Une journée interminable m’attendait alors que je me réveillais naturellement le matin en prenant directement mes médicaments posés sur la table de nuit et me levant avec la mine d’une fille qui a bien dormie et qui est surtout heureuse de sortir de ses couettes. Un petit sourire sur mes lèvres aux premiers rayons du soleil avec le mélange des couleurs de l’automne alors que je pointais ma tête vers le paysage donnant de ma fenêtre directement sur le parc. Rapidement je m’étais apprêté en mettant une robe de soirée pour une longue, longue, longue journée au restaurant entre les cuisines, la comptabilité et tout le reste. J’avais passé plus de 3 heures sur le menu du lendemain dans l’après-midi et 4 heures dans mon bureau à trier la paperasse, commander des trucs ou ranger tout simplement les papiers car oui, je suis organisée. Entre les factures ou bien les détails de livraisons mais encore les fournisseurs qui lance des publicités, je recevais bien 20 lettres par jour. Je n’avais pas pour habitude, c’était nouveau pour moi qui était seulement chef à l’origine et dans mon bureau, j’étais pressée d’enfiler un tablier et retourner en cuisine. C’est ce que je fis pour le reste de la journée. Je ne pouvais que faire autrement d’aider en salle aussi, c’était un peu ma responsabilité de m’assurer que tout aille bien. Je réalisais un peu mon rêve en ouvrant ce restaurant, je le savais. Arpent alors de table en table pour les débarrasser tout en souriant à la jeune femme qui finissait son plat et me parlait « C’est délicieux, vous avez un très bon chef », je souriais tout en continuant à débarrasser les tables. « Merci, le chef en personne est content du compliment », j’avais rarement l’occasion d’avoir des compliments quand j’étais à New-York car je restais toujours en cuisine. J’ai eu Lady Gaga une fois… Je vous jure, les stars entrent dans les cuisines sans demander la permission. « Et bien, c’est délicieux. », disait-elle en riant. Je continuais simplement à débarrasser tout avant d’envoyer le tout en cuisine à ceux qui s’occupait de faire la plonge et nettoyer la vaisselle avant d’aller derrière le bar et de me servir un petit soda en regardant Jason du coup de l’œil… « Ouais… je me sers », je savais que les barmans n’aimaient pas toujours qu’on se serve dans le bar mais j’étais la patronne et je m’en fichais. Je lui lançais un regard du genre : et interdiction de m’en empêcher. J’avais ce petit air de la fille prête à tout pour se battre et boire son soda et je le buvais sagement en allant devant et m’asseyant sur le tabouret. Prenant alors un sous-verre et regardant la salle en me mettant dos au bar, j’explorais le boulot et l’esthétique de ce restaurant dont j’avais tant rêvé depuis des années, je l’avais. Oui même si malheureusement je ne pourrais que le vivre pendant quelques années. J’étais fière de moi et soupirais longuement.


Il ne restait plus beaucoup de clients, la jeune femme finissait son café que lui avait apporté l’une des serveuses et un homme sirotait sagement son wisky au bar. Je me retournais alors qu’il me parlait… « Fatiguée, la jeune femme ? » me disait-il d’une voix assez rauque. Je me retournais en regardant légèrement Jason puis le client au bar et souriait… « Très fatiguée, il faut dire qu’avec un barman qui imite Tom Cruise… on doit souvent faire les gendarmes avec les belles dames », je riais car c’était seulement pour taquiner Jason que je répondais ça et puis par ce que je n’allais pas paraitre trop sérieuse avec les clients. J’avais une dose d’humour d’origine… depuis toujours et je ne voulais pas la changer sous prétexte que j’étais patronne mais encore malade et qu’il ne fallait pas rire quand on était mourante par ce que c’est triste… et blablablabla. On s’en fiche de la mort. Quand elle passera avec sa fauche, je lui dirais… « Coucou toi » enfin quand elle passera. Je souriais en le regardait et oubliant le client qui reprenait son wisky sagement… « Alors… blonde ou brune ? », je parlais bien sûr de son coup de la nuit dernière car j’adorais le taquiner sur ce point. Pour moi, il était le portrait craché du dragueur surtout suite à notre rencontre et j’avais un malin plaisir de lancer des joutes verbales avec lui.

Quand je l’avais rencontré devant mon immeuble avec cette jeune femme qui sortait de chez lui… j’avais directement deviné qui il était même si au fond, je ne pouvais imaginer me tromper mais les premières impressions sont parfois celle que l’on prend pour acquis. J’aimais bien ces petites bagarres de paroles avec mon voisin et employé, ça m’amusait. Non d’un chien que ça faisait du bien aussi de parler et rire avec des personnes qui ne savent pas ce que j’ai ou bien qui ne se doute simplement de rien. Le peu de personnes qui est au courant me voit toujours comme une personne fragile et malade qui pourrait devenir aussi… faible qu’une frite qui est cuite à moitié et donc pas encore croustillante (ben quoi ? J’ai de drôle de comparaison mais on s’en fiche, non ?) . Enfin bref, le client du bar continuait à siroter calmement son wisky alors que la jeune femme assise derrière continuait son café assez rapidement. Depuis son arrivée, j’avais la curieuse impression que l’on lui avait posé un lapin mais c’est dingue. J’arquais un sourcil alors que de son regard malicieux, il me répondait. Enfin n’allez pas croire que j’arquais mon sourcil par ce qu’il me parlait ainsi car j’avais l’habitude et c’était normale pour moi puis je suis loin des patronnes qui font petit chef, j’aime m’amuser. Je riais légèrement en le regardant attentivement d’un beau sourire charmeur. Les gens trouvaient beaucoup de choses dans mon sourire, mon père me disait toujours qu’il était magique mais je m’en fichais… « Ah ouais ? Et elle avait ce délicieux sourire que tout le monde m’envie ? », Disais-je en finissant par lâcher un léger rire qui se laissait entendre dans la salle comme un raisonnement assez long. Je regardais mon verre avec un air réfléchis, oui… je pensais à ce que je pourrais ensuite dire et le regardait à nouveau en penchant légèrement la tête vers la gauche et laissant mon doigt frôler ma peau. « Un cou aussi exquis qui pourrait en faire tomber plus d’un à la renverse ? »… je souriais en regardant le gars au bar qui avait surement dans la trentaine mais encore un boulot qui paye bien enfin bref, il me regardait faire mes bêtises en riant… « Je suis certaines que beaucoup adorent y gouter, c’est vrai », disait-il en se mordant légèrement les lèvres. Je regardais alors Jason en riant et haussant légèrement les épaules.

« Malheureusement, je ne suis pas sur le marché », il savait bien que j’étais célibataire et que je ne parlais pas de ça mais j’étais loin des filles que l’on mettait dans le lit en un claquement de doigt, je refusais déjà de tomber amoureuse rien que par ce que je ne voulais pas quitter d’autres personnes à ma mort. C’est trash de dire ce mot ou même de le penser mais encore l’écrire mais je ne devais pas aller à l’évidence… je ne pouvais que me battre et repousser le jour où cela devrait arriver. Je buvais alors une gorgée de mon soda tout en me redressant et me mettant à genoux sur le tabouret en riant. Posant alors mes coudes sur le bar et le regardant… laissant mon décolleté bien à la vue. Oui, je le fais exprès et souriait d’une légère expression du visage… de séduction…. Juste pour le rire enfin du moins, je crois. Je n’en étais jamais certaine. « Mais encore… ce doigt décolleté que personne ne peut me voler, je suis la seule à l’avoir. Propriété gardée par Sara Stinson. », je restais malgré tout comme ça sur mon tabouret sans bouger et le regarde en me mordant les lèvres délicatement et sensuellement tout en me disant que j’allais peut-être trop loin mais ça m’amusait de savoir à quel point je pouvais ressemble à une blonde…. « Des lèvres aussi douces et exquises que les miennes qui donnent envie d’y gouter mais encore de les frôler délicatement juste pour sentir mon souffle ou leur douceur ». Le gars au bar et la fille derrière, riait en m’écoutant ou me regardant et j’avais envie de rire aussi mais je gardais mon sérieux alors que la jeune femme murmurait… « J’en connue une qui drague le barman », je riais en me retournant vers elle et finissant par lâcher un rire… « Non, je ne suis pas son genre. Il préfère les filles qui ne disent pas non pour une soirée dans son lit et puis…. Bye bye. Et puis… je suis blonde mais j’en ai dans la cervelle, je ne suis pas une idiote qui succombe aux beaux yeux du premier venu. », Je me retournais vers lui en riant et haussant les épaules. « Dis-lui que je ne suis pas ton type de filles. Je suis trop prude et choquée pour un rien »… bon d’accord, je venais royalement de prouver le contraire avec mes petits jeux mais bon… je m’en fiche au fond. Je pouvais m’amuser, je n’allais pas mourir. Enfin pas de suite. Je me penchai alors vers le bar en attrapant une bouteille et un verre de vodka tout en le remplissant et toujours avec ce regard provocateur qui voulait bien dire qu’il n’avait pas intérêt à râler, je m’en fichais. « Je fais comme chez moi », je riais en descendant du tabouret et prenant mon verre en allant près de l’endroit où l’on mettait la musique pour lancer l’ipod sur lequel j’avais sélectionné les musiques pour le restaurant. Je cherchais et cherchais parmi les morceaux celui que je voulais, le bon. Celui qui correspondrait avec la connerie que je m’apprêtais à lancer. Celui qui me correspondait et oui, j’avais envie de jouer un peu avec nos joutes et de le retourner un peu. Je m’amuse… que voulez-vous que je fasse d’autres ? Je peux bien m’amuser après tout au lieu de me tourner les pouces à me dire : un jour, t’ira voir ton frère et tu lui diras « hey, je suis ta sœur » ahah, vous comprenez que je repousse le moment depuis mon arrivé à Sydney ? Enfin bref. Je continuais à chercher et je cherchais encore en marmonnant légèrement « Tu te caches ou petite musique ? ». Je la trouvais enfin (Look After You - The Fray) et souriant légèrement assez fière de l’avoir trouvé… « Ah te voilà » disais-je en la lançant. Je retournais alors au bar et me remettait normalement sur le tabouret en buvant une gorgée de mon verre de vodka et grimaçant un brin. Je savais que ce n’était point bon pour moi de boire mais je m’en fichais bien de savoir ce qui était bon ou pas, je ne voulais pas m’interdire à longueur de temps les plaisirs de la vie. « Alors… maintenant que tu connais ma chanson favorite, tu crois qu’elle a les mêmes gouts que moi en musique ? », je riais en haussant les épaules de mon petit air de saloperie… celle qui va surement dire ce qu’elle n’a pas à dire… « Enfin je suppose qu’en une soirée et surtout des gémissements et soupires », j’arquais un sourcil en riant… « Tu ne dois pas la connaitre assez que pour savoir ça. ».

