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Papa ? Et mince, fallait que se soit ici || Morgan
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Papa ? Et mince, fallait que se soit ici || Morgan Vide
MessageSujet: Papa ? Et mince, fallait que se soit ici || Morgan   Papa ? Et mince, fallait que se soit ici || Morgan Icon_minitimeLun 31 Jan - 15:37
Papa ? Et mince, fallait que se soit ici

Papa ? Et mince, fallait que se soit ici || Morgan Fckuwh


Friedrich Nietzsche disait « Ce qui m'importe, c'est l'éternelle vivacité et non pas la vie éternelle. » et il a raison. C’est ce que je me dis chaque matin à mon réveil. Je ne suis peut-être pas éternel et il ne me reste surement pas des masses de temps enfin juste assez pour accomplir mes derniers rêves et finir en beauté cette vie. Je veux vivre mes derniers moments avec vivacité et comme toujours à 10 heures… levée et pomponnée comme je le pouvais, un peu de blush et une touche de fard à paupière, rien de bien géant. J’avais une panoplie de choses à faire ce matin avec les travaux qui débutaient sous mes pieds donc au rez-de-chaussée pour que le restaurant soit prêt à temps. Je vous ai dit que je voulais accomplir mes rêves ? Celui-ci en est un alors que je contemple les plans posés sur une table juste à côté de ma pomme prête à être mangée. Mon téléphone sonnait et sonnait encore et encore depuis ce matin surtout le portable sachant que je n’avais pas encore fais installer la ligne, je viens juste d’arriver… le temps de déposer mes bagages. Donc en gros, je disais « minute papillon » entre deux coups de fils car je devenais réellement dingue avec les annonces pour trouver les diverses employés et les rendez-vous à prendre afin de passer les entretiens et tout ça devenait réellement oppressant, j’avais besoin de respirer et me reposer ce que je savais mais je m’en fichais car je voulais vivre. Regardant mon agenda pour la journée, je voyais une liste impressionnante et j’en étais fatigué rien qu’à la regarder quand mon téléphone sonna à nouveau. « Bonjour, Mademoiselle Stinson ? » disait cette voix féminine que j’avais déjà entendue à l’hôpital lors de mon premier rendez-vous. De ma voix pressée et rapide à la fois, je répondis avec un sourire qu’elle ne pourrait pas voir mais il était plus fort que moi de le faire « Oui, c’est bien elle », je parlais tout en enfilant rapidement l’une de mes bottes afin d’aller faire du shopping pour les accessoires de cuisines et bars enfin les verres, l’argenterie aussi et les services d’assiettes. Je n’en avais pas spécialement envie mais passons. Elle me parla assez rapidement pour m’expliquer que mon neurologue de New-York avait enfin fait parvenir les dossiers enfin je ne comprenais pas si il l’avait fait en retard ou si il avait simplement été retardé à cause de la distance entre les deux hôpitaux. New-York et Sydney, pas vraiment la porte d’à côté et je me doutais que cela prendrait du temps mais pas 3 semaines quand même. Maurice pousse le bouchon un peu trop loin ! Je devais apparemment passer pour signer un dernier papier qui clôturerait la fin de mon transfert d’hôpitaux enfin je ne comprenais pas grands choses à tout ça. J’aimais bien mon hôpital car j’avais ma petite habitude et caser ça dans ma journée serait d’un compliqué. Je pris alors la bonne décision de remettre l’opération shopping pour plus tard, surement demain.

