Sujet: « Need you now. » Shanae & Lukes. Ven 4 Mar - 13:42
« shanae & lukes ♥. « and i wonder if i ever cross your mind, for me, it happens all the time. »
Le réveil est difficile. Je déteste le matin, mais alors là... C'est pire que d'habitude. Mes paupières, lourdes, peinent à s'ouvrir et mon corps tout entier semble paralysé. Je regarde le réveil placé sur la table de nuit, à gauche de mon lit. 9h30. Mon dieu, je crois que j'aurais bien dormi deux bonnes heures de plus. Tandis que je me redresse et que mes os craquent de toutes leurs jointures, ma mémoire tente de se rappeler la soirée d'hier. En vain. Heureusement, la vue de mon corps tout habillé mais allongé sur le lit (dont la couette n'est même pas défaite) me rappelle finalement le dernier mot de l'histoire. Je suis rentré de Los Angeles il y a quelques heures, où j'étais parti chercher ma petite sœur, me laissant seul huit ans plus tôt pour faire ses études -qu'elle a finalement abandonné...-. Et hélas, au bout de trois semaines de recherches intensives, je ne l'ai pas retrouvée. Bordel, mais où peut-elle bien être? Que fait elle en ce moment, alors que je me fais un sang d'encre pour sa petite personne? Pourquoi son numéro de téléphone n'est-il plus attribué? Ces questions me hantent à nouveau et ont le don de me tirer de mon état (pire qu') amorphe. Des réminiscences du rêve -ou plutôt du cauchemar- que j'ai fait cette nuit là me reviennent soudain à l'esprit; elle était devant la fenêtre de son appartement américain. Alors que j'approchais et lui demandais ce qu'elle faisait là, elle s'était contentée de me dire d'une voix glaciale (qui lui allait si peu) sans même se retourner; « Plus rien n'a de sens. Je n'ai plus qu'à partir. » Et elle s'était défenestrée sous mes yeux sans que j'aie pu faire un geste. J'avais donc tout naturellement couru vers l'appui de fenêtre et j'avais hurlé de toutes mes forces en m'écroulant au sol, puis dieu merci, j'avais ouvert les yeux en sursaut. Vite, je chasse d'un coup de tête ces images affreuses et me lève. Gosh, je ne suis VRAIMENT pas beau à voir. Mes vêtements sont froissés par cette nuit turbulente, des cernes bleuâtres se sont installées sous mes yeux faute de sommeil et mon teint est livide, presque cadavérique. Je crois que je vais avoir droit à une petite douche. Je m'étire avant de me diriger vers la salle de bain. L'eau chaude qui coule le long de mon corps a pour effet de me détendre, mais pour combien de temps? Une multitude de choses se bousculent dans ma petite tête bien trop fragile à cette heure. Je sors enfin de la cabine au bout d'une vingtaine de minutes, enroule une serviette autour de ma taille et m'examine dans le miroir. J'ai envie de le briser d'un coup de poing tant je suis angoissé. Je fais quoi, à présent? Je m'habille. Oui, bonne initiative, Lukes, t'es vraiment un génie.
Eh bien voilà. Je me suis douché, je me suis habillé, je me suis forcé à petit déjeuner (une banane et un minuscule bol de céréales) quand bien même je n'avais aucun appétit. Je suis prêt. Prêt à quoi, déjà...? Ah oui, c'est vrai, à rendre visite à mes parents. Voilà trois semaines que je ne les ai pas vus. J'espère que l'état de maman ne s'est pas dégradé durant mon absence, et j'espère que papa... J'espère que papa... Non, en fait, je n'espère plus rien de papa depuis des années déjà. Rien que de l'appeler "papa" m'écorche la bouche tant il nous a fait souffrir moi et Shanae. Mais après tout, il reste notre père, celui qui nous a élevé. C'est sans doute grâce à lui que nous sommes ce que nous sommes aujourd'hui. Même s'il est clair qu'il aurait pu recourir à des méthodes moins extrêmes; tout le monde y aurait gagné quelque chose, y compris lui. Enfin bref, j'attrape ma veste et procède à une rapide inspection des poches, prends mon iPod touch que je mets en marche sur une chanson des Red Hot Chili Peppers, puis sors de chez moi, sans aucune légèreté inutile de le préciser. Je monte dans ma BMW (c'est ça, la classe) et je prends le chemin de la villa de la famille Livinghon. C'est contre indiqué de conduire quand on est dans un état de fatigue semblable au mien, mais je n'ai pas le choix... La route n'a pas changée depuis mon départ, pourtant, j'ai l'impression de la redécouvrir (alors que ça fait presque 26 ans que je la prends). Il fait beau, aujourd'hui. Maman devrait être de bonne humeur. Tant mieux. Soudain, je ris. Étrange, n'est-ce pas? En fait, je réalise que je pense à tout et n'importe quoi pour enfouir au fin fond de ma mémoire la fatidique question; "où est Shanae?". C'est inutile de fuir, je le sais. Il faudra bien que j'y fasse face à un moment ou à un autre. Pourtant, à mon insu, mon esprit s'attèle à la tâche de me faire oublier. Cette sorte de système automatique "anti-souffrance"... La nature est si bien faite. Bref, notre demeure se dresse enfin devant moi. Je gare la voiture devant le portail et m'extirpe de mon siège. Je reste là un instant, respirant l'air doucereux de cette saison. Puis j'allume une cigarette histoire de me détendre. Question de vie ou de mort. D'un pas lourd mais décidé, j'emprunte l'allée menant à la maison, et étonnement, plus j'avance plus les battements de mon cœur s'accélèrent. Arrivé devant la porte, je cherche le double des clés que ma mère m'a confié avant mon départ. En vain. Oh, fuck. Je peux pas les avoir oubliées... N'abandonnant pas ma quête (je suis un peu têtu), l'objet tant convoité finit par apparaitre au creux de ma paume. Poussant un soupire de soulagement, j'insère la clé dans la serrure, la tourne... Clic. L'accès au bâtiment s'ouvre. Je fais un pas dans l'entrée et ferme la porte derrière moi. Le silence. J'entends seulement les oiseaux chanter, et quelques bruits par ci par là, mais aucunes voix, aucuns dialogues. « Maman? Où t'es? » Intrigué par ce vent que je viens de me prendre, je m'aventure alors dans la cuisine. Nobody. Puis mes pas s'orientent vers le salon. Ah, maman est là. Mais, pouvez-vous m'expliquer pourquoi elle me regarde comme si j'étais un schizophrène-évadé-de-l'hôpital-psychiatrique-et-recherché-par-les-autorités?
