Au fait, j'ai

accouché !

Comment dire... Ce fut une nuit bien remplie. La veille, j'avais travaillé toute la soirée. Être barman dans un nightclub avait ses avantages. Je ne travaillais pas la journée et je profitais de bonnes musiques le soir venu. J'appréciais mon métier et surtout le monde de la nuit. Je ne savais pas encore ce que je voulais faire de ma vie mais ouvrir un club branché serait une possibilité. Après tout, pourquoi pas ? Cette nuit ou plutôt ce matin j'étais rentré chez moi dans les alentours de 4 heure du matin pour venir m'écrouler sur mon lit. Je pris juste la peine de retirer mes chaussures et vêtements pour me faufiler en caleçon sous la couette et dormir. J'avais besoin de sommeil après une nuit comme celle que je venais de passer. Les clients avaient été nombreux et je n'avais pas chômé durant toute la soirée. J'étais exténué et je ne pouvais résister à l'appel de mon lit maintenant que j'étais dessus. Je m'endormis instantanément.

« Debout, debout. » Je me retournais dans mon lit, croyant que ce que j'entendais faisait parti intégrante de mon rêve. Un rêve dans lequel Léna, ma meilleure amie, venait subitement d'entrer. Je ne comprenais pas tout mais je gardais tout de même les yeux fermés pour continuer ma nuit. Il n'était pas encore l'heure de se réveiller. Je gigotais sous la couette sans faire attention que quelqu'un était entré dans mon studio. Puis tout devint lumineux. Je me cachais sous mes draps tandis que je me réveillais en douceur. L'odeur du café se fit sentir. Je tentais une sortie de ma cachette. Ce que je vis en premier : un bébé dans une poussette. Je préfère ne pas décrire la pensée que j'avais eu sur le coup en voyant ce gamin chez moi. Je tournais mon regard et aperçus alors Léna. « Tu vois mon ange, lui c’est Parker, ou tonton Parker mais il ne semble pas motivé à l’idée de te rencontrer. » Je me redressais difficilement. Je n'étais pas totalement réveillé. On pouvait même dire que j'étais encore à moitié endormi. Je divaguais légèrement et baillais avant d'attraper mon café fraichement servi par la jeune maman. J'en bus directement une gorgée.
« Mais qu'est-ce que tu fais là, Léna ? Il est quelle heure ? Et t'es rentré comment ? » J'avais beaucoup de questions en tête mais la plus importante n'avait pas été prononcé. Je préférais être en pleine possession de mes moyens lorsque je la poserais. Je me mis en tailleur sous ma couette et passais une main dans mes cheveux décoiffés. « Je dois avoir une tête affreuse. » Continuai-je de dire alors que je buvais toujours ma boisson chaude pour me donner un peu plus de pêche. « Tu me le paieras pour avoir osé me réveiller aussi tôt. » Les menaces étaient lancées mais, bien évidemment, ce n'était que de l'humour. Je riais alors légèrement et terminais mon premier mug de caféine de la journée. Au suivant ! J'attrapais mon tee-shirt de la veille et l'enfilais. Pas que j'étais pudique mais je préférais être habillé que torse nu devant Léna et surtout son enfant. Je me penchais vers le bébé. « Alors, c'est le petit Lukas que je vois là ? » Je jetais un œil sur ma meilleure amie et maman de ce petit bambin.

