Encore une matinée comme une autre du genre, je me lève et je me bouscule. Je ne me réveille pas… comme d’habitude. Enfin bref, en gros… la matinée de routine ou l’on sort des couettes après un réveil en douceur sans alarme car quelle plaisir d’être en congé pour une fois. J’aimais bien avoir la chance d’être en vacance et en profiter mais les 3 petits jours que j’avais pris afin de pouvoir me retrouver n’étaient qu’exceptionnels. Dans cette routine depuis avant-hier, j’avais peu de changements en fait, je devais avouer m’ennuyer quand je ne bossais pas. Il est vrai que cela fait du bien néanmoins je me dis que je ne peux pas changer mes habitudes de bosseuse. Ce matin-là, qu’allais-je faire ? Prenant alors la route vers ma porte en m’étirant légèrement après une bonne nuit bien méritée, je prenais mon portable et ma montre que j’enfilai tout en trottinant dans les escaliers et pourquoi trottinais-je ? Rêver de ma vie en couleurs, c’est le secret du bonheur, dude… décrocher la lune en trottinant et peut-être que je m’envolerais comme Peter Pan ! C’est là-bas Pandy… la deuxième étoile à droite et tout droit jusqu’au matin. Prenant alors une pomme dans le frigo tout en me rendant vers ma douche rapidement et en prenant une bien chaude en profitant de la chaleur de l’eau qui coulait le long de mon dos avec la mousse et tout enfin c’était géniale et bien plus encore. C’était parfait. Je suis du genre à apprécier toutes les petites choses que donnait la vie car il ne faut pas les oublier. Sans eux, on ne sourit pas dès le réveil et on n’aurait l’impression de n’être que des concombres sans vie. (Non, la joueuse n’a pas fumée et elle est sobre). Sortant de ma douche pour enfiler un petit short et un top assorti ainsi que des petits joggings simples, je quittais alors ma villa. Branchant mon ipod et écoutant de la musique tout en courant à travers les rues et à travers Sydney enfin surtout le long de la plage sur la route et je ne voyais que su sable et de l’eau mais pas du tout de ville enfin laissé moi délirer, non mais.

Le soleil tapait légèrement sur mes épaules enfin tout ce qu’il fallait et tout ce qui me convenait par ce que j’aimais sentir un peu de chaleur sur ma peau cela n’était que bon pour celle-ci et je le savais. Ce qui était bien avec le fait que nous soyons en été est surement que et bien c’est l’été donc on s’y éclate un minimum. Courir était une façon pour moi de réfléchir et passer du temps seule car dieu sait lui aussi que j’aime être seule parfois pour réfléchir mais aussi que ce n’est pas toujours bon de me laisser réfléchir sachant que je garde toujours tout pour moi et n’aime pas en parler. Enfin, là… j’allais bien et oui, je ne raconte pas ça pour que vous vous dites que c’est vrai, non du tout mais ce matin, je vais bien. Passant devant les maisons sans aucunes destinations au départ… je me menais vers la villa de ma tendre meilleure amie Calliope. C’était dingue tout de même puisque je ne me doutais pas réellement que j’arrivais chez elle néanmoins c’était le cas mais depuis sa grossesse, on se voyait bien peu alors qu’elle passait beaucoup de temps à s’occuper de celle-ci entre les rendez-vous chez le gynécologue et les cours prénatales enfin tout ça, tout ce qui est à faire quand on est enceinte et puis moi et le boulot… on fait un mais sans oublier la grossesse de Lena qui tombait en même temps. Les gens sont tous à attendre des bébés autour de moi et après on me demande quand sera mon tour ? Ahah… vous êtes marrant mais il y a bien assez de bébés dans le coin, non ? Enfin de futures mamans plus vite car les bébés ne sont pas encore arrivés et encore heureux me diriez-vous.

Arrivant prés de sa maison en passant par l’arrière, je l’a voyais dans son maillot spécial grossesse revenir de la plage en se baladant vers sa terrasse. Elle était jolie et oui, j’avais toujours dis que les femmes enceintes étaient magnifiques et je le pense encore car cela donne une harmonie en plus dans leur regard. Elles sont heureuse et cela se voit qu’elle donnerait cher pour que le bébé soit heureux et en bonne santé. J’aime les femmes enceintes pour ça, pour leur force de mettre au monde un bout chou. C’est magnifique et je leur tire un long et beau chapeau. (Faites-moi taire, je dis que des bêtises, mon dieu). Elle me demandait de sa voix douce comment j’allais et comment allais-je ? J’aillais bien pour ce que cela vaut, je lui rendis un beau sourire. « Hey Calli, je vais très bien enfin je crois que je vais bien. », je souris car je mettais un peu de mystère pour préparer une petite blague… « le soleil brille et réchauffe ma peau… voyons, je ne peux qu’aller mieux dans le meilleur des mondes et puis les oiseaux chantent »… j’étirais mes oreilles pour écouter si j’entendais des oiseaux enfin surtout faire mine mais rien… « Enfin peut-être pas, je crois que Lena les a tuer en hurlant ce matin quand elle a vue les 6 kilos qu’elle a pris en une semaine ». Je l’a suivais jusqu’à la terrasse en la regardant attentivement et lui laissant le plus beau des sourires encore et toujours. Si un orage éclatait, je sourirais à vie si l’on en croit les légendes que me racontait papa quand je grimaçais étant enfant. « Comment vas-tu ? Et ce petit ange ? Elle donne encore autant de coups ? », je rêvais secrètement d’avoir une fois la chance de sentir un bébé donner des coups dans mon ventre en voyant ma meilleure amie ou ma sœur enceinte mais pourtant rêver n’était qu’un rêve et le jour ou Lena m’a dit être enceinte, elle a anéantie mon rêve de fonder une famille et avoir ma petite barrière blanche… pourquoi ? Par ce que je veux que ma sœur soit heureuse !