C’était surtout de la taquinerie enfin je crois alors que le gars au bar riait en sortant ce simple mot d’un murmure… « Jalouse », je fis alors un rictus en mettant la main devant ma bouche et me retenant de rire pendant un instant « Oh », je soupirais doucement en levant les yeux et regardait Jason en riant… « L’écoute pas, tu lui as servis trop de wisky. », je prenais une autre gorgée de ma vodka assez amusée par moi-même. Qu’est-ce que j’adorais taquiner les autres et me sentir vivante. Et soudainement genre… comme si une ampoule s’allumait au-dessus de ma tête. « Est-ce que tu crois qu’elle a aussi un frère à Sydney. Un grand frère qu’elle n’a jamais vu de sa vie par ce que son père ne lui a jamais dit ? Enfin un demi-frère bien sur qui est née d’une relation extra-conjugale. L’est belle ma vie. Si tu savais. », je sais pas pourquoi. C’était sorti tout naturellement par ce que surement… pour la simple et bonne raison que cela ne quittait jamais ma tête depuis bien longtemps. Je faisais alors un non de la tête en riant. « Ça doit exister mais je ne pense pas que pour elle se soit le cas ». J’avais cloué le bec du gars au bar et de la fille qui venait juste de terminer son café. Comment casser l’ambiance en 5 secondes ? Je souriais et le regardais… « Elle avait surement seulement la même chevelure et… », je haussais les épaules en riant… « Je me demande quand même si elle avait d’autres choses que je pourrais avoir car je suis unique. », je riais. Je n’étais pas spécialement du genre à avoir les chevilles qui gonflent mais je sortais ça comme ça. Tout naturellement pour rire. Me demandant alors comment il allait réagir à mes conneries.

J’étais faussement choquée en apprenant que le sourire de la jeune femme était tout aussi magnifique que le mien. Comment était-ce possible ? Non, c’était impossible. Complétement pas possible. Il plongeait son regard dans le mien mais je ne pus m’empêcher de rapidement regarder mon verre. Quand on me regardait, j’étais souvent déstabilisée et tout pouvait arriver comme des frissons ou les joues qui rougissent pour les cas où je suis attirée ! Je n’allais pas dire qu’il m’attirait enfin je ne sais pas, je ne sais pas grands choses. Je n’y réfléchis pas. C’est mieux ainsi et puis oui… c’est un employé mais je n’ai pas vraiment envie d’être la patronne, patronne comme on en connait tant mais la patronne, pote comme je les adore et que je les connais. « Ou pas », répondais-je tout simplement. Un peu vexée par ce que j’attendais peut-être une autre réponse ? Je ne savais pas réellement pourquoi mais je l’étais au fond, un tout petit peu. C’est alors que je déployais légèrement mon coup en passant le doigt qui le frôlait tandis qu’il se mordillait les lèvres après m’avoir dit qu’il était exquis et tendre ce qui m’amusait et dessinait un léger sourire sur mon visage. « Une bonne friandise », répliquais-je en souriant avant que le client ne s’emmêle. J’aimais bien parler avec les derniers clients, c’était assez marrant et toujours un plaisir d’ailleurs mais bon, il faut avouer que certaines fois… faut éviter de parler de cette façon devant la clientèle… beaucoup ne pourraient pas être amusées mais je m’en fichais, ceux-ci étaient amusées et je m’en doutais. Je vois souvent devant qui l’on peut s’autoriser de rire et devant qui l’on ne doit pas le faire. J’affichais un rictus à son propos, non pas faussement choquée mais vraiment choquée. Je le regardais d’un air menaçant qui voulait tout dire. « Ça va aller, oui ? », répliquais-je en riant. Oui, bon… j’aurais pu lui raconter mes mésaventures avec mon ex-fiancé qui avait trouvé meilleure idée que de coucher avec ma demoiselle d’honneur… le jour du mariage mais on allait éviter de suite, je n’avais pas envie de gâcher ma soirée en me rappelant le passé surtout que je devais avancer et continuer car je ne voulais pas du tout déprimer sur tout ça, je voulais avancer et profiter du temps qu’il me restait sans même me retourner en cherchant des remèdes pouvant m’aider à guérir. Le client disait que cela sentait celui que c’était fait rejeté ce qui m’amusait et je faisais non de la tête en riant… « Si il avait essayé, peut-être bien… », je riais légèrement en hochant mystérieusement la tête. « Ou peut-être pas ». Je m’amusais un peu à mes dépends par ce que je ne savais pas réellement ce que je ferais s’il essayait réellement et il ne fallait pas qu’il essaye. Non pas par ce qu’il pourrait me faire souffrir ou non mais par ce que je le rejetterais toujours tant que je me priverai d’amour rien que par ce que je ne veux pas forcer un homme à supporter ma maladie et le fait que cela ne pourrait pas durer longtemps.

Alors que j’avais fait mon manège en me mettant les coudes sur le bar et ainsi ayant mon décolleté à vue, il posait sa main sur mon visage et tapota sur mon menton ce qui me fit sourire et arquer un bon sourcil en riant. Je haussais légèrement les épaules. « Ça ne me fait rien, je me renseigne. Ne sait-on jamais… c’était peut-être ma sœur jumelle », je n’en avais pas. Je le savais. « Mais désolé… on ne me goute pas, on me savoure ». L’expression me fit rire et je ne savais pas réellement d’où je sortais mes petits délires après tout mais bon, passons car j’en avais et c’était déjà plus que bien. Des petites choses marrantes à dire pour la fin de journée. C’était amusant. C’est ensuite la jeune femme derrière moi qui parlait et murmurait en gâchant presque le moment que j’appréciais. J’avoue que cela frustrait un peu car son regard m’avait un peu maintenu en haleine… je ne savais pas expliquer pourquoi mais je trouvais ça très agréable. C’est alors que la jeune femme me pensait draguer que j’avais directement répliqué car c’était faux, ce n’était qu’un jeu. Je ne l’étais point. Si je l’étais… cela serait encore pire que ça. Je riais à ce qu’il disait. « T’as raison », je ne me rendais pas compte qu’il ne répondait pas réellement à la question. Il ne disait point que je n’étais pas son type ou autre mais je n’y prêtais pas attention en me contentant de continuer à parler en me servant dans le bar et prenant la bouteille de Vodka sous son regard menaçant qui ne me faisait pas du tout peur. Il l’avait remarqué, disait-il ? Encore mieux. J’étais à la recherche de mon morceau favori. J’adorais ça, la musique enfin à mes heures perdues. J’avais choisis ma chanson favorite. Après tout, The Fray est un groupe génial et je ne pouvais pas dire le contraire. C’était l’un des meilleurs et cette chanson… oh dieu que je l’adorais. Je fouillais et non pas par ce que les blondes sont au ralentis mais simplement par ce que j’en ai des millions, non mais. Cela m’amusait d’ailleurs de fouiller, j’adorais chercher de la musique et en trouver. Je revenais en reprenant mon discours mais il ignorait, voir snobait ce qui m’amusait encore plus surtout quand il réagit à l’histoire de la jalousie en disant qu’il n’en avait servis que deux. Je haussais les sourcils « Certaines personnes peuvent ne pas tenir l’alcool ». Rapidement mes délires devinrent plus… secrets et moins amusant ce qui était bizarre ? Non mais simplement comme ça car à force d’avoir un peu d’alcool, un peu de délire et un peu de tout ça, je finissais pas en venir aux confessions. « Les blondes sont toutes pareilles », repris-je pour me rattraper alors que j’en pensais tout le contraire. Une personne ne peut pas être comprise par rapport à la couleur de leurs cheveux. Cela m’énervait bien d’entendre toujours que les blondes étaient stupides, lentes et tout et tout mais bon… je pouvais m’en amuser car j’assumais le fait que je sois une blonde. A une époque, je voulais être brune quand les blondes sur les blondinettes étaient branchées. Combien de fois… l’on m’a demandée si je mettais du fromage près de la souris de mon ordinateur pour la nourrir ou bien si j’effaçais les fautes à l’ordinateur avec mon tipex sur l’écran. Je vous jure, les gens.

