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| Sujet: « un film comme un autre. » ▌ Gaylwen Mar 22 Fév - 17:49 | | | « un film comme un autre. »« J. Gaylwen Copeland & C. Bilie Copeland.»Il suffit d'un regard pour que je sache à quoi pense Gaylwen sur le moment. Nous avions toujours été très proches, et ça avait toujours été ainsi. Il croyait pouvoir me cacher ce qu'il ressentait, mais il avait tort. La semaine qui avait suivie le départ de Shanae, il n'avait pas tenté de cacher son désarroi, il n'en avait très certainement pas la force. Mais un peu plus tard, il avait fini par tenter de remonter la pente, en face de moi en tout cas. Clairement, il ne m'avait jamais avoué être attristé par ce brusque départ mais ça se lisait sur son visage. Jamais je ne lui en avais parlé. Je me voyais mal aborder un tel sujet alors que c'était tout récent, et donc encore tout frais pour lui. Aborder ce sujet n'aurait fait qu'aggraver la situation, pour Gaylwen. C'était déjà suffisamment horrible pour que je n'en rajoute pas. J'avais pensé qu'avec le temps, il reprendrait goût à la vie, ce qu'il a fait, mais quand j'étais face à lui, j'avais toujours l'impression d'être face à une coquille vide. Oui, il était vide, il ne pouvait plus rien ressentir. En partant, Shanae avait causé énormément de torts à mon frère, mais je ne parvenais pas à lui en vouloir. Au départ, je lui en avais voulue, bien sûr, mais avec le temps, ma presque-colère s'était estompée. Elle avait toujours été comme une soeur pour moi, comment pourrais-je lui en vouloir ? Et puis, j'était persuadée qu'elle avait une bonne raison pour être partie. Forcément. Elle ne pouvait pas avoir abandonné l'amour de sa vie sur un coup de tête. D'ailleurs, j'étais tout autant persuadée que nous finirions par la retrouver, la revoir, ne serait-ce qu'une fois. N'avais-je pas eu raison, au final ? Le jour où je l'avais revue, huit ans après son départ, elle faisait des achats dans le magasin où je travaille. Au départ, je l'avais prise pour une cliente habituelle, rien de bien palpitant en soit, mais quand je m'étais approchée d'elle, je n'avais pu que constater les choses : Shanae était de retour. Pour moi, c'était une très bonne chose. Une excellente chose même. Je n'aurais pas pu rêver mieux ! Même huit ans après, je la considérais toujours comme une soeur, et ce n'était pas près de changer. Mais par rapport à Gaylwen, c'était une autre histoire. J'avais peur pour lui. Pas parce qu'il ne serait pas assez fort pour supporter ces retrouvailles, non, loin de là même, mais ça risquait de lui causer un énorme choc, et le connaissant, j'étais persuadée qu'il ferait une connerie. Un connerie où, bien sûr, il refuserait de parler à Shanae. Le connaissant, il devait énormément lui en vouloir, ce qui était compréhensible, d'un côté, non ? Et je ne pouvais décemment pas le laisser passer la chance de sa vie : renouer avec son amour de jeunesse. Après tout, Shanae et Gaylwen étaient faits pour être ensemble, il ne pouvait en être autrement ; c'était l'évidence même. Le laisser faire une connerie aussi énorme ? Et puis quoi encore ? C'est avec cette idée en tête que je m'étais levée, et elle m'avait poursuivit toute la journée. Oui, je n'allais pas lâcher le morceau. Il était déjà au courant pour son retour, ce qui était une grande chose en soit, je comptais bien lui faire comprendre qu'elle était la femme de sa vie, et qu'il ne devait pas la laisser filer. J'avais réfléchis toute la journée au moyen pour lui faire prendre conscience de tout ça et l'idée m'était venue lorsque j'avais quitté le boulot, sur le chemin pour rentrer à l'appartement que je partageais avec Gaylwen. J'allais louer le film Jeux d'enfants - correspondant parfaitement à l'histoire de Shanae et mon frère - et nous allions nous faire, tous les deux, une soirée DVD comme il n'était pas rare que l'on en organise ! Attrapant mon portable, je tapotai un texto que j'envoyai à mon frère. « Salut Gaylwen ! Sois à la maison vers 21 heures si possible, on se fait une soirée DVD. Ramène de quoi manger ! Sois à l'heure ! » A présent, je n'avais plus grand chose à faire : achter du pop corn, louer le film " Jeux d'enfants " et rentrer à l'appartement. Très vite, c'était terminé, et j'étais dans l'appartement. Gaylwen n'était pas encore rentré, ça ne saurait tarder. Du coup, j'avais largement le temps de tout mettre en place : le DVD en route, le saladier contenant le pop corn qui servirait de dessert et il ne manquait plus que mon frère. M'installant sur le canapé, j'attendis son retour sagement.
Dernière édition par C. Billie Copeland le Jeu 3 Mar - 14:42, édité 1 fois |
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| Sujet: Re: « un film comme un autre. » ▌ Gaylwen Jeu 3 Mar - 14:37 | | | & soirée DVD Il parait que chaque personne en ce monde, a droit au bonheur. Il parait que, pourtant, il faut le mériter. Y avais-je eus droit ? Clairement oui ! Mais il fallait croire que j’étais beaucoup trop gourmand. En effet, quatorze ans de bonheur plus que parfait, cela ne m’avais visiblement pas suffit. En même temps, c’était comme donner un bonbon à un enfant, le laisser y goûter et le lui retirer au moment où il s’apprêtait à le prendre en bouche pour de bon. Oui c’était tout à fait cela même. Ou encore, retirer sa bouteille d’alcool à un alcoolique. Je ne doutais pas que mon père serait mort de manque si on lui avait fait un tel coup bien plus tôt. Bref … Quel que soit l’exemple que je prendrais, cela reviendrait toujours au même. Le bonheur et l’amour rendait accroc, dépendant et tout un tas d’autres objectifs du même genre. Sans sa dose quotidienne alors que l’on y avait eut droit durant des années, pouvait rendre complètement fou, voir totalement et irrémédiablement malheureux. Cela faisait huit ans, pour ma part, que je n’avais plus droit à ma dose d’amour et de bonheur quotidienne. M’étais-je habitué pour autant ? Bien sûr que non ! Bien au contraire même ! Chaque jour un peu plus, je prenais conscience du manque terrible, du vide absolu qu’avait laissé Cassie derrière elle en disparaissant, hors de ma vie. Je ne pourrais sans doute jamais m’habituer à cela. C’était même certain. Elle avait été mon tout, un tout éternel, un amour inoubliable. Le premier et le dernier. Depuis son départ, je ne cherchais même pas à en aimer une autre malgré la trahison d’un tel départ ! Comment l’oublier, comment faire comme si de rien n’était après tant d’années de perfection ? C’était tout bonnement impossible ! Cassie resterait toujours en moi, c’était aussi simple que cela. Et mon malheur depuis son départ, huit ans plus tôt, était à la hauteur du bonheur sans nom que j’avais connu avec elle dans ma vie. Autant dire que depuis huit ans je vivais dans une obscurité quasi-totale. C’était insupportable … Totalement et définitivement insupportable ! J’avais beaucoup de mal à supporter cela et pourtant je faisais mine de rien.
