Sujet: Retrouvailles [PV Sara] Lun 20 Juin - 13:29
18h52 heure local. Après 24h d'un interminable voyage, 2 escales, je posai enfin les pieds sur le tarmac de l'aéroport de Sydney. J'avais bien cru qu’on n’allait jamais arriver. J'avais l'habitude de prendre l'avion, dû à mon métier, je me déplaçais à travers le pays pour assister ou donner telle ou telle conférence. Mais là... Bon sang qu'est ce qu'il ne fallait pas faire par amour. Pour Sara j'étais prêt, littéralement à aller au bout du monde. J'avais tout plaqué du jour au lendemain, dans l'espoir qu'elle m'accepte de nouveau dans sa vie. Complètement fou d'après certains, mais pas surprenant lorsqu'on me connaissait. J'avais toujours été de nature intrépide et passionnée. Certains préféraient jouer la sécurité, moi je n'hésitais pas à prendre des risques, quitte à faire des erreurs. En espérant que ce voyage n'en serait pas une. Ce n'était pas tant vivre à Sydney qui m'inquiétait où le fait que je ne connaissais personne, non. J'avais une grande faculté d'adaptation, en revanche la grande inconnue c'était Sara. Dans quel état allais-je la retrouver ? Que ça soit d'un point de vue mental ou physique. Je ne savais pas où en était sa maladie, si elle le gérait bien...La connaissant, je savais qu'elle était forte et qu'elle ne devait pas se laisser abattre. Seulement j'aurais aimé être là pour elle. L’autre point qui me taraudait, c’était de savoir comment elle allait réagir à mon retour. M’en voulait-elle toujours autant ? Allait-elle me rembarrer à peine arrivé ? Je sentais qu’il allait falloir que je bataille pour réussir à la convaincre de me laisser entrer une nouvelle fois dans sa vie. Mais j’étais prêt. Prêt à me battre, prêt à tout tenter pour qu’elle me pardonne. Après tout ne venais je pas de parcourir 16 000 km pour ça ?
Etant trop épuisé pour rendre visite à Sara maintenant, une fois dans ma chambre d’hôtel je m’écroulai comme une masse pour dormir 12 heures d’affilées. J’avais encore un peu de mal à m’acclimater au décalage horaire, ainsi qu’au changement de saison. J’avais quitté New York en été, et maintenant voilà que je me retrouvais à déambuler par des températures fraiches, étant en hiver. Heureusement que j’avais pensé à apporter dans mes bagages des vêtements chaud. Finalement je décidai de me rendre au restaurant de Sara que 4 jours après mon arrivé. Le temps que je me fasse à ce nouveau pays, mais surtout que je trouve le courage d’aller l’aborder. Grâce à des recherches approfondies et beaucoup d’insistance j’avais réussi à obtenir l’adresse de son lieu de travail. J’y étais même passé devant une fois, sans oser pénétrer à l’intérieur. Mais aujourd’hui était le grand jour. Plus question de repousser ce moment. Je n’avais pas fait tout ce chemin pour finalement me dégonfler. C’est ainsi qu’aux alentours de 15h30, une fois le service de midi terminé, j’entrais pour la première fois dans ce qui devait être le restaurant de Sara. Si près de la rencontrer, mon cœur battait plus vite que la normale. « Nous sommes fermés monsieur. » Un serveuse en train de nettoyer son comptoir venait de m’adresser la parole. « Je sais. Je viens voir la propriétaire…Sara Stinson. Elle est là ? »« Oui mais je crains qu’elle ne soit occupée, vous devriez… » Je ne lui laissai pas le temps de finir sa phrase la coupant. « S’il vous plait c’est important. Dîtes lui que Christopher Fehr est là. » Elle paru hésiter quelques instants avant de céder. « Très bien, je vais avoir si elle accepte de vous parler »« Merci beaucoup » Elle disparu alors derrière une porte, me laissant seul.
Sujet: Re: Retrouvailles [PV Sara] Mer 22 Juin - 13:16
Une certaine qualité d'amour, une certaine... quantité aussi, ne laisse guère de place à l'infidélité.
New-York ? Oui, cette ville me manque. Ma vie à New-York me manque et j’y pense à chaque seconde. Dolce ? Tous ceux que j’ai laissés derrière moi le jour de mon départ. Je n’ai même pas réussi à dire au revoir tellement cela me manque. J’y pense lorsque je vois cette photo d’un groupe d’amis totalement heureux d’être ensemble qui sont en plein pic-nic au Central Park. C’est dingue comme ma vie à changer en une année. Je regardais ce restaurant, toute ma vie, mon rêve… était accompli devant moi. J’avais revu Nolaan enfin après des années d’hantise face aux retrouvailles. M’aurait-il accepté ? M’aurait-il offert une place de petite sœur dans sa vie ? En fait… ce n’est pas encore ça mais on va dire que ça progresse. C’est quoi la vie ? Vivre et profiter de tout ce que l’on offre ? Accepter les changements qui s’offre et les nouveautés ? Les personnes qui vous entoures… les chérir jusqu’au dernier moment ? Leur montrer que l’on sera toujours là quand la mort nous emportera ? La vie est une chose mystérieuse dont je veux découvrir les moindres recoins avant de la quitter. Dire au revoir à tout ce que je connais, mes rêves, les retrouvailles avec Nolaan… cela me perturbait et ce soir justement, je ne sais pas pourquoi mais je sentais que ça allait devenir encore plus compliqué. J’avais comme cette impression qu’un changement allait encore opérer, encore. Oui, encore. Je me faisais une petite place à Sydney, lentement mais surement. Tout commençait à bien se passer pour moi si l’on oublie mon cancer et la vie qui allait bientôt s’éteindre enfin bientôt, j’en ai pour quelques années mais cela passe tellement rapidement. J’ai l’impression qu’hier était aussi court que les dernières heures qui viennent de se dérouler. Mon restaurant ? A peine ouvert qu’il grouille de monde, je ne sais même plus d’où donner de la tête à me perdre sous les paperasses et les histoires de comptables. J’ai toujours été un peu douée en math donc je n’avais pas ressenti le besoin de me reposer sur une épaule. Pourquoi ? Par ce que je voulais le faire de moi-même, m’occuper de mon restaurant comme d’un enfant, comme d’un bébé. Etre adulte dans ce monde si bizarre. Je voulais profiter du peu de temps que j’avais pour avoir la fierté de dire, j’ai accomplie mes rêves par moi-même. J’y suis arrivée et je l’ai fait.