J'avais enfilé mon tee-shirt et Léna en profita également pour me taquiner. Je ne répondis rien, lui souris simplement et la fixais d'un regard qui signifiait "essaye toujours". Oui, nous pouvions parfois être vache entre nous mais c'était toujours dans l'amusement et la plaisanterie. Je ne pourrais être méchant avec elle. J'étais fidèle que se soit en amitié ou bien en amour. C'était peut-être pour cela que nous étions les meilleurs amis parce que nous savions que nous pourrions toujours compter sur l'autre quoi qu'il arrive, quoi qu'il puisse arriver dans nos vies. Dans la joie et la tristesse, je serais toujours là pour elle tout comme Léna le serait pour moi. A nous deux, nous en avions traversé des évènements tragiques et imprévu. Tout d'abord sa grossesse puis ma mise à la porte de la maison familiale. Bref, toute notre vie ne tournait autour que d'un seul et unique mot : le "drame". Cependant, nous avons su transformé nos peines en joie et bonheur et aujourd'hui, nous étions tous les deux heureux. C'était le plus important. « Je crois que tu viens de te faire un copain. » Me dit-elle alors que j'étais penché sur son enfant qui tentait en vain, pour le moment, d'attraper mon nez. Je rigolais pour finalement m'approcher et que Lukas puisse prendre dans sa main ce qui l'attirait tant chez moi. Le pire, c'est qu'il le serrait fortement entre ses doigts. « Il est beau, n’est ce pas ? »
« Meugnifique ! Comme seu meure. » Répondis-je avec un certain accent puisque ce petit bambin bouchait mon nez.

Je me levais alors du lit, détachant Lukas de mon nez que je voulais récupérer pour aller me cherche un autre mug de café. J'avais pour habitude de programmer ma cafetière tous les matins aux alentours de 9h00 que je travaille ou non. Ainsi, j'avais toujours mon petit plaisir matinal quoi qu'il arrive. Léna me connaissait depuis quelques années maintenant et savait que je ne pouvais vivre sans caféine. Elle m'en avait également fait la remarque un matin lorsque j'étais encore étudiant en médecine. Elle m'avait bien fait rire ce jour-là. J'étais donc dans ma cuisine et me versais un nouveau plein de caféine pour que ce début de journée soit encore meilleur. « T'en veux ? » Lui demandais-je au cas où l'envie lui prendrait aussi de boire ma drogue personnelle. « Sinon j'ai aussi du thé. Enfin, je crois... » Je m'accroupis vérifiant mes paroles. J'ouvris le premier placard que je trouvais. Pas de sachets de thé à l'horizon. Je cherchais dans le suivant. Rien non plus. Je me relevais, bus une gorgée de mon bug que je posais sur le bar. « J'étais à peu près sûr d'en avoir encore. Tu sais c'est celui que je t'avais acheté pendant ta grossesse vu que tu ne pouvais plus boire de café. » J'ouvris l'un des placards en hauteur et trouvais finalement mon bonheur une fois la boîte de céréales enlevée et les boîtes de biscuits empilées les unes sur les autres. Je la sortis. « Je savais bien que j'en avais encore et que tu n'avais pas tout bu comme une dégénérée en manque. » Je riais légèrement. « Alors... Café ? Thé ? » Lui demandais-je en secouant l'emballage de thé avec les sachets restant à l'intérieur.

Parker était comme le meilleur ami que toutes les filles rêveraient d’avoir. Etre avec lui c’était toujours parfait comme un petit cocon de sécurité ou tout le monde serait dans une sorte d’univers parfait. En réalité depuis que j’avais fait sa connaissance dans ce café vivre sans lui sembler chose impossible, je n’avais aucun secret, penser lui caché quelques choses même venait même pas à l’esprit, en réalité il m’accepter comme j’étais et je l’accepte aussi de cette façon, je ne regrettais rien en sa compagnie chaque moment valait quelques choses, comme ci il y avait un petit moment mémorable qui me rendait heureuse à chaque fois qu’il souriait. Sa petite tête me fit rire, il avait ce coté endormi qui le rendait vraiment mignon, j’aurais presque pu manger sa petite tête si j’étais de ces cannibales. Je ne pus m’empêcher de sourire en voyant qu’il trouvait mon enfant mignon, étrangement cela comptait vraiment pour moi, comme sa réaction lorsqu’il avait appris pour ce bébé, il c’était montré tellement adorable, si gentil et compréhensible alors que je n’étais qu’une petite fille tétanisé par la simple idée d’avoir un enfant, et rien que quelques mots avait suffit à me faire sourire