Je n’aimais pas être peu présente pour elle durant sa grossesse, ce n’était pas amusant pour moi entre mes horaires et puis les siens, caser sa meilleure amie devenait difficile et pitoyable surtout puisque comment on fait pour ne pas réussir à caser sa meilleure amie ? On ne peut pas, on ne devrait déjà pas avoir à la caser étant donné que lui doit toujours être là pour elle et ne jamais l’abandonner. J’étais une meilleure amie pitoyable au fond car je n’avais pas besoin de bosser autant enfin je dis ça mais je suis accroc à mon job et plusieurs choses ce qui est dingue au fond, je devrais peut-être calmer mes tendances à bosser partout pour rien et pour tout. Lena me prenait du temps aussi avec sa grossesse, je devais être plus présente pour elle et pour l’aider enfin tout ça ce qui est légèrement lourd à force mais on ne le dira à personne, hein ? Sortir un peu et voir Calliope faisaient un bien fou, une sorte de délivrance bien entendu. Elle me disait qu’elle allait bien et qu’elle n’en pouvait plus des coups ce qui me fit légèrement sourire d’ailleurs, la pauvre. Vous savez, les coups pour une femme enceinte sont chiants mais les autres ne pensent pas vraiment comme ça car ils rêveraient d’avoir des coups également et sentir un petit être grandir dans le ventre. On est toujours comme ça avant que cela ne soit notre tour. « Lena… n’arrête pas de me le dire mais dis-toi qu’elle est vivace ». Lena n’était pas prête mais Calliope non plus et je le savais, elle n’avait jamais vraiment été prête et elle me le dit depuis le début de sa grossesse cependant je pense que si elle dit qu’elle n’est pas prête c’est qu’elle sera prête au bon moment. Les femmes pensent souvent ne pas être prêtes durant les 9 mois de grossesse et du jour au lendemain, elles finissent par accoucher et laissent naitre un petit bébé tout beau et rose. En voyant le sourire de celui-ci ou celle-ci, elles finissent par être prête. C’est la magie de la grossesse. Elle réagissait aux 6 kilos de Lena, oui 6 Kilos et c’est la fin du monde mais surtout les hormones. Je devais avouer que deux femmes enceintes autour de moi était assez marrant surtout aussi proche cela faisait un peu beaucoup mais au fond, je devenais une pro pour gérer les crises d’hormones. Elle me disait que j’allais m’évanouir mais je souris en le regarde avec mes plus beaux yeux et sincère aussi « Ils te rendent toujours aussi joli et si pas plus »… je souris en marquant une pause et levant les yeux au ciel… « Tu sais, les plus belles femmes sont les femmes enceintes. Il n’y a rien de plus beaux qu’une femme enceinte. Je te l’assure et je le dis… comme je le pense ». Je l’ai toujours pensé en fait et même si je ne voulais plus d’enfant autant que j’en voulais avant que ce soit le tour de Lena… il n’en était pas moins que je trouvais ça… toujours aussi magique en quelques sortes ce qui est normal… toutes les femmes pensent la grossesse magique, je pense.


Je m’apprêtais à prendre place sur une chaise avant qu’elle ne me propose de quoi manger, j’étais amusée enfin comme toujours. Je me rend compte qu’elle aimait manger depuis sa grossesse et comme toutes les femmes enceintes s’était important. Me nourrir n’était pas du plan d’une grossesse ce qui était amusant quand elle me demandait de manger et surtout de ne pas refuser. Je rigolais en la regardant sans trop rire pour ne pas la vexer ce qui ne serait point une bonne idée. « D’accord… d’accord… je vais manger un truc », je souriais tout en me levant et allant prendre un truc à manger dans le frigo enfin je pris seulement un petit gervais et une cuillère dans son tiroir… rien que pour lui faire plaisir étant donné que je n’avais pas trop faim et je commença à la manger en la regardait faire avec son petit déjeuner et mettre l’assiette et tout alors qu’elle me demandait ce que je voulais faire. En fait, je ne savais pas vraiment par ce que je n’avais même pas prévu d’arriver ici. C’était un hasard, une façon de me rendre quelques parts ou je voulais aller s’en m’en rendre compte. « Je ne sais pas vraiment… je crois que j’ai juste besoin de passer du temps avec la deuxième baleine de ma vie »… je souriais en finissant ce Gervais et la regardant attentivement… « je rigole, tu n’es pas une baleine et je t’aime »… oui, s’excuser en disant qu’on aime la personne après une petite taquinerie, rien de mieux, non ? Je souriais tout en ne l’a quittait bien des yeux. « On fait ce que tu veux, un film ? », pourquoi pas un bon film ? Le mal était où ? J’aimais regarder des films et puis elle ne pouvait pas aller bien loin dans cet état donc un film n’était rien de bien difficile pour elle mais peut-être qu’elle n’arrêtait pas d’en regarder ? Je n’en savais rien et je me sentais minable de ne pas le savoir car j’aurais dû le savoir étant sa meilleure amie. Je soupirais légèrement par ce que je ne savais que dire et que j’avais ça sur le cœur « Je suis désolée » lâchèrent soudainement sans même m’en rendre compte et je devais finir cette phrase par ce que je ne pouvais pas seulement en rester là. Je jetais alors ce petit pot de Gervais en m’approchant d’elle. « Je suis désolée d’être une meilleure amie minable qui préfère bosser au lieu de passer plus de temps avec sa meilleure amie enceinte. »… je souriais légèrement avant de lever les yeux vers le plafond en riant « je te jure, je m’en veux. J’aurais dû être là plus souvent pour toi mais avec Lena et tout… », Lena n’était pas une excuse, vous savez ? Je ne m’autorisais pas à l’utiliser comme excuse et je savais que cela n’en était point. Mon but n’était pas d’utiliser ma sœur enceinte comme excuse car je m’excusais sans même qu’on me jette la pierre. « Je suis la pire des meilleures amies, je suis dingue », c’était vrai et logique, j’étais grave. Entre le boulot, Lena mais encore mes derniers mois à courir après tous les hommes qui bougeaient ou chercher des réponses à mes questions sur la mort de mes parents mais encore ensuite mon amitié avec Gianni qui se « compliquait » sans oublier Sam, le petit nouveau de la ville qui était devenu rapidement un petit protégé suite à sa maladie enfin tout ça ne m’aidait point à trouver du temps pour une amie… la meilleure. « Je promets de me rattraper, je sais pas comment mais c’est dingue, je ne sais même pas ce que tu fais de tes journées »… j’avais un petit air dépité sur mon visage mais aussi sacrement désolée. Je me sentais vraiment mal. Je ne savais pas pourquoi j’en venais à raconter tout ça mais peut-être que j’avais besoin de le dire ?

