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 |  Sujet: ♣ I don't need you in my life. || Morgan  Dim 30 Jan - 23:59 | | |
  | Nolaan & Morgan That this was never the life that I wanted for you ♥
« Alors on se raccroche, à des branches qui se brisent. Alors on se raccroche, jusqu'à un jour lâcher prise. Alors on s'habitue, comme on s'habitue à tout. Et puis on continue, comme on va jusqu'au bout. Et puis on continue, même si c'est du temps perdu. » |
« - Je vais prendre un double whisky. »
L’alcool devenait une échappatoire pour oublier depuis plusieurs jours dans la vie de Nolaan. Il se sentait tellement impuissant face à la réalité qu’il avait l’impression que quoiqu’il fasse, quoiqu’il dise, il en reviendrait toujours au même point. Allez directement en prison, ne passez pas par la case départ, ne recevez pas 20 000€. Alors il continuait de se détruire à petit feu en espérant que tout redeviendrait bientôt à la normale ou que la mort déciderait de venir se charger de son cas. Il attendait bêtement au lieu de prendre ses responsabilités et de commencer à se prendre en main. Personne ne l’empêchait de trouver un travail sérieux et respectable après tout. Mais il n’en avait simplement aucune envie parce qu’il se connaissait, il serait sérieux deux semaines tout au plus et il lâcherait tout d’un coup sans prévenir personne. Mais c’était assez dur de se donner envie d’avancer lorsque personne ne vous regardait pour vous encourager ou être fier de vous. C’était bien cette petite chose qui lui avait toujours manqué : la fierté de son père. A l’école, tous ses camarades de classe parlaient toujours du travail de leur père mais lui, il ne pouvait rien répondre à part : « - Mon père s’est fait la male. » Certaines fois, il s’accordait même une trêve pour se permettre d’avoir un héros comme tout le monde. A cinq ans, quand on lui posait la question, il répondait fièrement : « - Mon père, il combat les dinosaures. » A huit ans, son père avait simplement troqué les dinosaures contre des voleurs. En revanche, à peine deux ans plus tard, son innocence s’était envolée avec sa fierté imaginaire parce qu’il avait commencé à prendre conscience qu’il ne reviendrait jamais. Souvent, il se permettait de ne pas suivre le cours et regardait durant des heures par la fenêtre, imaginant tout un tas de discussions possibles qu’il aurait pu avoir avec lui mais qu’il n’aurait jamais. Il n’en parlait pas mais sa simple présence lui manquait parce que son absence avait laissé un trou béant au fond de lui. Toutefois par respect pour sa mère, il abordait son sourire de façade qui arrivait toujours à faire penser aux gens qu’il allait bien.
Et ce soir, il venait de revêtir son sourire en attrapant d’une main habile son verre d’alcool. A la première gorgée, il jeta ses regrets au fond de son verre. A la deuxième, il envoya balader les vingt années qu’il n’avait pas pu vivre avec lui. Et à la dernière et ultime gorgée, il reprit le tout parce qu’il était simplement incapable de lui pardonner l’injure qu’il lui avait fait. Très franchement, il espérait bien que son chemin ne viendrait jamais croiser le sien parce qu’il était tout simplement incapable de lui pardonner le mal et la souffrance qu’il avait ressenti pendant toutes ses années. Jamais, il ne pourrait aller à un match de baseball avec lui. Jamais il n’apprendrait à tirer au but grâce à lui. Jamais, il ne lui apprendrait à être un homme. Ces moments, il les avait vécu seuls et même si il s’en sortait lamentablement pour l’instant, il continuerait à tracer son bout de chemin par ses propres moyens parce que sa seule famille restait morte et enterrée. Après tout, sa mère avait toujours été la seule et unique personne qui comptait à ses yeux. La seule Stinson qu’il avait toujours aimé du plus profond de son cœur et à qui il voulait un culte sans merci depuis sa naissance.