J’étais là, depuis plus de 8 heures à bosser en cuisine et assez énergiquement. Ce n’était pas spécialement conseillé pour moi, je le savais mais il le fallait. C’était normal et c’était comme ça, personne n’aurait pu me dire de me reposer. Je ne dis pas à grand monde que je suis maladie. Pourquoi ? Voir la pitié dans leurs yeux ? Non, merci. Ça peut paraitre ironique mais plutôt mourir. Je ne voulais pas vraiment dire des choses ainsi mais oui, je ne voulais pas voir les yeux des gens ou leur attitude changer seulement par ce qu’ils sont au courant que je n’ai plus que deux ou trois années à vivre. C’est dingue ? Oui et non car je pense que c’est normal. Je ne veux pas perdre mes dernières années à tourner en rond dans un bocal avec des « ça va aller » mais encore « reposes-toi » enfin tous des trucs du genre. Je voulais vivre et je vais vivre par ce que je veux vivre. J’aimerais gouter à la vie comme jamais je n’y ai goutée. Coincée dans mon studio avec la porte ouverte, assise simplement sur un tabouret à la cuisine, je me contentais de lire la comptabilité du restaurant enfin tous les trucs lourds. J’étais bien concentrée dans mon boulot quand la serveuse entrait en frappant doucement par la porte « Sara ? », oui… elle refuse qu’on l’appelle Madame ou Patronne, elle ne veut pas du tout ça. Je lui souris en la regardant attentivement. « Oui ? », elle me regardait presque sans savoir quoi dire, personne ne connaissait mon passé mais qu’on me réclame lui semblait étrange tout de même et je le voyais. « Il y a quelqu’un qui te demande, il dit s’appeler Christopher… Fehr », elle se montrait hésitant sur le nom comme si elle l’oubliait un peu enfin qu’elle l’avait mal enregistrée quant à moi, je le regardais en gardant une contenance alors que dans ma tête… ça se chamaillait pour savoir si j’avais bien entendu. J’arquais alors un sourcil en lui souriant. « Je vais arriver, je finis simplement ça. Vous pouvez fermer ? Il ne risque pas de faire des dégâts. », Elle me sourit et hochait simplement la tête en retournant alors au restaurant et le regardant en souriant « Elle arrive » et elle alla ensuite aider les autres à fermer et leur dire qu’ils pouvaient tous y aller. Gentille serveuse mais elle ne sent pas pourquoi mais elle sent qu’il valait mieux sortir.
Et moi ? Je faisais les cents pas dans mon salon en regardant la pile de papier qui malgré le fait que je disais finir n’avait pas descendue… J’attendais quoi ? J’entendis alors la porte se refermer et des bruits dans la rue de plusieurs autos dont l’alarme se désactivait. Signe qu’ils étaient sortis… oui, j’attendais ça. Pourquoi ? Par ce que je voulais rester le plus discrète sur ma vie privé avec mes employés enfin surtout sur mon passé. C’est étrange ? Oui mais je me demandais ce qu’il faisait à Sydney, pourquoi ? Me prenant rapidement la tête entre les mains, je finis par regarder autour de moi et soupirais un bon coup pour me détendre avant de filer rapidement vers les escaliers que je ne descendais quand même pas trop vite pour éviter de me précipiter et paraitre : pressée. Je n’étais pas spécialement pressée. J’affichais un léger, tout léger sourire surtout par ce que c’était normale, 24 heures d’avion et je n’allais pas me montrer tellement froide. « Bonsoir », je détournais doucement mon regard pour regarder autour de moi, ça m’aidait à trouver une contenance, une once d’assurance avant de reposer mon regard sur lui et il n’avait pas changé. Cela me perturbait toujours autant car dire que je n’avais pas de sentiment serait faux, j’étais à deux doigts de l’épouser avant de le voir avec… n’en parlons pas. « Qu’est-ce que tu fais là ? », demandais-je d’une petite voix presque surprise et un peu sur le qui-vive de la réponse, je pouvais m’attendre au pire. J’haussais doucement une épaule en riant nerveusement. « Sydney n’est pas vraiment la porte à coté… on y vient pas pour faire du shopping », oui… c’était vrai que Sydney n’était pas à coté de New-York. Je secouais la tête et ne lui laissait pas vraiment le temps de répondre à mes questions. « Ne me dit pas que tu viens pour moi, je t’en prie. Je ne veux pas me battre avec mon passé. », Oui… j’en avais assez du passé. Mon père était déjà assez dans ma tête à me hanter par les coups qu’il me donnait depuis que j’avis revu mon frère. Affronter le deuxième homme au monde qui m’ai le plus fait souffrir n’était point mon envie.