Je pris mes aises dans son lit, déposant délicatement Lukas ans son couffin, celui-ci le réclament des mains, étendant mes jambes je le regardais se remuer dans son studio tout en souriant. Je souris « Hum oh oui je veux » je n’avais pas touché à la caféine depuis des jours, des mois en réalité, je n’avais même pas pris le temps de voir un vrai bon café depuis la fin de ma grossesse, il y avait bien ces café de Starbuck mais rien ne valait le vrai gout d’un café noir avec quelques sucres et une touche de lait. « Je veux bien un café s’il te plait » il savait que je comment je le prenais, noir avec juste une touche de lait et un sucre, parfaitement chaud, un vrai délice dont je pouvais devenir rapidement accro ; « Je t’emprunte ton micro-onde mon chou » attrapant le biberon de Lukas dans mes affaires je lui préparais le biberon parfait pour ces petits lèvres. Quelques minutes après la mixture de bébé était près.

Je souris, il était vraiment adorable avec moi et j’étais plus que chanceuse de l’avoir à mes cotés. Donnant le biberon à Lukas, je fini par m’installais près de lui sur le bord du lit histoire d’avoir toujours un œil sur ce petit. Rapidement un petit bruit se fit entendre, un aboiement pour être précis, ce qui attira bien sur l’attention de Parker, je lui souris « Oh il c’est décidé à intervenir » bien que je savais ce que c’était. Je lui lançais mon regard de petit ange qui en disait long sur mes actes ou sur le pourquoi du comment de ce petit bruit. Lukas aussi fut interpelé ces petits yeux chercher une réponse dans les miens alors que je le rassurais par quelques tendres mots et par mes sourires. Je souris « Tu devrais aller voir … Je crois que ton cadeau d’anniversaire t’attends dans ton couloir » bien sur son anniversaire n’était que dans quelques jours mais j’avais eu ce présent pour lui un peu en avance et je ne pouvais pas le garder chez moi et j’étais aussi vraiment impatiente de voir sa réaction « Alors tu va voir ? » je ris berçant Lukas.

Et un café pour Léna. Je sortis un autre mug du placard et versais le délicieux nectar dedans, ajoutant ensuite un sucre et une touche de lait. Je connaissais les goûts de ma meilleure amie et je mettais en pratique tout ce que je savais sur elle. « Fais comme chez toi. » Lui avais-je répondu suite à ce qu'elle m'avait dit concernant le repas du petit Lukas. Je la regardais faire tandis que je m'approchais du lit où je déposais le mug sur la table de chevet. Je posais mon regard sur le petit bambin après tout j'étais son tonton Parker, celui qui lui apprendrait les bonnes choses de la vie. Sa mère ne serait surement pas d'accord mais j'espérais vraiment qu'elle change d'avis. Après tout, son fils devrait bien apprendre de quelqu'un alors autant que se soit avec une personne de confiance, n'est-ce pas ?

Je laissais la place à Léna tandis que je repartais immédiatement en cuisine pour aller chercher quelques petites douceurs que j'appréciais manger le matin ou plutôt en fin de matinée. J'aurais été tout seul, je me serais une sorte de mini brunch avec des œufs, des tartines grillées, etc. Mais j'avais deux invités et je me devais d'être avec eux. Je sortis donc deux petits pain au lait que je coupais en deux et sur lesquels je déposais une nappe de nutella. J'entendis alors un bruit étrange. Je me retournais vers la jeune maman et son enfant avec un air interrogateur. « Oh il c’est décidé à intervenir. » Surpris, je ne savais quoi dire. J'observais Léna et son fils qui semblait tout aussi étonné que moi. Que m'avait-elle encore réservé ? « Tu devrais aller voir … Je crois que ton cadeau d’anniversaire t’attends dans ton couloir. » Mon cadeau d'anniversaire ? J'étais perplexe. J'avais toujours cet air surpris et je plissais les sourcils. Je ne comprenais définitivement rien à la situation. « Alors tu vas voir ? »
« C'est bon, j'y vais. » Je partis donc en direction de ma porte d'entrée. Je ne savais pas sur quoi j'allais tomber et je devais bien avouer que j'avais une certaine appréhension de ce que j'allais trouver. Qu'est-ce qui pouvait bien faire autant de bruit ?