Commandant à nouveau un autre verre de whisky, le regard de Nolaan fut attiré par une silhouette qui venait d’entrer dans le bar. Il ne savait pas pourquoi mais il avait ressenti quelque chose d’étrange lorsqu’il avait fait son entrée dans le lieu. Soupirant doucement, il secoua la tête et commença à se convaincre que ce n’était que des hallucinations dû à l’alcool qu’il venait d’ingurgiter. Mais il n’en était absolument pas convaincu parce qu’il tenait merveilleusement bien l’alcool et deux verres n’avaient jamais joué sur son subconscient aussi vite. Lorsque l’homme barbu vint s’asseoir près de lui, Nolaan tourna la tête vers le barman et d’un ton tout à fait naturel, il déclara. « - Servez-lui la même chose, c’est ma tournée. » Il n'avait même pas été fichu de le reconnaitre parce qu'à vrai dire, après vingt ans, il n'avait aucune idée de ce à quoi pouvait ressembler son père. C'était assez ironique en y pensant et c'était exactement ce qui était entrain de se jouer sous ses yeux.
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| | Sujet: Re: ♣ I don't need you in my life. || Morgan Lun 31 Jan - 14:03 | | |  |  | « And you drag your feet because the weight of your mistakes weighs heavy on your shoulders. » |
« Dr Stinson, un certain Sergent Matthews à l'appareil. » l'interpella une infirmière alors que l'homme se frottait la barbe en expliquant à un couple les complications qui s'étaient produites pendant l'opération de leur fils. « .. Mais ne vous en faite, le Dr Devenson va tout vous expliquer. Excusez moi. » se retirant, l'homme attrapa le combiné que lui tendait la petite infirmière et le porta à son oreille droite, prenant en note ce que l'autre lui disait et chérissant ses contacts plutôt positif avec les policiers du centre de New York. « Il n'a pas bougé de Sydney et j'ai même réussi à obtenir son adresse.. Tu as un stylo? » et bloquant le téléphone entre son épaule et son oreille Morgan le fit patienter pour attraper un stylo de la poche de sa blouse et un petit calepin. « Vas y, j'ai ce qu'il faut. » avant de prendre en note ce que l'autre lui dictait. Ce n'était pas très conventionnel comme méthode pour retrouver un gamin qu'on avait abandonné il y avait presque vingt ans, mais au moins Morgan détenait maintenant entre ses mains la certitude qu'il se trouvait au bon endroit. En revanche, le poids qui lui pesait sur les épaules ne semblaient pas s'alléger, c'était peut être même pire parce que maintenant qu'il avait l'adresse précise de l'endroit où vivait son fils, il devait réfléchir à un moyen de le contacter. Se planter devant sa porte en ouvrant les bras avec un bon « Devine qui c'est ??? c'est papouneeeet !! » était à proscrire à moins qu'il ne désire se faire renvoyer à New York avec un bon coup de pied aux fesses. Il pouvait aussi téléphoner, mais si Morgan n'était pas très adroit de visu, imaginez un peu le résultat par téléphone interposé, non ce n'était décemment pas la bonne décision et puis il avait assez déconné comme ça. Il fallait prendre ses responsabilités et cesser de fuir, surtout qu'il avait fait passer une bonne partie de ses économies dans le billet d'aller, et donc il était hors de question de repartir. Par faute de moyen, plus que par manque d'envie.
Appuyant les coudes sur le comptoir du bureau des infirmières, le Dr Stinson se frotta à nouveau la barbe en cherchant une échappatoire mais rien ne lui venait en tête. Bougre d'âne.. Il pouvait enlever une tumeur à un patient, réanimer un coeur avec les mains, réparer des motos mais alors faire face à son gamin ça ça semblait aussi impossible qu'atteindre la lune en tendant les bras.