Sujet: Re: Retrouvailles [PV Sara] Mar 28 Juin - 19:42
Assis sur l’un des tabourets du bar, je tapotais nerveusement mes doigts sur le comptoir en attendant l’arrivée de Sara. Ma hantise étant que la serveuse revienne en m’annonçant qu’elle ne désirait pas me voir, ou bien en sortant une excuse bidon destiné à me chasser. Je ressentis alors une pointe de soulagement lorsque la jeune femme réapparut dans mon champ de vision, m’assurant que Sara allait arriver. Ce qui eut pour effet d’augmenter la vitesse des battements de mon cœur. On y était. Après tout ce temps, j’allais enfin la revoir… Un mélange d’excitation et de stress me soulevait. L’attente se faisait interminable. Les secondes qui s’écoulaient me paraissait durer une éternité. Un vrai supplice. C’est alors qu’elle apparut, telle une déesse en haut des escaliers. Je la regardai descendre les marches en silence avant qu’elle ne vienne m’accueillir, un léger sourire aux lèvres. Bon elle était au moins polie. « Bonsoir. » Elle était aussi belle que dans mes souvenirs, si ce n’est plus. Evidemment sa première question fut de savoir ce que je fichais ici. Normal qu’elle soit surprise de me voir débarquer dans son restaurant. Ce n’est pas comme si j’habitais la porte à côté, chose qu’elle fit remarquer d’ailleurs. Il est clair qu’avec plus de 16 000 km qui séparer New York et Sydney, les probabilités que je passe dans le coin par hasard étaient plus que faible. Excuse que j’aurais pu tenter si elle habitait toujours dans la grand pomme, mais là ça risquerait d’être compliqué. Elle ne me laissa pas le temps de répondre qu’elle me coupa directement l’herbe sous le pied, en déclarant espérer que ma présence n’avait rien avoir avec elle. Et merde. Pas la meilleure entrée en matière possible. Bon et maintenant je me démerdais comment ? Elle venait de tout me casser là… « Je suis venu pour assister au défilé de Kaya et la soutenir… » Ben voyons, commence par un mensonge ça va surement aider. Enfin techniquement ça n’en était pas vraiment un. Kaya, ma meilleure amie, qui habitait ici depuis un an, m’avait effectivement contacté pour que j’assiste à l’évènement, qui était un tournant dans sa carrière. Au moins elle était vraiment heureuse de me revoir, pas comme Sara qui pourrait cacher sa joie. D’un autre côté elle ne montrait pas de signes d’agressivité pour le moment, ce qui était déjà en soit un petit miracle. En tout cas même sans le défilé de Kaya, je serais venu quand même à Sydney. « La vérité c’est que je suis venu pour toi. » lâchais-je finalement. De toute manière lorsqu’elle apprendrait que je m’installais en ville, forcément elle en ferait les déductions qui s’imposaient. Alors autant me montrer franc, et reprendre sur de bonnes bases. En tans pis si ce n’est pas ce qu’elle désirait entendre. « Je vois que t’as finalement réalisé ton rêve » dis je en embrassant du regard le restaurant. « C’est très réussi » Lorsque nous étions encore ensemble elle en parlait souvent. Et maintenant c’était chose faîte. Je regrettais simplement de ne pas avoir été là pour l’ouverture. Un moment important de sa vie. J’étais vraiment fier de ce qu’elle avait accompli, même si le dire serait probablement déplacé. N’empêches je parlai du restaurant, comme pour minimiser ma phrase d’avant, sur le fait que j’étais là pour elle. Genre j'espérais qu'elle n'y ferait même attention. « Comment tu vas ? » demandais je en reposant mon regard sur Sara. Pas une question anodine. J’avais appris pour sa maladie. Je la savais condamnée. Lorsqu’elle était encore à New York, j’avais joué de mes relations pour réussir à obtenir son dossier. Pas très légal certes, mais un collègue me devait une faveur. Alors je connaissais parfaitement son état, j’avais examiné son dossier de long en large… Seulement c’était il y a plusieurs mois, je ne connaissais pas l’évolution. Et puis je voulais savoir comment elle allait en général. Malheureusement je me doutais bien qu’on n’allait pas taper la discut’ bien gentiment, comme deux amis qui se retrouvent après une longue absence.