Pour quelle raison je cachais tout cela ? Tout simplement parce que je ne désirais pas que ma petite sœur voit tout cela. Elle avait assez de ses propres malheurs passés et actuels pour ne pas avoir à supporter les miens. Et puis j’espérais être capable de lui cacher mon mal être suffisamment pour ne pas l’inquiéter de trop. Même si elle avait bien dut se douter de quelque chose, au moins au début. En effet elle ne pouvait pas ignorer que j’avais énormément souffert du départ de Cassie. Mais par la suite … J’avais tout de même été bon comédien, que je sache. Elle ne m’avait pas parut si inquiète que cela. Enfin … Même si parfois ses regards posés sur moi prouvaient qu’elle « m’espionnait » plus ou moins, de près ou de loin. Je la connaissais très certainement tout aussi bien qu’elle-même me connaissait. Donc il nous était franchement difficile, pour ne pas dire impossible, de nous cacher quoi que ce soit. Et pourtant j’avais l’air de plutôt bien m’en sortir. Selon moi, même si elle devait se douter un tant soit peu de ce que je ressentais, elle était sans aucun doute, très loin de la vérité exacte. Le départ de Cassie ne m’avait pas un peu peiné. Mais bel et bien détruit pour de bon. Et son retour me tuait plus que de raison, pour la simple et bonne raison que l’on ne pouvait pas effacer les huit dernières années comme si de rien n’était. Je l’aimais toujours, je l’aimerais toujours même. Comment l’oublier ? Il était tout simplement impossible d’aimer son unique amour, la femme de sa vie, son âme sœur. Elle, avec son départ, y était-elle parvenue ? Je n’en savais rien … Et c’était peut-être mieux ainsi ! J’avais bien trop peur de la réponse, pour seulement me poser une telle question. Il était préférable de ne pas tout savoir, à n’en pas douter. Depuis nos retrouvailles manquées quelques jours plus tôt, je ne pouvais m’empêcher de penser à elle encore et toujours. Je ne savais si je risquais de la croiser où que ce soit à Sydney … J’ignorais ce qu’elle faisait de ses journées, si elle était heureuse d’être revenue malgré le décès de son frère. Quant à son père … Elle devait être totalement ravit qu’il soit mort. Et je ne pouvais que la comprendre. Moi aussi j’avais été ravi lorsque mon père était mort. Horrible de penser ainsi ? J’en doutais !
Perdre Cassie avait sans doute été la pire chose qu’il pouvait m’arriver. Quoi que, perdre Billie, serait tout aussi douloureux. Elles étaient aussi importantes l’une que l’autre pour moi. Sauf que l’une était ma sœur et l’autre mon âme sœur, la femme de ma vie, mon premier et unique amour. Bon sang quoi que je fasse, quoi que je dise, j’aurais toujours ce foutu manque en moi pour la simple et bonne raison que j’avais besoin d’elle dans ma vie pour me sentir un tant soit peu heureux et entier. Et pourtant, le fait qu’elle soit revenue en ville sans pour autant que notre histoire reprenne où elle s’était arrêtée, me tuait énormément. Je savais que je ne devais pas prendre mes rêves pour des réalités car notre histoire ne reprendrait peut-être jamais. Je lui en voulais trop de m’avoir quitté de la sorte le lendemain de nos résultats du bac, pour pouvoir le lui pardonner. Sans parler de son retour … Elle était entrée dans mon bar sans se douter qu’il m’appartenait et pourtant, en me voyant, elle avait bu de l’alcool en sachant parfaitement que l’alcool était mon pire ennemi. Elle avait rompu sa promesse faite des années plus tôt, alors qu’elle m’avait juré de ne jamais toucher à cela. Enfin, ce n’était pas le pire de tout. En effet, quoi de pire que de disparaître lorsque j’avais le dos tourné, alors que nous avions été sur le point de nous embrasser ? Quoi qu’il en soit, je n’avais pas eus la moindre nouvelle de sa part depuis ce jour là. Et j’avais bien du mal à savoir si j’en étais ravi ou, au contraire, des plus déçus et dégoûtés. Je lui en voulais toujours et pourtant la voir m’avais fait un bien fou. Je devais être fou … Complètement et irrémédiablement amoureux. Mais je n’y pouvais rien si j’étais aussi fou amoureux d’elle, que huit ans plus tôt. Je n’y pouvais rien si je rêvais d’elle, appeler des filles par son prénom et pensait à elle tous les jours malgré le temps qui était passé. Huit ans … Huit ans et pourtant rien n’avait changé, je l’aimais toujours autant. Je devais être le dernier des abrutis. Mais ce n’était pas comme si j’étais capable de contrôler mes sentiments pour elle ! C’était même totalement hors de contrôle tant ils étaient puissants.
Mon portable vibrant dans la poche de mon jean alors que j’étais en train de discuter tranquillement avec un client, je sursautais légèrement avant de m’emparer de celui-ci pour lire le message que je venais de recevoir. « Salut Gaylwen ! Sois à la maison vers 21 heures si possible, on se fait une soirée DVD. Ramène de quoi manger ! Sois à l'heure ! » Souriant en coin, je lui répondis tout de suite que je récupérerais de quoi manger en route et que je serais là à l’heure dite. Chose dite, chose faite ! Comme tous les soirs, je fermai le bar à vingt heures. Le temps de tout ranger, nettoyer et fermer, il était déjà quinze. Rapidement, je filais pour récupérer ma voiture et me rendre dans un fast food ou je pris trois menus. Pour qui était le troisième ? Mais moi, pardi ! Tranquillement, je pris ensuite la direction de l’appartement que je partageais avec Billie. Plaçant les sacs de nourriture dans une main, je glissais la clé dans la porte, de l’autre. En voyant ma sœur, j’eus un bref sourire en constatant qu’elle était déjà fin prêt pour démarrer le film. « T’es pressée on dirait ! » Dis-je en souriant en coin avant de la rejoindre du côté du salon pour poser les sacs de nourriture sur la table basse, m’approchant ensuite d’elle pour déposer un bref baiser sur son front. « Ca faisait longtemps qu’on avait pas fait une soirée DVD. Genre … Une semaine ! » Ajoutais-je en riant doucement, lui lançant un regard taquin avant de revenir près de l’entrée pour y déposer chaussures et veste. Une fois fait, je revins vers le canapé pour me laisser tomber du grand côté, sortant la nourriture des sacs sans même voir le film qu’elle avait choisit de nous mettre ce soir.