« Hé Stinson ! On va boire un verre avant de rentrer, tu viens ? » l'interpellèrent deux de ses collègues du service de neuro'. D'un signe de main il leur fit signe de s'avancer, réfléchissant si le risque en valait la chandelle. Après tout, cela faisait presque un an qu'il était clean, alors se jeter dans la gueule du loup volontairement c'était du suicide. Mais comme Morgan aimait les challenges il ôta sa blouse, récupéra sa veste dans le vestiaire et quitta l'hôpital pour rejoindre le bar où ses copains se trouvaient, enfin "copains" c'était un bien grand mot. Des collègues avec qui il entretenaient de bons rapports, tout au plus bien qu'au fond il ne les connaissait pas aussi bien que son meilleur ami restait à New York.
Savourant l'air australien il poussa la porte du bar et sentit sa main droite trembler au contact du bois, relâchant la porte qui se ferma doucement quand il s'avança dans la salle. Comment décrire la sensation qui venait de le prendre à la gorge. Il se sentait fait comme un rat, un stupide rat qui c'était jeté tête la première sur le fromage pour sentir le piège se refermer sur sa nuque. Et l'image n'était pas très alléchante.
Déglutissant difficilement, Morgan s'approcha du bar, posant les mains sur le comptoir comme pour retrouver cette bonne vieille sensation qu'il avait quand il venait se soûler à longueur de temps. Jetant un oeil aux bouteilles, il lui sembla pouvoir sentir le goût de chacun des alcools sur la langue jusqu'à ce qu'un verre de whisky se pose devant son nez. Incroyable, même ici on connaissait son péché mignon ?! « De la part de votre voisin. »
Haussant un sourcil broussailleux, Morgan tourna la tête pour dévisager le jeune homme à ses côtés et resta perplexe. Encore un peu et il se serait revu à ses beaux vingt ans devant son premier verre d'alcool. Non, c'était bien trop gros pour que ce soit ça, la fatigue devait avoir déjà atteint son cerveau et lui brouiller l'esprit. Ou alors c'était les effluves de son verre de whisky qui lui chatouillaient doucement les trous de nez. « Merci gamin ! » fit il tout de même en levant le verre pour simplement tremper ses lèvres, sans avaler de gorgée. Mon dieu que c'était bon ! La main un peu tremblante, il reposa le verre sur le bar et passa la pointe de sa langue sur sa lèvre supérieure, le palpitant s'affolant déjà. « Hum .. Un Glenfiddich .. Le whisky Ecossais restera toujours le meilleur ! » lança-t-il brusquement, non sans un clin d'oeil au jeune homme à ses côtés, sans réussir à savoir pourquoi il voulait à tous pris se faire remarquer de lui. |
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| | Sujet: Re: ♣ I don't need you in my life. || Morgan Lun 31 Jan - 22:01 | | |
| Nolaan & Morgan That this was never the life that I wanted for you ♥
« Alors on se raccroche, à des branches qui se brisent. Alors on se raccroche, jusqu'à un jour lâcher prise. Alors on s'habitue, comme on s'habitue à tout. Et puis on continue, comme on va jusqu'au bout. Et puis on continue, même si c'est du temps perdu. » |
Ce soir serait encore et définitivement une soirée de débauche pour Nolaan Stinson. Mais c’était la seule chose qu’il réussissait à faire avec brio depuis quelques semaines. Il choisissait, certes, la solution de facilité mais bon dieu, qu’est ce que ça pouvait lui faire un bien fou. En effet, Nolaan avait du mettre les pieds dans ce bar depuis à peine un quart d’heure mais pourtant, il s’attaquait déjà à son quatrième verre de la soirée. Levant deux doigts en l’air, il fit comprendre au barman de lui laisser la bouteille et fouilla dans ses poches pour déposer quelques billets verts sur le comptoir. Même pauvre, il s’autorisait encore des excès dont il n’avait pas les moyens. Un bon verre de Ballatine’s aurait pu amplement lui suffire mais non, il lui fallait toujours le meilleur pour noyer ses soucis. C’est dans les vieux pots qu’on faisait les mêmes soupes. Et ce soir, Nolaan n’avait pas envie de s’encombrer de son énième souci : l’argent. Il en avait déjà bien assez sur les épaules sans en plus commencer à se soucier de ce qu’il allait devenir et des prochains soucis qui allaient lui tomber dessus sans prévenir. Ce soir, il n’était pas ce gars blessé, accablé et allongé six pieds sous terre. Non, ce soir, il n’était juste qu’un gars normal qui buvait en silence avec un sourire rayonnant sur le visage. Il n’avait pas de problèmes, sa vie était parfaite et il allait juste passé une magnifique soirée. Qui sait, peut être même qu’il rentrerait chez lui avec une jolie femme au bras et qu’il pourrait batifoler sans se retrouver bloqué en plein milieu de l’acte. L’optimisme serait son ami ce soir, quoiqu’il arrive et il le garderait auprès de lui ou tout du moins, il essaierait. Ce qui était déjà en soit, énorme surtout lorsqu’on l’on connaissait Nolaan.