Sujet: Re: Retrouvailles [PV Sara] Jeu 30 Juin - 14:41
Dire que je n’avais pas hésitée pendant un instant de ne pas descendre et le laisser partir aurait été un mensonge car oui, j’y avais pensée pendant un court instant mais qu’est-ce que cela ferait de moi ? Une femme sans cœur qui laisse une personne venant de New-York sur le pied de la porte sans l’autorisé à avoir ce qu’il venait voir ou chercher ? Bon « avoir », on se comprend fortement bien quand je dis ça. Je venais alors de lui dire bonsoir et il m’avait répondu avant que je ne commence à faire ma petite intervention suite à mes propres questions sans même lui laisser en placer une… peut-être ne voulais-je pas encore entendre qu’il était venu pour moi, n’étais-je peut-être pas prête à autant d’intérêt ? Il me dit alors qu’il était venu pour Kaya et tout et tout, je connaissais un peu cette jeune femme étant donné qu’elle est sa meilleure amie mais pas complétement enfin je veux dire que j’en connais peu sur elle, elle ne vivait pas vraiment à New-York, j’ai dû la voir rapidement et brièvement lors de ses passages. Je ne savais même pas si son excuse était valable ou pas enfin je ne savais pas si il disait vrai… comment le savoir ? C’était probable mais autant fallait-il que je sache aussi qu’elle avait ouvert une boutique. « Son défilé ? Com… », C’est alors qu’il avait donné la vrai version que je m’interrompis en fronçant le nez. « Elle a bon dos ta meilleure amie, dis-donc », je ne disais pas ça sur un ton sec mais simplement et tout bêtement naturellement même un peu amusée. Je ne savais pas ce qui m’amusait en fait dans cette situation. Je ne disais encore rien à ce qu’il me disait sur le fait de revenir pour moi en fait, je ne savais que dire… je voulais presque faire comme si je n’avais rien entendu pour garder une contenance, je ne savais même pas qu’en penser. C’était plus fort que moi, j’étais un peu entre deux flots. Je devais cependant avouer que sa franchise m’avait tout de même fait plaisir. Je riais doucement lorsqu’il me dit voir que j’avais réalisé mon rêve et hochais la tête avant de dire que c’était réussi. Je ne pus m’empêcher de regarder autour de moi et hausser les épaules. « Oui, j’ai accomplis mon rêve. Il fallait bien que je puisse arriver au bout d’une chose au moins. C’est déjà pas mal », disais-je alors. Comment ça cela sonnait un peu comme des reproches ou allusions au fait que l’on n’était pas arrivé au bout du mariage ? Subtile mais oui, c’était le cas après tout. C’était un rêve dont je n’avais pas pu aller au bout et que j’avais en quelques sortes abandonné. Il n’était plus sur ma liste.
C’est alors qu’il me demandait comment j’allais que je tiquais. Je ne savais pas s’il l’on m’avait mis au courant et je ne comptais pas lui dire en fait, pourquoi ? Ce n’était pas spécialement contre lui ou même pour lui enfin c’était un mélange des deux car je me disais qu’il n’avait pas ou plus à la savoir enfin tant de choses mais pourtant je ne voulais pas l’embarrassée avec ce détail. Je ne voulais pas de sa pitié comme celle de personnes, je ne voulais pas qu’on pleure ou qu’on soit triste, je n’avais en quelques sortes pas le temps de pleurer sur mon sort ou supporter de voir mes proches pleurer sur mon sort. Cela gâcherait tellement de bon moment. Cependant première réaction à sa question : me braquer. Je le regardais en arquant un sourcil. « Alors c’est ça le plan ? Parler de la pluie et du beau temps. », je riais nerveusement en allant derrière le bar et me servant un verre d’eau car venant de prendre mes médicaments, l’alcool était interdit pour l’instant. « On t’a déjà dit que tu étais un petit rigolo ? » disais-je en levant les yeux et lui servant un verre de sa boisson favorite car je m’en souviens encore et j’étais même douée pour savoir ce qu’il aime ou ce qu’il n’aime pas. Ce sont des choses que l’on n’oublie pas quand nous avions une longue histoire derrière nous. Je le regardais alors en buvant mon verre d’eau ? « Comment je vais ? Aussi fraiche qu’une rose, je suis célibataire… j’ai la belle vie et je suis persuadée que je me porterais bien tant que je serais loin de toi », lâchais-je soudainement. Je ne le pensais pas spécialement en fait, j’avais dit ça sans réfléchir et soupirais doucement en détournant mon regard. « Désolée », rajoutais-je en soupirant. « C’est pas ce que je voulais dire mais venir me dire que tu viens à Sydney pour moi, ce n’est pas vraiment que j’en ai besoin en ce moment et ce n’est pas ce que je veux. Ce n'est pas contre toi. », je baissais le regard en buvant mon eau. Pourquoi je ne pouvais pas le regarder ? Pourquoi évitais-je son regard ? Pourquoi est-ce que je ressentais le besoin de m’excuser aussi ? « Christopher, tu sais bien que je ne veux pas te blesser », j’haussais les épaules et secouais la tête. « … mais je ne sais pas si je serais capable de te pardonner ou même de reprendre une vie normale tout simplement. », rajoutais-je en évitant au possible les détails. J’étais contre le fait de le blesser. « Je ne veux pas te décevoir et te laisser revenir sans te dire que quoique tu décides faire ou quelques soit tout ce qui se passer dans ta tête cela serait surement un défaite. », je me refusais surtout à l’amour depuis que j’étais malade pour éviter les ruptures ou tout autre chose qui ne me laisserait pas profiter de la vie. Je ne profite pas du doux cadeau de l’amour mais on s’en fiche un peu quand on va mourir, on veut seulement vivre.