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| Sujet: Re: « un film comme un autre. » ▌ Gaylwen Ven 17 Juin - 17:20 | | | « un film comme un autre. »« J. Gaylwen Copeland & C. Bilie Copeland.»J’avais vu Gaylwen heureux pendant des années, aux côtés de Shanae. Mais surtout, je l’avais vu triste après son départ. Un départ qui avait causé la descente en enfer de mon frère. Il avait tenté de me le cacher mais il est très difficile, voir même impossible, de mentir à sa propre sœur ! Bref, Gaylwen avait littéralement été détruit par ce départ brusque. Surtout qu’il ne s’y était pas attendu le moins du monde, il y avait donc largement de quoi être surpris, en effet ! Mon frère était une personne qui vivait dans le passé, qui n’arrivait jamais à oublier totalement ce qui avait pu se passer dans sa vie. Sur ce point là, nous étions totalement différents. Puisque, pour ma part, je m’étais toujours efforcée de me contenter de ce que j’avais le jour même. Regarder derrière moi ne m’intéressais pas pour la simple et bonne raison qu’il n’y avait absolument rien d’intéressant à y voir. Regarder en arrière serait comme signer mon arrêt de mort. Une longue et douce agonie. C’était pour ça que je ne le faisais jamais, ou du moins, que très rarement et de préférence, quand j’étais seule. Mon passé avait forgé mon caractère, d’une certaine manière, il avait fait de moi ce que j’étais aujourd’hui. Quoi que, je n’étais pas grand-chose, après tout, je vivais toujours avec mon grand frère qui prenait soin de moi…Un jour, je prendrais mon envol, bien évidemment, mais pour l’instant, vivre avec Gaylwen m’étais d’une grande aide. Et surtout, j’avais besoin de lui. Mutuellement, nous nous soutenions. On avait besoin l’un de l’autre. Et dans ce cas précis aussi, Gaylwen avait besoin de moi ! Oh, il ne le disait pas clairement et d’ailleurs, ne le pensait peut-être même pas. Il était plutôt du genre indépendant et solitaire. Mais au fond, il devait forcément être totalement perdu. Shanae revenait après des années et des années d’absence, comment pourrait-il être en parfait état ? Il ne le dirait pas, ne le montrerait pas plus, mais j’étais persuadée que dans le fond, il ne savait absolument plus quoi faire. Et moi, je l’avais cette fichue solution : il devait tout simplement pardonner son départ à Shanae. Parce qu’elle n’était pas qu’une simple amie, ce n’était pas qu’un simple amour de jeunesse. Non, c’était bien plus que cela. Peut-être pensait-il que je n’en savais rien, mais c’était totalement faux. Il était fou amoureux d’elle et ce, depuis toujours. On pense toujours que les enfants qui disent aimer une personne du sexe opposé ne pensent cela qu’à cause de leur âge. C’était peut-être souvent le cas. Mais Shanae et Gaylwen… ils étaient indéniablement faits pour être ensemble. Point à la ligne. Une erreur de parcours ne peut et ne doit pas séparer deux êtres qui s’aiment comme ces deux-là…
Je pourrais me mêler de mes affaires, et laisser les choses se passer, tout simplement, mais comment le pourrais-je ? Il s’agit de mon frère. De mon frère que j’ai vu incapable de cacher sa tristesse pendant une semaine complète. Mon frère que j’ai vu déboussolé, tentant de remonter la pente, sans y parvenir, après le départ de l’amour de sa vie. Mon frère faisant mine de s’être remis du départ de Shanae mais n’y parvenant pas totalement… Je savais être perspicace, surtout quand il s’agissait de mon frère. Non, décidément je ne pouvais que me mêler de cette histoire. Gaylwen était protecteur avec moi, pourquoi, moi, ne pourrais-je pas l’être avec lui ? Il était mon frère, tout ce qu’il me restait, alors je souhaitais, forcément, le meilleur pour lui. Et le meilleur, il l’aura, foi de Billie ! Shanae était le meilleur pour mon frère, alors je lui ferais ouvrir les yeux sur ce qu’il ressentait. Enfin, ça, il devait déjà le savoir… Il savait qu’il l’aimait, j’en étais certaine. Mais j’étais aussi certaine du fait qu’il n’était pas du genre à pardonner très rapidement une telle « trahison ». Le départ de sa bien-aimée avait été un tel choc, un tel bouleversement, dans sa vie, que je me doutais bien qu’il ne pardonnerait pas très facilement. Et ce que je voulais absolument et par-dessus tout, c’était qu’il renoue avec son amour de jeunesse, son âme sœur. Et un âme sœur, on ne le perd surtout pas ! Gaylwen ne devait surtout pas la laisser filer une deuxième fois. Ce serait une erreur monumentale.
Ma journée avait été rythmée par cette idée. Je réfléchissais à mon plan d’attaque, ne sachant pas trop comment je devais m’y prendre pour parvenir à mon but. A savoir faire en sorte que Gaylwen récupère Shanae, d’une manière ou d’une autre. Plusieurs idées m’étaient passées par la tête. Mais absolument rien de concluant, rien qui pourrait me faire réussir mon objectif. Et pourtant, le temps pour réfléchir je l’avais largement eu ! Toute la journée, à conseiller des clients, à les aider à se décider, et parfois ,à aller dans l’arrière boutique quand aucun client ne se présentait, j’étais épuisée et mon cerveau devait l’être aussi. J’avais trouvé quelques minutes pour penser, surtout pendant ma pause du midi où j’avais été totalement perdue dans mes pensées, remettant mon cerveau en marche, du mieux que je le pouvais. Et l’idée avec un grand I, elle n’était venue que sur le chemin du retour, une fois en route pour l’appartement que je partageais avec mon frère. Une idée de génie ? Pas tant que ça, au final, mais c’était mieux que rien ! Une soirée DVD, devant un film d’amour rappelant énormément l’histoire de mon frère et de son âme sœur, ce serait parfait ! Enfin presque… Et discrètement, j’essaierai de lui glisser quelques petites allusions. Allusions qu’il comprendrait forcément puisque, comme je m’en doutais, Shanae ne quittait jamais ses pensées. Un sms et je m’empressais d’aller faire quelques petites courses. Petites ? Carrément ridicules, même ! Du pop corn dans la superette du coin, et la location du DVD « Jeux d’enfants ». Et je pouvais rentrer ! Sur le chemin, je m’aperçus que mon frère m’avait répondue. C’était lui qui prendrais à manger, comme prévu. Et comme d’habitude, il fermerait le bar à vingt heures. Ce qui me laissait un peu plus d’une heure pour tout préparer. En gros, j’avais largement le temps de tout préparer ! Et j’en avais même bien plus que nécessaire.