Touillant mécaniquement son whisky avec son index, Nolaan regardait fixement les deux glaçons qui trônaient fièrement au fond de son verre en espérant peut être les voir fondre. Son action fut infructueuse mais il n’eut pas à s’en soucier puisque son regard se reporta sur cet homme à qui il venait d’offrir un verre en toute modestie. « - 120 ans d’affinage ne sont comparables à n’importe quel autre whisky de bas de gamme. » Détaillant plus adroitement cet homme d’une quarantaine d’année, il n’eut aucun mal à remarquer la fatigue qui mettait en valeur ses yeux bruns. Il nota aussi la délicatesse de ses mains dont il semblait prendre soin et la contradiction qui se faisait avec sa veste froissée de toute part. A vrai dire, il ne savait pas pourquoi il prenait autant de temps à le détailler mais il avait ce sentiment étrange d’être relié à cet homme sans parvenir à mettre un doigt sur ce lien qui les rattachait. Il avait surement déjà du se croiser dans un bar ou peut être dans un de ses nombreux métiers. Il avait peut être déjà été son patron et il ne s’en souvenait même plus. La situation aurait été assez cocasse tout de même. Mais il reprit finalement la parole pour débiter une de ses énièmes conneries qui ne faisaient rire personne à part lui. «- Il faut croire que les Écossais sont plus doués avec leur papille gustative qu’avec un fil et une aiguille. » Souriant, il laissa de nouveau son regard se porter vers le fond de son verre parce qu’il ne voulait pas que l’homme en face de lui pense qu’il était attiré par lui, parce que ce n’était pas le cas.
Rattrapant son verre d’une main ferme, il avala d’un trait son quatrième verre de la soirée et le reposa aussitôt sur le comptoir en esquissant une fine grimace sur ses lèvres. Puis il attrapa la bouteille et se reversa un autre verre. Pour ce qui était du proverbe : « Les meilleurs choses sont toujours les plus courtes. », Nolaan lui pissait à la gueule ce soir, il avait mieux à faire et alléger son esprit était sa première priorité. « - Nolaan. » Une conversation de bar comme une autre. C’était ce à quoi il s’attendait. Il ne commencerait pas à épiloguer sur sa vie et il s’attachait encore moins à cet homme. Sauf que manque de bol pour Nolaan, cet homme était son père et il avait pour ferme intention de se racheter auprès de lui. En redressant de nouveau son regard vers lui, il put apercevoir qu’il n’avait pas encore touché à son verre. Il arqua un sourcil à cette surprise et ravala son autre verre d’une traite. « - Vous ne buvez pas ? Il est certes le meilleur, mais il est surement encore meilleur en bouche, non ? » C’était surement tout sauf ce à quoi il s’était imaginé lorsqu’il était petit parce qu’il était vraiment entrain d’épiloguer sur du whisky avec son père. Une conversation en vingt ans, une conversation et elle portait autour d’un alcool. Les retrouvailles commençaient plutôt bien… x)
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| | Sujet: Re: ♣ I don't need you in my life. || Morgan Mar 1 Fév - 9:48 | | | Il délirait ou alors le verre lui parlait ? Non non, il ne confondait pas la voix de son voisin avec celle de l'alcool vicieux qui voulait l'attirer à lui, mais il avait toujours cette foutue impression que cette saleté d'alcool l'appelait. Vous savez, comme quand vous mourrez d'envie de manger quelque chose mais que vous vous retenez parce que ce n'est pas bon pour la ligne, ou que vous y êtes allergique.. Il y a toujours cette petite