C’est après bon nombre de question sur le physique de la jeune femme qu’il avait croisé dans ses draps le soir précédent qu’il parlait enfin et le saleté de filous… il m’avait repris ma bouteille de vodka. Je la reprenais alors en me servant à nouveau un verre rien que pour le chercher et le taquiner. Non mais je n’avais pas envie de boire mais je me marrais bien à fouiner dans son bar. J’avais assez bossée dans des restaurants pour savoir que les barmans détestent ça et je m’en amusais sans modération. Je ne suis jamais trop modérée ! Il pencha légèrement la tête en me regardant ce qui m’amusait et je remontais à nouveau sur le tabouret en posant ainsi mes coudes sur le bar et le regardant sagement. J’haussais alors les épaules avec mon petit regard malicieux. « Je ne sais pas, ça m’intéresse… c’est tout. Et puis cela peut m’apporter beaucoup de choses comme savoir si je pourrais la reconnaitre si elle revient et lui passer un bonjour avec un petit sourire qui veut dire que je sais tout. Et puis… qui sait… peut-être un jour sera-t-elle celle qui te fera changer et devenir un gars bien. », je riais légèrement… « Vous vivrez heureux et vous aurez beaucoup de petits bébés tout mignon et tout beau. ». Je riais, ouais et ça m’amusait même très bien de le taquiner à ce point. Je buvais alors mon deuxième verre de vodka en regardant la jeune femme s’apprêter pour partir et j’allais directement à son aide pour qu’elle paye sa facture, lui offrant alors le café étant donné qu’elle avait dû supporter ce petit jeu et même si elle s’en amusait. On animait la soirée, non ? « Au Revoir et Merci à vous », disais-je alors pour la saluer alors qu’elle partait. J’aimais bien les fermetures car les clients étaient moins pressées et beaucoup plus à l’aise mais aussi assez amusant. Il avait souvent déjà une petite dose d’alcool enfin assez que pour dire d’être amusant. Je revenais alors au bar après avoir débarrassé la table et donné un petit coup de lavette sur celle-ci. Passant alors derrière le bar pour mettre laver la tasse de café rapidement et la ranger sans même me rendre compte qu’il pouvait le faire, je le faisais automatiquement pour l’aider. J’aimais bien aider mon prochaine, quelle sainte… Je ne me rendais même pas compte et je ne disais rien, je ne faisais rien. Je me contentais simplement de laver discrètement la tasse et la ranger avant de le regarder avec une légère moue… « Je ne suis pas lesbienne, je ne suis pas une none… je suis simplement une femme qui en a marre des hommes qui trouvent marrant de coucher avec la demoiselle d’honneur le jour du mariage » et hop… c’était sorti. Ce n’était pas les seules raisons… aussi mais je me refusais d’en parler. « Je me suis dit depuis que les hommes s’étaient finis, ils sont doués pour faire souffrir. ». Je haussais les épaules tout en attrapant mon verre et le remplissant à nouveau d’une petite dose de vodka, je détestais parler de ça mais surtout y penser car retourner le couteau dans la plaie n’était jamais bon. Sous ma confidence, le client au bar déposait son gros billet de 20 dollars et partait sagement vers la sortie en saluant de la main. J’hésitais à boire mon verre en le regardant et le laissant tourner devant mes yeux tout en restant toujours derrière le bar pour une raison que j’ignore… j’aimais bien me retrouver derrière celui-ci. Je me demandais alors s’ils étaient ensemble ou s’ils ne s’étaient jamais mis ensemble… je n’ai pas réellement de réponses car j’ai coupé les ponts dès le moment où j’ai assisté à ça et avant d’annuler le mariage. « Crois-moi, j’ai eu mon compte de malheur pour savoir que les hommes n’apportent jamais rien de bon aux femmes si ce n’est des malheurs, des pleurs et de la tristesse. », je soupirais. « Ils vous brisent le cœur, ils vous le rendent tellement en morceau que vous ne pouvez les recoller et ils vous détruisent à néant ». Oui, c’est vrai tout ça mais il faut avouer que ce n’était pas pour ça que je me refusais toujours l’amour. « De toute façon, je ne veux plus jamais tomber amoureuse… et non pas par ce que je suis none… », Je haussais les épaules. « Mais par ce que personne ne mérite ça », je riais en arquant un sourcil. « Être aimée par une femme qui… », J’hésitais en buvant une gorgée de plus et me rattrapant… « Une femme qui n’est pas capable de supporter la douleur que ça inflige », discret et bien subtile. Je m’étais bien rattrapé d’une gaffe. Je restais alors derrière le bar en vidant le reste de mon verre… me rendant compte que je pourrais en dire de trop si je continuais à boire et rangeant aussitôt la bouteille à l’endroit où je l’avais prise. « Désolée… », je riais. « Je suis pas marrante sur ce coup », je ne l’étais pas et je le savais. Je n’aimais pas être la fille qui gâchait l’ambiance, cela m’énervait totalement.