Prenant ma pomme en sortant rapidement de mon studio et passant parmi la poussière blanche des ouvriers qui s’amusent à creuser des trous dans les murs sans vraiment de raisons… je quittais le bâtiment sans même prendre le temps d’attraper ma veste, seulement mon sac et moi. Marchant à pied dans les rues pour rejoindre l’hôpital, je n’avais pas vraiment la tête à prendre le bus donc je me contentais de manger ma pomme ne route avec mon ipod au son minimum car quand ça allait trop fort… ce n’était pas vraiment bon pour moi ! Arrivant dans cet hôpital et comme la première fois me perdant dans les couloirs afin de trouver le bon endroit… je cherchais et cherchais encore ou je devais aller sans même trouver et allant alors dans des endroits qui n’était même pas bon. Je vous jure, j’étais même passé par la maternité en passant et j’étais restée pendant 20 minutes devant un bébé en me disant que cela ne m’arriverait jamais. C’est con de se dire ça, je ne suis pas morte enfin pas encore mais il serait cruel de faire un enfant ou tomber amoureuse alors que je n’ai plus que quelques années. J’arrivais à un coin réception sans vraiment savoir si j’étais au bon service. Je suis venue, il y a deux semaines et je ne sais toujours pas ou je dois aller. C’est dingue mais tellement marrant aussi, j’aime être perdue. C’est stupide mais oui, j’apprécie aussi les mauvaises choses car c’est un sentiment que je ne pourrais plus avoir pendant des dizaines d’années mais seulement quelques-unes comme parmi tant d’autres. « Bonjour, j’aimerais savoir ou je dois aller pour le service de neurologie », demandais-je bêtement à la jeune femme précédente juste devant moi avant qu’elle ne me dise gentiment d’attendre une petite minute. Je n’avais pas tout mon temps enfin si car en supprimant la partie shopping, je gagnais une bonne après-midi mais bon. « Je peux avoir votre nom ? » disait-elle alors que j’étais totalement ailleurs puisque je pensais qu’elle prendrait quand même un peu plus de temps pour s’occuper de moi enfin répondant avec le sourire, « Sara Stinson, apparemment je dois signer un dernier papier pour mon transfert ». Je n’avais peut-être pas été au mauvais endroit après tout sinon elle ne m’aurait pas demandée mon nom, je me trompe ? Enfin passons car ce petit sourire de patience que je lui communiquais portait ses fruits comme elle me tendait un papier ou peut-être plus vite 10 feuilles. C’est ce qu’ils appellent « un papier à signer » ? Ben… si je dois signer un fascicule… elle me sort un roman ? Je sortis alors mon bic de ce fameux sac que j’avais emporté, un bic porte bonheur que j’avais acheté le jour où l’on m’avait annoncé que j’étais malade et mourante. Je ne l’ai plus lâché depuis sans raison et puis il devenait une coutume de signer mes papiers avec. Restant à la réception debout et appuyé contre le bord, la tête plongée dans les 10 pages à les lire avec précaution. Je ne signais rien qui n’était pas lu avant. C’est alors que par distraction en entendant une voix familière derrière moi que je fis tomber mon bic sur le sol !
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MessageSujet: Re: Papa ? Et mince, fallait que se soit ici || Morgan   Papa ? Et mince, fallait que se soit ici || Morgan Icon_minitimeLun 31 Jan - 16:30
    « Ecarteur.. » lança l'homme derrière son masque, calo bleu décoré de motos sur la tête, en tendant la main à son assistante. « Ecarteur. » répondit-elle en le lui plaçant dans sa paume, au tac-au-tac. C'était une danse, ni plus ni moins qu'un ballet incessant où chaque mouvements devaient être coordonné, où chaque danseurs devaient connaître leur emplacement précis et leur rôle. En chef d'orchestre, le moniteur relatait les battements de coeur du patient dans lequel le Dr Stinson tripatouillait à la fois tendu et à l'aise. Parce que même si on avait de longues années de pratique et de connaissances derrière soi on ne parvenait jamais à laisser le stress au vestiaire et valait mieux pas d'ailleurs. Un médecin trop détendu aurait tendance à bâcler le travail, alors qu'un autre un peu stressé aurait tendance à aller au fond des choses pour faire au mieux. « Pince... » fit à nouveau le chirurgien, tendant encore la main pour y sentir l'objet en question s'y déposer, la voix de l'assistante répondant sur une note un peu plus élevée. Relevant la tête, Morgan tourna la tête pour détendre sa nuque qui commençait à se faire douloureuse depuis presque une heure qu'il était penché au-dessus de ce type. Et plongé à nouveau, il agita ses mains dans la poitrine de cet homme, gardant à l'esprit que c'était un homme et pas un morceau de viande - certains médecin ayant l'habitude de ne voir que la maladie et non la personne - pour ne pas commettre d'erreur. Le moniteur s'arrêta de fonctionner dès que le Dr Stinson retira le coeur de sa poitrine pour le déposer dans le bac et prendre celui qu'un interne lui tendait. Une opération routinière, quand on était chirurgien en cardio' mais qui comportait tout de même ces risques à tel point que Morgan avait fait en sorte de s'entourer de personne de confiance et avait répété l'opération sur des mannequins avant de la faire sur le patient. Levant le nez vers le moniteur il commença un peu à s'inquiéter en voyant que le coeur ne repartait pas et finit par demander le chariot de réa'. Palettes en place ils s'y reprirent à trois fois quand les battements se firent entendre. Cri de joie dans le bloc. Tendant l'aiguille à son interne, Stinson se mit à sourire comme jamais « Tu vas faire les points. Je vais te guider, calme toi et inspire un bon coup. » et, se plaçant un peu en retrait, il guida son étudiant plaçant quelques phrases de réconfort de temps à autre.