« Coucou maman, tout s'est bien passé durant mon absence? » Je lui fais un signe de la main en attendant une réponse... Qui ne vient décidément pas. Je m'approche donc d'elle, et elle a un sursaut de recul. Oulà. « Euh, tout va bien...? » ♣ « Ce n'est pas possible, allez vous en... » ♣ « Maman, mais, c'est moi, Lukes, ton fils! » Je n'hausse pas la voix. Elle est déjà assez effrayée comme ça, pour des raisons que j'ignore. « Non, non, Lukes est... Lukes est... » ♣ « Je suis...? » ♣ « Vous êtes là pour me hanter n'est-ce pas? Mon fils est mort en même temps que son père! ALLEZ-VOUS EN, SORTEZ DE CHEZ MOI! » Et d'un coup, elle se jette sur moi, enfin, se jeter, c'est beaucoup dire... Elle est si faible qu'elle peine à lever la main sur moi. Je prends alors ses deux petits poignets, si fins que j'ai crainte de les briser si jamais je les enserre trop. Malgré la panique qui bout en moi, je me reprends et murmure tout doucement; « Maman, je suis ton fils. Ton fils, Lukes, celui qui est parti aux États-Unis trois semaines plus tôt afin de retrouver Shanae... » Hélas j'ai beau m'époumoner, m'évertuer, elle ne cède pas et s'obstine à dire; « Ce n'est pas possible... Allez vous en... » Puis elle se met à pleurer. Eh merde, il se passe quoi dans sa tête? « Regarde moi, maman, regarde moi et ose dire que je ne suis pas ton fils. » Elle s'exécute et lève ses yeux vers mon visage. Au bout de deux interminables secondes à me scruter, elle lâche; « Lukes, c'est bien toi? C'est vraiment toi? » Je souris tendrement. « Qu'est-ce que je te dis depuis tout à l'heure? » ♣ « Mon dieu je rêve. Lukes vivant, mais comment... comment... » Puis une voix retentit à l'étage. Une voix que je reconnaitrais entre mille. Celle de ma sœur. Mon cœur fait un bond dans un poitrine. Je souffle d'une voix inaudible; « Sha... Shanae? » Je fais s'asseoir ma mère (qui est toujours sous le choc de me voir) et me dirige en hâte vers les escaliers. Je ne pige plus rien. Tout s'emmêle. Des bruits de pas qui se dirigent vers les escaliers se font entendre. Je suis incapable de bouger, je suis comme enraciné sur place. Puis elle parle de nouveau. Je n'écoute pas sa phrase, je suis trop perdu. Mon dieu, mais serait-ce possible qu'elle soit... ici?!
✔ HUMEUR : Rêveuse ✔ EN JEUX : Pas pour le moment ✔ SURNOMS : Hal' ; Babibel ; Kiki : Lili : Bibine : Ru' et tant d'autre ✔ LA CITATION : "Si ce jour-là, je ne t’avais pas connu, je pense que je n’aurais pas autant souffert. Je n’aurais pas été aussi triste, Je n’aurais pas versé tant de larmes. Néanmoins, si je ne t’avais pas connu, je n’aurais pas connu tant de bonheur, tant de gentillesse, tant d’amour, tant de chaleur, je n’aurais pas connu ce sentiment de bien-être. Est-ce que tu vas bien ? Moi... je suis toujours amoureuse du ciel."
Sujet: Re: « Need you now. » Shanae & Lukes. Ven 4 Mar - 21:21
Don't Leaving... I need you in my life
Trois semaines. Oui c’était le temps qui avait défilé depuis que j’étais revenu sur Sydney car on m’avait alors appelé sur Los Angeles pour m’annoncer la mort de mon père et de mon frère. Une mort plus que suspecte puisque nous n’avions pas retrouvé son corps. J’avais été peinée et je l’étais toujours, il m’arrivait de faire des cauchemars et de pleurer en pleine nuit tout simplement parce que Lukes n’était plus de ce monde. Je ne l’avais pas vu depuis huit ans et il m’était très dur de l’avoir perdu ainsi. Une fatalité bien trop triste. Une vie bien trop pourri par nos parents. Mon père que je détestais et ma mère que je haïssais toujours au plus haut point. Je ne les aimais plus depuis huit longues années et ce n’était pas prêt de changer, non il était clair que maintenant je savais a quoi m’en tenir. Je ne voulais plus faire de retour en arrière, pas de seconde chance. Qu’ils aillent au diable, tous les deux. Il ne restait plus que ma mère pour rejoindre son mari. Mais malheureusement je devais m’occuper d’elle et n’ayant pas assez d’argent pour la placer dans un centre je devais faire avec… Trois longues semaines et j’avais pu retrouver Gaylwen. Oui alors que je sortais de l’enterrement de l’autre con et de Lukes. J’y étais allée que pour mon frère, mon frère d’amour, celui que j’aimais d’une force inconditionnel… Et j’étais entré dans ce bar, son bar… Je venais de passer une semaine merveilleuse a ses côtés… Hier était notre dernier jours, j’avais pas mal de choses à faire comme l’arrivée d’Ashelina qui claquer toute sa vie de Los Angeles pour me rejoindre sur Sydney et que j’hébergeais ici dans la chambre de Lukes. Je devais ranger ses affaires, et aussi aller dans son appartement… Mais ce n’était pas facile… je repoussais ce moment a chaque fois mais tout n’était pas facile dans la vie… Soupirant doucement en regardant l’heure, cinq heures, je servis mon dernier verre au client en souriant faiblement.