voix particulièrement charmeuse qui se met à souffler à votre oreille et tente désespérément de vous faire oublier les risques si vous franchissez le pas. C'était exactement ce qui était en train de se produire entre Morgan et son verre, un combat qu'il menait farouchement mais à force de remuer le nez - un peu comme Samantha, ma sorcière bien-aimée - l'odeur du whisky s'infiltrait par les narines et lui chatouillait la gorge. Douce et désagréable sensation que la vapeur d'alcool qui vient vous caresser l'intérieur de l'oesophage pour déposer un délicat voile sur la langue et la rendre pâteuse. Sans déconner, il avait même pas besoin de boire son verre pour en avoir les effets, dingue !! Fixant son verre, réalisant donc que même sans boire il avait le goût, il haussa les sourcils et approcha le nez pour observer le fond du verre avec minutie. Les deux glaçons flottaient dedans et semblaient le dévisager comme deux gros yeux qu'on aurait mal placé sur un visage, un peu à la Picasso. Quand je vous disais qu'il avait pas besoin de boire pour avoir des pensées aussi bizarre qu'un mec beurré. C'était naturel chez lui, et génétique aussi parce que son père qui n'avait jamais été un adepte de la boisson avait souvent des réflexions démentiels. Comme la fois où Morgan, dans ses beaux quinze ans, s'était ramené à la maison avec ses baskets neuves à la main complètement détruites et que son pater lui avait servit un proverbe de sa trempe « Tu dépasses les bornes de la limite de la cuillère ! ».. Je peux vous dire qu'au jour d'aujourd'hui, Morgan cherche encore la signification de cette réflexion. Comme quoi, quand on dit qu'on choisit pas sa famille et qu'on la subit, on a pas tort.
Et si son père avait eu avec lui des conversations aussi philosophique que le sens dans lequel il fallait touiller une tasse de thé - quand je vous dis que son père était un fin observateur ! - lui il avait avec son fils, sans savoir que c'était lui, une conversation passionnante; l'histoire du whisky. Bon, à défaut d'avoir servit un sermon paternaliste sur les dangers de l'alcool au moins, il lui donnait un aiguillage quand au meilleur whisky à boire.. Charmant. D'ailleurs, il ne put qu'approuver la réflexion du jeune homme qui venait de lui payer le verre, réalisant un peu que cette offre pouvait porter à confusion. Peut être qu'il le draguait ! Oh mon dieu, mais il avait le double de son âge et puis en plus Morgan n'était pas porté sur les hommes. Il était très ouvert d'esprit certes, mais il mangeait pas de ce pain-là lui. Si bien qu'il s'agita un peu sur son tabouret, se rapprochant du comptoir mais essayant un peu de prendre de la distance par rapport à son voisin sauf que .. Vous avez déjà essayé de bouger un tabouret de bar sans en descendre ? Ouais bha essayez. Autant dire que l'opération fut infructueuse et qu'il manqua même de se casser la gueule, se rattrapant à temps au bar pour ne pas tomber. Se raclant la gorge il attrapa le verre et le respira à nouveau quand le jeune homme reprit la parole, « Il faut croire que les Écossais sont plus doués avec leur papille gustative qu’avec un fil et une aiguille. » arrachant un sourire amusé au quadragénaire. Levant son verre en signe d'approbation, il trempa à nouveau la lèvre supérieure dans le liquide ambré, se contenta de passer à nouveau le bout de sa langue sur la lèvre, savourant l'alcool. Son combat était réellement apocalyptique, autant dire qu'à l'intérieur c'était Tchernobyl !