    Le réveil du patient se fit en douceur, plus aidé par la morphine que par les mots que sa femme lui répétait au creux de l'oreille, arrachant un sourire tendre à Morgan. Devant ce petit couple de sexagénaire il se sentait bien seul, réalisant difficilement qu'il finirait sans doute tout seul et que le jour où il aurait besoin d'être opéré la seule personne qui serait sans doute là à attendre son réveil serait le médecin ou l'infirmier. Chassant les pensées négatives, il salua le vieil homme avant de lui annoncer que l'opération avait été un franc succès et qu'il pourrait sortir d'ici deux semaines, le temps de vérifier que tout se passait bien et qu'il n'y avait pas de rejets.
    Quittant la chambre sur des remerciements, Morgan s'arrêta à la machine à café pour s'enfiler son troisième gobelet de la journée et filer sur le parking pour se fumer une petite clope. Le tabac fit son effet presque immédiatement, calmant les battements accélérés de son coeur et le tremblement de ses mains au sortir du bloc. « Ha Stinson, je te cherchais. » relevant la tête et relâchant de la fumée par les narines, l'intéressé observa l'homme qui s'approchait de lui. « J'ai un patient en neuro' qui va aussi avoir besoin de cardio, tu pourras passer le voir dès que ta pause clope sera finie ? » non sans poser une main amicale sur l'épaule de Morgan qui hocha positivement se libérant de l'étreinte pour prendre une nouvelle taffe. « Au fait, tu sais que c'est pas bon de fumer pour ton coeur.. » fit l'autre avant de rire et de partir « Je suis un paradoxe à moi seul, que veux tu ! » lui répondit l'homme avant de tirer à nouveau sur sa clope, seul pour profiter des dernières minutes de sa pause.

    Retournant dans le bâtiment avec son café, il grimpa à l'étage de neurologie pour se rendre dans la chambre du patient en question. Profitant du sommeil de ce-dernier il lut son dossier en large et en travers et releva le nez quand une voix l'interpella. « Les papiers du transfert de Mlle Stinson s'il te plaît. » fit une infirmière à une autre. Haussant les sourcils Morgan reposa le dossier au pied du lit du patient et quitta la chambre pour chercher du regard cette Mlle Stinson. C'était sans doute un hasard, quoiqu'il ne croyait pas à ces foutaises de hasard et de destin. Longeant le couloir, il retourna au bureau de renseignement du service de neuro' et s'arrêta en apercevant une chevelure blonde penchée sur des papiers. Non ! Il aurait voulu crier, mais se contenta d'un petit « Illy' ? » un peu brisé. Puis le stylo tomba et Morgan se précipita dessus comme si c'était sa fille qui venait de s'échouer. Ramassant l'objet, il se redressa et dévisagea la jeune femme - autant dire que voir sa fille comme une "jeune femme" lui donnait la sensation de n'être plus qu'un vieux type miteux - en proie à un début de panique. « Qu'est-ce que tu fais là ? C'est quoi ces histoires de transfert ? C'est une blague ? » quand à savoir ce qu'il croyait, c'était du domaine du mystérieux. Il hésitait entre croire que sa fille allait devenir docteur et croire qu'elle était une patiente. Mais la seconde hypothèse paraissait bien trop bizarre, si elle avait été malade il l'aurait su non ? Il était son père.. Enfin il l'avait été avant de s'enfuir.. Décidément, le couillon qui se vautrait dans son nuage au-dessus du monde devait sacrement se fendre la poire en martyrisant Morgan !