Lui rendant la monnaie, je partie dans l’arrière boutique pour voir Jayden. « Tu peux fermer la boite Jay’ on vire les gens ! » Dis-je doucement en lui souriant quelque peu avant de retourner au comptoir et faire signe alors au Dj de couper le son en annonçant alors que la boite de nuit fermait. Il avait fait l’annonce il y a une heure et maintenant l’heure H était arrivée. Souriant doucement aux clients qui partait, je pris une éponge et nettoya alors le comptoir vivement et rapidement. Je bossais non stop depuis vingt heure et je ne tenais plus debout, j’avais enlevé mes talons aiguilles pour soulager mes pieds mais ce n’était pas agréable non plus de marcher pieds nue. Soupirant longuement j’allais récupérer les verres sur les tables les mettant sur un plateau pour les ramener dans l’évier afin de les laver. Serveuse, voilà ce que j’avais trouvé sur Sydney… C’était toujours mieux que strip-teaseuse, bien que même dans cette boite de nuit il y en avait. Dansant en maillot de bains dans une sorte de cage ou elle recevait de l’eau. Mais ce n’était pas moi dedans, du moins pas pour l’instant puisque demain j’allais le devenir. L’une des filles c’était cassé la cheville il fallait une remplaçant au plus vite. Etant danseuse étoile Jayden avait sauté sur l’occasion. Demandant une augmentation des plus belles il avait alors accepté. Rangeant les bouteilles et les boissons aux frais je mis à tremper les verres pendant ce temps là, tandis que Greg vint me rejoindre s’installant au bar. « Tu peux me file rune bière s’il te plait. » souriant doucement je la lui servis rapidement dans un verre propre bien évidemment. « Dure soirée hein. » dis-je doucement en lui servant la bière retournant à mes occupations. Greg était un jeune Dj qui venait tout juste d’entrer dans le métier. « Ouais, je ne sais pas comment tu fais pour travailler tout ce temps toi… » « L’habitude, ça fait huit ans que je suis serveuse tu sais. » Dis-je doucement en lavant alors les verres. « Je vois… Tu fais quoi là ? Tu rentres ou tu veux qu’on aille quelque part ? »
Fronçant les sourcils, je me tournais vers lui. Etait-il en train de me draguer ? J’en avais bien l’impression. « Oublie ça et de suite, je suis fiancée ! » dis-je alors que je mentais. J’étais célibataire, mais j’avais retrouvée Gaylwen et il était clair que c’était bien parti pour repartir sur de bonne base. La nuit que nous avions passé avait été fabuleuse, même si nous n’avions pas pu conclure… merci Nikkie… Toujours une aussi mauvaise mère celle là… « Oh désolé. Bon je file a demain soir ! » « A demain ! » Dis-je en coupant l’eau m’essuyant alors les mains en filant rejoindre Jayden. « Bon je file moi, à ce soir ! » « A ce soir ma belle et n’oublie pas ta tenu, un maillot de bain, blanc ou clair si possible et épile toi on n’aime pas les poils ici… » Soupirant longuement je haussais un sourcil en le regardant. « Ouais patron… » Dis-je en claquant doucement la prote filant alors dehors pour aller dans la voiture. Six heures moins le quart. Je voulais dormir je n’en pouvais plus. Garant la voiture dans l’allée je descendis rapidement et fila dans la maison. Nikkie dormait a point fermé. Filant dans la cuisine je pris de quoi manger un peu et monta alors en haut me déshabillant rapidement. Nue comme un ver et mes gâteaux finis je filais alors sous la douche bien chaude m’endormant à moitié dedans. Trente minutes plus tard j’enfilais alors une simple culotte et un débardeur me laissant alors tomber dans mon lit pour me laisser tomber dans les bras de Morphée. Dormant paisiblement, comme une masse a vraie dire, comme a chaque fois que je rentrais du boulot, je ne rêvais même pas. Non ou du moins je ne m’en souvenais plus. Je rêvais toujours des mêmes personnes de toute façon. Gaylwen et Lukes. Voilà a quoi se limiter mes rêves.
J’imaginais revoir mon grand frère, lui avec qui je voulais passer du temps, lui que je voulais embrasser serrer dans mes bras. S’il n’était pas mon frère il était clair qu’il serait quelqu’un de très important pour moi. Plus que Gaylwen ? Je ne voulais pas répondre à cette question… tournant dans mon lit les cheveux bouclés m’étant couché pratiquement toute trempé j’entendais un léger bruit en bas. Ne voulant pas ouvrir les yeux pour voir qu’il était surement très tôt, je pris le coussin et le mis sur ma tête en soupirant longuement. J’avais pourtant demandé a Nikkie de ne plus faire de bruit le matin il fallait que je dorme au moins six heures… Six petites heures j’en avais besoin pour tenir toute la nuit… M’endormant a moitié, me sentant a nouveau partir, j’entendais ma mère parler à quelqu’un ? Non elle avait surement monté le son de la télé et elle parlait toute seule ? Oui elle parlait encore toute seule, la voilà qu’elle délirait encore ! Repoussant la couverture qui était sur mes jambes je me redressais en jetant le coussin sur le lit en soupirant longuement. « Putain on peut pas dormir en paix dans cette baraque ! » Dis-je a voix haute pour qu’elle m’entende. Me laissant retomber sur le lit j’entendis mon prénom d’une voix masculine. Il y avait un homme ? Endormi à moitié je me levais lentement en ouvrant la porte la claquant alors fortement en filant vers les escaliers. « Putain Nikkie mais qu’est ce que tu fous encore ! » dis-je en dévalant les escaliers m’arrêtant net en voyant cet homme a l’autre bout des escaliers. Non… Ce n’était pas possible, j’étais en pleine hallucination. Non… Non… mais non… Il était… Il était… mort. D’après ma mère il était dans la voiture avec notre père. Aurait elle la aussi perdue la tête ? Mais… Mais…
Descendant une nouvelle marche je le regardais de haut en bas. C’était Lukes, c’était bien mon frère. Je ne l’avais pas vu depuis… Huit ans, mon dieu qu’il avait changé, il était… Beau. Mon frère était un putain de tombeur… Et il était célibataire ? Ou était l’erreur ? Entrouvrant la bouche je descendis une nouvelle marche. « Lukes… » Soufflais-je doucement les larmes me montant rapidement aux yeux. « Mais… Mais tu es censé être… mort » soufflais-je doucement. Sans réfléchir je me mis alors a courir dans les escalier et lui sauta alors dessus nous faisant partir en arrière tombant a même le sol en hurlant de joie. Les larmes coulant sur mes joues, je touchais son corps comme pour vérifier qu’il soit bien là. Mon dieu il était là mon frère était vivant. Pleurant de joie je m’asseyais sur son torse en touchant bien son visage et me mit a l’embrasser comme une folle partout, partout sur son visage ses cheveux je les tirais sans aucune gène, mes pleures ne cessant. « Oh putain…. Oh putain Lukes Shannon Livinghon ! Tu es vivant ! Tu es vivant et là oh Shannon… Comment tu m’as manqué on te croyait mort ! Tu m’as tellement manqué, je t’aime, dieu je t’aime tu m’entends ! Me fait plus jamais ce coup là tu étais ou hein ! » Dis-je en m’emballant en me collant contre lui pour lui faire le plus gros câlin de toute notre vie. Le serrant extrêmement fort, j’enfouissais mon visage dans son cou me mettant a pleurer de plus belle. Mon grand frère. Mon grand frère… Il était vivant il était là… Il n’allait plus partir…
Sujet: Re: « Need you now. » Shanae & Lukes. Jeu 10 Mar - 20:17
