La matinée était étrangement sombre, une grise pale et salasse s’étendait dans les cieux offrant une image tiré d’un film d’horreur. Une grosse brume blanchâtre couvrait quand a elle le sol. C’était frustrant et effrayant. Léna avait la sensation d’être perdu, comme si le soleil n’allait jamais revenir. Sur le rebord de Sa fenêtre elle regardait l’horizon du moins le peu qu’elle puisse le voir. La brume couvrait tellement le sol que Léna ne le voyait à quelques mètres à peine. Elle plissait son regard, fermant légèrement ses yeux dans l’espoir de voir des détails plus net mais rien la brume prenait toute la beauté de la vue qui s’offrait de son balcon. Pourtant cette ville était plutôt habituée au soleil, rarement les rayons du soleil disparaissaient mais ce matin cela semblait différent. Elle sentait déjà que quelques choses allaient changer mais elle ignorait encore la nature de ce changement. Elle restait la sans bouger comme si elle était paralysée, comme si ses deux pieds étaient collés sur le sol blanc de sa chambre. En réalité elle ne savait pas ou aller, elle l’impression d’être un peu perdu, ses jambes maigrichonnes tremblaient jusqu'à ce qu’elle reprenne conscience, secouant son visage, comme pour se dire réveille toi Léna réveille toi. Prenant bien appuie sur ses deux jambes, elle s’approchait de son lit, qu’elle fit, avec plus de force que d’habitude. Se dépêchant, allant à une vitesse qui l’étonna elle-même.

Elle alla directement en direction de la salle de bain, elle se plongeait corps et âme sous une bonne douche chaude. Elle laissa l’eau le long de mon visage, le levant même vers la paume pour profiter des biens faits de cette chaleur qui la détendait totalement. Au bout de quinze minutes, elle attrapait le peignoir blanc qui se tenait à gauche de la douche ; posant ses pieds sur le calage froid, elle frissonnait. Glissant ses pieds dans une paire de pantoufles en rose clair. Le miroir flou à cause de la vapeur l’empêcher de voir son reflet, elle avait l’impression d’être invisible, elle passait donc un coup de main et laissait apparaitre son visage, humide et pâle. Elle ne c’était jamais considérais comme une jolie fille, simplement elle essayer de ne pas se plaindre et l’avis des autres l’avaient longtemps était sans intérêt. Quittant la pièce, elle rejoignit sa chambre, toujours aussi sombre, elle qui pourtant offrait des teintes clair tel que le blanc et le rose Elle s’asseyait quelques minutes jambes croisées sur son lit, pensant à ses envies, Reprenant ses esprits, en se secouant le visage elle ouvrit l’armoire ou ses vêtements étaient disposés. Elle attrapait un jean short et un tee shirt trop grand pour elle qu'elle plaça sous un veston puis sorti, tentant comme chaque matin de ne pas glisser dans l'escalier.

Bien sûr comme toujours Lukas était dans sa jolie poussette en direction du parc, depuis un moment Léna avait besoin de calme et de profiter du soleil, rester à la maison avec un enfant n’était vraiment pas chose facile et elle avait cette boule au ventre à l’idée de ne pas être à la hauteur avec lui. Marchant jusqu’au parc, elle observé les mères qui défilait, elles semblaient toutes si heureuse et épanouie, elles souriant et avaient bien dix ans de plus qu’elle. Léna quant à elle était épuisée, la fatigue se lisait sur son visage et son stress aussi. Elle finit prendre place sur un banc le visage et le regard plongé dans la poussette ou Lukas dormait profondément « Robin ! » dit-elle en affichant un jolie sourire à la jeune femme plus que magnifique, elle l’invita à s’assoir près d’elle avant de la prendre dans ces bras « Je suis heureuse de te voir » elle sourit heureuse « Comment vas-tu ? J’ai l’impression que ça fait des mois que je ne t’ai pas vu » elle sourit, considèrent la jeune femme comme une sœur, une seconde grande sœur « Au faite je te présente Lukas Stam » dit-elle en désignant son bébé dans la poussette.

« Je t’aime maman. »
« Je t’aime aussi ma puce. »