Une fois mon lave-vaisselle rempli, je m’assis sur un tabouret devant ma joli table haute en verre. Mes yeux tombèrent sur une veste blanche et noire, joliment coupée. Et elle appartenait à Felix. Felix qui était en voyage et qui n’allait sans doutes pas être de retour pour la naissance de sa fille… J’aurais aimé qu’il soit à mes côtés, pour me soutenir et m’aider dans la vie de tous les jours. Au lieu de ca j’avais ma femme de ménage qui venait une fois par semaine pour accomplir les tâches ménagères que je n’étais plus capable de faire moi-même. J’avais aussi la visite de quelques amies, mais ca n’arrivait pas souvent. Cela me rendait un peu nostalgique. Avant je sortais et m’amusais, allait de boîtes de nuit en bar pendant toute la nuit. Et j’étais devenu cette espèce de baleine avec sa perruque blonde qui ne pouvait plus sortir. Et même si j’aimais d’avance mon bébé qui allait bientôt arriver, ma Lily Rose, elle n’était pas prévue au programme. Je ne pensais pas tomber enceinte à 23 ans, alors que je venais tout juste de commencer mon travail si génial et important pour moi. Et quand j’avais besoin de soutien pour gérer l‘arrivée imminente de la nouvelle membre de la famille, le père partait je-ne-sais-où pour son travail. Je faillis balancer la veste dans toute la pièce sous le coup de la colère et de cette espèce de tristesse qui m’envahissait. Mais je me retins, principalement parce que ma meilleure amie était là et que même si je savais que je pouvais tout lui dire, je n’avais pas envie d’avoir à justifier cette saute d’humeur. Je ne voulais pas me mettre à pleurer encore une fois, même pour l’absence d’un être cher, alors qu’une personne toute prête à passer du temps avec moi était ici. J’allais m’amuser malgré tout ca, je m’en fis la promesse. Sourire, rire, dire des choses idiotes et inutiles. Faire des trucs qu’une fille « normale » ferait, en quelques sortes.

Je lâchai la veste des yeux et me tournait toute souriante vers ma meilleure amie. J’étais contente qu’elle soit là et rien ne pourrait me gâcher ce plaisir. Je regardai mon ventre en tapant dessus comme on tape sur un tam-tam. « Ah oui ? » Je secouai la tête, avec un air faussement désespéré sur le visage. Ce que je me répétai a chaque fois que je pensais à mon poids c’était qu’au moins après j’aurais une mini-moi. Un petit bébé tout mignon, qui serait le fruit de mon amour avec un homme merveilleux(sement absent) ! Et ça me consolai. Me dire que je pourrais la tenir bientôt dans mes bras… Parce qu’elle arriverait le 16 février ! Ca allait être génial, j’en étais persuadée. J’étais si pressée que j’en oubliais de stresser, alors qu’au tout début de ma grossesse, l’accouchement me faisait stresser comme pas possible et rien que le fait de devoir aller à l’hôpital suffisait à me faire perdre mon sang froid.