Plus elle approchait, plus le son de sa voix s'amplifiait et je ne pouvais en détacher mon attention. Elle avait beau m'avoir laissé seul huit longues années, j'aurais reconnu ce timbre entre mille. C'était donc là qu'elle se cachait, cette petite friponne alors que je la cherchais dans toute la ville de Los Angeles?! Encore un peu choqué, j'esquissai un sourire assez étrange, mélange de confusion et de nostalgie; elle gueulait, encore et toujours, jurait et disait des gros mots... Elle faisait sa Shanae, en gros. Elle semblait être restée la même que celle que j'avais quittée; folle, débridée mais terriblement attachante. Un détail me frappai dans ses paroles que j'attrapai par bribes; elle n'appelait plus notre mère "maman", mais l'appelait par son prénom, Nikkie. Preuve indéniable que Shanae ne la considérait plus comme une mère, et que la situation n'était pas prête de s'arranger. Enfin bref, plus les pas se rapprochaient du haut des escaliers, plus mon cœur s'accélérait. Je pensais férocement; dépêche toi, Shanoue, il faut que je sache si c'est réellement toi... Au fond, je savais que c'était elle. J'en étais persuadé. Mais je préférais ne pas me déclarer vainqueur afin de ne pas être déçu si jamais mes sens m'avaient joués un tour. Et enfin, au bout de quelques secondes qui me parurent des heures interminables, je vis son adorable visage apparaître, là haut. Mais alors que je m'apprêtai à lui faire un signe et à prononcer son nom, le corps empli d'une joie sans faille, je la vis se figer, puis son visage se décomposer, chose qui, sur le moment, refroidit vite mon ardeur. Ok, même si j'avais été un peu surpris par la réaction de maman, j'avais finalement mis ça sur le dos de son état physique (et psychologique?) défaillant. Mais Shanae avait à peu près la même réaction qu'elle. D'ailleurs, c'est à cet instant que je me rendis compte de sa ressemblance avec notre procréatrice. Qu'elle le veuille ou non, elle portait certains traits physiques de sa mère qui étaient indélébiles, aussi forte fut sa haine envers elle. C'était la vie et elle allait devoir faire avec. Outre ce petit détail, je déduisais donc que le problème venait bien de moi. CQFD. « Lukes… Mais… Mais tu es censé être… mort » Putain, encore cet argument qui revenait à la charge... Comment pouvais-je être MORT alors que j'étais là, devant ses yeux? Cependant je n'eus pas le loisir de lui faire part de mes pensées, puisqu'en une seconde elle dévala toutes les marches et se retrouva dans mes bras avec une force phénoménale. Si bien que je tombai au sol, elle assise sur le bas de mon ventre. Elle semblait euphorique, elle pleurait et elle hurlait (de joie, je précise.) tout en m'embrassant, en me touchant de partout avec son index comme pour vérifier que j'étais bien constitué de peau, de chair, et d'os. « Woh, woh, petite chérie, calme toi, calme toi! Je sais que tu m'aimes, mais à ce point! » Mis à part ça, je restais silencieux histoire qu'elle se reprenne, mais tout en gardant le sourire, un sourire qu'elle devinerait sans doute tendre et heureux, puisqu'il l'était, inutile de le préciser.
« Oh putain…. Oh putain Lukes Shannon Livinghon ! Tu es vivant ! Tu es vivant et là oh Shannon… Comment tu m’as manqué on te croyait mort ! Tu m’as tellement manqué, je t’aime, dieu je t’aime tu m’entends ! Me fait plus jamais ce coup là tu étais ou hein ! » Pourtant, même après deux bonnes minutes, ses pleurs ne cessèrent pas. Ahlalala, Shanae avait toujours eu cette petite manie de pleurer pour peu, même si là, je ne savais pas qu'à ses yeux c'était pas si peu que ça. J'ignorais encore que j'étais censé être mort même si ma mère puis ma sœur me l'avaient rabâché à plusieurs reprises. En fait, je ne saisissais pas comment j'avais pu mourir, et donc dans ma tête, il était impossible que Shanae puisse l'avoir pensé elle aussi. Elle me serra contre elle, très fort, et je fis de même, entourant sa petite taille entre mes bras. Son parfum vint caresser mes narines, ses cheveux mon visage. Ce petit bout de femme m'avait tellement manqué pendant tout ce temps. Je ne le montrais pas de façon aussi explicite qu'elle, mais j'avais toujours eu cette faculté de retenue, quand bien même je mourrais d'envie de la prendre dans mes bras (je l'aurais écrasée) et de sautiller partout dans la baraque. Elle était si belle, si changée (en bien) en l'espace de huit ans! Lorsque ses sanglots se calmèrent. Je la soulevai délicatement, me relevai et l'aidai à se remettre sur pieds. « Ah, ma petite sœur chérie... Je t'aime aussi, tu ne t'imagines même pas. » Je lui embrassai le front et l'observai de haut en bas. Je n'arrivai pas à désorienter mon regard d'elle, j'avais peut-être peur qu'elle s'échappe à nouveau alors que je venais à peine de la retrouver si jamais je la lâchais des yeux. Réaction idiote, puisque c'était totalement impossible. J'attrapai sa main et soupirai un grand et long coup. « Tu ne veux pas qu'on aille rejoindre maman? Je crois que vous avez plein de choses à me raconter, je ne comprends plus rien, là. J'suis perdu. » J'étouffai un rire. C'était le bordel dans ma tête, là. Toutefois le bonheur de l'instant balayait assez brillamment toutes mes interrogations. Obligeant ma petite chérie à me suivre, je me dirigeai vers le salon, où j'eus la surprise de voir maman, levée, nous observant discrètement. Son petit corps frêle me semblait si fragile. J'aurais pu le casser en quatre morceaux en deux temps trois mouvements... Pris d'une bouffée de compassion, un sourire attendrit se dessina sur mon visage. Je chuchotai d'abord à l'oreille de ma sœurette; « Va t'asseoir, on va discuter, j'imagine que tu as un taaaaaas de trucs à m'dire depuis huit ans! » Puis regardai à nouveau Nikkie. « Mais tu peux rester aussi si tu veux, maman. » On ne pouvait pas la priver de ce plaisir; voir ses deux enfants ensembles, dans une atmosphère de plénitude totale.
Je me posai sur le canapé en face de celui occupé par les deux dames, et mon regard vint se planter dans celui de ma sœur. Je ne pus m'empêcher de joindre mes mains et de les porter contre ma poitrine pour empêcher mon cœur de faire un bond. « Putain d'merde, Shanae tu sais pas comment tu m'as manqué. Tu t'imagines pas comment je suis heureux de te voir. » Sur ces mots, je pris un air faussement renfrogné et la désignai du doigt. « Tout à l'heure tu m'as demandé où j'étais, et bien je te réponds; j'étais parti te chercher aux USA. J'y suis resté pendant TROIS SEMAINES sans JAMAIS te trouver. Mais bon, tout s'explique, puisque t'étais ici. T'aurais pas pu m'le dire, petite idiote? J'me suis fait un sang d'encre pour toi. » je n'en revenais toujours pas d'avoir ma sœur adorée en face de moi. Elle devait avoir tellement de trucs à me raconter, bavarde comme elle était. Gaylwen et compagnie, ce qu'elle faisait à présent pour gagner sa vie, si elle poursuivait ses études de danse... Ce genre de choses, quoi. Néanmoins, pour le moment, j'avais besoin d'elle pour m'éclaircir sur un détail. « Au fait, c'est quoi cette histoire là? J'suis mort, c'est ça? » J'avais dit cela d'un ton léger et ça m'aurait fait rire si je n'avais pas eu d'un coup les paroles de maman qui me revinrent en pleine gueule. « Mon fils est mort en même temps que son père. » « ... Et papa, il est où? » Puis je me taisais enfin, réalisant que je n'avais pas laissé ma mère ni ma sœur placer un mot jusqu'à présent.