« Nolaan. » sonna la voix, arrachant une moue déconcertée à Morgan, qui fort heureusement n'avait pas prit de gorgée sinon il se serait sans doute étouffé. Ecarquillant les yeux, il tenta de se convaincre que tout ceci n'était qu'un hasard, mais le hasard... Il y croyait pas. Tournant la tête, il observa le jeune, réalisant que ses premières impressions n'étaient pas infondées; putain il lui rappelait vraiment sa propre personne quand il avait vingt ans. Et si .. Non mais sans rire, il avait fait appel à un pote de l'armée pour retrouver l'adresse de son fils, s'était rendu sur la tombe de son ex-femme et ne l'y avait jamais croisé et c'était au bar qu'il le rencontrait ?! Le mec là-haut devait profondément se foutre de sa gueule et bien se fendre la poire sur son compte !
Deux solutions s'offraient donc à Morgan. Ouvrir les bras et hurler à son gamin de lui faire un gros câlins .. Ou alors jouer la carte du simple inconnu du bar et apprendre à le connaître de cette manière et tâter le terrain. De toute manière, dans les deux, il finirait par s'en prendre une dans la gueule, alors autant choisir la seconde solution.. Le résultat serait le même. « Avery. » finit-il par lâcher, donnant son second prénom plutôt que le premier, y avait moins de risque qu'il ai des doutes puisque peu de gens connaissait son second prénom.
Levant de nouveau le verre pour le saluer, se renfrognant un peu, histoire de se contenir et pas lui sauter dans les bras comme un vieux chnoque sentimental qu'il pouvait être parfois. « Vous ne buvez pas ? » l'interrogea donc Nolaan, arrachant presque une moue affectueuse à Morgan qui sortit simplement un jeton de sa poche de veste froissées. Pas n'importe quel jeton, celui de ses un an de sevrage. « Je ré-apprends à savourer un bon vieux whisky. » plutôt que me le vider dans le gosier et m'en taper un autre sans prendre le temps d'apprécier la saveur, aurait il pu finir. Mais il n'y avait pas besoin d'en dire plus. « Ça pour être le meilleur, c'est bien pour ça que je prends mon temps. Tu devrais faire pareil aussi gamin. » pour ne pas dire fiston. « Tu bois trop vite, prends le temps d'apprécier, crois en la parole d'un vieil amateur. » enfin pas si vieux hein .. Fallait pas se méfier à la barbe poivre et sel, ou "assaisonnée" qu'il arborait. |
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| | Sujet: Re: ♣ I don't need you in my life. || Morgan Ven 4 Fév - 14:17 | | |
| Nolaan & Morgan That this was never the life that I wanted for you ♥
« Alors on se raccroche, à des branches qui se brisent. Alors on se raccroche, jusqu'à un jour lâcher prise. Alors on s'habitue, comme on s'habitue à tout. Et puis on continue, comme on va jusqu'au bout. Et puis on continue, même si c'est du temps perdu. » |
Mauvais moment. Mauvais endroit. C’était la pensée qui traversa l’esprit de Nolaan lorsque le quadragénaire sortit de sa poche ce jeton symbolisant ses un an de sevrage. Il venait tout de même de tomber bien bas. Offrir un verre à un alcoolique anonyme en voix de guérison, ce n’était pas une chance qui était donné à tout le monde de nos jours. Soupirant doucement, Nolaan se permit de se pencher en avant et d’attraper le jeton entre ses doigts. Le faisant rouler doucement entre son index et son pouce, il continua de détailler en silence cet homme n’arrivant pas vraiment à comprendre pourquoi il tenait à replonger ce soir précisément. Ce n’était certes pas ses affaires mais c’était tout de même déstabilisant. Un an, ce n’était pas rien. Surement des milliers d’heure à lutter et des milliers d’heure à souffrir. Ce combat avait surement du ressembler à un combat de titans alors pourquoi maintenant ? La lâcheté peut être. L’envie de choisir la solution de facilité. La tentation de tout lâcher pour simplement goûter une dernière fois à ce désir insoutenable. Simplement une pause dans le combat. Ca devait surement être cela, il avait simplement choisi la facilité pour s’accorder une trêve dans ce combat avec lui-même. Son imagination eut le don de le faire rire parce que c’était stupide de se demander pourquoi. Ils étaient tous les deux dans un bar, peut être pas pour les même raisons, mais ils ne se trouvaient en aucun cas dans un cabinet de psychologie. Reposant donc le jeton avec délicatesse sur le bar, Nolaan replongea son regard sur son verre et arrêta de détailler cet homme qu’il ne reverrait plus jamais après ce soir.