Pandorà marcha jusqu’au frigo et en sorti un Gervais. Encore une de mes folies vu qu’habituellement je n’en mangeais pas. Mais j’étais passé devant au magasin et j’avais craqué. Je ne sais pas résister à mes envies ! Elle commença à manger sous mes yeux attentifs. Je finis par exploser de rire tant j’avais l’air bizarre, à la regarder comme s’il fallait qu’elle mange tout le pot devant moi. « Je suis une baleine et je t’aime ! » Je lui souris, une façon de lui montrer que si, c’était vrai, j’étais bel et bien énorme mais que ca ne me posait pas tant de problèmes que ca. J’acquiesçai lorsqu’elle me proposa de regarder un film et me tournai vers toute ma collection de DVD, avec un vaste geste de la main. « Bien sur, tu veux regarder quoi ? J’ai pleins de DVD, tu sais ! » Je ris. J’adorais le cinéma, et cette collection je l’avais réuni années après années depuis mes seize ans environ. Pas mal, n’est-ce pas ? Je ne compris pas trop lorsqu’elle s’excusa. Je haussai un sourcil et m’approchai d’elle, mes boucles blonde se balançant joyeusement à cause d’un courant d’air qui passait par là. « Pardon ? » Je lui attrapai le bras et l’entraînai vers un canapé, dans le salon. Je m’assis en face d’elle dans un fauteuil et croisai mes mains sur mes genoux. Plus elle parlait et plus je secouai la tête. Bien sur, j’étais au courant qu’elle avait un travail et que sa vie n’avait pas été drôle si facile tous les jours. Je savais que voir sa sœur tombée enceinte à peine l’adolescence terminée c’était dur. Je savais qu’elle n’avait pas forcément tout son temps à me consacrer mais je ne l’en blâmai pas. J’avais besoin d’elle, mais elle ne m’était pas exclusivement réservée. Il était vrai qu’on s’était peu vu ces temps-ci, mais moi aussi j’avais été occupée, j’avais travaillé au tout début de ma grossesse. Et son travail à elle lui prenait beaucoup de temps, j’en avais conscience. Je me levai et allai m’asseoir à côté d’elle. Je posai ma main sur son épaule et la coupai d’un simple geste de la main. « Pandorà… » Je me stoppai. Que répondre à ça ? Comment la rassurer, lui dire que ce n’était pas si grave ? « Pandorà, ce n’est pas grave. » repris-je. « Tu n’as pas beaucoup de temps pour toi et je le sais. Tu n’es pas minable, ni dingue, ni quoi que ce soit. » Je tournai son visage vers le mien et sourit. « Je ne fais rien de mes journées, parfois j’écris quelques articles. Non, je ne suis pas une acharnée de travail ! » Je me mis à rire pour détendre l’atmosphère, mais je voyais bien que ca ne suffirait pas. Très bien, puisque c’était comme ca… « Ecoute, on laisse tomber le film ! » lançai-je en souriant. « Je dois acheter du papier peint pour la chambre de Lily Rose, tu m’accompagnes ? Des meubles en passant, ce serait bien aussi. On ira prendre un café, on discutera. Ca nous fera du bien, je pense ! » Sans attendre qu’elle accepte (ou non), j’allai mettre des chaussures et attachai mes longs cheveux. J’attrapai mon sac et secouai mes clés dans sa direction, un espèce de signe pour dire : aller, on y va ! Je me dirigeai lourdement vers ma voiture et me mis à la place du passager. Eh non, je ne pouvais plus conduire, je laissai ce soin à Pandorà !

Spoiler:

Je mangeais sagement mon Gervais alors qu’elle reprenait ce que je disais en répétant qu’elle était une baleine. Les femmes enceintes se trouvaient toujours « baleinement grosse » même si cela ne se dit pas cette jolie petite expression… je le dis mais en ayant deux qui m’entourent… croyez-moi… vous vous dites : je plains fortement les personnes qui m’entoureront quand je serais enceinte. Enfin… surtout que je suis parfois une vraie terreur quand je ne suis pas enceinte avec ma folie et mon côté lunatique puis ma maladresse et mon manque de sérieux à un volant. Je vous dis, soyez prudent les gars et ne m’engrossé pas car vous passerez tous et toutes… de très mauvais quarts d’heures… quoique parfois peut-être pas car la libido. Enfin bref. Je vivais entourée de femmes enceintes et je subissais déjà les cris de Lena quand elle grimpait sur sa balance le matin mais là… cela en était trop. Oui, je soupirais quand j’entendais ça… pourquoi ? Par ce que cela me faisait bizarre ? Non par ce que je trouvais réellement que les formes des femmes enceintes étaient la plus belle chose. Comme disent beaucoup de star « je ne poserais nue… que quand je serais enceinte » enfin Spears l’a fait enceinte et aussi habillé et Sarah Michelle Gellar a toujours dit ça mais l’a également fait quand elle n’était pas enceinte pour ensuite tomber enceinte… vous me suivez ? Car je ne me suis pas du tout. Les femmes… toujours susceptible, oui…. Je sais que j’en suis une mais bon. Je la regardais tout en finissant ce pot qu’elle dévorait des yeux. Mon dieu, j’avais peur qu’elle ne me mange en fait (mdr). « Baleine ou pas… tu n’es pas grosse, tu es enceinte alors c’est merveilleux », disais-je en murmurant presque pour ne pas qu’elle réponde et en rajoute puisque je ne voulais pas trop lancer le sujet. J’avais déjà beaucoup de mal à le faire rentrer dans la tête de ma petite sœur, une terreur. Je me dis que des hommes devraient s’en charger car elle n’a pas l’air de comprendre ça quand une femme le dit. Elle aime trop le regard des hommes pour ça apparemment. Je proposais alors un film, un petit film… ce qu’elle voulait enfin j’avais dit ça par facilité puisque je ne savais pas du tout ce qu’on pourrait faire. J’étais mal car je ne savais même pas ce que ma meilleure amie faisait de son quotidien depuis qu’elle était séquestrée dans sa chambre et ben mince alors. Que le monde peut être bizarre. Il fallait que je me rende compte de ce qui se passait, j’étais peu présente pour ma meilleure amie… totalement pour Lena et également pour d’autres personnes malgré nous. « Hummmm… ce que tu veux », disais-je avec mon petit air… du : je réfléchis donc je dis ce qui me passe par la tête pour dire de donner une réponse donc assez vague.