✔ HUMEUR : Rêveuse ✔ EN JEUX : Pas pour le moment ✔ SURNOMS : Hal' ; Babibel ; Kiki : Lili : Bibine : Ru' et tant d'autre ✔ LA CITATION : "Si ce jour-là, je ne t’avais pas connu, je pense que je n’aurais pas autant souffert. Je n’aurais pas été aussi triste, Je n’aurais pas versé tant de larmes. Néanmoins, si je ne t’avais pas connu, je n’aurais pas connu tant de bonheur, tant de gentillesse, tant d’amour, tant de chaleur, je n’aurais pas connu ce sentiment de bien-être. Est-ce que tu vas bien ? Moi... je suis toujours amoureuse du ciel."
Sujet: Re: « Need you now. » Shanae & Lukes. Mer 16 Mar - 23:24
S’il y a bien quelque chose que je n’avais pas prévu c’était bien cela. Oui comment prévoir que son frère puisse être vivant quand la police vous appel pour vous dire qu’il fut tué lors d’un accident en même temps que son père mais que le corps n’a pas été retrouvé. En même temps pas de corps pas de preuve donc il était bel et bien vivant… Mais c’était… C’était fabuleux. C’était plus que fantastique, j’étais heureuse d’être là, devant lui de le voir en chair et en os. En même temps je serais une mauvaise sœur si je n’étais pas contente. Oui une très mauvaise sœur, hors je n’étais pas ce genre de personne, non bien au contraire. J’aimais énormément Lukes, il était mon frère et nous avions grandit ensemble, même si huit ans nous avait séparé a cause de nos parents. Nous avions été forcés pour certaines choses. Lui pour ces études de droit, moi les études et mon départ alors sur les States. J’avais stoppé rapidement mes études, mais lui n’avait rien fait de ce côté-là. Non il avait obéit comme un fils obéissant, et ça je n’avais jamais compris. Il aurait mieux fait de partir, de me rejoindre nous aurions fait notre vi tous les deux, nous nous en serions sortis.
Avec mon salaire de strip-teaseuse et ses études c’était tout à fait faisable et puis il se serait surement trouver un job à côté. Nous aurions été deux c’était toujours mieux que rien. Mais nous n’avions rien fait de tel, non nous avions été séparés pendant huit longues années tout comme je l’avais été de Gaylwen, je l’avais encore plus mal vécut… Oui Gaylwen était l’amour de ma vie et le resterait pour toujours. J’espérais de tout cœur que notre relation reprenne la ou nous nous étions arrêté… La ou on nous avait arrêté car de nous même nous n’avions rien arrêté. Voir mon frère la sur le sol allongé sous mon corps me faisait bizarre, oui il était vivant, je ne l’avais pas vu depuis huit ans et je le reconnaissais sans aucun souci, il avait grandit, sacrément grandit même mais il avait toujours ce regard bleu le même que le mien, ses mimiques que j’aimais atrocement, son sourire.
« Woh, woh, petite chérie, calme toi, calme-toi! Je sais que tu m'aimes, mais à ce point! » Le son de sa voix, l’intonation qu’elle avait, j’en frissonnais violemment comme jamais, un sourire idiot sur mes lèvres tant j’étais euphorique de le retrouver.« Hey tu sais que j’adule quand tu m’appelles petite chérie ? Putain Lukes, oh mon petit chou à la crème et au Nutella… Putain je suis … Putain t’es vivant ! Oui je t’aime et comme une taré ! Je ne suis pas ta sœur pour rien je te signal ! Putain Lukes ! » Soufflais-je heureuse les larmes perlant à mes yeux coulant rapidement sur mes joues tant l’émotion me submergeait sans pouvoir le contrôler. Le regardant sans cesse alors que nous étions sur le sol, je pleurais comme une idiote, j’étais tellement contente de le retrouver, mon frère, mon grand frère celui avec qui j’avais grandit, celui avec qui j’avais fait pas mal de connerie, celui qui avait fait de moi ce que j’étais aujourd’hui. Nous avions tout fait ensemble, il était comme mon frère jumeau. Oui nous avions été dans la même classe, nous avions eu cette complicité, il m’avait toujours protégé de nos parents quand je sortais le soir et vise versa. C’était un frère plus que protecteur et j’aimais cruellement cela. Rapidement me prenant par la taille il nous souleva me mettant alors sur mes pieds et sur les siens par la même occasion.
« Ah, ma petite sœur chérie... Je t'aime aussi, tu ne t'imagines même pas. » Sentant ses lèvres sur mon front, je fermais les yeux en souriant fortement. Il avait toujours fait cela, oui il avait toujours été doux avec moi et j’aimais atrocement cela. Sa main attrapant la mienne j’eus un nouveau frisson en la serrant fortement contre la mienne. Il m’avait réellement manqué. « Tu ne veux pas qu'on aille rejoindre maman? Je crois que vous avez plein de choses à me raconter, je ne comprends plus rien, là. J'suis perdu. » Fronçant le nez, signe que ça ne me plaisait pas, je lui lançais un regard irrité du fait qu’il puisse encore l’appeler maman. Ce n’était plus rien pour moi, seul Lukes faisait parti de ma famille, et Camden, qui était notre cousin. Le suivant dans le salon j’entrouvrais la bouche en fronçant les sourcils. « Non mais non… Lulu putain » soufflais-je doucement en voyant Nikkie lui lançant un regard menaçant. Serrant les dents je me tournais vers mon frère en serrant sa main entrouvrant la bouche pour parler quand il s’avança vers moi. « Va t'asseoir, on va discuter, j'imagine que tu as un taaaaaas de trucs à m'dire depuis huit ans! » Passant ma langue sur mes lèvres, je ne comprenais plus rien, non, non je ne voulais pas de ça pas maintenant ni jamais, je ne voulais pas passer mon temps avec Nikkie et Lukes, je ne voulais Lukes que pour moi, je ne voulais pas partager Je ne voulais pas qu’il soit avec nous, elle gâchait tout rien qu’en étant vivante… Non, non je ne pouvais pas.
