je savais que tu étais fou de moi

La journée était longue. J’étais assise dans cet amphi à écouter les cours prenant des notes sur ce bloc not orange. En réalité j’étais la sans être la, une sorte de lassitude me gagnait dernièrement, je trouvais ma vie longue, totalement longue et chacune de mes journées devenaient les mêmes depuis un mois. Je fixais Monsieur Smith d’un regard simple, et insistant, il y avait sans doute trop de monde pour qu’il me remarque, mais je ne regardais que lui, étrangement je cherchais quelques choses dans son regard bleu. Smith était un homme brillant, peut être plus que tout le professeur de cette université, mais il était plus froid que les autres professeurs, son regard faisait peur à plus d’un élève, ces notes étaient dures, mais juste. J’admirais assez en réalité cet homme. Ce n’était pas une admiration d’une prof à un élève, c’était un homme talentueux, beau aussi même si cela m’importer un peu. Il avait des cheveux gris à la Georges Clooney, il devait mesurer environ 1 mètres 80 peut 85, je n’avais jamais prit un mètre ruban pour confirmer mes pensées. Il avait des yeux d’un bleu profond, on aurait facilement pu les confondrais avec l’océan, je m’y perdis quelques secondes avant de me concentrer de nouveau sur mon bloc.

J’écrivais, comme un robot, je notais sans même levé mes yeux sur ses lèvres et ces paroles. J’écrivais si vite que cela m’impressionner presque, je commençais à prendre l’habitude de cette affreuse écriture de médecin et de ces notes parfois illisible et incompréhensible. Je gribouillais dans la marge, des détails, des mots, des choses que seul moi aurais pu relire. Deux heures, cela faisait deux heures que j’étais assise entre Laura, une jeune femme que j’avais eu l’occasion de rencontrer quelques heures auparavant, c’était une jolie rousse maigrichonne, elle était assez douce et calme dans sa voix, je l’enviais parfois, elle avait une vie parfaite, une famille, une jolie maison, elle semblait presque se plaire dans cette ville, ce qui au fond m’étonnait même si j’adorais Australie et Sydney, je me refusais de passer ma vie ici. Mon autre coté était Lewis, un étudiant qui avait redoublé sa deuxième année déjà deux fois, il s’accrochait, c’était une forme de courage même si au fond de moi j’aurais déjà lâché à sa place. Je me perdais dans mes notes, la fin du cours sonna rapidement. Je laissais les autres passaient les premiers, attrapant mes affaires dans mes bras je partis. Je marchais sur le campus, respirant l’air frais de la ville.

Mon portable vibra et un sourire s’afficha sur mon visage le prénom de « Nolaan » s’affichait sur l’écran, ce garçon bien que trop vieux pour être plus qu’un ami, l’était pourtant à sa façon comme un frère, le grand frère que je n’avais jamais eu. Ni une, ni deux je marchais en direction du Starbuck, le plus proche. Je ne pris ni le temps de passer à la maison ranger mes affaires ou de faire autre chose j’avais juste envie de profiter de sa gentillesse. Rapidement j’entrais dans le café le sourire aux lèvres, je repérais au loin la silhouette de celui que je considérais comme mon frère. « On m’attendait ? » murmurais-je en son oreille en m’installant avec à lui … « Je vous ai manqué Nolaan Stinson ? » dit-je en lui offrant mon plus beau sourire.