C’est alors qu’après une longue réflexion alors qu’elle cherchait le film… je craquais et m’excusait mais de quoi ? De rien en fait, je m’excusais de ne pas être là, de ne pas être une meilleure amie exemplaire. De favoriser ma petite sœur comme je l’ai toujours fais à mes dépends… de favoriser un homme sans qu’elle le sache car oui, c’était le cas. De favoriser mon boulot par ce que je suis une foutue accros mais aussi d’éviter les femmes enceintes car en avoir une dans les pattes 24 heures sur 24 ne donne pas réellement envie d’en avoir une deuxième même si c’est votre meilleure amie. Je vous jure que ce n’est pas pardonnable. Une chose pareille est impardonnable en amitié, je mérite des claques. Je vous jure. Je parlais alors qu’elle m’entrainait vers le canapé et m’écoutait en répétant mon nom. Elle posait alors sa main sur mon épaule et me coupait… je me mis à l’écouter… elle disait que ce n’était pas grave, peut-être mais je ne le pensais pas et ensuite me complémentait en disant que je n’avais pas beaucoup le temps pour moi et que je n’étais pas minable ou autres mais c’est faux. J’avais certes peu de temps pour moi mais j’y casais depuis des années les gens qui m’entouraient, pourquoi n’aurais-je plus de temps pour elle ? Je suis minable et c’est comme ça ! Je secourais négativement la tête… « Non, je te délaisse et ce n’est pas cool » et je riais alors qu’elle disait ne pas être une acharnée de travail. Elle avait besoin d’une pause et c’était certain ça mais je ne pouvais pas parler… je bossais tout autant bien que je n’étais pas enceinte. « Arrêtes de trop travailler… ça va te fatiguer et c’est une mauvaise, très mauv… », Je fus interrompu qu’elle proposait de partir et aller ailleurs pour faire des magasins. Je ris légèrement en regardant ma tenue… cette tenue faite pour le sport… ce short pas vraiment adapté pour d’autres choses. Je ne pouvais m’empêcher de sourire à son plan et peut-être bien que je pouvais y aller dans cette tenue ? Au fond… il est où le problème ? Il n’y en a pas réellement. Je ne pouvais pas trouver un problème là où il n’y en avait aucuns. « D’accord mais… aucuns commentaires sur ma tenue qui est loin d’être appropriée pour aller faire des achats surtout dans ce genre de magasins… ils vont croire que je vais y faire un marathon », je laissais un grand sourire s’afficher sur mes lèvres tout en la regardant s’habiller. Oui, bon… d’accord. Je me moquais de moi-même en disant ce que je venais de dire. Je m’ironisais si l’expression existe. On dit toujours : moques-toi de toi… c’est plus près et bien, je me moquais de moi car apparemment c’était plus près ! Je la suivais car oui en plus de ça, je n’avais pas ma voiture comme j’étais venue à pieds… au pas de courses. Je ne pouvais pas m’empêcher de me dire que ça allait être marrant comme petite sortie. Je prenais place et la regardait tout en riant « Tu es certaines que je suis apte à prendre le volant de ta voiture ? J’ai des antécédents assez sérieux, tu sais ? », Disais-je avec un petit air innocent. Tout le monde savait que je m’étais déjà pris 50% des poteaux de la ville en quelques mois et encore… je n’ai pas compté ceux d’avant ceux-ci. C’est régulier comme un bonjour et un au revoir. Une petite routine. Un pouf, je me prends un mur. C’est devenu aussi simple que bonjour. « Et puis… tu ne préfères pas une bonne glace au port ? C’est peut-être mieux », je ne voulais pas la fatiguer à vrai dire. Ce n’est pas que les magasins et son idée ne me plaisait pas mais je pensais ça trop fatiguant de se faufiler partout dans les rues enfin vous me comprenez ? Je ne me comprends même pas mais… ého… Pandy, elle materne donc elle veut que sa meilleure amie fasse attention. « Je n’ai peut-être pas le temps à te consacrer mais je ne veux pas que tu te fatigues pour me faire plaisir » et encore tout cela, je n’avais pas encore démarré le moteur mais j’attendais réellement de savoir où aller avant de faire chauffer celui-ci et rouler. « Au fait… surveilles à ce que je n’écrase rien ou personne et aussi à ce que les poteaux restent droit », en gros cela voulait dire… ne me déconcentre pas car ce n’était pas gagné sinon.