Amenant son verre à sa bouche, il le reposa pourtant suite à la réplique d’Avery. Il n’avait peut être pas tord après tout. Apprécier cet alcool hors de prix était très certainement ce qu’il pouvait bien se permettre de faire. De toute manière, il ne comptait pas bouger de son siège avant de ne plus connaitre son adresse ou même son prénom. Il avait juste ce besoin irrépressible de vouloir s’oublier lui-même. Le ramenant donc à sa bouche, il se contenta d’humer le doux parfum de ce Glenfiddich qui lui piqua légèrement les narines. Fermant les yeux, il laissa son esprit divaguer. Divagation surement dû aux quelques verres qu’il s’était enfilé coup sur coup. Oui car Nolaan, derrière l’écran de ses paupières, se voyait assis sur une plage. Mais pas n’importe quelle plage, le genre de décor que l’on ne voyait que dans les publicités qui voulaient vendre. Ce genre de décor qui aurait même pu faire rêver un aveugle. Esquissant un fin sourire, il alla même jusqu’à entendre le remous des vagues se briser contre le sable. Un bruit apaisant et doux qui eut le don de détendre entièrement tous les muscles de son corps. En reniflant une nouvelle fois le liquide jaunâtre, il le secoua légèrement et laissa imaginairement son regard se dressait vers ce ciel bleu sans nuage qui défiler sous l’écran de ses paupières. L’optimiste était définitivement et irrémédiablement son ami ce soir parce qu’à cet instant précis, il se sentait merveilleusement bien. C’était surement encore mieux que la drogue parce que Nolaan était totalement entrain de planer.
Ouvrant de nouveau les yeux, il avala une gorgée de son verre, laissant le liquide immerger sa langue, prenant cette fois-ci son temps pour l’avaler. Il avait peut être beaucoup de défauts mais pas celui de ne pas avouer que cet homme n’avait absolument pas tord. Reposant son verre sur le bar, il reposa son regard sur lui avec un sourire sincère ornant son visage parce qu’il était bien. Vraiment bien, pas un de ses énièmes mensonges et l’alcool y était bien pour quelqu’un chose. Mais au diable la gueule de bois et les nausées, il se soucierait de tout ça demain matin au lever du soleil. « - Fruité et léger. C’est un doux et agréable voyage en bouche. Je dois reconnaitre que vous vous y connaissez bien. » Attendant quelques minutes pour profiter encore un peu de ce doux voyage, Nolaan se permit de s’intéresser un peu plus à l’histoire de ce jeune homme parce que même avec quelques verres d’alcool dans l’estomac, cet homme continuait à l’intriguer. C'était un peu comme aller au musée mais en beaucoup plus amusant et en beaucoup plus enrichissant. « - Vous ne semblez pas avoir remis les pieds dans un bar depuis un certain temps, alors pourquoi craquer ce soir ? Vous n’avez pas de famille ou une femme à retrouver chez vous. Elle vous serait très certainement d’une meilleure compagnie que la mienne.»
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| | Sujet: Re: ♣ I don't need you in my life. || Morgan | | | |
| | | | | | ♣ I don't need you in my life. || Morgan | |
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