Je ramassais les quelques affaires qui traînaient dans le salon et les rangeais immédiatement. Je passais un petit coup de balai dans le salon, plus pour faire passer le temps que pour autre chose. Nos soirées DVD étaient quasiment un rituel quotidien… une manière de nous retrouver, ne serait-ce qu’un soir dans la semaine. Nous avions toujours été très proches et cela n’avait pas changé au fil du temps. Heureusement, car sans mon frère, je ne serais pas grand-chose… Pour une fois que c’était moi qui pouvais faire quelque chose pour lui, je voulais absolument lui rendre la pareille ! J’avais toujours rêvé de lui renvoyer l’ascenseur et, même si ce que je lui préparais n’était pas grand-chose par rapport à tout ce qu’il avait fait pour moi, c’était mieux que rien. Tout était prêt pour son arrivée à présent. En entendant une clé dans la serrure, je me tournai en direction de l’entrée et je vis Gaylwen, me regardant avec un air amusé planté sur le visage. « T’es pressée on dirait ! » Je lui adressai un large sourire. « Et pas qu’un peu ! Il ne manquait plus que toi ! Dis-je en rigolant légèrement. Il ne se doutait peut-être pas une seule seconde de ce qui l’attendait… Quoi que, je n’étais pas si effrayante, non ? Je comptais juste lui faire comprendre des choses, rien de bien méchant. Je déposais le balai que je venais tout juste de passer dans un coin de la pièce avant de venir à ses côtés.. Il déposa un baiser sur mon front et pris la parole. « Ca faisait longtemps qu’on avait pas fait une soirée DVD. Genre … Une semaine ! » Je pris un faux air surpris. « Une semaine ? J’aurais plutôt dis deux jours… Le temps passe tellement vite ! Lui répondis-je sans pouvoir empêcher un petit sourire se dessiner sur mes lèvres. Durant le temps qu’il passa dans l’entrée à retirer sa veste et ses chaussures, je m’installai sur le canapé, le télécommande du lecteur DVD en main, et étalant mes jambes devant moi. « Tu es prêt ? On peut y aller ? Je ne sais pas si tu as déjà vu ce film mais tu vas l’adorer ! » ajoutai-je en insistant bien volontairement sur la fin de ma phrase. Oh ça oui, il allait réellement adorer ce film…
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| Sujet: Re: « un film comme un autre. » ▌ Gaylwen Sam 2 Juil - 21:56 | | | & soirée DVD Dans une vie, il nous fallait, à tous, faire des tas de choix. Parfois, avec un peu de chance, nous faisions les bons. Mais encore trop fréquemment, il arrivait que nous fassions les mauvais. Le fait de refuser plus ou moins clairement, de revoir Cassie par la suite, alors qu’elle venait de rentrer sur Sydney, n’était peut-être pas le choix du siècle. C’était sans doute même la connerie de l’année ! Mais au moins je le faisais en mon âme et conscience, parfaitement conscient du fait qu’à prendre une telle décision, je me faisais un mal de chien. J’osais espérer que c’était malgré tout le meilleur choix à faire. Restait à voir si je ne souffrais finalement pas plus à la savoir sur le même sol que moi, sans pour autant accepter de la revoir et de la retrouver ma vie de mec célibataire endurci qui ne vivait plus que pour sa sœur et son bar, que j’étais devenu. Oui j’aimais toujours cette femme dont j’étais tombé amoureux au premier regard mais de plus en plus sûrement au fil des années, lorsque nous avions grandit tous les deux l’un à côté de l’autre. Oui, je l’aimais et l’aimerais toujours. Et ce, pour la simple et bonne raison qu’elle était, sans aucun doute possible, la femme de ma vie. Enfants, nous nous étions fiancés en affirmant que nous nous marierions et aurions des enfants, une fois adultes. Mais au final, nous n’avions absolument rien de tout cela. Et pourquoi ? Tout simplement parce que du jour au lendemain elle avait prit la poudre d’escampette et avait totalement disparut de ma vie. Et il était beaucoup, beaucoup, trop simple à mes yeux, de revenir huit ans plus tard, l’air de rien et tout sourire, en pensant que je pourrais la reprendre dans ma vie alors que … Bon Dieu de merde elle m’avait fait un mal de chien à faire cela ! Dans l’immédiat, j’étais beaucoup trop énervé, agacé, vexé et irrité de la voir revenir de la sorte alors que j’avais souffert mille morts durant ces huit trop longues années. Certes j’avais cruellement envie de la retrouver comme dans le passé et de récupérer notre complicité si intense et fusionnelle pour faire notre vie ensemble, comme c’était convenu dans le passé. Mais j’avais beaucoup trop peur de souffrir à nouveau. Et si l’envie de me quitter lui reprenait ? Et si la vie décidait de nous séparer à nouveau ? Je ne m’en relèverais pas, j’en étais intimement convaincu. L’expression ‘chat échaudé craint l’eau froide’ s’appliquait totalement dans mon cas et je comptais bien craindre de recommencer.