J'étais loin d'être en colère contre Pandorà. Il n'y avait aucune raison à ce que je ressente ne serait-ce qu'un soupçon d'énervement à son égard. Et de toutes façons, je ne lui en voulais jamais pour rien. Elle était ma meilleure amie, la plus géniale sur Terre quoi qu'elle puisse en dire. Je souriais gentiment, comme quand je voulais passer pour une blonde complètement niaise qui n'a rien dans le cerveau. D'accord, ca peut paraître bizarre, mais miss Stam savait pertinemment que quand j'étais comme ca, rien ne pouvait me faire changer d'avis. Comme si je n'entendais plus aucune parole qui allait à l'encontre de ce que je pensais. Mais bon, je m'égare du sujet. Je hochai la tête telle une écervelée alors qu'elle me disait combien elle n'était "pas cool", etc. Je passai la main sur mon ventre et la regardai en souriant doucement. Elle était trop mignonne de s'excuser comme ca, sauf qu'elle devait absolument comprendre que je ne lui en voulais pas du tout. Je comprenais parfaitement la situation dans laquelle elle se trouvait, je savais très bien qu'elle et Léna était très proches, très soudées. Mais je savais aussi qu'elle tenait à moi, pas aussi fort parce que je n'étais pas sa sœur, que nous n'avions pas la même relation. Je n'avais pas besoin qu'elle me répète tout ca, juste qu'on s'amuse comme avant, quand je n'étais pas enceinte et que mon (foutu) ventre ne me provoquait encore aucunes douleurs. Bon évidemment, ce ne serait pas le même type d'amusement... mais on ferait avec ! Elle commença à me dire que je ne devais pas travailler et je la coupai en pleins milieux de sa phrase : il fallait que je prépare la chambre de ma future fille, et Pandorà serait parfaite pour m'aider. Et je dois aussi avouer que je n'avais aucune envie de l'entendre me dire à quel point c'était mauvais pour ma santé d'écrire... alors que je me contentais de taper sur un ordinateur. En plus, ca me distrayait... « Promis, aucuns commentaires ! » Je souris, heureuse qu'elle accepte (quoi que, elle n'avait pas réellement le choix en fait). Je lui désignai ma chambre, en haut de l'escalier. Mon dressing regorgeait de fringues diverses, dans lesquelles je pouvais rentrer... quand j'avais encore ma taille de guêpe ! Pandorà était bien assez mince pour rentrer dedans. « Si tu veux, tu as mon dressing à disposition. » Je vis sa mine dubitative et éclatai de rire. Je la rassurai d'une seule phrase. « T'inquiète, c'est des fringues normales, pas des spéciales maternités. » Je ris encore, l'imaginant des mes vêtements actuelles (c'est à dire une robe et des sandales). J'imaginai son corps fin dans ma robe et ne pouvais m'empêcher de rigoler encore et encore. Elle me regardait comme si j'étais devenue dingue, mais je m'en fichais. Je l'entraînai vers ma voiture et lui tendit les clés. « Certaine que tu y arriveras. Tu ne voudrais pas amocher salement ta blonde préféré et tuer son bébé, hmmm ? Donc tu vas faire attention ! » Je lui fis un clin d’œil et attachait ma ceinture. Quoi ? Mais non je ne disais pas ca pour la stresser, voyons. Pour qui me prenez-vous à la fin ? Enfin bon, peut-être juste un peu. Histoire de m'amuser... Et aussi pour qu'elle fasse réellement attention, à vrai dire ma meilleure amie avait beau être la plus mignonne, la plus belle, la plus exceptionnelle et j'en passe... elle était aussi la plus dangereuse au volant, donc je me méfiai ! Combien d'amandes, de potos d'information, de bordures de ponts avait-elle du (re)payé ? Je ne comptai même plus. Je ne comprenais toujours pas ce qui était passer par la tête de l'homme qui lui avait fait passer son permis. Comment avait-il pu lui accorder ? Je me voyais déjà tapisser la chambre de mon bébé, la meubler, quand de quelques mots Pandy brisa ma bulle de rêve. Je pris mon regard de chien battu, un regard on ne peut plus mignon et suppliant. Personne n'y résistait, pourquoi y arriverait-elle ? « J'adore les glaces... » J'avais une toute petite voix, telle une blonde enfant. « Mais là j'aimerais vraiment aller acheter les meubles pour Lily Rose ! » Je croisai intérieurement les doigts pour qu'elle accepte, lorsqu'elle me sortit la carte de la fatigue... auquel j'avais un argument de réponse tout frais, et prêt à servir. Je levai un doigt en l'air signe que j'étais d'avis opposé, et pris la paroles. « J'ai l'air fatiguée ? Je serais restée chez moi, tu sais... et puis, sinon, j'irais avec la tante de Lily Rose, tant pis pour toi... De plus, j'y serais aller tôt au tard ! Promis on ira manger une glace... après ! » Je souris de toutes mes dents, je la sentais prête à craquer. Elle baissa les épaules, vaincue par mon insistance. Je lui collai un bisou sonore sur la joue et criai dans tout l'habitacle de la voiture qu'elle était la meilleure, au risque de la rendre sourdre... définitivement ! Elle démarra. Je commençai déjà à avoir un peu peur, mais je ne le montrai pas. Je lui souris, au contraire, de toutes mes dents. « Fonce, Panda chérie ! Enfin, pas trop quand même... » J'éclatai de rire et allumai la radio.