J'ouvris donc la porte. Il n'y avait rien devant la porte. Je passais une tête en dehors de mon studio et découvris ce qui devait être mon cadeau - bruyant - d'anniversaire. Je tombais à la renverse. Enfin, pas physiquement. Mais ce que je trouvais dans mon couloir m'enchantait comme jamais et puis il était tellement mignon. Il était parfait ! Je détachais alors mon cadeau et le pris dans mes bras. Il aboya tout en remuant la queue. Je comprenais maintenant pourquoi il faisait autant de bruit. Il devait se sentir seul et abandonné. Je le gardais contre moi alors que je rerentrais chez moi. Je me dirigeais rapidement vers Léna. « Toi, tu as toujours de merveilleuses idées. Il est trop mignon. Je l'adore. Merciii. » Je déposais alors mes lèvres sur la joue de ma meilleure amie. La calin, ça sera pour plus tard car elle donnait à manger à son fils et j'avais ce chien - mon chien - dans les bras. « Regarde sa petite bouille. Léna, franchement, tu n'aurais pu trouver mieux. Depuis le temps que j'en voulais un... Tu me surprendras toujours. »

Un nouveau venait de faire son apparition et pas n'importe lequel. Un animal à quatre pattes et aux aboiements bruyant viendrait s'ajouter aux habitants de ce studio. J'étais seul, désormais nous serions deux. Cela me changerait certainement mais j'étais très heureux de ce nouveau compagnon, de ce nouvel habitant. Léna me connaissait parfaitement et j'étais envouté par ce petit gaillard dont je n'avais pas encore donné de prénom. C'était assez difficile de choisir. Alors que je tenais mon chien dans mes bras et que je discutais avec Léna, ce dernier réagit face à la jeune femme et lui lécha la joue sans que je ne puisse rien faire. Je rigolais simplement. « Oh ce chien est dingue de moi ... Comme son maître. »
« Son maître t'adore et c'est pas nouveau. » Commentais-je alors que ce chien vint me lécher la joue. Apparemment, ils nous adoraient et tant mieux. Je ne voulais d'un animal qui m'aurait détesté ou aurait détesté ma meilleure amie. Je regardais Léna tandis que je reposais mon chien à terre. Il devait apprendre à s'orienter dans ce petit studio. Il devait prendre ses marques et se sentir comme chez lui.
« Je suis contente qu'il te plaise alors, j'ai eu peur que tu n'aimes pas je l'avoue ... Enfin bref l'essentiel c'est que tu l'adores ... Enfin je te connais par cœur, Parker » Oui, elle me connaissait pas cœur et je devais bien avouer que c'était également mon cas. Nous nous étions prouvé et je n'avais aucun secret pour elle. « Alors dit moi, comment tu va appeler ce chien dit moi ? Si tu l'appelle Léna ou Lény je te tue. » Je ris.
« J'y avais pas pensé... C'est vrai que c'est une bonne idée. Dommage que ce petit soit un mâle. Tu as échappé à tout ça, Léna, tu devrais être ravi. » Lui dis-je sur un ton moqueur. Jamais je ne l'aurais appelé Léna ou Lény mais le lui faire croire était assez amusant.

Je bus une gorgée dans mon deuxième mug de café tout en observant mon chien tourner en rond dans le studio. Il ne savait pas où il était et c'était compréhensible. Cet animal partait donc à la découverte de sa nouvelle maison. Mug dans les mains, je bus terminé cette deuxième dose de caféine de la matinée. « Et si je l'appelais Jeremy, Jerem ou Jay' ? T'en penses quoi ? Ça lui irait bien à ce petit là ? » Demandais-je à ma meilleure amie tout en attrapant les deux pattes avant de mon chien pour le tourner vers elle. « Peut-être même que ça pourrait faire revenir notre californien. » Jeremy était mon meilleur ami. Il était également l'ex de Léna. Bref, il nous manquait. Nos petits moments ensemble me manquaient. « Tu crois qu'il appréciera quand il reviendra de savoir que mon chien porte son nom en sa mémoire ? » Je rigolais. C'était évidemment une question rhétorique car je n'allais pas appeler ce chien comme cela. Je me mis à réfléchir. « Hum... Je sais pas moi comment l'appeler. » Je posais mes yeux sur mon cadeau d'anniversaire. « Je sais ! » M'exclamais-je haut et fort en me levant brusquement de mon lit. « Pepsy, ça sera parfait ! Je voulais un P comme pour mon prénom et le lien avec la caféine me correspond bien. Pepsy... Ça va, non ? » Demandais-je à Léna en la regardant. Puis je me tournais vers mon chien. « Et toi, ça te plait ? Ça te va comme prénom ? » Pepsy aboya. C'était parfait.