Rentrant chez moi après une longue et nouvelle journée de travail au bar que j’avais pris soin de bien laver de fond en comble pour le week-end à venir, je pris la direction de l’appartement que je partageais avec ma chère petite sœur, avec un véritable plaisir. J’aimais tout autant le fait de rentrer chez moi pour me reposer pour la soirée et la nuit à venir, que le fait de rentrer chez moi pour la retrouver et passer un bon moment avec elle, ma petite sœur, celle pour qui je ferais absolument tout et n’importe quoi, simplement pour le fait de la rendre un tant soit peu heureuse. J’avais beau savoir qu’elle s’était plus ou moins remise de la mésaventure qui lui était arrivé dans le passé, juste avant que je ne décide de la faire vivre avec moi, ça ne m’empêchais pas de me faire constamment du souci pour elle tant je craignais qu’elle ne souffre, soit mal ou qu’il ne lui arrive quoi que ce soit. Je ne voulais pas qu’il lui arrive malheur alors qu’à présent, c’était moi qui étais responsable d’elle et que je l’assumais d’ailleurs pleinement, sans le moindre souci ni la moindre honte. S’il venait à lui arriver quoi que ce soit, je doutais franchement de pouvoir me le pardonner un tant soit peu tant j’avais cruellement besoin d’elle. Et c’était d’ailleurs totalement pour son bien être, que depuis le départ de Cassie, je tentais tant bien que mal de lui cacher la douleur et la souffrance que je ressentais à ce brusque et douloureux départ. Je ne tenais vraiment pas à ce qu’elle perde du temps inutilement à s’inquiéter pour moi alors qu’elle devrait davantage s’inquiéter et s’occuper d’elle-même. C’était moi l’ainé c’était donc à moi de m’occuper d’elle comme il se devait et non pas l’inverse ! Je ne voulais certainement pas que les rôles s’inversent ! Et puis ce n’était pas non plus comme si le rôle de grand frère me dérangeait. Loin de là même ! Rentrant chez nous avec le repas que j’avais rapporté comme promis, je ne pu m’empêcher de sourire en coin en découvrant que ma sœur était vraiment pressée, de toute évidence. Tout était parfaitement près et j’avais même la très nette impression qu’elle avait rangé et lavé avant mon arrivée. Ce qui n’était pas vraiment pour me déplaire à vrai dire. Au moins je n’aurais pas à le faire durant mon week-end, qui était bien trop court à mon goût. Mes semaines au bar étaient vraiment très longues et bien remplies. Je dépassais largement les trente cinq heures par semaine et c’était d’un épuisant assez choquant. Heureusement que je ne vivais pas trop loin du bar sinon j’aurais sans doute déjà jeté l’éponge depuis le temps.
Moqueur je lâchais alors qu’elle avait l’air pressée, m’approchant d’elle pour poser les sacs de nourriture sur la table basse, avant de déposer un bref baiser sur son front. Prenant par la suite mon temps pour aller poser ma veste sur le porte manteau et ranger mes chaussures avec toutes les autres paires que nous disposions dans un placard de l’entrée. « Et pas qu’un peu ! Il ne manquait plus que toi ! » Souriant en coin en lui lançant un nouveau regard moqueur, je la rejoignais sans tarder sur le canapé, m’installant sur le grand côté de celui-ci, qui était un canapé d’angle que nous avions disposé pourtant en plein milieu de la pièce et face à la télévision, histoire de délimiter le salon puisque le coin salle à manger était juste derrière notre canapé. « Hm tu oublies la nourriture Billie ! Il me manquait moi et la nourriture ! A moins que tu ne préfères que j’aille m’enfermer pour manger tout ça comme un traitre ? Ca ne me dérangerais pas tu sais … » Lâchais-je alors le plus sérieusement du monde pour faire mine de ne pas plaisanter du tout, la regardant un long moment avant de rire doucement et reprendre la répartition du repas. « Hm je ne ferais pas ça ! T’es de la même famille que les Gremlins toi ! S’ils mangent après minuit ils deviennent fous et dangereux … Mais toi c’est plutôt si tu ne manges pas ! Je ne veux pas que tu te venges en me bouffant un bras ! » Ajoutais-je en riant doucement et lui lançant un franc regard moqueur. J’aimais terriblement la taquiner. C’était presque plus fort que moi ! Ma petite sœur… Marmonnant l’air de rien que ça faisait une éternité que nous n’avions pas fait de soirée DVD, je lui demandais si ça ne faisait pas … Une semaine. Autant dire vraiment rien du tout mais il fallait reconnaître qu’entre nous ça avait forcément l’air de faire un sacré bout de temps. « Une semaine ? J’aurais plutôt dis deux jours… Le temps passe tellement vite ! » Haussant un sourcil en lui lançant un bref regard moqueur, je portais une main à mon cœur tel un héros de tragédie sur le point de défaillir ou qui venait d’être touché en plein cœur par une tirade des plus touchante ou blessante. « Oh non ! Comment peux-tu dire une chose pareille ? A mes yeux le temps qui passe entre chaque soirée DVD avec toi, me parait s’étirer à l’infini ! » Lâchais-je d’une voix de pleureur en faisant vraiment mine d’être blessé et touché cruellement par ses mots. Riant doucement, je finis alors de vider les sacs de nourriture, puis pris mon premier menu que je posais sur mon ventre en m’enfonçant confortablement dans le canapé. Ou ça faisait très ‘gros tas’ mais j’étais bien comme ça ! Ma sœur, un bon film, un canapé confortable et un tas de nourriture à disposition ! « Tu es prêt ? On peut y aller ? Je ne sais pas si tu as déjà vu ce film mais tu vas l’adorer ! » Haussant les sourcils de surprise à sa façon d’insister franchement sur le dernier mot de sa phrase, je tournais le regard vers la table avant de regarder autour de la télévision et sur le lecteur dvd. « Ah oui tant que ça ? Dis moi au moins ce que c’est, histoire que je sache à quoi m’attendre. Vu ta façon de me dire ça … Pourquoi j’ai peur tout à coup ? » Demandais-je des plus sérieusement avant de rire doucement à l’idée que je me faisais très certainement des films.