Sujet: Re: Retrouvailles [PV Sara] Mar 12 Juil - 16:07
Oui ma meilleure amie avait bon dos. Après tout ce que je faisais pour elle quand elle en avait besoin, j’étais sur qu’elle aurait était prête à couvrir mon mensonge si je le désirais. Mais j’avais préféré jouer franc jeu. Oui, j’ai accomplis mon rêve. Il fallait bien que je puisse arriver au bout d’une chose au moins. C’est déjà pas mal » Sa phrase sonnait comme un reproche. J’étais l’entier responsable pour avoir brisé son rêve de se marier, de croire en l’amour peut être, tout simplement. J’osais espérer que c’était une chose qu’elle n’avait pas abandonné. « Tu peux en être fière » Je savais ce que c’était accomplir ses rêves professionnels. J’étais moi-même devenu un brillant neurologue, ce que j’avais toujours souhaité, avec une belle carrière qui m’attendait…enfin jusqu’à ce que je démissionne. Mais retrouver du boulot ici ne devrait pas être un problème, enfin je l’espérais. « Alors c’est ça le plan ? Parler de la pluie et du beau temps. » Et pourquoi pas ? Si ça pouvait m’aider… Bien qu’en l’occurrence ce n’était pas tellement ce que je cherchais, je m’intéressais réellement à sa réponse. Je voulais savoir comment elle allait. Le problème c’est qu’elle ne savait pas que j’étais au courant pour sa maladie, et qu’elle ne me semblait pas apte à m’en faire part. D’un autre côté, après cette longue absence, je la voyais mal me rétorquer un truc du style : ‘’Oh tu sais j’ai un cancer, je vais mourir prématurément, et toi comment ça va ? ’’. Le pire dans tout ça, c’est que je n’avais pas réellement de plan. On pourrait croire que pour tout quitter, boulot, amis, famille, afin de débarquer dans un pays étranger, j’aurais concocté un plan, mais non. Pour la simple et bonne raison que je ne connaissais absolument pas la meilleure démarche à suivre. A quoi bon élaborer des scénarios dans ma tête, quand tout reposait en fait sur le bon vouloir de la demoiselle ? Alors le seul plan que j’avais, c’était persévérer coute que coute, ne pas lâcher l’affaire, jusqu’à ce qu’elle me pardonne. En fait, le pire qui pourrait m’arriver, c’est qu’elle m’annonce être amoureuse d’un autre, en couple, fiancée ou que sais je. Là ça serait carrément la douche froide. Il me paraissait évident que si elle était déjà dans une relation sérieuse, je n’allais pas chercher à briser son couple. Je n’étais pas là pour foutre la merde, même si dans un sens je la mettrais quand même, par le simple fait de revenir dans sa vie. Oui vous l’aurez comprit, mon arrivée était complètement bancale et reposait sur beaucoup de « si ». Comprenez donc que la plupart de mes proches m’ait traité de fou en connaissant mon projet. « Tout le temps » Oui j’étais un petit rigolo. Du moins je l’étais… On ne pouvait pas dire que c’était la joie et la gaieté qui m’animait ces derniers temps. Sara me servit alors un whisky single malt, ce que je prenais habituellement. Le simple fait qu’elle s’en rappelait me faisait plaisir. « Tu t’en souviens… » Je décidai néanmoins de ne pas toucher au verre, pour la simple et bonne raison qu’en arrivant ici j’avais décidé d’y aller molo sur l’alcool. Dans la mesure où je buvais beaucoup trop ces derniers temps, à la limite de l’alcoolisme, cela me semblait de bonnes résolutions. Comment je vais ? Aussi fraiche qu’une rose, je suis célibataire… j’ai la belle vie et je suis persuadée que je me porterais bien tant que je serais loin de toi ». Aouch. Je ne pouvais décemment pas lui en vouloir de penser ainsi, même si je m’en serais bien passé. Au fond de moi j’espérais qu’elle n’était pas vraiment sérieuse, parce que sinon à quoi bon ? Autant rentrer tout de suite aux Etats Unis. Elle s’empressa de s’excuser, déclarant qu’elle ne souhaitait pas me blesser. Elle en aurait le droit pourtant, après ce que je lui avais fait. Mais elle n’était pas de ce genre. Une des multiples raisons pour lesquelles je l’aimais. Certaines personnes auraient cherchés à se venger, œil pour œil, dent pour dent, mais pas elle. Je retins quand même l’information qu’elle était célibataire, dieu merci. Elle m’expliqua ensuite qu’elle ne pourrait surement jamais me pardonner, et que quoi que je fasse, tente, ça sera surement vouer à l’échec. Très encourageant. « Peut importe. Ça ne pourra pas être pire que maintenant… » J’étais prêt à courir le risque de me planter en beauté. C’était déjà mieux que la personne déprimée que j’étais devenu ces derniers temps. Au moins si ça ne marchait pas, je me serais dit que j’aurais tout tenté, et là peut être je pourrais passer à autre chose. Mais je n’étais clairement pas encore à cette étape, et j’espérais ne pas avoir à y arriver du tout. Je voulais qu’elle fasse partie de ma vie à nouveau. Et j’étais persuadé de pouvoir être bénéfique pour elle aussi. « Ce n’est pas ce que tu veux entendre mais je vais te le dire quand même. Ce jour là… J’ai commis la pire erreur de ma vie. Tu ne t’imagines même pas à quel point je regrette. Je t’aime, et je serais prêt à tout pour me racheter. Alors tout ce que tu pourras me dire ne me fera pas changer d’avis. Je ne suis pas là de passage, j’ai déjà tout quitté pour m’installer ici. Va falloir que tu t’habitues à m’avoir dans les parages.» Si elle pensait que ce n’était qu’un voyage de quelques semaines, elle était fixée maintenant. Je n’avais jamais été aussi déterminé de ma vie.