« Mais tu peux rester aussi si tu veux, maman. » tirant rapidement Lukes vers moi je lui lançais un regard menaçant. « Putain Lukes à quoi tu joues là ! » Dis-je en le lâchant le laissant filer. Soupirant je me tournais vers le canapé en voyant Nikkie déjà assise. Et merde… Allant m’assoir sur le même canapé mais pas trop prêt d’elle je croisais mes jambes en croisant les bras sur ma poitrine m’avachissant dans le canapé en regardant mon frère plutôt énervé que notre chère ‘mère’ soit là. Je ne voulais pas d’elle, jamais, non pas quand j’étais heureuse elle gâchait tout… tout le temps elle avait toujours tout gâché. Le regardant joindre ses mains sur sa poitrine je haussais un sourcil nos regards d’un bleu azur se croisant et ne bougeant plus. « Putain d'merde, Shanae tu sais pas comment tu m'as manqué. Tu ne t’imagines pas comment je suis heureux de te voir. » S’il savait combien c’était réciproque, oh ça oui je l’aimais et il m’avait atrocement manqué lui aussi. « Tout à l'heure tu m'as demandé où j'étais, et bien je te réponds; j'étais parti te chercher aux USA. J'y suis resté pendant TROIS SEMAINES sans JAMAIS te trouver. Mais bon, tout s'explique, puisque t'étais ici. T'aurais pas pu m'le dire, petite idiote? J'me suis fait un sang d'encre pour toi. »
Ecarquillant les yeux je me redressais sous le coup, il était … il était allé… Mais non, pas possible, on se serait… On se serait croisé on se serait donc manqué, tout cela a cause de la mort de l’autre et que cette idiote de Nikkie ait dit que Lukes était aussi dans la voiture ? Mais non, mais non… J’aurais … J’aurais passé trois semaines avec lui mais je n’aurais en rien retrouvé l’amour de ma vie, Gaylwen. Clignant des yeux je n’en revenais pas, tout ce qu’il était en train de me dire, mon cerveau bouillonnait sur place sans plus rien comprendre, j’étais au bord du gouffre. A ne plus rien comprendre, je tournais ma tête vers Nikkie en la fusillant du regard me retenant pour ne pas lui foutre une claque comme la dernière fois. Serrant les poings je regardais à nouveau Lukes sans plus rien comprendre. « Au fait, c'est quoi cette histoire là? J'suis mort, c'est ça? » Le comble, rigolant nerveusement, j’enfouissais ma tête dans mes mains en poussant un léger cri ignorant l’effet que cela me faisait, on savait tous que mon visage était sensible, c’était une zone de mon corps qui ne fallait pas trop toucher. « Oui et ta tombe se trouve dans le cimetière ! Le comble hein ! » Lâchais-je en rigolant doucement des nerfs. « ... Et papa, il est où? » Me tournant vers Nikkie cette fois totalement énervé j’attrapais un coussin le lui assenais sur la tête. « Abrutie ! C’est toi qui à dit qu’il était dans la voiture ! » Hurlais-je de colère en me relevant lui donnant un second coup ignorant son cri d’affolement. « Ton père est mort, lui il est mort j’ai identifié le corps… Accident de la route et cette conne là a dit que tu étais dans la voiture avec lui ! » Dis-je en me tournant vers lui totalement énervé. Oui j’étais plus qu’énervé. Je ne pouvais pas rester dans cette pièce pas avec elle, je ne voulais en aucun cas avoir une conversation avec elle. Il était clair que je la haïssais du plus profond de mon cœur, m’occuper d’elle me faisait assez chier de la sorte pour que je doive en plus la supporter quand je retrouve mon frère, mon sang ma chair ma seule famille. « Il est hors de question que je continue cette conversation avec cette femme ! Je monte dans ma chambre tu me rejoins qu’elle se démerde, c’est elle ou moi désolée Lukes mais je ne peux pas. Je ne peux pas ignorer ce qu’ils m’ont fait tous les deux ! Même après huit ans même si sa maladie la rend totalement folle ! » Dis-je en lui lançant un regard suppliant pour qu’il me choisisse moi et pas elle. Détournant le visage je fis demi tour pour partir alors vers ma chambre.
Sujet: Re: « Need you now. » Shanae & Lukes. Dim 20 Mar - 14:38
Je réalisais que sa présence m'avait énormément manquée durant ces huit années. Sa joie, sa bonne humeur, son rire, je ne les avais jamais oubliés, mais disons que je les avais enfouis au plus profond de moi même, me disant qu'elle ne reviendrait pas avant longtemps. J'avais préféré éviter une quelconque souffrance, éviter ce mal être en repensant à ma sœur, si loin de moi. J'avais canalisé mes esprits sur mes études, je voulais réussir quand bien même ce n'était pas le domaine où je voulais travailler. J'avais toujours été de cette trempe là. Toujours être au top. Et là, quand je la voyais si près de moi, quand je voyais ce qu'elle m'apportait rien qu'en étant là, je regrettais. J'aurais dû partir plus tôt, les forcer à me laisser revoir Shanae, les forcer à me laisser vivre ma vie tout simplement. Mais non, j'avais agis en bon fils à papa et maman. Quel con. Ma sœur était tout ce que j'avais de plus cher au monde, et j'avais laissé mes parents m'éloigner d'elle, impuissant... Mais bref! Je devais penser à autre chose! Aujourd'hui, je l'avais retrouvée, j'étais de nouveau chez moi, à Sydney, avec tous ceux que j'aimais, ou plutôt avec celle que j'aimais, avec Shanae. Et ça me faisait un bien fou. Alors ce qui était fait était fait, inutile de retourner encore et encore la situation et d'avoir des remords qui de toute façon resteraient irréparables. « Hey tu sais que j’adule quand tu m’appelles petite chérie ? Putain Lukes, oh mon petit chou à la crème et au Nutella… Putain je suis … Putain t’es vivant ! Oui je t’aime et comme une taré ! Je ne suis pas ta sœur pour rien je te signal ! Putain Lukes ! » J'étouffai un rire. Alors alors... 4 Putain dans une phrase, et le bon vieux surnom "Petit chou à la crème et au Nutella" que j'adorais. Je la reconnaissais là. C'était bien ma petite sœur qui était assise sur moi et qui pleurait toutes les larmes qu'elle pouvait comme pour... déflouter sa vue, réaliser que ce que nous vivions était bel est bien réel. Je lui lançai un regard qu'elle comprendrait. Un regard qui disait; "tu n'imagines pas comme c'est réciproque, ma belle."
Au contact de ma peau, elle frissonna. J'eus presque la même réaction, tant ça faisait longtemps que ce genre de contact physique avec ma sœur n'avait pas eu lieu. C'était comme une redécouverte. Trop bizarre. Cependant, je perçus sa crispation lorsqu'il s'agit d'aller voir notre mère. Elle eut comme un mouvement de recul quand j'avais prononcé le mot "Maman" suivit par un regard assez brûlant de colère et d'incompréhension. Je soupirai alors. Ah, comment lui expliquer que moi, Nikkie, j'avais vécu avec elle pendant son absence et que j'avais vu son repenti ainsi que ses regrets? Et même si je lui en voulais d'avoir littéralement pourri la vie de ma petite chérie d'amour, de quoi pouvais-je lui en vouloir plus? Disons que je ne la détestais pas, mais que je ne la portais pas aussi haut que Shanae dans mon coeur. Loin de là, d'ailleurs. Certains de mes amis passaient avant cette "maman". Néanmoins, elle nous avait transmis la vie. Je crois que je lui était reconnaissant de cela. De m'avoir fait le cadeau d'une petite sœur. Mais ça, ma cadette n'en aurait que faire. Je la connaissais par cœur, elle me lancerait vivement; le mal est déjà fait, c'est trop tard pour pardonner. « Non mais non… Lulu putain » Je faisais mine de ne pas avoir entendu, continuant ma route vers le salon. Elle ferait des efforts pour moi, je la connaissais. Mais je savais aussi que ça finirait vite par la dépasser et qu'elle s'en irait, furieuse ou exaspérée. Au choix.