C'était presque de voir à quoi une personne pouvait changer votre vie. En choisissant de faire médecine, je n'aurais jamais pensé retomber sur un garçon comme Parker, j'avais des amis garçons mais aucun comme lui, c'était sans doute l'une des raisons qui faisait qu'il était si important pour moi. Il était gentil plus que la plus part des autres, drôle et courageux, je doutais qu'à sa place j'aurais réussi à assumer ma sexualité comme il le faisait et j'étais en réalité très fier plus que fier même de le compter parmi mes amis et de pouvoir dire que ce garçon était mon meilleur ami. Je savais que dans dix ans je serais toujours avec lui, je ne voyais absolument rien, pas une once de noirceur dans notre relation. Je souris " Tout le monde m'adore " riant quelques secondes je déposais mes yeux sur lui, le voir avec son chien me rendait heureuse, c'était le genre de petit détails qui faisait notre amitié, je le connaissais et je savais qu'une boule de poil comme ce petit serait parfait, j'étais aussi du genre a lui envoyé un texto en pleine lui juste pour lui dire que je pensais à lui. Bref me levant j'attrapais une pomme ayant l'habitude de faire comme chez moi, au fond chez moi c'était chez lui, j'aurais pu mettre beaucoup de chose entre ces mains dans une confiance totale.

Alors que je regardais le chien prendre ces marques dans son appartement, je me souvenais de sa nuit dans ma chambre, ce petite fouinant partout afin de trouver sa place, jusqu'à ce qu'il élise domicile dans le fond de mon lit, nous première nuit ensemble, mais il c'était très calme et affectueux " Je ne suis pas vraiment sur que Jeremy apprécie " le connaissait plutôt bien et sachant que j'aurais joué à la vexé si ce petit avait porté mon nom. Je ne pus m'empêcher de rire, je ne connaissais pas un garçon plus a accro au café que lui " Pepsi c'est parfait espèce de drogué a la cafeine " je me contentais souvent d'une tasse alors que lui pouvait avaler une cafetière sans doute l'une des raisons qui faisait que jamais je ne l'invitait à prendre un café ayant peur des factures trop haute.

Je déposais mon regard sur Lukas qui dormait tranquillement, me décidant à enfin croquer dans ma pomme, je repensais à ce qu'il avait dit sur Jeremy et je me lançais " En parlant de ça, tu as des nouvelles de Jeremy ? " je n'en avais pas eu depuis quelques temps " Il rentre bientôt non ? " en réalité nous tentions d'être ami même si ce n'était pas toujours simple. Je l'avais réellement aimer, c'était un garçon formidable dont j'étais tomber folle amoureuse mais les choses et mes circonstances avait fait que j'avais du faire certains choix conduisant à la fin de notre relation, cependant j'étais persuadé que sans ça nous serions sans doute encore ensemble lui et moi " Dis, j'ai un truc que je ne t'ai jamais dit et je crois que j'ai besoin d'en parler à au moins une personne " je ne lui cachais rien, sauf ça, trop lourd secret douloureux, ou ma honte la plus profonde mais cette fois j'étais prête " C'est sur la vrai raison de ma rupture avec Jeremy " car oui au fond la drogue n'avait été qu'un prétexte. Je le regardais vraiment sérieusement, la main un peu tremblante.