C’est vrai que ce genre de situation n’existait que dans les films mais encore dans les contes de fées car après tout, il est certain que l’on rencontre rarement l’être dit « âme sœur » ou « le prince charmant » mais on s’en fiche au fond car il suffit de trouver une personne qui mérite notre amour et dont on mérite l’amour, non ? On peut être très heureux sans rencontre « THE » personne. Je ne sais pas réellement ou se trouve la personne idéale de chacun et au fond… la trouverons-nous ? Cherchons-nous aussi réellement la personne idéale ? Celle qui vous renversera le cœur au premier regard ? En fait, je ne pense que la personne idéale ne se trouve au premier regard mais quand on approfondie et qu’on apprend à connaitre l’autre. On ne peut trouver une personne juste en ouvrant les yeux mais aussi en ouvrant notre cœur. C’est dingue ce que je raconte, je ne me savais pas aussi « philosophe » ou « cupidon » enfin bref. « La vie peut aussi avoir des fins heureuses cependant je sais que la vie n’est pas simple. Si elle l’était, je serais aussi mariée avec 25 bambins. », C’est vrai après tout enfin peut-être pas 25 mais je viendrais peut-être d’accoucher ou un truc du genre et je n’aurais peut-être pas de tumeur. Je serais bien, tout simplement bien. La confession s’engageait peu à peu alors que les clients partaient et que j’avais surement pris un verre de trop, un verre que je ne devais pas prendre. C’est stupide parfois l’alcool mais mélangé aux médicaments l’effet était bien plus rapide. Je ne pouvais pas être d’alcool joyeuse car j’avais soudainement le besoin d’évacuer certaines choses comme mon passé en amour enfin je ne sais pas si c’était de l’amour au final… de mon côté, oui mais pas du sien. C’est dingue les hommes, ils aiment gâcher les mariages pour le fun et pour une partie de jambes en l’air. Beaucoup disent qu’il y a toujours du sexe au mariage… souvent dans les proches ou les demoiselles d’honneur mais on oublie rarement de préciser que le mari est parfois dans l’histoire. Croyez-moi, j’aurais préféré voir le témoin dans les bras de ma meilleure amie, témoin qui était aussi son fiancé. L’est petit la vie, non ? C’est génial. Je vous jure que parfois je me dis que je ne peux être heureuse entre ça, Nolaan mais encore mon père qui avait pensé judicieux de battre sa fille sous l’emprise de l’alcool. Génial. Je ne me plains jamais en plus, je vis et je supporte. Il se mettait dos contre le bar alors que je venais de raconter. « Ouais, pas vraiment sur le bon et pourtant j’y croyais », je riais légèrement par ce que oui, je croyais réellement avoir trouvé le bon… celui qui me rendrait heureuse et m’aiderait à accomplir ce que j’avais à accomplir comme fonder une famille, continuer ma carrière de chef à New-York et peut-être être épaulée pour les retrouvailles avec mon grand frère mais encore retrouver la trace de mon père. « De toute façon, même mon père a jugé bon de m’abandonner quand il ne se sentait pas capable de rester donc j’ai l’habitude de perdre les hommes auxquels je tiens. », je soupirais doucement en riant un brin. « Comme d’habitude… je me lève et je les bouscule mais ils ne se réveillent pas car ce sont des coussins remplient de plumes. Un mirage. ». Je continuais à parler et encore et encore à m’excuser aussi et oui, je m’excusais pour un rien. C’était bien plus fort que moi de le faire. Il parlait après s’être rapproché de moi et avoir mis le billet du client dans la caisse ce qui m’amusait était qu’il paraissait étrange dans ce qu’il disait mais loin d’être ce que je pensais de lui. Il paraissait bien plus respectueux des femmes que je ne l’aurais cru mais pourtant je n’osais y prêter attention. Je ne savais pas vraiment comme expliquer ce que je ressentais en l’écoutant mais j’avais l’impression de voir une autre personne. Je souriais légèrement en acquiesçant… « Il est rare que l’on rencontre la personne qui nous mérites… du moins aux yeux de celle-ci. Elle trouvera toujours qu’elle ou il ne nous mérite pas. », je souriais un brin avant de continuer à parler… « Enfin c’est comme ça quand il y a des sentiments car sinon il s’en fiche un peu de savoir si il ou elle vous mérite… tant qu’il peut profiter de ce que vous lui offrez ». Je ne savais pas si j’étais « plausible » ou encore « compréhensible » mais je m’en fichais. Je le pensais sur le moment et je le disais par ce que je devais le dire et que je voulais le dire. Je riais légèrement à sa deuxième phrase sur les hommes qui n’étaient pas pareil et que je tombais seulement sur un enfoiré car il est vrai que c’était un peu le cas. « Ils sont tous différents mais ils restent des hommes. », je souriais en baissant légèrement le regard pendant qu’il buvait un peu de whisky. « Les hommes sont faibles au fond, ils peuvent perdre la tête pour les beaux yeux ou les atouts d’une femme en un claquement de doigts et pouf. ». Il commença alors à aller mettre les chaises sur les tables et tout et tout mais moi… je ne savais que faire alors je grimpais sur le bar et m’allongeait sur le ventre en regardant le plafond, rien qu’en le regardant et me demandant quand je serais prête à aller voir Nolaan ou même beaucoup d’autres choses. Je pensais aux personnes que j’avais abandonnées en venant à Sydney… au restaurant et tout. Tout ce qui était assez important pour que j’y pense à ce moment précis. Tout ce qui avait de la valeur à mes yeux, je pensais même à Jason car c’était l’une des personnes à m’avoir chaleureusement accueilli dans cette belle ville qui méritait mon attention, à qui la blague ? Seulement pour ça. Je me retournais alors quand il me parlait et me regardait tout en lui prêtant 100% de l’attention que j’avais à lui donner. Je n’étais pas vraiment débordée au moment présent et je souris doucement. « C’est vrai que les femmes peuvent être mauvaises aussi, regarde… c’est quand même ma meilleure amie qui était avec lui. Même entre elles-mêmes, elles sont des garces. », je souriais car après tout… c’est vrai que les filles peuvent être de belles garces entre elle mais aussi avec les hommes… « Cependant les généralités veulent que les femmes qui ont des liaisons soient dites des garces et que les hommes soient en général dit… des hommes par ce que blablabla… ils sont faibles et tout et tout mais les femmes… pourquoi doivent-elle toujours être aux extrémités de garces ou nones ? », j’explosais de rire ensuite en me demandant… ou j’étais. Je riais un brin en le regardant… « Tu me qualifierais comment ? », je souriais car je voulais savoir si j’étais une garce ou une none. Non d’un chien et je restais là sur le bar.

Je devais donc commencer dès maintenant pour avoir 25 gamins mais au fond, je n’en voulais pas 25 et je n’étais même pas certaine d’avoir assez de temps pour en avoir un seul car oui, il faut le père avant ou alors bande de spermes mais j’en fais quoi du bébé après ? Je savais tout ça et je ne pouvais le dire, je n’allais pas le dire. Je me contentais de grimacer et ne rien rajouter… que pouvais-je rajouter à vrai dire ? J’aurais pu mais cela aurait été essentiellement des secrets que je ne voulais dévoiler aussi facilement aux gens. Le regard… le regard… c’est tout ce que je refusais de supporter… le regard que l’on porte à une personne malade et mourante. En venant peu à peu aux confessions, je parlais mais apprenait aussi beaucoup de choses comme le fait que son père l’ai abandonné enfin 4 ans et moi j’avais 16 ans plus ou moins mais ce n’est pas pareil pourtant je pouvais comprendre ce que cela pouvait faire de se sentir abandonné. Je voyais soudainement Nolaan et l’histoire que mon père m’avait racontée sauf qu’il ne l’avait pas abandonné… mais la mère de mon demi-frère était partie d’elle-même. Cela faisait bizarre de penser qu’ils puissent être pareil et aussi… correspondant enfin je me comprenais. Je soupirais doucement en le regardant… « La famille, les histoires du passé… les pères, les frères. », je souriais… « Tout ça ce n’est pas cool pour nous, on aurait tous bien pus nous en passer ». Je continuais alors à parler en relatant des faiblesses des femmes doucement et des hommes aussi ce qui était une chose assez compliquée à faire par ce que c’est une généralité au fond, une grande généralité puisque l’on avait les gays aussi qui ne pourraient pas tomber sous le charme d’une femme de leur faiblesse. Résister à une femme ? Comment ? Je ne sais pas répondre à sa question, moi… je suis une femme. Je riais en haussant les épaules et affichant un petit sourire « J’y résiste pour ma part »… Il avait raison car une fois amoureuse une femme ne regardait plus les hommes de la même façon enfin il arrive que bien sur elles en regardent mais juste comme ça comme on dit bonjour et pas pour « fantasmer ou baver » ce n’était qu’une logique au fond.

Et non pas de coup de main, j’avais un coup de pompe à l’instant et je le regardais parler mais pas faire car c’était stressant quand on fait un truc de se sentir regarder. D’ailleurs je devais avouer que je me demandais pourquoi il faisait ça, ce n’était pas son job enfin pas spécialement que cela ne l’était pas mais j’étais assez surprise. « Au fait… tu sais que tu n’es pas forcé de faire ça ? », je souriais en le regardant et parlant alors avec lui des femmes et des hommes, les généralités, les différences que les gens avaient tendances à faire et tout ce que cela entoure ce qui était assez gênant. « Oui, ils font ce qu’ils veulent mais les préjugés des femmes qui sont directement mal vue… c’est chiant à force enfin je parle comme une femme… », Je souriais légèrement en refermant les yeux et me remettant convenable sur le bar donc couché, oui… c’est convenable pour moi. « Enfin j’aime pas vraiment qu’on me dise que je suis une salope par ce que j’embrasse un homme », qui aime ça ? Je riais légèrement car oui cela me faisait rire et tout cela avant de demander comment il me qualifierait bien sûr c’était par pur curiosité car on m’a qualifié de beaucoup de choses bien nombre de fois et surtout souvent dans l’erreur. Je le regardais à nouveau alors qu’il réfléchissait avant de me qualifier de femmes fortes. Oui, j’étais une femme forte en général enfin je voulais me montrer comme forte et pourtant je ne l’étais pas mais l’important est d’y croire et le vouloir, non ? « Hum hum » disais-je avant même qu’il n’en rajoute et l’écoutant alors attentivement. Je cachais mon jeu et oui alors que je déteste le mensonge enfin non officiellement… je ne mens pas mais je cache des choses ce qui est grandement différent… faut l’avouer. Rigolote et fragile, je l’étais aussi mais je suis une personne fragile, non pas seulement pour sa maladie mais pour beaucoup de choses.