Ainsi furent les dernières paroles que je pu avoir au téléphone avec ma petite Hope. Ces quelques moments privilégiés avec elle étaient si rares et si précieux que j’en faisais une fixation pas possible. Savoir pertinemment ce qui manque à notre bonheur et ne pas pouvoir y remédier restait l’une des pires choses existantes à mes yeux. J’étais privée de ce qui se trouvait être ma chair, mon sang. Au delà du bonheur purement matériel, que je ne possédais pas non plus – ou peu – il y avait ce bonheur-là, insaisissable. Je ne voyais pas tout en noir pour autant – à ce moment là, je remis derrière mon oreille une mèche égarée sur mon visage. Tout du moins, j’essayais de m’en persuader. Il est vrai que mes journées n’étaient pas toutes faciles, mais il y avait pire que moi. Il n’y avait qu’à regarder le JT de vingt-heures pour s’en assurer, ou n’importe quelle émission. Ils étaient suffisamment payés pour nous rappeler à quel point la misère du monde était fatale, et surtout très proche de nous. J’ai rangé mon téléphone portable et je l’ai mis directement à charger, le branchant à l’aide d’un câble dans l’allume-cigare de la Chevy, qui me servait de logis. Je suis sortie, résignée à le laisser là-dedans le temps que je m’aère un peu les esprits. De toute façon, cet appareil m’était quasiment inutile. Soyons sérieux : qui serait assez fou pour m’appeler ?

Cette matinée n’avait rien des matinées habituelles. Il suffisait de voir la vue que j’avais sur l’océan. Il avait prit l’acier comme jamais. Certes ceci restait rare, la brume également, mais il ne fallait pas oublier que nous étions en automne dans cette partie du monde. Par conséquent, je me suis armée d’un petit gilet, bien que le froid ne soit pas spécialement au rendez-vous. J’ai passé quelques heures à la boutique, le matin étant majoritairement l’heure de pointe pour ceux qui étaient vraiment habitués (et motivés). Je me donnais donc volontiers, tant que cela pouvait aider…ce n’était pas dans mes habitudes de refuser, de toute façon. J’ai eu l’idée raisonnable d’aller profiter un peu du soleil qui, à présent, avait regagné sa place, balayant Sydney de ses rayons. J’irais donc au parc, même si cet endroit, je préférais le fréquenter avec Hope. C’était notre balade du week-end, enfin, notre balade tout court, puisque c’était le seul moment où je pouvais la serrer dans mes bras et profiter. À chaque fois que je raccrochais à ma fille, je me sentais le cœur lourd. Voilà un bon prétexte pour que cette journée ne se passe pas aussi bien que je l’aurais espérée. De vieux démons ressurgissaient imperceptiblement, m’étranglant. Je détestais être sous cette infâme emprise. Ce soir, peut-être, j’irais les voir.

Malgré le fait que j’avais l’air de « madame tout le monde » (pour ne pas dire mademoiselle), je me sentais mal à l’aise dès que je m’engouffrais dans un lieu public, et ce non accompagnée. J’avais l’air encore plus vide que d’habitude. Plus seule aussi. Ça ne m’importait peu, mais il y avait ce subconscient qui faisait encore et toujours des siennes. J’ai préféré cacher mes yeux fuyants derrière une paire de lunettes de soleil, probablement pour faire passer ma frustration. J’ai trouvé ô grand merci un banc sur lequel me reposer. À peine fus-je dans le périmètre qu’un long soupir m’échappa. J’eus presque honte puisqu’une voix familière m’interpella : « Robin ! ». Mes yeux trouvent leur cible aussi vite qu’ils peuvent. Lena. Cela faisait vraiment longtemps que nous ne nous étions pas revues. « Alors ça, je ne m’y attendais pas ! », fis-je avec un large sourire, répondant à sa chaleureuse accolade. Je me suis assise à ses côtés, chose qu’elle m’avait invité à faire quelques secondes plus tôt d’un geste fort amical – et que je n’aurais en aucun cas refusé. Je lui frottais machinalement le haut du bras, tout en lui disant. « Ça va très bien, comme d’habitude, mentis-je d’un naturel implacable. Je n’étais pourtant pas du genre à dire des choses que je ne pensais pas, mais ceci était devenu un tel automatisme que je ne me posais plus tellement la question. Et toi ? J’ai cru que tu t’étais envolée pendant tout ce temps. » Et c’était vrai. J’avais l’impression d’avoir vécu à l’écart pendant quelques temps, ou peut-être était-ce elle, comme je laissais le supposer. « Au faite je te présente Lukas Stam. » Cette phrase fut comme un déclic dans ma tête. Elle m’avait pourtant appelée en lui annonçant sa naissance future. Cela faisait donc si longtemps ? Il fallait le croire, même si ça semblait affolant. Mon visage rayonna de plus belle lorsque je vis ce joli petit minois endormi. Je cachais ma confusion : j’aurais dû lui demander dès le premier regard. J’ai préféré parler un peu plus bas, car il était assoupi. « Il est vraiment mignon. Je suis contente pour toi, vraiment. » Au même moment, mon regard s’est de nouveau accroché à celui de ma petite sœur de cœur, même si, à bien y penser, notre relation était indéfinissable. J’ai tout de même eu ce réflexe, celui de prendre de ses nouvelles à elle…c’était bien beau d’avoir un nouveau-né dans les bras – ou dans le cas présent dans une poussette – mais il fallait bien avouer que la nouvelle maman avait du mérite et énormément de choses à accomplir. « Est-ce que tu t’en sors, avec le petit Lukas ? », demandais-je innocemment. Je sentais bien que quelque chose lui était restée coincée dans la gorge…