Tandis que je proposais à notre procréatrice de rester, elle me tira vers elle, me força à lui faire face, chose que je n'avais aucun mal à faire. Combien de fois l'avais-je affrontée du regard? Des milliers de fois. Haussant un sourcil, je l'interrogeais des yeux. « Putain Lukes à quoi tu joues là ! » Elle me relâcha, et je soupirai encore une fois. Elle comprendrait sans doute ce que je voulais dire, mais j'ajoutai tout de même; « Courage, ça va pas être si terrible que ça. Je suis sur qu'elle restera juste là mais qu'elle n'ouvrira pas la bouche. » Ne voyant pas son désarroi quitter son visage, je portais ma main sur sa joue, que je caressai doucement du pouce comme pour l'encourager. Finalement, elle céda et vint s'asseoir à l'autre bout du canapé où ma mère était assise, l'air boudeuse, jambes et bras croisés. A l'annonce du "où j'étais pendant tout ce temps", elle eut comme un moment d'égarement. Les yeux ronds comme des billes, la bouche à demi ouverte. Puis elle fusilla notre mère du regard. Merde. Elle se retenait. Et quand c'était le cas, ça ne présageait rien de bon. « Oui et ta tombe se trouve dans le cimetière ! Le comble hein ! » Elle émit un rire nerveux que je reconnaissais lui aussi. J'aurais préféré qu'il fut franc, parce que ce rire confirma mes pensées; elle était bien sur les nerfs, et cela seulement de par la présence de Nikkie. Afin de détendre un peu l'atmosphère, je ris de bon cœur. « Ah ouais, quand même...Bon, ben je passerais à la mairie demain, histoire que les gens arrêtent de me croire six pieds sous terre. C'est vachement embarrassant. » Tentative; total failure. La petite bombe à retardateur qui bouillait en ma sœur explosa d'un coup.
Elle lança un coussin sur la tête de Nikkie. Elles hurlaient toutes les deux. Une de colère, l'autre de surprise. « Abrutie ! C’est toi qui à dit qu’il était dans la voiture ! » D'un bond, je sautai de mon siège et m'approchai des deux femmes. « Du calme! » ♣ « Ton père est mort, lui il est mort j’ai identifié le corps… Accident de la route et cette conne là a dit que tu étais dans la voiture avec lui ! » Mes yeux clignèrent un instant, un mal s'installa deux petites secondes... puis s'évapora. Étrangement, la nouvelle ne me fit ni chaud ni froid. Autant j'avais encore une once de bons sentiments pour Nikkie, autant aucuns pour notre père. Alors je reportais vite mon attention à la scène chaotique qui se déroulait sous mes yeux. « Shanae! Je te comprends, mais arrête, elle n'en savait pas plus que toi... » J'attrapai ma sœur dans mes bras, pour qu'elle se calme un instant. Soudain l'image de notre famille déchirée me frappa. Cassie était vraiment la seule qui comptait pour moi, et je ne pouvais que comprendre la haine qu'elle ressentait envers la faible femme qui se tenait encore sur le canapé, horrifiée. « Il est hors de question que je continue cette conversation avec cette femme ! Je monte dans ma chambre tu me rejoins qu’elle se démerde, c’est elle ou moi désolée Lukes mais je ne peux pas. Je ne peux pas ignorer ce qu’ils m’ont fait tous les deux ! Même après huit ans même si sa maladie la rend totalement folle ! » De là, elle me supplia du regard et s'évada dans sa chambre.
Je rassurai maman. Cette crise de colère allait passer, blabla, et lui conseillai de se reposer un peu. Ensuite, je me dirigeai vers les escaliers, montant à l'étage et passant dans le couloir. Tiens, ma chambre était de nouveau habitée. Par qui? Je l'ignorais, mais là n'était pas ma première préoccupation. J'arrivai enfin à la porte de Shanae, et toquai. « Ma petite chérie, c'est moi. » Sans attendre de réponse, je me permis d'entrer. Je la vis là, sur son lit, reprenant le dessus sur sa colère. Elle se calmait. Attendrit comme devant une petite fille perdue, je m'assis à ses côtés et la serrai contre moi. « Allez va, ça va mieux? » Petit silence. « Alors vas-y, raconte moi tout! De ta vie aux Etats-Unis jusqu'à ton retour ici, à Sydney... » Et à tes retrouvailles avec l'amour de ta vie. Cependant ça, je me gardais bien de le dire.
✔ HUMEUR : Rêveuse ✔ EN JEUX : Pas pour le moment ✔ SURNOMS : Hal' ; Babibel ; Kiki : Lili : Bibine : Ru' et tant d'autre ✔ LA CITATION : "Si ce jour-là, je ne t’avais pas connu, je pense que je n’aurais pas autant souffert. Je n’aurais pas été aussi triste, Je n’aurais pas versé tant de larmes. Néanmoins, si je ne t’avais pas connu, je n’aurais pas connu tant de bonheur, tant de gentillesse, tant d’amour, tant de chaleur, je n’aurais pas connu ce sentiment de bien-être. Est-ce que tu vas bien ? Moi... je suis toujours amoureuse du ciel."