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| Sujet: Re: « un film comme un autre. » ▌ Gaylwen Lun 22 Aoû - 12:14 | | | « un film comme un autre. »« J. Gaylwen Copeland & C. Bilie Copeland.»Gaylwen se faisait souffrir, tout en en ayant parfaitement conscience, et je m’en rendais compte. C’était mon frère, je ne pouvais pas fermer les yeux plus longtemps sur ça, même si je l’avais fait, depuis le retour de Shanae. J’avais attendu. Attendu que Gaylwen se décide à faire un pas – voir même quatre ou cinq tiens ! – vers la jeune femme qui était l’amour de sa vie, mais cela ne venait pas… Il ne paraissait pas vouloir le faire et si je ne faisais rien, il resterait seul le restant de sa vie, isolé parce qu’il n’avait pas su faire le bon choix au bon moment. Je ne pouvais pas fermer les yeux sur sa souffrance plus longtemps. Peut-être était-il juste trop fier pour se rendre compte qu’il ne faisait pas les choses qu’il devrait faire ? Car c’était sûr et certain, quoi qu’on en dise : Shanae et Gaylwen étaient faits pour être ensemble. Ils devaient être les seuls à ne pas s’en être encore rendu compte. Quoi que… il y avait de grande chance pour qu’ils en soient tous les deux conscients mais qu’ils soient trop pleins de fierté pour se l’avouer. Si Gaylwen avait voulu reprendre réellement contact avec Shanae, il l’aurait déjà fait. Et je connaissais suffisamment mon frère pour dire haut et fort qu’il aurait beaucoup de mal à faire le premier pas. Je ne pouvais pas le laisser pourrir sa vie et celle de Shanae de telle sorte alors qu’il était plus qu’évident qu’ils étaient tous les deux toujours fous amoureux l’un de l’autre. Si cette histoire d’amour pouvait paraître des plus étranges. Deux enfants qui s’étaient promis un amour éternel que rien ne pourrait briser, qui s’étaient promis qu’ils finiraient par se marier et qui avaient finalement été séparé par les parents de Shanae, cela pouvait paraître bizarre et bidon, en effet. Digne d’un film hollywoodien voir même d’un roman shakespearien ! Mais non, ce n’était définitivement pas un scénario mais bel et bien la réalité. Réalité qui s’était faite chez mon frère et chez Shanae que je pouvais presque considérer comme une sœur, à présent qu’elle était de retour. Après tout, j’avais passé mon enfance à ses côtés et son départ n’avait pas été des plus faciles à supporter. Je n’avais, bien évidemment, pas été aussi touché que Gaylwen mais je l’avais été, malgré tout. A présent, elle était de retour et Gaylwen et elle devait redevenir comme ils l’avaient été à une certaine époque : très proches et fous amoureux l’un de l’autre. Quoi que, pour ce deuxième point, c’était déjà fait. Ce n’était très certainement pas le temps qui s’était écoulé depuis leur séparation qui allait briser les sentiments forts qui les liaient depuis leur plus tendre enfance. Gaylwen avait beau faire comme si le retour de Shanae ne lui faisait absolument rien, je n’étais pas dupe. Il était mon frère et je le connaissais suffisamment pour savoir à quel point c’était dur, pour lui, de choisir de rester à l’écart de l’amour de sa vie. Ils étaient faits pour être ensemble… alors qu’attendaient-ils ? J’étais là pour soutenir Gaylwen mais j’étais aussi là pour lui faire ouvrir les yeux sur la réalité. Il avait beau faire tous les efforts du monde pour éloigner Shanae de lui, ils étaient faits l’un pour l’autre, point.
Gaylwen avait été présent pour moi dans les moments difficiles, je me devais de lui rendre la pareille. J’en avais à présent la possibilité, je ne devais surtout pas passer à côté de cette occasion en or qui ne se reproduirait très certainement pas de si tôt. J’avais réfléchis toute la journée à une idée brillante qui pourrait lui faire ouvrir les yeux et j’avais beau avoir peiné pour trouver une merveilleuse idée, j’avais finit par déceler la solution. Merveilleuse solution à laquelle je m’étais accrochée tout le reste de ma journée de travail. J’avais à présent de quoi faire prendre conscience à Gaylwen que Shanae était la femme de sa vie. Dieu merci ! J’avais, par la suite, tout préparé pour que la soirée soit plus que parfaite. Cela ne devrait pas lui paraître plus étrange que cela que je prévois une soirée DVD, nous en faisions, après tout, pas mal. Et la dernière devait remonter à une semaine en arrière seulement… Autant dire que nos soirées à deux collés devant un film étaient très fréquentes. J’aimais passer du temps avec mon frère et c’était réciproque, paraît-il. Je préférais largement ça plutôt que d’aller faire comme la plupart des autres personnes de mon âge. J’étais fêtarde, oui, mais pas avec des excès trop importants. Je préférais, et de loin, passer une soirée tranquille chez moi plutôt que d’aller boire des dizaines de verres d’alcool dans une boîte de nuit remplie de personnes de mon âge. Moi, bizarre ? Pas le moins du monde. Habituellement, c’était Gaylwen qui s’occupait de moi. J’avais beau tenter de lui faire comprendre que j’étais suffisamment grande pour ne pas avoir besoin que mon grand frère s’occuper de moi, il n’avait l’air de vouloir saisir ça. Ce n’était pas non plus pour me déplaire, je devais bien l’avouer mais pour une fois, je voulais que les rôles s’inversent. C’était moi qui allais faire quelque chose pour lui et ce n’était pas un problème à mes yeux. Cela ne lui plairait peut-être pas mais peu m’importait, je n’aurais qu’à lui tirer la langue comme je le faisais quand il n’allait pas bien et tout repartirait normalement. Ce serait une très bonne soirée, j’en étais persuadée. Et comme cela se produisait très souvent, Gaylwen rapporterait de quoi manger pendant que je préparerais l’appartement. Du pop corn au micro-ondes en guise de dessert, un peu de ménage pour faire passer le temps, le DVD déjà prêt à commencer, et le tour était joué. Je n’avais plus qu’à attendre que Gaylwen fasse son arrivée, après sa longue journée de travail. Il ne tarda d’ailleurs pas à faire son apparition, posant rapidement les sacs remplis de nourriture sur la table basse du salon, se trouvant entre la télévision et le canapé sur lequel nous allions nous installer. Les sacs étaient, comme d’habitude, bien remplis. Gaylwen avait toujours été un grand mangeur et cela ne se voyait absolument pas au niveau de son physique. Un très bon gène qui nous avait été transmis à tous les deux.