Il y a des gens qui ont leur importance, d’autre moins Robin faisait partie de ces gens fantastique qui avait le cœur plus grand que n’importe qui d’autre et elle se montrait toujours d’une grande générosité. Je l’avais rencontré par le pure des hasards et je ne pensais pas qu’elle aurait pu prendre une place si importance dans ma vie depuis ce jours-là. Comme pour ma sœur elle était à chaque fois et ce malgré notre différence d’âge, je n’avais au fond que dix neufs ans et ma vie sembler pourtant être celle d’une femme de vingt-cinq ans. Dix neufs ans et maman, ce n’était pas prévu mais dans la vie on ne peut pas tout contrôler et Cooper était entré tout comme Lukas, si petit et si angélique. J’étais déjà totalement accro à lui, j’étais réellement tombé sous son charme et je ne pensais pas qu’un petit être si calme pouvait me rendre complétement gaga. En réalisé j’avais imaginé que je ne serais de ces mamans poule, qui protègent leur enfant, dans mon monde idéale je n’aurais pas eu d’enfant et je serais restée une grande chirurgienne toute ma vie mais le fait ai que Lukas était désormais là et que vivre sans lui me semblait totalement inconcevable. Cela faisait un moment que je n’avais pas vu Robin mais cela faisait aussi un moment que je n’avais pas vu le monde, depuis sa naissance, j’étais coincé entre les cris, les larmes, les couches et mes bouquins de médecine et je restais là un peu perdu dans un monde que je ne connaissais pas et je remerciais réellement ma sœur d’être encore la et de ne pas avoir fuie au pôle nord. Alors que je souris en voyant la jeune femme devant moi je ne pus m’empêcher de la serrer dans mes bras si heureuse de la voir « Mais non je suis là ne t’en fais pas » je m’en voulais un peu de ne pas lui avoir donné de nouvelle me sentant presque égoïste sur ce cas-là mais j’allais vraiment tout faire pour me faire pardonner, du moins je ferais en sorte que tout aille bien. Alors que je lui présenter Lukas, je sentais son côté maman et maternelle se déposait sur lui. Encore endormi Lukas tournait et râler doucement dans sa poussette. En douceur je déposais ma main près de lui, caressant tendrement son visage afin de la calmer.

Elle avait raison, il était très beau et je le voyais presque plus tard comme Cooper sans doute, il ressemblait à son père c’était un fait. Ces yeux bleus comme les siens, son sourire charmeur presque déjà présent et il avait les cheveux aussi foncé que les miens, bien que Cooper avait des cheveux similaires aux miens. Je me perdis quelques secondes dans les prunelles de mon petit cœur avant de tourner mon regard vers Robin « Tout va pour le mieux » je me rendis compte en disant cela que je mentais à mon ami mais qu’en plus de tout ça, je me mentais à moi-même. Mon visage sembla plus fermer et la fatigue laissa parlait avant tout en regardant Robin « En fait non » j’avais besoin de lui dire la vérité pas pour me faire plaindre mais pour avoir un conseil et quelques choses de positif pour qu’elle m’aide sans doute comme elle pourrait le faire au mieux. Passant mes mains sur mon visage je repris « C’est beaucoup plus dur que ce que je pensais, il pleure et il m’arrive de ne pas savoir pourquoi et je me sens désarmé et je suis là à la regarder et je ne sais pas quoi faire … J’ai peur d’être nulle et de ne pas y arriver, j’ai dix neufs ans et je ne suis pas prête pour ça mais je refuse de le laisser, je l’aime tu sais, vraiment beaucoup mais … J’ai peur » avoir un enfant me semblait tellement grand que j’étais totalement perdu dans mon nouveau monde. Que faire et comment le faire, je découvrais la maternité, je réalisais que ce n’était pas facile et que tous les choses que je pensais était fausse, cela n’avait rien d’un compte de fait. Séchant les quelques larmes qui coulaient sur mes joues, je tentais de ne pas me montrer faible et de sembler courageuse « Tu crois que je vais y arriver vraiment ? Et que ça va aller pour lui et moi ? » je n’avais jamais eu l’intention de m’installer avec Cooper et de l’épouser mais j’aurais voulu qu’il soit là pour son fils simplement comme un père devait l’être et dans cette machine de la vie il était partie « Pardonne moi de craquer comme ça, je dois être tellement ridicule, mais je sais pas comment je vais arriver à devenir une bonne maman » défi impossible ou non ? Dans tous les cas j’étais totalement terrifier.