J’étais toujours de bonne humeur ou alors les quelques fois ou je faisais la moue c’était que la vie me rendait totalement malheureuse et que mon cœur était brisé. J’avais une vie géniale dans ma peine, ma souffrance m’avait apporté des choses que je n’aurais pas pu avoir auparavant ; je me disais toujours que si je vivais dans ma petite ville des montagnes je n’aurais jamais croisé des gens comme mon italien ou encore comme colleen ou Nolaan, qui se trouvait en face de moi à cet instant précis plongé dans des pensées dont j’ignorais l’existence. Nolaan était en quelques temps devenu plus qu’un ami, loin d’un sentiment amoureux ou quelques choses y ressemblant c’était plus devenu un grand frère, le genre d’homme à qui vous pouvez tout confier sans avoir peur d’un regard ou d’un jugement, même si les choses avaient commencé le façon un peu compliqué au début, la drague nous avait réuni, étrangement j’attirais les garçons parce que j’étais la sœur de Pandorà Stam, et que la jalousie et l’envie de l’ennuyer était la principal but de cette séduction. Mais il était mignon alors lui céder aurait pu être envisageable mais je tenais trop à la vie pour voir ma sœur débarquer avec une hache dans un de mes cauchemars. En réalité lui et moi avions plus en commun que n’importe qui d’autre, il était mon double, peut être même mon frère jumeaux dans une lointaine vie, si bien sur autre vie existait mais ce n’était pas la question. Le sourire aux lèvres je m’installais en face de mon ami, lui offrant mes yeux angélique et heureuse de le voir.

« Et moi mon super grand frère et je ne suis pas une chieuse » je fis la moue pendant quelques secondes, avant d’enlever ma veste pour la déposer sur mon dossier, instinctivement et ayant prit ce geste comme une habitude je déposais ma main sur mon ventre, sentant comme une sorte de connexion entre ma myrtille et moi. Je capturais le serveur quelques secondes, commandant poliment un double latté à la cannelle avec une touche de vanille et de caramel, j’étais une femme compliqué mais j’aimais mon café de façon très spéciale. Je ne pu m’empêcher de sourire quand je l’entendis parler de ma myrtille, je savais à quel point il l’aimait déjà et à quel point il était formidable depuis le début de la grossesse, je n’avais jamais vu quelqu’un d’aussi gentil que lui et je fus presque étonnée de recevoir autant de soutien de sa part.

Il commença gentiment à joué à l’inspecteur Colombo avec ces questions qui me faisait rire au fond. Je pensais pendant quelques secondes à la faculté, je n’avais pas encore prit de décision concernant mon avenir la bas mais une chose sure pour rien au monde je n’abandonnerais. Je tenais trop à la médecine et à réussir dans un domaine que j’aimais pour ne pas devenir le médecin que je désirerais « Pour le moment tout va pour le mieux, c’est parfois fatiguant mais je m’en sors bien je crois … j’ai eu mon S1 en majeur de promo dont ca va », j’en étais très fière et j’étais prête à continuer dans ma lancé, je voulais finir la fac en étant la première pour avoir la chance d’avoir le meilleur poste et offrir une vie digne de se nom à mon petit ange. Je souris au serveur quand il m’apporta ma douceur au café, j’avalais une douce gorgée faisant attention à ne pas avoir de la mousse sur le visage. Mes yeux passèrent tout de suite à un état tout brillant en voyant ce que Nono m’offrit, bon dieu il parfait ce garçon. J’ouvris doucement le paquet ayant presque les larmes aux yeux et ne pouvant pas contrôler mes hormones. « Oh merci c’est adorable » je l’attrapais doucement et le serrais contre moi pour lui faire un gros bisous de la mort qui tue tout « Je t’aime tout fort beaucoup » murmurais-je tendrement.