L’amitié c’est spécial et j’étais totalement d’accord avec ça, j’affectionnais l’amitié. J’avoue que j’avais des difficultés dans l’amitié « homme et femme » en ce moment mais ça, on est seulement deux à être au courant enfin sauf Lena si elle compte dans le lot. Je m’en voulais réellement de ne pas pouvoir laisser plus de temps à Calliope. Ce n’était pas mon jour. Je vous assure que raconter à mes amies ma vie et les nouveautés qui s’y déroulaient était encore moins mon genre. J’aimais garder mes mystères et secrets avant tout. Raconter ma vie autour d’un café et blablater pendant des heures, pas mon genre. Je n’aimais pas raconter ce que j’avais dans la tête et ce qui m’inquiétais en règle générale donc encore moins ce qui se passait dans ma vie. Je suis compliqué hein ? En règle général, j’aurais tout dire tout ce qui se passait à ma meilleure amie : cette histoire d’amitié amélioré mais encore me confier sur ce que je ressentais face à la grossesse de Lena dont le fait qu’elle était irresponsable. Je n’ai jamais réellement parlé non plus de mes doutes avec la fidélité de Stan à l’époque où il était encore vivant. Je riais légèrement à sa proposition pour le dressing car à vrai dire… je ne voulais pas réellement me changer. Ce n’est pas que j’avais peur de ne pas trouver de vêtements ou quoi mais j’avais quand même marché pendant une petite heure et j’avais du sable dans les chaussures, je vous assure enfin rien de bien grave mais seulement que je n’aimais pas vraiment m’habiller dans une tenue propre et neuve sans vraiment être propre. Elle n’allait faire aucuns commentaires mais devais-je y croire ? Je n’en savais rien au fond car nous ne pouvons jamais deviner ce que réservent nos amis et puis je pourrais même faire les commentaires moi-même. Je me connaissais. Enfin tout ça pour dire qu’au fond même si j’avais son dressing, je me contenterais de mon short de sport qui était d’ailleurs très sexy mais bon qui ne convenait pas pour aller faire du « shopping » surtout dans la décoration. Aller à la salle de sport ? Peut-être plus mais ce n’était point au programme. Je prenais alors rapidement mon sac et les clés en la regardant… « Non, ça va aller. J’aime être le clown de service qui porte une tenue inappropriée dans un magasin pour bébé ou décoration », je riais en continuant… « Tu me connais, je suis folle et totalement folle. Je porterais même une tenue de clown si je le pouvais cependant je n’en ai pas à portée », ce n’était qu’une petite blague que j’aimais faire à Lena sachant qu’elle avait peur mais dans ce contexte, elle collait encore très bien pour cette fois. « Normaux ou pas, je n’irais pas dans ton dressing et je garderais cette… », je lui montrais mon popotin car l’effet était parfait. « Jolie tenue qui me fait de belles fesses ». Oui, bon… petit dose de délire, je pouvais me le permettre. Je souriais alors qu’on grimpait en voiture en lui disant de faire attention comme j’étais une vraie catastrophe au volant, comme tout le monde ou peut-être pas. C’est surement de famille au fond comme mes parents sont morts en voiture ? Enfin bref, passons. Je ne voulais certainement pas tuer ma meilleure amie et son enfant... puis quoi encore ? « Je ne vais tuer personne, je ne me tuerais que moi-même sur la route », je prenais un air assez réfléchie en m’habituant à sa voiture qui n’était pas la mienne donc je n’avais pas réellement le truc. « J’ai du mal, beaucoup de mal avec ta voiture mais je vais gérer. Je gère toujours » ou peut-être pas mais au pire, il peut arriver quoi ? Rien du tout si je ne démarre pas le moteur.

Alors que je ne voulais pas trop la fatiguer, elle insistait avec ses yeux de chiens battus, elle était tenace… non d’un chien. La plus tenace et j’étais là attendant. « Tu adores les glaces, je sais et c’est pourquoi je le propose », je riais légèrement avec mon air de sadique en faisant mine d’ignorer son air de chien battu tout en continuant à chercher à m’adapter à la voiture. Rien de bien compliqué mais je laissais trainer en profitant du moment. « On va manger cette glace, je te le dis et je ne céderais pas »… Je kiffais ça. Je haussais les épaules en riant. « Tant pis pour moi ». Je ne cédais pas en fait car je faisais mine bien décidée à aller manger une glace, je voulais manger une glace et j’en mangerais une pour ne pas la fatiguer. Je me demandais d’ailleurs comment elle avait marché à mon mensonge… moi qui suit totalement nulle à ce jeux et son excitation en était surement la raison. Je roulais alors tout doucement et surprise par le bruit sonore de la radio. Poufff… une poubelle et oui, je venais de me prendre une poubelle ce qui en somme est bien mieux qu’un chien ou une vielle dame mais encore un chat ou un lapin. « Je crois que j’ai trop foncé mais je t’assure que ce n’était pas voulu », je grimaçais en sortant et allant voir les dégâts… « Juste une griffe... une petite et riquiqui éraflure », je haussais les épaules en fait j’avais tellement l’habitude que cela ne m’effrayait pas mais en plus de ça… j’étais mais totalement amusée par ce que je l’avais prévenu. Je riais, j’étais morte de rire en voyant sa tête… « Désolée, je vais payer les dégâts et la poubelle du voisin. Pas faute d’avoir prévenu », cela aurait pu être bien pire qu’une griffe et même physique… à l’une de nous deux mais je m’en fichais un tout petit peu car c’était bien marrant et allait la laisser rester chez elle. « C’est pas grave », je prenais mon petit air sadique… « Tu vas pouvoir te reposer et ne pas faire n’importe quoi. C’est au père de faire ce genre d’achat ! ». Je n’allais pas dire le contraire car il est vrai que c’était au papa du faire et pas à moi ou à elle. Félix n’était pas souvent là. « D’ailleurs, il devrait être plus présent que moi ce qui n’est point difficile. Il devrait même déjà avoir finis la chambre du bébé ». Je souriais légèrement en ouvrant sa portière… « Mademoiselle, nous voilà arrivé au point de départ. Je vais vous préparer une glace à la pandouille ». J’affichais un grand sourire avant un petit éclat de rire… « Ça va, ne soit pas triste, ça aurait pu être pire. », oui… je me moquais mais gentiment. Je savais très bien que la voiture pouvait encore rouler et j’avais peut-être voulu prendre cette poubelle pour l’ennuyer un peu.

HS : Cap de faire un test ? Genre elle ment et fait genre qu’elle perd les eaux ?

Pandorà me faisait toujours rire. J’acquiesçai sagement quand elle m'expliqua combien son short lui faisait de belles fesses. Et elle avait raison. J'aurais aimé avoir les mêmes qu'elle à ce moment là, mais bon, c'était tout simplement impossible. Bientôt, bientôt... je retrouverais un corps de rêve, des formes parfaites. Bref.