Sujet: Re: Retrouvailles [PV Sara] Jeu 21 Juil - 0:57
Je pouvais être fière d’avoir réalisée mes rêves. Je le savais en quelques sortes mais je l’étais aussi. Je lui souris doucement lorsqu’il me le dit en passant rapidement à la suite de nos conversations après tout que pouvait dire à part merci ? Un sourire enfin tant de choses. Je venais de lui demander s’il était un petit rigolo alors qu’il commençait à parler de la pluie et du beau temps enfin si l’on veut après tout mais cela m’amusait un peu après tout ce qui s’était passé mais surtout après ce qu’il débarque à Sydney. Tout le temps ? Hum hum après tout oui. Je secouais simplement la tête sans rien relever après tout je le savais pertinemment, je lui disais parfois aussi… dans le temps. Je lui servais alors son whisky favori. Je m’en souvenais, oui. « Comment oublier ? Il y a des choses que l’on n’oublie jamais », me contentais de souffler d’une petite voix presque un peu nauséeuse du passé enfin non, nostalgique à vrai dire. Tout ce qui se déroula ensuite avec mes mots qui dérapait et devenant un peu méchante parfois. Je n’aimais pas être méchante car je n’aurais pas pu l’être. Cela ne pourrait pas être pire que maintenant ? Je ne savais pas ce qu’il voulait dire par là. Je ne l’avais plus vu depuis des mois après tout enfin depuis que je suis à Sydney et c’était une chose complétement difficile de l’avoir face à moi et me demande ce qu’il devenait depuis tout ce temps. Je venais tout d’abord de lui dire que ce n’était pas ce que je cherchais pour l’instant sans pour autant lui parler de ma maladie… pourquoi ? Je ne voulais pas, c’est tout. Je ne pouvais pas et j’en avais mes raisons. « Pire ? », demandais-je assez intrigué car là, il paraissait bien et je l’écoutais alors parler en me sentant un peu mal enfin bien et mal,… c’était étrange. Je soupirais doucement à la fin et arquais un sourcil en remarquant qu’il ne touchait pas à son verre. Evitant au début le sujet. Cela faisait remonter tellement de souvenirs que j’en avais la gorge qui se nouait et les larmes qui remontaient mais je m’efforçais à les garder. Je ne voulais pas les revoir… ces larmes qui me coute tellement à ce qu’on appelle : le cœur mais qui me bouffent aussi tellement de temps que je pourrais utiliser à sourire. « Tu ne bois pas ? », disais-je en finissant mon verre et passant près de l’évier pour faire par nervosité la vaisselle des derniers verres et les égoutter. Je savais que ce n’était pas bien de laisser un long silence suite à tout ce qu’il venait de dire et je soupirais doucement en le regardant et levant les yeux doucement. « Effectivement, tu as commis la pire erreur de ta vie et je ne dirais pas le contraire et je suis persuadée que tu regrettes mais ce n’est pas ça l’amour. Tu m’aimais quand c’est elle qui était avec toi ? Quand ça arrivait… as-tu à un seul moment pensé à moi ? », J’haussais doucement les épaules et posais mes mains sur le bord de l’évier pour rester en appuie. « Tu veux tout faire pour te racheter mais que veux-tu faire ? Tu fais une erreur en venant ici car je ne sais pas si je serais capable de te pardonner. Il est bien beau de revenir me dire que tu m’aimes mais tu ne sais même pas la moitié de ce qui se passe dans ma vie. » Certes, je ne lui disais pas mais là, je ne lui dirais pas car je ne voulais peut-être pas. Je ne voulais pas du tout : implorer sa pitié même s’il n’y en avait pas vraiment enfin je n’en savais rien mais je ne voulais pas lui dire, c’est tout. Où est le mal après tout ? « Il y avait de la passion entre nous, un truc fort et tu as tout fichu en l’air pour des fesses et de l’alcool donc oui… je vais m’y habituer mais je ne peux pas tirer un trait sur ce passage de notre histoire. Je ne veux pas te faire partir ou te faire changer d’avis mais il faut que tu saches qu’au fond… tout sera toujours pareil. », J’haussais doucement les épaules en le regardant. « Je serais toujours la femme qui s’est retrouvée dans une pièce le jour de son mariage en voyant le fiancé et l’une des demoiselles d’honneur dans une sacrée lancée. Et cette image ne quittera jamais ma tête quand je te regarde, je la revois parfois et elle fait mal ». Je tentais de me contenir en parlant mais plus j’avais parlé et plus les larmes montaient… j’avais dit tellement de choses que je ne me rendais pas compte qu’elles me faisaient encore souffrir et étaient encore là au fond… bien cachée.
Etais-je encore amoureuse de lui ? Peut-être mais je me le cachais dans tous les cas, je ne voulais pas assumer aimer un homme qui m’avais trompé… je voulais bouger et ne pas faire des surplaces en prenant alors une lavette et commençant à aller laver les tables après être sortir du bar. « Je suis désolée de réagir ainsi mais c’est encore là et j’y peux rien. », j’évitais un peu son regard ou autres car cela me déroutait. Au fond… peut-être que je voulais me convaincre moi-même que le pardon serait impossible en le répétant ? Car rien n’est impossible et je le savais bien que trop. En continuant à nettoyer les tables, j’avais tellement de souvenirs qui me revenaient en tête comme la demande en mariage qui était là : gravée dans ma tête comme n’importe quel moment de ma vie que je ne voulais pas effacer. Le jour où j’ai trouvé la robe idéal, la robe parfaite, je m’en souviens encore du moment où je l’ai enfilée… tous les souvenirs me revenaient et ils défilaient comme un panorama et je laissais évacuer de fines larmes sur mes joues qui perlaient tout en laissant un silence et surtout évitant son regard. Je finis par me redresser et lui lançais alors la lavette sans même comprendre pourquoi j’avais une soudaine rage. « Et tu me ramènes tout ça à la mémoire. T’y peux rien. », Que se passait-il dans ma tête pour ce subit changement… étais-ce l’annonce de son emménagement qui me touchait bien plus que je ne voulais l’avouer ? Je n’en savais rien mais j’avais un mélange de tristesse, de colère, de joie et d’autres choses comme de l’amour que je ne pouvais pas m’expliquer et que je ne pourrais pas lui expliquer. « Je vais mourir et je ne peux même pas passer mes dernières années à sourire sans que ses larmes en reviennent », je m’assis alors sur une chaise d’une des tables et posait ses coudes pour me prendre la tête dans les mains en me rendant compte de ce que je venais de dire.