« Maman, Maman tu sais quoi ? Quand je serais grande comme toi j’aurais tout plein d’enfant », ce n’était que les paroles d’une petite fille aspirant à une vie pleine de joie de bonheur et de nouvelles choses. A cette époque, Léna n’était âgé que de cinq ans, et sa vie ressemblait à un vrai conte de fée, joyeuse, douce et amusée par toutes les situations de la vie. Elle était la petite princesse de la famille, s’amusant de cette situation avec sa grande sœur avec qui elle était déjà très proche à l’époque. Elle se souvenait encore de sa mère lui disant de s’y prendre tôt si elle souhaiter avoir beaucoup d’enfant mais en réalité cet époque semblait si loin et finalement elle était là, enceinte à dix neufs ans d’un homme qu’elle n’aimait pas plus que ça, d’ailleurs le peut de moment avec lui pouvait presque ce compter sur les doigts d’une main ; mais elle ne le blâmer pas, jamais ô grand jamais elle n’aurait forcer quelqu’un à faire quelques choses qu’il ne voulait pas et être le père de ce bébé, il ne semblait pas le vouloir alors le forcer à l’être serait une chose affreuse, même si au fond elle savait que vivre sans père était une horreur. Léna aurait vraiment voulu que son père soit la, ces deux derniers mois elle avait besoin de lui plus que jamais. Elle aurait voulu être privé de sorti pendant des semaines, l’entendre fâcher et déçue d’elle puis il serait revenu dans sa chambre et lui aurait murmuré que tout irait bien et qu’il serait la pour elle. Mais comme toujours rien ne se passerait comme prévu.

Elle lui offrit un jolie sourire dégustant son café avec un certains plaisir, Léna devait sans aucun doute être l’une des plus grands fans de Starbuck, elle adorait ça et celui-ci était une merveille. Léna avait besoin de Nolaan, elle n’avait jamais pensé qu’elle pourrait être amie avec lui un jour, elle l’avait longtemps vu comme quelqu’un d’aigri et de trop dragueur pour trouver un point commun avec elle. Puis ils avaient discuté, l’un avec l’autre pendant plusieurs heures et elle avait découvert quelqu’un de très bon, de doux et de profondément gentil. Et il était devenu son ami même si c’était un peu plus que ça, c’était son grand frère. « Merci, ça compte pour moi que tu le pense » elle sourit en déposant son café. Elle avait besoin qu’il en soit fier ou qu’il soit déçu quand cela devait avoir lieu. Elle sourit poliment au serveur du café puis à Nolaan pour le remercier de son invitation.

Jaloux ? D’une peluche ? Elle ne pu s’empêcher de rire doucement, cela en était presque mignon. Elle déposa la peluche sur le chaise à coté d’elle et le prit doucement dans ces bras profitant d’un doux câlin pendant quelques secondes. « Soit pas jaloux, tu es beaucoup plus beau qu’une peluche » elle regarda la peluche quelques secondes « En faite non … Elle est plus jolie » bien sur elle le taquinait mais le pique était un peu trop tentant pour y résister. Nolaan était un garçon très gentil et elle aimait la façon caché dont il prenait soin d’elle « Ne t’en fais pas, on peut en parler ça ne me dérange pas » elle sourit, elle pouvait parler de tout avec lui sans avoir honte « Pas tellement non, je lui laisse des messages mais je ne peux pas le forcer à me répondre, il le fera quand il sera prêts j’imagine » elle fit la moue quelques secondes « Apparemment il est d’accord, il me donne des coups … tu veux toucher ? »

Je posais mes yeux sur Nolaan alors qu’il semblait totalement ailleurs et perdu. En réalité nous avions beaucoup de point commun et en particulier notre relation avec notre père. Je me revoyais encore le jour de la mort de mes parents, et c’était sans aucun doute la chose la plus affreuse que j’avais du vivre. J’avais six ans, j’étais comme toutes les enfants de cet âge, attaché à mes parents et très douce avec eux. Ma maman c’était comme ma meilleure amie, et je voulais épouser mon père quand je serais grande, il faisait très noir vraiment noir et j’étais dans le salon, je m’étais endormi dans le canapé parce que j’avais refusé d’aller me couchait et je voulais rester avec Pandy en bas. Elle était un peu fâché parce qu’elle voulait aller dormir chez sa copine mais elle avait du me garder. Mes parents s’étaient rendus à une soirée chez des amis, elle portait une magnifique robe rouge, elle été toujours très belle. Je revoyais son image avant de partir, sa longue chevelure brune ondulés tombaient sur ses épaules, ces yeux si noir, elle était la plus belle femme que je n’avais jamais vu. Je réalisais doucement qu’elle me manquait plus que ce que j’avais pensé. La soirée c’était déroulé très normalement, je n’avais pas vu quelques choses de spéciale j’avais juste attendu leur arrivé … mais cette soirée la jamais ils n’étaient revenu et j’avais juste attendu désespérément. Quatorze ans, quatorze ans avait passé depuis ce jour la. Contrairement à Nolaan je savais qu’il était mort et que je ne pouvais le voir, par malchance le sien était parti, il avait décidé de n e pas assumer, et j’étais la sans comprendre ce qu’il se passait. Une part de moi se trouvait vraiment triste de ne pas l’avoir connu plutôt ou de ne pas avoir pu faire quelques choses pour lui.