Bien qu'elle plaisantais, j'espérai réellement que pour une fois elle ferait attention sur la route et n'emboutirai une voiture, une moto ou je ne sais pas moi... un pauvre homme qui rentrait de la plage. Je ne disais jamais de mal de mes amis, mais parfois il faut reconnaître que certains des gens à qui on tient sont de vrais dangers. Je voulais vraiment m'occuper de la chambre de ma fille, et je savais pertinemment qu'elle se servirait du premier prétexte qu'elle trouverait pour qu'on rentre chez moi et que je me repose. En effet, ce serait plus raisonnable mais je ne l'avais pratiquement jamais fait depuis le début de ma grossesse. J'allais partout, me promenai, deux mois plus tôt j'utilisai même encore ma voiture. Mais c'était surtout parce que je n'assumais pas le fait d'être enceinte. Je ne l'avais pas voulu. Je n'avais pas avorter parce que je n'avais pu me résoudre à le faire, que je n'avais pas la force qu'il fallait pour endurer cette épreuve et que je l'aurais regretté. Mais si j'avais été apte, alors sans doutes que ca ce serait passer autrement. Présentement, je n'aurais sûrement plus de bébé dans mon ventre. Mais j'avais fait mes chois seule comme une grande, sans être influencée par quiconque, j'imaginais donc que cela ne me gênais pas tant que ça d'être bientôt mère. Quoique. Passons le sujet, cela ne servait à rien de me dire que j'aurais pu faire ceci ou cela. Pandorà monta à la place du conducteur et moi à celle d'à côté. Je lui souris affectueusement, telle une grande sœur regardant sa cadette et voulant à tout pris la protéger. Et pourtant, la jeune brune était plus vieille que moi de huit ou neuf bons mois... Enfin bon, j'étais la plus responsable des deux tout de même (et paf, ma belle!).

Nous venions à peine de démarrer et la musique envahissait déjà l'habitacle de la voiture de ma meilleure amie. Nous allions sortir de mon espèce de petit lotissement lorsqu'elle emboutit la poubelle de mon voisin, un vieil homme qui lisait d'ailleurs son journal dans son jardin et qui sursauta violemment quand sa poubelle se renversa. Je jetai un regard meurtrier à la conductrice et sortit de ma clio grise. J'allais m'excuser auprès de l'homme et revint à côté de Pandorà. J'étais éberluée. Comment était-ce possible qu'elle puisse foncer là-dedans. Je ne pensais pas qu'elle buvait, fumait ou se droguait, mais je commençais à avoir des doutes... parce que foncer dans une jolie petite poubelle qui dépasse à peine sur le trottoir, ca paraît quand même dingue. La solution la plus plausible était qu'elle l'avait fait exprès. J'avais la bouche grande ouverte et je la fixai, cherchant désespérément les bons mots pour lui passer un savon dont elle se souviendrait. « Non mais... C'est pas... » Je bégayai purement et simplement. « Pandorà, avoue t'as fait exprès ? Sinon je te fais passer un test d'alcoolémie, c'est pas possible ? » Un début de fou-rire nerveux s'empara de moi, gâchant un peu ma pseudo-engueulade. Ma voiture avait une éraflure sur le devant, rien de bien grave en soi. « Ben j'espère que tu vas lui repayer sa poubelle ! Mais t'es vraiment dangereuse. Je le savais, mais à ce point là ?! Vraiment, pourquoi ils t'ont filé un permis de conduire ? » Je secouai la tête comme une folle. Je laissai ma voiture sur place et commençait à marcher vers ma villa. J'avais besoin d'un petit remontant là. J'écoutai évasivement Pandorà me parler de Felix. Elle ne se rendait pas compte, mais ses paroles me blessaient. Pourquoi ? Parce que je savais que c'était le futur père de mon enfant qui aurait du faire sa chambre, qu'il aurait du m'emmener lui-même acheter les tapisseries, les meubles. Qu'on aurait du faire ca ensemble, même s'il aurait fait le principal parce que dans mon état... je n'étais pas bonne grand chose. Croyez-moi, je savais très bien tout ca. Mais il était absent et quoi qu'on en dise, je devais bien faire avec et m'occuper des choses importantes, point à la ligne. Mais on s'en fiche de ca. Le pire était surtout qu'il n'était pas présent pour moi, préférant le boulot à sa copine. Je me demandais même parfois s'il n'avait pas une maîtresse qu'il l'attendait quand il partait en déplacement, et ca me rendait malade. Mais ca je ne l'avouerais jamais, même à ma meilleure amie, après tout chacun son jardin secret, il y a bien certaines choses dont je ne devais pas être au courant... « Va pour la glace, joins-y un verre de ce que tu veux du moment que y a de l'alcool. » Je vis son air réprobateur mais n’ajoutais rien d'autres et me contentai d'aller m’asseoir sur le canapé. Je souris en réponse à sa dernière phrase et mit confortablement mes pieds sur la table basse. Et au moment où je décidai de me venger, une idée terrible me vint à l'esprit, si bien que je ne résistai même pas. Je saisis une bouteille d'eau qui traînait là et en renversai quelques gouttes pour la forme, au cas où il prendrait l'envie à Pandorà de vérifier... Et, me retenant à grand peine de rigoler, je criai d'une voix stridente. « Je viens de perdre les eaux ! Mon dieu, Pandorà, je fais quoi ? Pandorààààààààààà ! » Je m'agitai, mais pas trop. J'entendis des bruits de verre dans la cuisine et puis plus rien. Je savais qu'elle allait bientôt arriver en courant. L'heure de la vengeance avait sonné. Parce que bien évidemment, je mentais, mais ca... elle ne le savait pas !



HJ : Désolée pour cette réponse merdique. J'ai honte --'