Je haussais les épaules… « Y a de ça », je souriais légèrement en fermant les yeux sur le bar… « Je rajouterais », je prenais une minute de réflexion… « Lunatique, douce, zen… calme mais à tendance un peu folle et surtout solitaire mais également trop gentille et naïve ». Je soupirais à nouveau en me rendant compte que j’en oubliais des millions… Je restais alors là silencieusement pendant une bonne dizaine de minute seulement à penser quand soudainement la chanson changea et je m’amusais alors soudainement à suivre la musique. « Je ne suis là pour personne. Ma vie m'emprisonne. Je veux des mots qui sonnent, Des chansons d'amour lancées sur les ondes.» Je continuais alors sans vraiment suivre la chanson en reprenant juste les refrains et me levant alors du bar et me mettant à danser sur celui-ci. « Je ne suis là pour personne. Si tu m'abandonnes. », je m’amusais à danser… sans vraiment me contrôler… juste danser… « Juste des mots qui sonnent… Yé Yé Yé… Des mots qui sonnent. Juste des mots qui sonnent »… je continuais donc comme ça encore à chantonner et m’éclater en dansant sous ses yeux sans me soucier du regard et laissant tomber alors un verre sur le sol… « Oups… je fais tomber les verres du monde », disais-je en riant. Je n’étais pas bourrée mais je voulais remonter l’ambiance qui se commençait assez triste. Je ne pouvais pas m’empêcher de retirer cette ambiance qui me menait à la confession et me paraissait totalement tristounette. Laissant alors les autres chansons défilés alors qu’elle changeait. Je sautais du bar et commençais à nettoyer ma bêtise.

Je riais alors qu’il me disait savoir mais vouloir seulement aider et donner du boulot en moins aux autres. C’était mignon. « T’es brave », riais-je alors. Oui, il l’était car cela voulait dire qu’il n’était pas un macho enfin pas tant que ça puisqu’il donnait un coup de main aux employés qui n’était pas du bar. C’était assez amusant voir un peu trop même. Je ne savais pas comment faire face à tout de bravoure… bon, d’accord. Je raconte du n’importe quoi car je suis dead et que je suis Sara et qu’il faut toujours que j’ajoute du n’importe quoi. Je riais de plus belles alors qu’il disait que c’était rassurant, il était un fait que si je venais) parler comme un homme cela ferait bizarre mais bon, j’avais dit ça comme ça... par expression simplement comme deux et deux font quatre. « Je trouve aussi, je me vois mal venir te dire… mec », j’imitais les guillemets pour le dernier mot en riant et donnant encore plusieurs expressions masculines. « Elle est canon cette meuf… je peux lui offrir un verre et puis l’emmener dans ma chambre et lui faire de jolis gâteries. Je prendrais mon pied et la lâcherai au réveil », je déraillais ? Mais non, j’étais au calme, laissez-moi m’amuser un peu car je n’en ai plus pour très longtemps donc autant en profiter, non ? C’est triste de se dire que les gens malades sont toujours vus comme fragile et en sucre… prêt à s’effriter si on les touche. On commençait à parler de moi et de ce que je suis… forte mais fragile hors de ce que je montre. C’était vrai, tellement de vérité et pourtant je ne savais pas si je pouvais me confier à lui, peut-être par ce que je ne savais pas vraiment à qui je pouvais me confier depuis que j’avais appris être malade. Je ne savais pas à qui je pouvais dire que j’avais un cancer ou pouvais-je au moins le dire ? Je n’en savais rien, je ne savais pas grand-chose sauf que j’étais là sur le bar à parler avec lui alors qu’il me disait que j’étais une vraie femme. « J’aimerais bien être simplement une vraie femme », oui je n’étais pas normale en quelques sortes donc je n’étais pas vrai du moins à mes yeux. Je restais vague et clôturait le sujet « enfin bref… » Avant de commence à délirer. Je ne voyais pas qu’il prenait des photos pendant que je délirais complétement et dansais sur le bar, je m’en fichais cela m’amusait et puis on dit toujours qu’il faut savoir faire la fête parfois, c’est bien, non ? C’est triste de toujours être là… à broyer du noir alors qu’il y a tant de choses bien sur cette terre comme la musique, la danse, le cinéma et la vie tout simplement. Oh dieu, que j’aimais la vie même si il m’en restait tellement peu… mais je profiterais du dernier souffle de vie qu’il me resterait pour vivre encore plus. Je finis le tout par faire tomber des verres sur le sol et mince que j’étais bête quand même mais tellement maladroite enfin je m’en voulais et tenter de les ramasser mais il n’avait pas envie que je ne me coupe, je riais. « Je ne vais pas me blesser, non mais… je suis grande », oui, j’avais tout laissé tomber donc je risquais en plus de me couper, j’étais une maladroite mais quand même un peu amusée par la situation, il n’y avait que moi enfin pour moi… qui pouvait faire des bêtises. J’étais un peu troublée lorsqu’il effleura ma main et je me contentais d’obéir et reculer pour aller directement vers le bar et prendre un verre d’eau. « Merci », répondis-je à sa gentillesse du fait qu’il ramasse mes bêtises. « On va croire que mes employés sont des esclaves », disais-je en riant. La chanson passait à du country, oh mon dieu… je pris alors un chapeau qui trainait dans la cuisine et lui mettait sur la tête en riant. « Allez… Cow Boy, je veux bien un verre… mais d’eau, hein ? », Je n’étais pas dupe, l’alcool était très mauvaise pour moi mais on s’en fiche, non ? Je ne pouvais pas dire à Jason que j’étais malade donc que l’alcool était même à proscrire presque comme le café mais si je devais arrêter de vivre à cause de cette maladie, cela serait bien triste, non ? Je ne voulais pas m’arrêter de vivre. J’augmentais un peu la musique en riant. « Ce n’est pas comme si le voisin allait porter plainte… tu es la voisin », je me mis alors à mettre le deuxième chapeau et re-danser de plus belles à la façon country. « Mon ex… était Texan », disais-je en riant.


Je continuais à danser en prenant un peu le bar comme scène… je me marrais car oui, j’étais remontée sur le bar bien entendu. Je m’amusais doucement en l’entrainant avec moi sur ce bar. « Allez hop… », Oui je n’avais pas du tout envie de faire la fête toute seule et non, je n’étais pas bonne à enfermer. Je me disais qu’il était tard alors que les minuits pointaient le bout du nez. Je m’en fichais un peu, je voulais profiter de cette soirée et ne pas toujours me morfondre. Je continuais et encore et encore à danser et faire la petite fête sur le bar avec lui… laissant la chanson se terminer et prenant le relais à la suivante qui était plus rock et j’avais pris soin de lancer le chapeau plus loin pour le laisser totalement retourner dans le foin avec les cheveux et sa petite ferme. Je me mis alors à descendre du bar une fois que la deuxième chanson fut passée… « Hummm , non »… je changeais d’avis et me couchait alors sur le bar en riant. « Il est confortable, faut pas croire », je souriais doucement en allant fermer mes yeux et chantonnant simplement la chanson qui passait à cet instant, seulement ça. « J’ai l’impression qu’on est dans un film à l’eau de rose… comment il s’appelle encore ? »… je réfléchissais et ouvrais les yeux en trouvant la réponse « Coyote Girl, oui c’est ce film. »… je souris. Je tentais de réfléchir en cherchant un petit truc en rapport au film et chantonnais alors « Can't Fight the Moonlight » sans raison rien que par ce que c’était le titre de la chanson principale de ce film. Je le regardais alors en souriant et levant doucement les yeux. Je ne savais pas quoi dire ou que faire mais juste que je voulais simplement passer une bonne soirée et ne pas dire des conneries donc je pourrais m’en vouloir. « Tu sais quoi ? Parfois je me demande ce qu’on fait tous sur terre ? Je sais pas vraiment pourquoi mais on ne traite pas bien la terre avec les usines et nos voitures qui polluent et font des dégâts sur la couche ozone. C’est con de penser à ça mais je me dis que beaucoup d’autres trucs gâchent cette terre comme l’alcool… je ne suis pas certaine que cela soit tellement bon pour nous ou la terre tout simple… »… je me mettais soudainement à rire en me disant que je devais paraitre complétement dingue. « Je raconte n’importe quoi, je sais mais je me dis que l’on serait bien mieux sans tout ça… », Le monde serait mieux sans les guerres et tout ce bazar, c’est vrai mais pourquoi en venais-je à parler de tout ça ? Non mais franchement ? Quel était la vague crise de folie qui passait dans ma tête ? Quelle bêtise je racontais ?

Je secouais alors la tête en pensant à beaucoup de choses comme à Nolaan et comment l’aborder, ce bar aussi… mon rêve qui fut réalisé enfin beaucoup de choses qui me traversait l’esprit tout en chantonnant encore sur la chanson et le regardant à nouveau. « Je n’en reviens pas d’être à Sydney. New-York me manque parfois mais je ne regrette pas d’être venue en abandonnant tout »… je souriais. « Enfin je n’ai pas encore de quoi regretter. J’ai réalisé mon rêve… après tout, non ? Il ne me reste que rencontrer mon frère. ». Oui, tant de rêve après tout pour une seule personne de 22 ans alors que j’abandonnerais tout sur mon lit de mort, ce n’est pas un peu déprimant ? Je trouve aussi.