Je posais mes mains sur mon ventre, je savais à quel point c’était dur de vivre sans son père, même si j’avais eu la chance d’avoir ma grande sœur, il m’avait manqué. Je ne voulais pas de cette vie pour mon fils, c’était bien trop dur de vivre sans père, et je savais qu’un jour je devrais lui expliquer que son père avait choisit sa liberté et sa vie plutôt que son fils. Je redouté déjà cette discutions alors qu’il n’était pas encore né, et j’avais peur, peur qu’il me déteste d’avoir était assez inconsciente pour faire ça dans un bar avec un parfait inconnu. Serait-ce l’image qu’il aurait de sa mère ? C’était ce qui comptait le plus pour moi, qu’il sache voir les choses de la meilleure façon possible même si je n’étais pas la meilleure mère du monde, je savais que je l’aimerais. « C’est magique non ? » lançais-je en le voyant sourire devant mon gros bidon. Nolaan se montrait plus que présent depuis le début de la grossesse et c’était l’une des raisons qui avait fait que c’était évident que je le voulais lui comme parrain pour ce petit, je savais qu’il le ferait tout son possible pour rendre ce petit heureux contrairement à Cooper.

Je fini ma boisson avant d’écouter ce qu’il disait sachant bien qu’il avait raison « J’y suis allée, il y a peu, j’ai amené des échos et tout mais il dit ne pas être prêt et ne pas en vouloir. Je n’arrive même pas à être en colère contre lui parce que je peux le comprendre mais je lui en veux de lui faire ça à lui, il a le droit d’avoir un père, il a le droit de le connaitre et il s’en fiche, ça ne semble avoir aucune importance pour lui et je ne sais pas quoi faire ou dire pour qu’il prenne conscience que personne ne devrait vivre sans son père. » je tentais de rester forte même si il m’avait arriver de pleure plus d’une fois. Je baissais le regard sur mon ventre, le caressant instinctivement.

J’oubliai, j’oubliai durement quelques secondes le comportement de Cooper pour me concentrer sur mon ami. « Oh oh doucement toi, n’apprend pas n’importe quoi à mon petit » je ne fus pas surprise mais au moins il me fit rire. Je savais que je pouvais compter sur lui, nous avions dépassé le stade de la taquinerie et des jeux d’enfants pour développer une véritable relation amicale, car c’est ce qu’il représenter pour moi, un frère, un ami, peut être même l’un des meilleurs que j’avais. Un prénom, j’avais eu des tonnes d’idée, j’avais passé en revue de liste, j’avais lu des livres sur ça pour trouver ce qui serait parfait. J’hochais la tête « J’ai mon idée sur la question » je souriais m’approchant de son oreille « Je t’offre une exclusivité alors chut … Lukas Charles Stam … Lukas comme le nom de famille de Cooper, Charles comme mon père et Stam comme moi » je savais que Cooper ne le reconnaitrait sans doute jamais alors Lukas il aurait au moins ça de lui, c’était au fond mieux que rien, et c’était un assez joli prénom. Je lui fis le signe du chut c’est top secret avant de rire doucement. « Elle va bien … tu ne voudrais pas venir diner à la maison ? On pourrait faire un truc sympa ensemble » je souris me décidant à lui lancer la question qui me préoccuper depuis le début de notre rencontre « Tu es sure que ca va ? Tu sais que tu me parlais ? »