Gaylwen avait remarqué à quel point j’étais pressée. J’aurais pu être plus discrète, histoire qu’il ne se doute de rien, mais je n’en voyais absolument pas l’intérêt. Il ne m’en voudrait pas pour un film et il n’allait pas non plus prendre la fuite en apprenant que c’était « Jeux d’enfants » que nous allions regarder. Je n’étais, de toute façon, même pas certaine qu’il l’ait déjà vu. Il ne cessait de me jeter des coups d’œil moqueur. J’agissais très souvent de la sorte, de toute façon. J’aimais beaucoup les soirées que nous passions tous les deux seuls devant la télé, ce n’était pas une première, et j’étais toujours très speed, il n’était donc pas si étonnant que cela que je sois aussi surexcitée. J’étais déjà installée sur le canapé, télécommande en main, prête à mettre play pour lancer le film. Gaylwen s’était installé à son tour, chacun d’un côté du canapé d’angle. « Hm tu oublies la nourriture Billie ! Il me manquait moi et la nourriture ! A moins que tu ne préfères que j’aille m’enfermer pour manger tout ça comme un traitre ? Ca ne me dérangerais pas tu sais … » dit-il d’un ton plus que sérieux. Il faisait mine de l’être mais je savais pertinemment que ce n’était pas le cas. Jouant le jeu, je fis une petite moue triste. « Tu ne ferais quand même pas ça à ta petite sœur préférée. Hein ? » En très bonne actrice que j’étais, je réussissais à garder mon sérieux, moi aussi. J’avais toujours une petite moue triste, attendant sa réponse avec une fausse anxiété que je laissais transparaître. Mais quand il éclata de rire, je ne pus m’empêcher de faire de même, rigolant légèrement. Le voir rire suffisait à me faire perdre mon sérieux, ce qui n’avait rien d’étonnant. « Hm je ne ferais pas ça ! T’es de la même famille que les Gremlins toi ! S’ils mangent après minuit ils deviennent fous et dangereux … Mais toi c’est plutôt si tu ne manges pas ! Je ne veux pas que tu te venges en me bouffant un bras ! » Ah Galwen n’avait pas changé, c’était certain. Il avait toujours aimé me taquiner et il le prouvait, une fois de plus. Reprenant mon sérieux, tout en gardant un léger sourire aux coins de mes lèvres, je repris la parole. « Je t’ai toujours dit que notre cousin Charlie avait un air à la Gremlins. Le gène doit venir de là ! Mais méfie-toi, maintenant que tu me le dis, ton bras m’a l’air très appétissant et j’ai toujours faim, même après un repas tel que celui que tu nous as apporté ! » dis-je d’un ton des plus sérieux, un sourire toujours planté sur mon visage. Sourire qui ne me quittait que très rarement quand j’étais en compagnie de Gaylwen. Les soirées à deux étaient très fréquentes et nous ne nous en lassions pas. Une semaine qu’aucune soirée n’avait été prévue entre nous, pour une raison ou pour une autre. Cela me paraissait bien loin, après tout, j’avais l’habitude qu’elles soient un peu plus fréquentes. J’aimais tant ces soirées qu’elle me paraissait toujours très lointaine, même après une semaine seulement. Je ne pus empêcher un rire franc de s’échapper de mes lèvres en entendant le ton tragique que venait de prendre Gaylwen en posant une main sur son cœur. « Oh non ! Comment peux-tu dire une chose pareille ? A mes yeux le temps qui passe entre chaque soirée DVD avec toi, me parait s’étirer à l’infini ! » dit-il d’une voix faussement attristée. « Si ce sourire quittait ton visage… je pourrais presque te croire, presque ! » rajoutai-je en souriant toujours après avoir levé les yeux au ciel d’un air faussement lassé par les incessantes taquineries de Gaylwen. Car, en réalité, cela me faisait bien rire et j’aimais beaucoup ça, être gentiment taquinée par mon grand frère ! Je me redressai légèrement pour attraper un des menus que Gaylwen avait commandé pour moi. Je me réinstallai confortablement sur le canapé, les jambes étalées devant moi sur le tissu et le dos contre l’accoudoir, le menu posé sur moi, et la télécommande à mes côtés. « Ah oui tant que ça ? Dis moi au moins ce que c’est, histoire que je sache à quoi m’attendre. Vu ta façon de me dire ça … Pourquoi j’ai peur tout à coup ? » Je rigolai légèrement… j’avais, bien évidemment, fait exprès d’insister sur le fait qu’il allait adorer ce film. Il ne se doutait pas une seule seconde de ce qui l’attendait et je ne comptais pas lui dire. « Je garderai le silence, même sous les pires souffrances. C’est une surprise. » lui dis-je avant de lui tirer la langue et de lancer le film en gardant un léger sourire.
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| Sujet: Re: « un film comme un autre. » ▌ Gaylwen Lun 12 Sep - 17:20 | | | & soirée DVD « Tu ne ferais quand même pas ça à ta petite sœur préférée. Hein ? » Si je n’étais pas prêt à embarquer les sacs de nourriture pour aller m’enfermer dans a chambre et manger le tout tel un traitre affamé que j’étais ? Clairement si ! Ne disait-on pas que la faim justifiait les moyens ? Il me semblait bien que si. Raison pour laquelle je serais parfaitement capable de me garder le tout et de la laisser se débrouiller seule pour son propre repas. Tant pis pour elle. Si elle me provoquait que de trop, j’étais bien capable de lui faire un coup pareil. Tout ça parce que, comme aimait à me surnommer Cassie fut un temps, j’étais vraiment un estomac sur pattes. Je mangeais sans savoir m’arrêter et de façon bien disproportionnée. Pourquoi avoir des limites lorsque les choses étaient franchement bonnes ? Ce serait tout bonnement idiot à mon avis. Et c’était pour cela que je continuais encore et toujours à me faire franchement plaisir lorsque je mangeais de façon ahurissante et choquante tant les quantités étaient là. Je me demandais parfois si c’était vraiment normal, avant d’en déduire que oui. J’étais sans doute différent de la normal de ce côté-là. Mais ça ne m’empêchait pas d’être une personne parmi tant d’autres. Une personne avec un sacré appétit, il fallait bien le reconnaître ! Mais où était le mal après tout ? Et puis dans l’immédiat, si je venais à manger mes parts plus celles de ma très chère petite sœur, ce ne serait pas non plus la fin du monde. Un coup de fil et elle aurait de quoi manger dans la demie heure suivante. C’était le chic de vivre dans la modernité ! Un monde moderne des plus parfaits qui nous permettait autant de faire nos courses diverses directement via Internet, que de commander de quoi nous sustenter, via un téléphone. Il fallait vivre dans l’air du temps, comme tout à chacun. Sans compter que nous vivions dans une grande ville. Sydney, grande ville d’Australie. Ville dans laquelle tout, ou presque, était possible. Plus encore tout ce qui touchait au côté moderne de la vie. Bref, nous n’avions décidément pas de quoi nous plaindre au vingt et unième siècle. Sacré chance pour nous, d’être nés à cette époque ci et non pas à une autre, antérieure. Voir même celles à venir. Dans le fond, qu’est-ce qui nous faisait croire que tout serait mieux d’ici à quelques siècles, plutôt qu’à celui dans lequel nous vivions ? Rien justement. Les scientifiques et chercheurs divers, affirmaient même le plus sérieusement du monde, que la race humaine serait sans doute éradiquée complètement, d’ici à quelques petits siècles parfaitement insignifiant au vu de l’ère humaine qui avait duré tant de temps, en considérant les races antérieures. « Franchement ? C’est la loi de la jungle petite sœur ! On doit se battre pour se nourrir … Tiens d’ailleurs … Je pense que je vais le faire et me garder toute cette bouffe. J’espère que t’as pas trop faim parce que moi si ! » Lâchais-je alors contre toute attente, en gardant le ton le plus calme et le plus sérieux possible, me penchant alors pour récupérer les sacs de nourriture et les poser sur mes propres cuisses. Bien calé dans mon coin de canapé, je tournais la tête vers la télévision l’air de rien, faisant mine d’être vraiment sérieux pour le coup.