Sujet: Re: Retrouvailles [PV Sara] Sam 23 Juil - 15:28
« Comment oublier ? Il y a des choses que l’on n’oublie jamais » Malheureusement c’était vrai, alors qu’il y avait certaines choses qu’on préfèrerait oublier. Seulement la plupart du temps, c’était nos erreurs passées dont on se souvenait le mieux. Sara voulu savoir pourquoi j’avais parlé que la situation ne pourrait être pire. Je ne me voyais pas lui dire quelle loque j’étais devenu en son absence, un pauvre type déprimé. Et puis cela pourrait sonner comme si je cherchais à attirer sa sympathie ou compassion. Or je ne méritais ni l’un ni l’autre. « Pire que de ne plus t’avoir dans ma vie. » me contentais je alors de répondre. Evidemment le fait que je ne touchai pas à mon verre ne passa pas inaperçu aux yeux de la demoiselle. « Vaut mieux pas non. » Elle en tirera ses propres conclusions. Suite à mes déclarations, je la regardai se mettre à la vaisselle. Ben voyons, c’était surement le moment. Les silences qu’elle laissait ici et là étaient une vraie torture. Elle finit par s’arrêter, se retourner vers moi pour poser son regard sur moi. « […] Tu m’aimais quand c’est elle qui était avec toi ? Quand ça arrivait… as-tu à un seul moment pensé à moi ? »« Je t’aimais oui. Mais j’ai paniqué, j’étais terrifié à l’idée de sauter le pas. Et si je faisais un horrible mari ? Que tu te rendrais compte que c’était une erreur et que je n’étais pas fait pour toi ? Et elle a débarqué, m’embrouillant encore plus, me faisant boire, et elle s’est jetée sur moi… » Non pas que je me cherchais des excuses, mais c’était la vérité. C’est ainsi que les choses s’étaient déroulées. Et Sara ne m’avait jamais laissé l’occasion de m’expliquer. Certes, ça ne me dédouanait de strictement rien, mais qu’elle ne pensait pas que c’était simplement une histoire de cul, ça n’avait rien avoir. Sinon je l’aurais déjà trompée avant. « Je n’ai pas su la repousser à ce moment là… » Enfin si, j’avais émis une résistance dans mes souvenirs, mais assez pathétique, qui avait dû durer genre 10 secondes. « Au final j’avais raison, je ne te méritais pas. » Mais j’avais changé aujourd’hui. Et j’étais prêt à tout faire pour lui montrer que le connard que j’avais été ce jour là n’existait plus. […] Il est bien beau de revenir me dire que tu m’aimes mais tu ne sais même pas la moitié de ce qui se passe dans ma vie. » J’eus envie de lui rétorquer que si je le savais justement. Je me doutais bien qu’elle devait parler de sa maladie, pour autant je ne dis rien et la laissais continuer de parler. Ma présence lui faisait apparemment remonter tout un tas de sentiments, certains dont elle aurait préférer oublier. Ses propos étaient durs à entendre, et même si je m’y étais préparé, ça faisait quand même mal. Elle semblait passablement agitée, je la regardais nettoyer les tables à présent. C’est alors que dans un soudain accès de rage elle me balança sa lavette à la figure. Merci à mes réflexes, je la rattrapais avant qu’elle n’atteigne mon visage. C’est qu’en plus elle visait bien. Elle me porta le coup de grâce lorsqu’elle déclara finalement qu’elle allait mourir, et que ma présence en gros aggravait les choses. En venant ici je ne voulais pas la faire souffrir, en rajouter à ses problèmes. Peut être était ce une erreur de redébarquer ainsi dans sa vie. Le cœur serré, je m’assis sur la chaise à ses côtés, et osai poser une main sur son épaule. « Je suis désolé… » Pour tout, vraiment. Pour la faire ainsi souffrir, pour sa maladie… « Je sais pour ton cancer. Un ami me devait une faveur et…J’ai vu ton dossier. » avouais je. Obtenu de manière illégale certes, mais je doutais qu’elle aille me dénoncer à l’ordre des médecins. De toute façon à l’heure actuelle je n’avais plus de job. Même si avec mes qualifications je n’aurais probablement pas de mal à retrouver une place ici si je le désirais. Seulement pour le moment je ne me sentais pas encore en état d’exercer. « J’aurais dû être là pour toi… » Un des plus grands regrets de ma vie. Si je n’avais pas merdé grave, elle aurait eu un mari sur qui compter, elle n’aurait pas eu à traverser ça toute seule. Au lieu de ça, je m’étais retrouvé à surveiller son état de loin. Je connaissais par cœur son dossier, croyez bien que je m’étais trituré les méninges à n’en plus dormir pour essayer de trouver une solution. En vain.