J’imitais le con pervers et con sans m’en rendre compte et riait à sa réaction. Il était vrai que c’était un stéréotype bien typique mais il faut dire que c’était bien plus marrant que d’en imiter des autres. Je riais en haussant les épaules en soupirant doucement. « Le prend pas mal, c’est juste que c’est bien plus marrant à imiter qu’un gars super romantique », je lui souris alors en le regardant attentivement avec des yeux charmeurs… « Alors ma jolie, cela te dit un petit restaurant ? », je fis mine de lui tendre un bouquet de fleur en utilisant le premier truc qui passait. « Je les ai volé dans le jardin de ma grand-mère rien que pour toi. Ne sont-elles pas magnifique ? ». Je me marrais en en continuant mon délire et sentant le verre (le premier truc qui passait d’ailleurs) comme si c’était des fleurs enfin laissez-moi dérailler en paix… Je peux aussi, hein ! C’est pas par ce que je vais mourir que je ne peux pas m’amuser un peu et raconter du n’importe quoi, non mais oh. Je riais ensuite en écoutant son imitation et m’attendait réellement à une connerie comme le crachat mais bon, je me contentais de rire. « Non mais ce genre là… n’est pas très fréquentable. Je pense qu’ils sont du style à avoir une arme dans la poche et un bas collant de bandit raté dans leur poche ». C’est alors que je fus surprise lorsqu’il s’approcha et commença à prendre ma main et y déposer un baiser. Je souris et étais même un peu troublée sur le moment car son jeu marchait peut-être un peu et malgré moi. Je ne voulais pas qu’il fonctionne ce qui était normal, non ? Tout s’enchaine ensuite rapidement sans que je ne m’en rende compte. Cette histoire de danse, de maladresse et tout ce qui suit. La maladresse n’était pas vraiment une habitude chez moi mais je crois que tout le monde est un peu maladroit à sa manière, non ? Je pense que cela fait partie de chaque personne. On peut l’être mais faire à un moment preuve de maladresse que ce soit physiquement ou oralement enfin cela arrive à tout le monde. C’est humain, oui… les maladroits sont humains. Je le laissais alors ramasser les bouts de verre en me sentant un peu mal car il ramassait mes erreurs. « Oui et non, je ne suis pas une patronne comme les autres », je ne voulais pas de ce statut… patronne. Je n’avais pas des masses d’autorité même si j’arrivais toujours à obtenir ce que je voulais d’une certaines manières mais il était clair que je n’étais pas autoritaire du tout. Je n’aimais pas devoir à être une patronne qui demandait à ce qu’on obéit et tout, on me respecte… c’est déjà bien assez. Le reste n’était rien comparé au bonheur d’avoir un restaurant qui fonctionne… si je pouvais, je bichonnerais mes employés. Je riais alors qu’il disait que la vodka me montait déjà à la tête et dans un sens, c’était bien vrai mais je n’y pouvais pas grand-chose… les médicaments mélangés à l’alcool avait tendance à augmenter les effets et me rendre bizarrement euphorique ce qui n’était pas mal dans un sens mais tellement chiant. « Pas beaucoup, non »… et je ne pouvais pas dire : pourquoi. Je ne voulais pas dire aussi rapidement à tout le monde que j’étais malade ce qui serait bien triste. Oui, le voisin était absente me disait-il après avoir fait glisser le verre que je rattrapais bien sûr et je ne le fis pas tomber, non mais. « Merci », je riais doucement ensuite et hochais la tête en le regardant. « Absent, oui mais pas très loin ». Je le voyais alors monter sur le bar et danser avec moi. Et oui, le ridicule ne tue jamais. Je dansais alors avec lui en riant et quand la chanson passa au rock, je m’arrêtais et m’allongeait ce qui me donna comme cadeau, une remarque. Je faisais non de la tête en soupirant… « Fatiguée, je suis out mais je n’ai pas envie de tomber du bar, non plus. » oui, le rock et bien ça bouge un peu plus. Il est vrai que j’étais fatiguée et l’alcool était une petite poussée d’adrénaline qui pourrait aider. Je souriais alors qu’il disait ne pas aimer ce genre de film et haussait les épaules… « Ce n’est pas la fin du monde, c’est un film comme les autre même si il est romantique mais pas tant que ça, faut seulement aimer la musique ou aimer les films à l’eau de rose… chacun son truc.».

Je finis vite par plonger dans mes pensées en racontant du n’importe quoi enfin ce qui me passait par la tête mais je ne savais pas réellement pourquoi j’en venais à dire tout ça même si la joueuse le sait… c’est par ce qu’elle ne savait pas quoi dire ou quoi faire, ahah. Non mais plus sérieusement, je n’en savais rien… je riais alors qu’il me répondait en se disant que c’était glauque et hoche de la tête. « Oui, c’est vrai que cela a un petit côté glauque mais bon… après la danse, les petites touches d’espoirs », je souriais tout en regardant le plafond. Oui, elle se confie mais suffit de faire boire mes personnages pour qu’ils parlent, ahah. Je me retrouvais alors avec un chapeau sur la tête mais je ne voyais rien en tentant de le retirer rapidement et riant un brin en l’écoutant même si ce n’était pas pour autant drôle enfin j’avais envie de rire et je riais… je ris si je veux non mais ! « Ouais… », je le regardais avec un petit air dubitatif… « Tu crois vraiment au destin ? Au hasard et toutes ses choses ? »… je soupirais en mettant le chapeau plus loin. « Je n’y crois pas, il ne viendra pas par pur hasard, il me faut une dose de courage et olé… j’y vais ». Je souris en le regardant. « Tu sais ou on achète du courage ? », oui et ben quoi ? C’est un produite comme un autre et on peut en acheter, non ? Enfin pourquoi pas après tout ? On trouve bien de tout partout maintenant comme sur internet des excuses valables et des mensonges. Je riais alors qu’il me demanda de venir danser et d’arrêter de m’affaler. « Non mais… » Disais-je un peu effarouché par cette demande mais je finis par accepter et prendre sa main pour le laisser mener la danser.

Je ne savais pas si il était un bon danseur ou pas mais je me contentais de le laisser faire en le laissant poser ma main derrière son cou et riant. J’aimais peu danser enfin si j’aimais comme tout le monde mais je me trouvais souvent bien ridicule quand on dansait à deux… je n’avais pas l’habitude. Je paniquais déjà lors de mon mariage à cause de cette danse que je devais faire à la réception, je vous jure. « T’es un bon danseur », je riais car je ne pouvais pas réellement le savoir… ce n’était qu’une bête petite danse de routine que l’on fait en couple enfin à deux pas en couple, non mais Sara ? Je le laissais mener jusqu’à la fin de la musique avant de reculer aussitôt et aller m’assoit sur un tabouret. « Je te rassure, je ne m’affale plus sur ton bar qui officiellement est le mien », je le pointais du doigt en riant. « J’en suis la propriétaire, non mais oh », je me marrais en prenant des cacahuètes sur le bar et finissant mon verre d’eau. Le pire dans tout ça était surement que je ne savais pas réellement comment agir ou réagir suite à ce rapprochement, ces confidences enfin cela perturbait un peu. Je le regardais en souriant… « Parles-moi de toi », oui au final, j’en disais tellement sur moi qu’il n’en disait pas assez sur lui mais le plus glauque était que j’en venais à me demander si je n’avais pas une confidenscuite aigu… la maladie de la confidence qui n’existe pas mais que je viens de me créer. « Enfin, tu n’es pas obligé, bien sûr. », oui, je ne le forçais pas car s’il ne voulait pas et bien il n’était pas obligé de se confier.