Pepsy... Cela sonnait bien pour un chien, non ? C'était sans doute mieux que Jeremy quoi que mon meilleur ami portait très bien ce prénom. Mais pour cette boule de poil, je ne suis pas sûr que ça soit parfait. Cela ferait même ridicule. « Je ne suis pas vraiment sur que Jeremy apprécie. » Dommage. Mais bon, je ne disais cela que pour taquiner un ami encore à des kilomètres de nous. Notre cher et tendre Jeremy était encore en Californie. il profitait, le petit veinard. Pour y avoir vécu pendant presque dix ans, je savais très bien qu'il ne devait pas s'ennuyer. Entre plage, bar et filles, il devait être comblé. « Pepsi c'est parfait espèce de drogué a la caféine. » Je n'étais pas un drogué à la caféine. Bon, peut-être. J'aime le café. C'est comme une drogue et il me faut toujours ma dose tous les matins pour démarrer du bon pied. Sinon, je pouvais grincheux toute la journée. On ne me changera pas maintenant. Je ris sur les paroles de ma meilleure amie.
« Va pour Pepsy alors ! » Je tournais mon regard sur mon nouveau chien. Il prenait ses marques et ne tarda pas à trouver un endroit où se poser. Le pied du lit encore ouvert lui paraissait assez confortable pour dormir en paix. Je le laissais faire.

« En parlant de ça, tu as des nouvelles de Jeremy ? Il rentre bientôt non ? » La question surprenante mais pas autant que ça. J'étais peut-être le meilleur ami de Jeremy mais Léna était son ex et également son amie aujourd'hui. Je pensais qu'il l'aurait au moins prévenu. Mais apparemment non. Je savais qu'il ne tarderait pas à revenir. Il me l'avait dit par mail quelques jours plus tôt. J'étais ravi de cette nouvelle et j'en avais parlé à personne croyant que tout le monde était déjà au courant. Cependant, ce n'était pas le cas.
« Oui, il rentre bientôt. Enfin... » Après un an aux États-Unis, mon meilleur ami revenait enfin à la maison et ce n'était pas pour me déplaire, bien au contraire. Nos petites soirées entre hommes pourraient recommencer et je pourrais peut-être enfin lui mettre la raclée de sa vie à la Wii. Je m'étais entrainé depuis son départ et j'espérais bien m'être amélioré. « Un an, c'est long quand même. » C'est vrai que c'était long. Il me manquait. Il me manquait beaucoup. Beaucoup de choses s'étaient passés durant son absence que j'aurais aimé avoir son soutien et sa présence pour certaines d'entre elles.
« Dis, j'ai un truc que je ne t'ai jamais dit et je crois que j'ai besoin d'en parler à au moins une personne. C'est sur la vrai raison de ma rupture avec Jeremy. » Je posais mon regard sur Léna. Quelque chose n'allait pas. Je le voyais très bien. Elle m'avait caché certains points de sa rupture et je m'en étais un peu douté. En ayant Jeremy et elle comme meilleurs amis, j'avais pu me faire ma propre opinion de toute cette histoire. J'allais donc connaître la véritable raison de leur séparation. Vu le comportement de la jeune femme et sa main tremblante, je commençais à me faire des frayeurs. Que s'était-il bien passer ? J'avais deux envies en cet instant : je voulais connaître la vérité et en même temps je ne voulais rien savoir. Mais en tant qu'ami et confident, je devais la soutenir dans ses choix. Elle voulait me parler. Très bien, je l'écouterais et je la soutiendrais quoi qu'il arrive. On avait toujours fonctionné ainsi et ce n'était pas maintenant que tout cela allait changer.
« Ca va ? » Lui dis-je en me levant de mon lit. Je déposais mon mug de café sur le bar et lui attrapais les mains pour la faire s'asseoir sur le lit. Elle me faisait peur. Cependant, je me tus. Je ne devais pas la freiner dans un moment comme celui-ci. « Tu peux tout me dire, tu sais. Je serais là pour toi quoi qu'il arrive... » Je ne sais quoi ajouter. Elle pouvait avoir confiance en moi. Je l'écouterais et je serais là pour elle. C'était ça notre amitié.