Après avoir quelque peu ris, je lui rendis sa nourriture en lui faisant remarquer qu’elle était de la même famille que les Gremlins. L’air de rien, je lâchais qu’eux, ils devenaient dangereux s’ils mangeaient après minuit. Alors qu’elle, c’était si elle ne mangeait pas, justement. Tranquillement, j’ajoutais que je ne voulais pas qu’elle se venge en me dévorant un bras. Etrangement, ou non, je l’imaginais parfaitement me mordre le bras ne serait-ce que pour me taquiner et m’ennuyer un tant soit peu. Elle était complètement folle dans son genre. Comme moi qui était son frère ainé dans le fond. « Je t’ai toujours dit que notre cousin Charlie avait un air à la Gremlins. Le gène doit venir de là ! Mais méfie-toi, maintenant que tu me le dis, ton bras m’a l’air très appétissant et j’ai toujours faim, même après un repas tel que celui que tu nous as apporté ! » Levant vaguement les yeux au ciel devant son air si sérieux, je finis par exploser franchement de rire en lui adressant un regard plus qu’amusé. Elle était plus que folle en fait. Cette fille était folle alliée ! Que l’on me sauve d’elle et vite ! Mais il fallait reconnaître que nous faisions parfaitement la paire et qu’il n’était pas difficile de voir que nous étions frère et sœur tous les deux. Principalement lorsque nous partions tous les deux dans un délire qui était propre à nous et que personne n’était capable de comprendre. La complicité et la folie qui nous liait, n’était pas facilement compréhensible par qui ne faisait pas parti de notre petit cercle très fermé. S’il avait été composé de quatre personnes fut un temps, il ne comptait à ce jour plus qu’elle et moi. Et depuis ce jour où Cassie avait définitivement quitté ma vie, je tentais en vain de me rassurer en me disant que ce duo m’allait à merveille et me suffisait amplement pour faire ma petite vie bien tranquille. Mais il fallait se rendre à l’évidence. Qui de nos jours, était capable de se contenter d’un lien fraternel pour toute une vie ? Sans compter que mon lien d’un amour indestructible, je l’avais trouvé et gardé de nombreuses années durant. Autant dire que ce n’était vraiment pas rien et que la douleur ne pouvait qu’être plus vive encore, du au fait que je l’avais trouvé puis perdu. Mais assez pensé à cela, à elle, à nous ! J’allais passer une nouvelle soirée des plus parfaites avec ma petite sœur qui était mon tout depuis huit ans déjà. J’allais cesser de penser à toutes les petites choses qui n’allaient pas dans ma vie et me satisfaire de ce que j’avais en ma possession. A savoir, une vie plutôt pas mal avec une sœur parfaite. Que demander de plus ? Retrouver mon amour ? Oui mais … Non. « Et moi qui m’étais toujours dis que tu ressemblais de façon presque choquante à Charlie … » Lâchais-je alors tout aussi sérieusement qu’elle, la regardant d’un air presque navré. Comme si j’étais en train de lui avouer qu’elle n’était qu’un Gremlins comme notre cousin. Une personne extérieure à nous, nous aurait sans doute prit pour deux personnes totalement folles et aurait été bien incapable de nous comprendre. Mais nous, dans notre délire à deux, nous nous comprenions parfaitement et c’était là la seule chose qui comptait dans le fond. Nous nous comprenions et par-dessus le marché, nous nous amusions. Que demander de plus ? « Et mange plutôt ton bras ! Il est plus doux, plus délicat, plus fin. Plus raffiné et gastronomique ! Tu ne penses pas ? » Demandais-je par la suite, toujours aussi sérieux. A croire que nous étions bel et bien en train de parler de nourriture, de façon parfaitement normale. Pour nous c’était normal …
Toujours à nous taquiner l’un et l’autre, je continuais sur ma lancée en faisant mine de prendre des airs de comédiens mélodramatiques, pour annoncer à ma sœur que le temps qui passait entre nos soirées dvd, me paraissait durer une éternité à chaque fois. Bien entendu, ce n’était encore là que taquinerie. C’était notre quotidien à tous les deux. Taquinerie sur taquinerie. Sans doute que, dans le fond, c’était notre façon à nous, de nous remonter le moral dans toutes les épreuves de la vie que nous avions malheureusement du traverser. « Si ce sourire quittait ton visage … Je pourrais presque te croire, presque ! » Me figeant franchement sur le coup, je fis sortir ma lèvre inférieure pour faire mien de bouder et d’être déçu. « Je suis déçu, blessé et vexé petite sœur ! Comment oses-tu remettre ma parole en doute ? » Demandais-je alors d’une voix faussement sérieuse, détournant franchement la tête d’elle pour faire mine de la bouder pour de bon. Alors qu’il était certain que ce n’était en rien le cas. Bien au contraire même ! Il était plus qu’évident que là encore je la taquinais. Histoire de ne pas changer nos bonnes vieilles habitudes ! Après tout pourquoi faire une chose pareille alors que ça semblait nous convenir à merveille comme nous le prouvait le temps qui filait et s’étirait avec paresse sans qu’aucun changement ne survienne dans notre vie commune ? Par la suite, alors qu’il était question du film qu’elle avait choisi pour cette soirée, je fus franchement surpris de voir avec quelle conviction, elle refusait de m’en parler de me dire de quoi il s’agissait. De plus en plus, j’avais la sensation de sentir un piège se mettre en place tout autour de moi. Une impression qui s’installait de plus en plus et ne semblait pas vouloir me quitter. Raison pour laquelle je finis par demander à ma sœur pourquoi j’avais soudainement si peur. Je la connaissais assez pour savoir qu’elle était bien capable de me faire de petits coups tordus gentillets. « Je garderais le silence, même sous les pires souffrances. C’est une surprise. » Fronçant les sourcils, je la détaillais longuement du regard sans ciller, tentant en vain de percer les mystères insondables de son esprit. Pourquoi ne voulait-elle pas me le dire ? C’était donc tant un secret que cela ? Non … Elle était forcément en train de me faire un sacré coup tordu. « Et tu mériterais que j’aille m’enfermer dans ma chambre et que je n’en sorte plus jusqu’à demain ! » Lâchais-je sérieusement en soupirant doucement et me tournant tranquillement vers la télévision pour regarder le film qu’elle avait lancé, mangeant alors tranquillement ce que j’avais pris la peine d’apporter pour notre diner. Le film se déroulant petit à petit sous mes yeux qui ne savaient pas à quoi s’attendre, je restais parfaitement impassible. Si au début je cherchais à comprendre où était le piège, je finis bien vite par le sentir se refermer autour de moi en comprenant le sujet principal. Deux enfants qui se connaissaient depuis toujours ou presque, qui grandissaient ensemble et s’aimaient autour d’un jeu de cap ou pas cap. Pourquoi n’avais-je pas senti le coup fourré dans lequel elle m’avait entrainé, plus tôt ? Bon sang elle m’avait bien eut …
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