Une bête danse ? Oui, je venais de lui dire qu’il était bon danseur mais bête danse ou non, cela restait bêtement de la danse, non ? Enfin je ne crois que cela en reste dans la logique des choses. Il faut seulement avec le rythme et savoir danser. J’avais dansé et finie par déposer ma tête sur son épaule sans rien ajouter à son merci ou le fait que ce soit une bête danse car si j’étais trop bavarde autant dire qu’il connaitrait ma vie avant la fin de cette danse. Il disait qu’il allait s’en occuper et cela me fit rire après tout… oui c’était lui qui s’en occupait mais cela n’en restait pas moins… que j’en étais la propriétaire, la patronne donc il m’appartenait tout autant que Jason devait être à mes ordres, ahah… à mes ordres, sisi. Il n’y avait pas grand-chose à savoir sur lui ? Je voulais le savoir pourtant et il y avait toujours des choses à savoir, toujours. Des petits secrets bien enfouis et en général ce genre de réponses cachent bien des choses et des secrets importants. C’est toujours comme ça que l’on sait s’il y a vraiment de quoi savoir sous la carapace de la personne. Il répondait alors en résumant ses études ce qui me faisait rire d’ailleurs car ce n’était pas vraiment ce que je voulais savoir car je le savais déjà. « Hum hum, je le savais ça… Dis-moi un truc que je ne sais pas pour changer. » Oui, je voulais de l’inédit et pas du réchauffé ce qui était dans un sens normal et logique, non ? Il continue alors en parlant des choses qui vraiment étaient intéressante comme son enfance. « Orphelin ? », rajoutais-je sans comprendre pendant qu’il parlait car oui, il n’avait pas l’apparence d’un orphelin enfin je ne sais pas mais je l’ai été qu’après mes 16 ans donc bon, je n’étais pas bien placée pour en parler… me diriez-vous. J’hochais la tête en écoutant la fin de son histoire en lui souriant. Je ne savais que dire. « Je sais ce que c’est de perdre nos parents. Le mien est partie à l’adolescence et ma mère est morte dans un crash de voiture. », Je soupirais doucement. « La vie est pleine de surprise mais pas de cadeaux ». Je ne voulais pas lui demander de quelle maladie car cela ne me regardait pas vraiment en fait enfin oui et non, je voulais car en parler me ferait du bien mais je ne voulais pas dévoiler cette partie triste de moi. Je riais doucement et nerveusement à sa petite question sur le fait que c’était passionnant en haussant les épaules. « J’aime découvrir des choses sur toi donc oui ». Je riais alors qu’il disait que ça allait devenir morbide. « Mais non, mais non »… ce n’était pas morbide d’en apprendre plus sur l’autre enfin pas dans mon univers, c’était bien même de pouvoir découvrir qui se cache réellement derrière une personne et puis refaire l’idée que j’avais de lui… là, je n’en avais pas encore idée qu’il était un gars bien mais pour moi, il était aussi crétin que les autres.

Je riais en l’écoutant me poser des millions de questions en parlant de manger puisque qu’apparemment il avait faim mais pas vraiment mon cas. Je souriais avant de lâcher un petit rire. « C’est gentil mais je n’ai pas faim cependant je peux te préparer un petit truc et non, je ne donne pas d’ordres… tu as finis le boulot, tu sais ? » Je riais car oui, c’était la voisine et non la patronne qui se trouvait face à lui. Je hochais la tête en me levant et allant en cuisine pour rallumer les machines et prenant rapidement ce qu’il me fallait pour préparer des pates rapidement et les cuisais rapidement en passant d’un bout à l’autre de la cuisine. « Et sinon… tu as bientôt une galerie d’art enfin tu me comprends… tu vois comment tout ton avenir dans l’art ? Tu as une exposition bientôt ? », Je riais doucement. « Tu me montrerais tes photos ? » eh bien oui, cela m’intéressait, j’aimais l’art enfin j’aimais un peu de tout mais sur ce coup, je voulais réellement voir tout ça. Enfin bref, je continuais à cuisiner sagement dans ma cuisine en me dandinant un peu alors que l’alcool retombait doucement car oui, je rechutais vite quand elle me montait à la tête enfin elle n’avait pad effet à long terme… cela dépend des gens comme beaucoup disent mais aussi de l’état d’esprit de ce dernier. Faisant en même temps une gaufre pour le dessert que je lui servirais par la suite car j’étais d’humeur gentil enfin bref, je lui préparai une assiette de spaghetti bolognaise express et lui amenais au bar en souriant. « Voilà pour monsieur », oui… j’étais rapide mais dans els restaurant… nous avions toujours les plats prêts pour le moment du service et c’était le plat proposé demain à midi… pour les déjeuners. Je reprenais bêtement ma place sur le tabouret en le regardant manger tout en signant quelques papiers. « Bon appétit », disais en plongeant dans mes papiers.

Pourquoi cela m’intéressait ? Bonne question mais cela m’intéressait, c’est tout comme la vie… mystère et boule de gomme en fait. C’est simplement la vie et c’est comme ça, pas autrement. J’haussais alors doucement les épaules en le regardant. « Comme ça, par ce que ». Je partais alors en cuisine en pensant à la soirée et d’autres choses qui me trainaient dans la tête. Me vidant l’esprit pour ne faire plus qu’un avec le plat qui était d’un classique mais un plat quand même, non ? Je parlais alors d’art avec lui de cuisine à salle enfin bar… c’était grand mais silencieux alors on s’entendait bien là enfin assez pour que papoter ne soit pas l’enfer. Je préparais les plats sagement en l’écoutant même attentivement parler de sa passion. Je riais en écoutant que c’était comme avec les filles en levant doucement les yeux même s’il ne pouvait pas me voir mais on s’en fiche au fond. Je vis dans ma cuisine là, on y est bien. « J’ai une passion et un rêve aussi. La cuisine est un art comme les autres et ce restaurant est mon rêve. J’ai réalisé mon rêve et c’est déjà bien. », Manque plus que Nolaan et mes rêves étaient réalisés enfin oui et non car c’était surtout le fait de réaliser tout ce que je voulais réaliser avant ma mère qui comptait. Le reste était moins important cela dit enfin futile comme aller à Las Vegas et gagner au 21… plonger dans l’océan indien enfin des bêtises du genre qui au final sont des rêves de petites filles mais là, non… je voulais réaliser les choses dont je me sentais capable. Je souriais en apprenant qu’une ou deux semaines il y aurait une exposition, pourquoi je souriais ? Sans vraiment de raison, juste que je souriais, c’est tout. « C’est bien, tu me préviendras des dates ? », oui. Je voulais y aller par curiosité surtout et on est amis, non ? Les amis peuvent aller voir les expositions des autres sans qu’on pose des questions, je crois encore ! Enfin bref, vous me comprenez.

Je revenais alors avec l’assiette et le gratifia des coutumes du « bon appétit » et tout et tout enfin normal quoi. Je venais à dire des choses classiques. Je souriais « Mais de rien », tout en le regardant assez surprise quand il me passe les croquis. « Bien sûr que je veux y jeter un coup d’œil », je souriais en commençant à regardant les croquis attentivement un à un et surtout avec beaucoup d’admiration pour certains. Je regardais et relevais le regard vers lui alors qu’il me disait de ne pas être trop dur. Je n’étais jamais dur et toujours gentille enfin je crois et je me disais : j’ai déjà été dur ? Oh ben mince alors. Enfin je n’étais pas une pro dans l’art, je m’y intéressais un peu mais sans plus enfin comme toutes personnes normales, quoi. Je m’intéressais plus à la cuisine et l’art d’un beau gâteau fait par les grands pâtissiers et l’art de tables et des assiettes mais j’aimais contempler ça. « Je ne suis pas bien placée pour les critiques, je ne suis pas du domaine enfin si tu préparais un gâteau pour une exposition… gares à tes fesses car là, je pourrais critiquer. », je lui souris en reprenant les regards sur ses croquis avec beaucoup d’attention mais surtout que je me concentrais à regarder tout ça en voyant un de ceux-là, je fis un petit sourire et lui montrait en riant « C’est moi ou »… je le pointais du doigt enfin le croquis, hein. « Ou tu m’utilises comme modèle ? » et oui, je venais de me reconnaitre sur l’un des croquis, peut-être avait-il oublié que je m’y trouvais pour oser me le montrer mais cela m’amusait en fait même si je me demandais ce qu’il pouvait trouver de bien en me mettant dans ses modèles car j’étais une personne comme les autres. Je ris doucement et continuait à regarder les autres « en tout cas, c’est pas mal du tout », oui… il m’avantageait enfin bref, je continuais à contempler chaque dessin en souriant et jusqu’à tomber sur un croquis de la façade du restaurant en souriant et je le regardais à nouveau en lui montrant de suite. Souriante comme pas possible… « Tu pourrais le terminer, celui-ci ? », oui… je le trouvais pas mal. « Je te l’achète ensuite et je l’accrocherais… », je regardais alors la salle en pointant un mur de doigt « Là ! », je souris en le regardant et prenant un verre d’eau après avoir reposé les croquis.