Sujet: Re: Retrouvailles [PV Sara] Ven 12 Aoû - 17:39
C’était pire que ne de plus m’avoir dans sa vie ? Je n’en revenais pas des choses que j’entendais depuis ma descente des escaliers. Etais-je perdue ? Oui car je ne savais pas qu’en penser. Je ne savais même pas comment réagir face à tant de nouvelles. « Pire ? », disais-je rapidement sans même vouloir une réponse en fait c’était une question à moi-même et à voix haute que je ne pouvais pas nier car elle était sortie toute seule et je le savais mais je n’en attendais pas de réponses au fond, j’étais seulement sur le cul d’entendre ça… métaphoriquement parlant bien entendue. Il ne touchait pas à son verre… est-ce que cela m’effrayait ? Un peu alors que je soupirais doucement en le regardant. Venant alors à la déclaration et la vaisselle qui me semblait importante sur le moment mais surtout que je voulais m’occuper en ne sachant pas vraiment ce que je voulais faire ou dire. Je commençais alors à parler en écoutant ses réponses aussi surprise que ses autres réactions. J’inspirais doucement et grimaçais comme si je sentais un couteau se balader dans mon ventre et tourner, tourner mais je ne pouvais pas crier, je ne pouvais pas pleurer car c’était une preuve de faiblesses. Je le regardais rapidement alors… « Je t’aurais dit que tu te posais trop de questions car les réponses couleraient de sources si seulement tu me parlais de tes questions », dans un couple pour moi, la communication est préférable et j’aurais adorée répondre à ses questions. « Et… je pourrais y répondre là mais à quoi ça sert ? », je pouvais y répondre, j’avais les réponses et je les pensais enfin à l’époque et maintenant tellement de doute. « En fait, tu es faible », rajoutais-je rapidement en secouant la tête. « Tu pouvais la repousser. Tu le pouvais », je voulais peut-être m’en persuader car parfois, je voulais le pardonner mais je ne pouvais pas me faire à cette idée ou même me dire que oui, j’y pensais. Je soupirais en entendant qu’il disait que je ne le méritais pas. « Et moi, je dis que tu n’as pas raison mais que tu es un idiot. Mériter ou pas mériter, c’est stupide », je disais ça d’un ton calme peut-être pour lui dire qu’il se trompait et qu’il se sente mieux ? Oui, je ne voulais pas qu’il se sente mal. Je ne voulais pas le faire culpabiliser, oh non… une part de moi l’aimait encore et voulait le chérir puis une partie voulait aussi qu’il me prenne dans ses bras car j’en avais besoin. J’avais besoin qu’il me réchauffe au contact de sa peau. J’avais besoin de tellement de choses que je ne voulais pas m’avouer mais est-ce que cela suffit pour donner le pardon ? Je commençais alors à m’agiter partout surtout pour m’occuper, c’était préférable et m’aidait à rester, moi. Cela m’aidait à rester calme et m’aidait surtout à me sentir bien même si je me sentais mal. Je ne pouvais même pas me détendre avec un verre de vodka car je ne pouvais pas c’est tout, la maladie me donnait des limites d’heure pour ce genre de boissons. Je finis par craquer à ce couteau invisible qui se tournait dans mon ventre et me retournait les trips avec plaisir. Il mettait la java dans la tête et ce couteau me faisait souffrir alors que je pensais être plus forte que tout ça, avoir tourné la page. Il s’approchait et mit sa main sur mon épaule… par réflexe, je voulais le repousser mais je sursautai légèrement pour cependant ne point le repousser et ne pas bouger. Je n’allais pas fuir. Ses mots fit comme un choc alors qu’il me disait savoir, je ne le savais pas qu’il le savait. C’était une surprise pour moi et j’étais même étonnée enfin pas tant que ça car c’est son métier donc au fond, c’était normal. Ses derniers mots lorsqu’il me dit qu’il aurait dû être là pour moi… résonnait dans ma tête, ils me revenaient en plein boomerang alors que sans comprendre, je relevais le regard vers lui et sans un mot, je ne savais pas ce que je faisais du tout et j’étais tiraillée entre tellement de sentiment en le regardant simplement. « Ca n’aurait rien changé, ce qui doit arriver est arrivé », j’haussais doucement une épaule. « Ne te jette pas la pierre, d’accord ? », chuchotais-je doucement presque surprise de mes mots. Je ne voulais pas qu’il se jette la pierre mais non, le ton sein et doux que j’utilisais me faisait peur. Je mis alors ma main sur celle qui se trouvait sur mon épaule en la prenant doucement et dans un silence lourd et lent… je m’approchais sans même savoir ce que je faisais, j’étais vraiment perdue dans ma tête à l’instant présent et je faisais seulement ce dont j’avais envie au moment précis et donc, je m’approchais de ses lèvres. L’embrassant alors à la surprise de tous, je ne savais pas si je faisais une erreur ou pas ou même ce que je faisais mais cela arrivait et j’en avais des papillons dans le ventre pour vous dire à quel point j’en avais besoin ou que cela faisait du bien. Je reculais alors doucement et baissant le regard, je marmonnais « Désolée », oui… je n’étais même pas certaine de lui pardonner que je faisais l’erreur de ne pas l’aider à m’oublier. « C’est mal », oui, c’était mal, cela pouvait lui donner un faux espoir et je n’en étais même pas certaine… j’avais peur qu’il aille mal face à ce geste irréfléchi.