Je souris en le voyant choisir définitivement le prénom de son chien. Je ne savais pas ce que j’aurais choisis à sa place, sans doute quelques choses de plus féminin ou de moins original, je l’aurais appelé poppy ou quelques choses dans ce genre-là. Parler de Jeremy n’était pas un sujet tabou du moins pas avec lui, je pouvais parler de tout ce que je voulais avec Parker, je n’avais nullement honte avec lui en réalité je me sentais presque chez moi quand il était dans le coin, c’était comme-ci nous formions une seule personne, alors que mon regard se posait sur lui, je pouvais presque sentir le manque de son meilleur ami qu’il ressentait ce qu’au fond je comprenais totalement, il me manquait aussi, plus que j’aurais pu le penser en réalité, quand je repensais à notre histoire je ne pouvais que penser au sourire que j’avais en le voyant chaque matin en arrivant au lycée. C’était presque incroyable de voir à quel point j’avais aimé ce garçon, je ne pensais pas que c’était possible d’aimer quelqu’un comme ça et finalement c’était une chose possible, je l’avais aimé totalement. Parker lui-même savait à quel point j’avais aimé Jeremy « Il te manque à toi aussi ? », je n’osais pas toujours l’appeler par peur de le déranger ou d’entendre presque une fille décroché bien que je savais qu’il devait avoir une bonne dizaine de femme qui lui courrait après. Jalousie ou non, j’avais parfois peur de son arrivé et de craquer pour me plonger dans ces bras une nouvelle fois.

Assise sur son lit je réalisais que j’avais vraiment besoin de lui parler, de dire à quelqu’un ce que je gardais sur le cœur. Des années avaient passé, c’était loin mais jamais je n’avais dit à quelqu’un ce que je m’apprêtais à lui dire, c’était la chose la plus honte que j’avais au fond de moi, une honte si profonde que je n’avais même pas eu le courage de le dire à ma sœur, ou même à lui mon meilleur ami alors que j’avais l’habitude de lui dire tout ce que j’avais sur le cœur même les choses les plus innocentes mais cette fois ci c’était juste un peu trop dur « Oui ca va … C’est juste que j’en ai besoin » je le regardais dans les yeux, mes mains tremblantes que je cachais dans mes jambes pour ne pas qu’il le remarque. Il finit par attraper mes mains et je semblais totalement vulnérable à cet instant « Je suis désolée de ne pas te l’avoir dit avant … j’avais si honte » je fus plonger dans mon souvenir, la soirée commençait tout juste et j’avais décidé de rester à la maison avec Stan le fiancée de Pandorà, ces cheveux blonds et son look de surfeur comme toujours. Pandorà travailler ce soir-là et je m’étais dit que j’aurais pu faire un effort avec Stan et être sympa « Tu te souviens de Stan ? Le fiancé surfeur de Pandy ? Celui qui est mort ? » dieu soit loué pensais-je. C’était un parfait idiot et quelqu’un de méchant et de si superficiel. Ce soir-là je m’étais juste dit que faire un effort pour ma sœur ne me couterait pas un bras « Tu sais on s’est jamais vraiment entendu lui et moi, c’était un peu la troisième guerre mondiale et on passait notre temps à se disputer alors j’ai décidé de faire un effort, ma sœur l’aimait alors j’ai pris sur moi » je ne lâchais pas son regard et tentais d’être totalement forte par rapport à tout ça. Je voulais vraiment faire en sorte que tout aille mieux entre lui et moi mais pourtant … « Il … il a … il abusé de moi Parker … Comme si c’était la chose la plus normale du monde … » ma voix tremblait et quelques larmes coulaient sur mes joues, c’était vraiment plus dur que ce que je pensais, je le revoyais me forçais à coucher avec lui, alors que je lui hurlais d’arrêter et de laisser partir « J’avais peur, je le détestais … Je le détestais tellement » c’était enfin dit, évacué enfin.