Je me marrais alors qu’il me disait être nul en cuisine et au fond, je voulais peut-être voir ça pour en juger de moi-même car les gens qui se pensent nuls en ceci ou cela se laissent parfois penser ça par ce qu’ils manquent de confiance ou de connaissances enfin bref, je raconte des bêtises, non ? Je suis en train de parler de la confiance en nous-même enfin en soi-même enfin on s’en fiche. Je voulais tester sa cuisine coute que coute et un jour, j’y arriverais. Et en plus… la pizzeria fera faillite s’il devient bon en cuisine ? Je ne pus m’empêcher d’en rire encore tout en regardant ses croquis. Ce qui était amusant… à regarder des croquis ? Je ne peux pas vous le dire mais c’était agréable, c’est tout. J’aimais bien contempler ses créations, aussi étranges soit-il. Je cuisinais depuis des années grâce à maman et ma tante qui avait ce petite restaurant et j’y bossais depuis que j’étais aussi petite qu’une poupée de 20 centimètres enfin peut-être pas mais on se comprend, hein ? « Ce n’est pas grave… si ils font faillite, je livrerais des pizzas aussi comme ça, je leur pique les clients. A moi la fortune, non ? », J’haussais les épaules en riant. « Et puis, je suis certaine que ce n’est pas si mal que ça après tout… si tu sais cuire un œuf, tu cuisines et ce n’est pas difficile de casser un œuf et hop dans la poile… un peu de sel et du poivre et hop hop hop, le tour est joué : un œuf au plat pour monsieur », je riais car ma logique était assez marrante après tout mais totalement vrai c’était surtout ma formulation et mes mots mais c’était totalement normal, non ? Hop hop hop et puis si l’on veut changer des œufs au plat, ce n’est pas non plus la mer à boire… à la coque ou dur, il suffit seulement de surveiller le temps de cuisson pour ne pas que tout se chamboule enfin bref, je regardais ses croquis sagement ce qui était amusant aussi avant de tomber sur un portrait de moi ce qui me surprit en premier lieu surtout que je ne m’y attendais pas réellement. Enfin je voyais sa réaction grâce à son : quoi. Cela m’amusait et me fit légèrement rire d’ailleurs. Je ris encore plus quand il trouva une excuse bidon. Il me faisait rire à penser que j’allais croire à ça… une conquête et une fille qui me ressemble autant. « Promis… » Disais-je en chuchotant avant de lâcher un petit rire… « je ferais comme si je n’avais rien vu du tout ou encore rien entendu à ton excuse bidon. », je finis par sourire et le regarder. « C’est flatteur en fait », oui ça l’était et même pas qu’un peu mais le dire était une chose difficile pour moi car cela voulait dire que ça me flattait et donc me charmait et punaise, je raconte que des conneries là mais bon, c’est ce qui se passe dans ma tête, c’est tout.

C’est alors que j’avais vu le dessin de la façade du restaurant ce qui était bien et une bonne idée, je voulais absolument en avoir un version finie pour le restaurant et oui, j’étais folle mais non, je voulais juste bichonner mon rêve et oui, le plus beau pour mon restaurant. Je lui souris alors qu’il disait être ok pour l’idée et qu’il disait le faire rapidement. Je ne voulais pas qu’il se presse l’art tout comme la cuisine quand c’est préparé trop vite et que cela ne prend pas le temps de mijoter ce n’est jamais aussi bon, ce n’est pas aussi succulent et délicieux que quand on laisse la viande cuire et bien s’imprégner de la sauce comme pour les spaghettis par exemple : les meilleurs sauces doivent être préparées au moins 5 heures avant pour avoir assez mijotées. « Merci mais prends ton temps, tu sais ? Je ne veux pas que tu te presses. », je n’avais jamais aimée presser les gens et réclamer et tout, il faut de la patience dans la vie et j’en avais beaucoup et pour tout le monde. Je n’avais pas les impatients quoique tout être humain doive l’être à un moment. « Qu’importe la taille, je laisse l’artiste faire de son art », oui, je ne voulais pas non plus nuire à ses idées et son art. Je sais à quel point c’est important de garder un minimum de liberté. Je restais là à regarder quelques petits trucs sur le menu et me disant que je devrais peut-être en changer alors qu’il rangeait son calepin et venait à côté de moi. Je le regardais bizarrement du coin de l’œil en sentant ses gestes arriver prés de mes cheveux. Instinctivement je me demandais ce qu’il faisait et pourquoi avant d’arquer un sourcil en voyant ce qu’il retirant de ma chevelure. « Paysanne et pourtant je suis new-yorkaise », allez savoir… les gens sont spéciaux parfois. Je riais alors qu’il me disait que c’était très bon d’une façon qui pourrait conclure par un : Bonne nuit et à demain. Cela me faisait rire d’ailleurs. Je le regardais ensuite en hochant la tête. « Mais de rien, c’est un plaisir et un devoir de nourrir mes employés, je ne voudrais pas que tu meurs de faim après tout ». Je me levais alors car être trop proche de lui me tétanisait aussi tout en me disant de fuir à l’instant, je ne savais pas pourquoi et je souris. « La prochaine fois, c’est toi qui cuisine. », disais-je doucement. « J’ai besoin de m’assurer que tu n’es pas si nul en cuisine. ». Oui, je voulais le savoir.

Je grimaçais alors qu’il me disait qu’il fallait que je m’apprête à avoir encore plus de clients car j’en avais déjà pas mal pour un début et je ne suivais pas toujours le rythme, je fatiguais vite en fin de journée. C’est dingue mais c’est comme ça car malade, je devais me tempérer mais non, je m’amusais et déraillait complétement sous l’avis contraire du docteur qui me répétait sans cesse de faire attention à moi. Je souriais en l’écoutant ensuite parler de ses pates qui parfois collait ou pas cela m’amusait car n’empêche c’était un truc simple pour tout le monde mais pour avoir un résultat parfois de la cuisson des pâtes, il fallait un peu d’études et d’exercice, je vous assure que ce n’est pas si simple… pas aussi simple que des œufs. Je riais en hochant la tête. « Tu sais au pire… tu ne te fais que des œufs et tu deviens si que tu manges. », je fronçais ensuite le nez en le regardant avec mon air de peste « un œuf de pâques », rajoutais-je en riant. « Ou le roi des cloches. », rohhhh la vilaine taquine, je n’étais pas marrante sur ce coup enfin j’étais taquine et vilaine avec lui mais voilà, c’était tout moi et oui. Bon, on s’en fiche en fait, non ? « Je te taquine et les pâtes… on pense que c’est simple à cuire mais la cuisson parfaite est difficile à trouver. Je t’assure puis on a tous des gouts différents donc satisfaire toutes les papilles… », Je grimaçais… « Hummm… difficile mais peut-être pas autant que le dessin, tu as eu raison de trouver tes gouts », je prenais ainsi une cacahuète dans le pot sur le bar et lui sourit. C’était tout ce que je pouvais faire car je commençais à fatiguer peu à peu. C’était dingue tout de même cette histoire, non ? Je sais pas mais d’un coup… on devenait d’une relation presque étrange du « je t’apprécie et moi, non plus » enfin à se lancer pic sur pic pour en venir maintenant à se confier l’un à l’autre. Je ne savais que penser de ce changement subit de tensions. Je riais alors qu’il me disait qu’à la fin, il pourrait croire que je pouvais bien l’aimer. Je secouais la tête en souriant… « J’ai jamais dit que je te détestais. Crois-moi, si je te détestais… je ne t’adresserais même pas la parole, mon grand. », je fis un petit signe de tête pour lui dire : paff dans les dents surtout au « mon grand » qui était une simple expression mais bon, je me comprend. Non ?

Le long silence qui s’installait et les regards me perturbait un peu en fait, je ne savais pas quoi dire et c’est quand il me rappela que j’étais son employé mais aussi sa voisine et son amie ce qui est vrai et avant tout même puisque je l’étais avant d’être sa « patronne », je lui souris doucement et hochais la tête. « C’est exact, tu es en tant qu’ami et voisin, là mais cela ne change rien, je ne veux pas être la patronne qu’on voit froide, je veux être l’amie qui paye le salaire en fin du mois », je riais doucement car oui, c’était ce que je voulais être. Je n’ai jamais vraiment aimée diriger les gens à coup de fouet. Nous en revenions à parler cuisine alors que je voulais gouter son repas une fois et tout et tout mais il me demandait si je n’avais pas peur et je fis un petit non de la tête en riant. « Pas peur, la peur empêche de profiter de la vie et je veux vivre », je souris tout en prenant un air amusée. C’est vrai que ce que je venais de dire pourrait être déprimant si l’on savait pour ma maladie mais il n’en savait rien donc je voulais le dire et point c’est tout. « Oui, je crois que c’est bien l’idée mais attention… diner, hein ? », je riais doucement car je connaissais ses habitudes après tout mais je savais que c’était seulement pour diner enfin j’espérais car je ne voulais pas vraiment plus pour être franche, en ce moment… je voulais vivre et pas m’apitoyer sur mon sort suite à bon nombre de rupture. Je le voyais alors m’inviter à diner d’une façon amusant et riait. « On dirait presque un rencard. Galant, monsieur. », je me mis à sourire et hochai la tête… « si c’est amicale, je suis partante pour aller faire un aller aux urgences suite à un empoissonnement.» Je lui souris et chuchotais « Je rigole, j’accepte sans aller aux urgences. ». Je me levais alors en allant près de la porte du restant et mettant le truc « fermé » correctement et lui souris en baillant « Je ne sais pas toi mais je suis épuisée, moi », je ris doucement et grimaçais « Désolée », oui je n’aimais pas bailler comme ça. Je m’approchais alors de lui et déposais un baiser tout mignon sur sa joue et lui sourit en reculant. « Bonne nuit, Cow Boy ». Je ris et allait alors en directement de la cuisine pour éteindre les lumières et tout et tout.