Sujet: Re: « Need you now. » Shanae & Lukes. Mer 23 Mar - 14:26
Si Lukes était bien là ? Oui, bien sur qu’il était là, bien sur qu’il était devant moi et qu’il se tenait en parfaite santé… Oui, il était vivant, en chair et en os… Il était bien là dans la maison, il était là sa voix se faisait entendre, tout se faisait entendre. Mon grand frère n’était pas mort, non bien au contraire… Et j’en étais très heureuse, j’en étais cruellement heureuse… Comment ne pas aimer ? Comment ne pas apprécier sa venu, de le voir là et de voir qu’au final, il y avait bien eu erreur, que si l’on n’avait pas retrouvé de corps c’était justement car il était vivant. Mon frère mort ? Non, c’était impossible, il était comme mon jumeau, je l’aurais donc ressenti non ? En fait, il était facile de ce poser ce genre de question une fois que l’on voit que la personne est vivante… C’était surement pareil avec tout le monde… Je n’avais jamais perdu quelqu’un, mon père était le seul et je n’avais aucun remord, aucune tristesse… La seule personne que j’avais pleuré comme jamais et elle était toujours vivante, c’était Gaylwen. Oui, lui je l’avais pleuré du début jusqu’à la fin. Il était mon unique amour, et m’arracher a lui avait valut comme une mort brutal… mais bien pire…
Car la on ne s’y était pas attendu… Quoi que… Une mort brutale, on ne s’y attend pas non plus… non on ne s’attend a rien de la vie, on la croit toujours de notre côté jusqu’au jour ou elle vous poignarde de plein fouet vous faisant alors comprendre qu’elle n’est plus a vos côtés mais qu’elle est belle et bien contre vous et pendant un long moment… Parfois même la vie ne se retourne jamais de votre côté, elle vous laisse définitivement du mauvais coté et c’est à vous de faire avec… Moi elle avait été contre moi pendant huit longues années… Car il était clair que si Lukes n’avait pas été mis dans l’accident, personne ne m’aurait contacté pour me dire de venir m’occuper de ma mère… Personne ne se serait préoccupé de moi… Et si seul mon père avait été mort je n’y serais pas allée… A quoi bon ? Il n’était rien pour moi… absolument rien… Et aujourd’hui il était mort et pas Lukes… J’étais tellement contente… Oui très contente d’être enfin réunit avec tous les gens que j’aime…Même si mon frère était en train de me faire l’un des pires plan foireux de toute notre vie… Quoi donc ? Tout simplement m’obliger a resté avec notre ‘mère’ alors que je ne le voulais pas… Je ne voulais pas qu’elle soit là, je ne voulais pas qu’elle assiste à notre conversation, je ne voulais rien de tout cela…
« Courage, ça va pas être si terrible que ça. Je suis sur qu'elle restera juste là mais qu'elle n'ouvrira pas la bouche. » Ouais tu parles… Plus facile à dire qu’à faire… Soupirant longuement, je trainais alors jusqu’au salon sans rien répliquer… Je n’avais rien à dire de toute façon… non strictement rien… Me retrouvant assise aux côtés de ma mère sans le vouloir la conversation se déroula comme je l’avais prévu… Dans la gueulante… Dans l’énervement, surtout de ma part… Comment ne pas perdre le contrôle alors qu’il m’annonçait qu’il était simplement sur Los Angeles depuis tout ce temps pour me trouver alors que moi j’étais là a vivre à nouveau ici, le croyant mort… Rapidement je lui annonçais alors qu’il avait une tombe, sa tombe dans le cimetière de Sydney, oui mon frère avait une tombe et c’était la faute de Nikkie, toujours sa faute, toujours la quand il ne faut pas… Elle aimait bien anéantir ses enfants il faut croire… « Ah ouais, quand même...Bon, ben je passerais à la mairie demain, histoire que les gens arrêtent de me croire six pieds sous terre. C'est vachement embarrassant. » Soupirant longuement je levais les yeux vers lui En souriant faiblement. Oui… Il serait peut être temps qu’il aille voir la mairie afin de prouver par a plus b qu’il était bel et bien vivant et non pas six pieds sous terre comme il le disait lui-même… Rapidement perdant patience, je jetais un coussin sur Nikkie tout était de sa faute, oui c’était de sa faute si j’avais pleuré je ne sais combien d’heure en croyant mon frère mort, mon unique frère, le seul de la famille qui restait… Certes il y avait Camden mais, c’était différent… il était notre cousin… mais oui ça restait différent. « Du calme! »
Du calme, du calme ? Il voulait que je sois calme ? Lâchant le coussin je tournais un regard dégoutée vers Nikkie en reculant tout en fermant les yeux pour me calmer. « Shanae! Je te comprends, mais arrête, elle n'en savait pas plus que toi... » Me prenant dans ses bras comme pour me consoler, j’inspirais longuement en fermant les yeux me sentant cruellement bien sur le coup. Frissonnant légèrement je reculais, me défaisant alors de ses bras. Le regardant droit dans les yeux je souriais faiblement. « Peut être… Mais, c’est de sa faute… » soufflais-je doucement. Reculant à nouveau je foudroyais du regard Nikkie avant de lui dire clairement que je ne voulais pas discuter avec elle, je ne voulais pas qu’elle soit là, un point c’est tout… Ce n’était pas bien compliqué à comprendre de toute façon… Partant alors dans ma chambre, je fermais la porte d’un coup de pied, cependant léger avant de me laisser tomber sur le lit. Il était clair que Nikkie m’énervait de plus en plus… Je ne la supportais plus… Passant ma langue sur mes lèvres, je fermais les yeux doucement en me frottant le visage. Mon frère était là, il était vivant et tout ce que je trouvais à faire, c’était une scène…Entendant frapper, un sourire s’élargissait alors sur mes lèvres.
« Ma petite chérie, c'est moi. » Mon frère, qui d’autre ? Le voyant rentrer, je souriais faiblement en le regardant s’installer alors sur le lit. Me blottissant rapidement dans ses bras je fermais les yeux me sentant terriblement bien de sentir son odeur. Elle m’avait tellement manquait, la présence, son corps, son odeur, tout de lui m’avait manqué… mon grand frère… « Allez va, ça va mieux? » « on fait aller… » « Alors vas-y, raconte moi tout! De ta vie aux Etats-Unis jusqu'à ton retour ici, à Sydney... » Inspirant longuement, gardant les yeux fermés, je passais ma langue sur mes lèvres en le prenant dans mes bras. Qu’est ce qu’il voulait que je lui raconte ? Il n’y avait pas grand-chose à savoir de toute façon… Et il le savait parfaitement… Reniflant quelque peu, je profitais un peu de lui pour faire un bon gros câlin, ça faisait tellement longtemps... Huit longues années… « bof, tu sais… La routine… Je suis restée quatre ans sur New-York, ou j’ai lâché mes études… Puis club de strip-tease… Et… Je suis partis sur Los Angeles par la suite… Ou j’ai été prise au conservatoire de danse de la ville… et pour financer l’école le soir toujours du Strip-tease… Puis j’ai eu mon diplôme et j’ai été a l’opéra… Et un flic m’a appelé pour me dire que ton père et toi étaient morts… Sur le coup je n’y croyais pas trop mais… Malheureusement… fallait croire que oui… » Soufflais-je doucement en ouvrant les yeux regardant droit devant moi. « Mais bon tu es là maintenant, et c’est tant mieux ! Et toi ? Ta vie sur Sydney ? » Dis-je pour détourner la conversation… Est-ce que je devais lui dire qu’il y a quatre ans j’étais revenu sur Sydney pour trouver Gaylwen ? Mais qu’en apprenant son ‘faux’ mariage j’étais reparti ne voulant pas vivre près de celui-ci… Il m’en voudrait de ne pas être allez le voir mais j’avais été tellement anéantit… Tellement détruite de cette annonce… Je ne voulais pas lui faire de la peine… Pas maintenant… non, je ne voulais en aucun cas qu’il soit déboussoler de voir que sur ce coup là, je n’avais pensé qu’à Gaylwen… L’homme de ma vie…