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Papa ? Et mince, fallait que se soit ici || Morgan Vide
MessageSujet: Re: Papa ? Et mince, fallait que se soit ici || Morgan   Papa ? Et mince, fallait que se soit ici || Morgan Icon_minitimeLun 31 Jan - 19:49
Quand on n’a plus vu notre père depuis des années et qu’il est parti en ne laissant qu’une seule lettre sans trop de nouvelles voir pas du tout, l’on se pose des questions. Pendant un moment je me demandais quand on m’appellerait pour m’annoncer qu’il serait mort après avoir trop bu et s’être bagarré mais me retournant vers lui pour voir son visage alors qu’il se précipitait sur mon stylo afin de le ramasser mais j’allais le faire. J’avais appris à me débrouiller par moi-même depuis son départ, je pouvais ramasser un stylo ? Je ne me rendais pas compte qu’il était là devant moi et je me disais que ce n’était qu’un rêve, j’allais me réveiller. J’étais à Sydney et lui aussi mais aussi mon frère. Réunion de familles ? C’est un peu flippant, non ? Je le regardais me poser des questions sur les dossiers de mon transfert et tout ce qui suivait sans vraiment réussir à réagir, j’étais comme figé et surprise. Je ne savais que dire, vous diriez quoi si vous aviez votre père devant vous qui n’avait plus donné de nouvelles et qui était là à demander si vous blaguiez ? Je vous jure que vous ne savez que dire. Je vais vous dire ce qui vous passes par la tête… au début, vous voulez partir en courant et loin mais encore plus loin que vous le pensez et ne pas revenir en arrière. Ensuite, vous pensez aussi à piquer une petite crise en retournant tout ce que vous voyez sur votre chemin rien que pour défouler vos nerfs par ce que même si vous êtes en colère, vous sentez une petite dose de bonheur quand vous le revoyez devant vous. Dernièrement, vous voulez aller dans ses bras et pleurer par ce que vous avez tant de choses à lui dire et à faire avec lui avant de mourir. Illy ? Mon surnom, on ne m’avait plus donné ce surnom depuis son départ, je haïssais toutes les personnes qui me nommait pareillement et ne voulait que l’on m’appelle seulement « Sara » car cela enfermait mon passé dans une petite boite en argent. « Pa… » J’avais failli le dire mais je me retenais et je ne savais pas pourquoi mais j’avais du mal encore à réaliser. Je le regardais plus attentivement en me disant qu’il avait changé depuis plusieurs années enfin il avait meilleure mine… « Je t’en prie, n’utilise plus ce surnom. On ne m’appelle plus Illy depuis ton départ et c’est bien comme ça ». Je pouvais paraitre froide au départ cependant je ne le voulais pas. Je ne savais réellement pas quoi dire mais seulement que cela faisait mal d’entendre ce surnom et de le voir après tant d’années sans avoir de nouvelles. Je le voulais, je voulais le revoir mais je n’étais pas prête. Au fond, c’est normal puisque je ne m’attendais pas à le croiser ici. Je pensais le faire dans un lieu neutre et par ce que je l’avais prévu et organisé mais j’étais prise de cours surtout que je ne comptais pas laisser les gens savoir aussi tôt que j’étais mourante. Comme lui cacher maintenant ? Comment annoncer à notre père que l’on va mourir ? Vous pouvez m’éclairer ? Car ma lanterne s’éteint peu à peu pendant que je cherche une solution.

J’allais user de mensonges pour ne pas lui faire de mal et lui dire que sa fille allait mourir aussi vite, le pieux mensonge disait-on ? Je déteste ça et je n’aime pas quand on m’en fait mais je n’avais pas le choix car une partie de moi refusait de le laisser s’inquiéter pour moi et l’autre voulait qu’il s’inquiète par ce qu’elle se sentait aimée mais pourtant je ne voulais pas qu’il pleure sa fille ! « Je… euhhh… rien de bien grave, juste pour des papiers de routine. Je reviens de New-York et prend soin de faire mon transfert au cas où. ». Je n’étais pas spécialement une des meilleures menteuses et je n’avais pas spécialement menti en fait, j’avais omis de dire la vérité ce qui est bien plus logique mais comme je voyais sa blouse d’hôpital et comprenais comprenait qu’il bossait ici, je savais que je ne pourrais rien lui cacher bien longtemps. Je redoutais le moment où il découvrait que le « rien » signifiait plus vite « plus rien du tout » donc que j’allais n’être plus rien du tout dans quelques années. Ça ne passe pas vite, je vous rassure enfin cela dépend si je m’amuse mais pour l’instant, j’ai l’impression que ça me ralenti. Je le regardais en ne sachant que dire de plus sauf… ce que je pensais mais s’il savait ce que je pensais… voudrait-il le savoir ? Je ne le savais pas. « Je ne blague pas, pourquoi blaguerais-je avec toi alors que je ne t’ai plus vu depuis des années ? Mais est-ce que tu blagues en t’inquiétant pour moi ? » Je tentais de ne pas monter le ton trop haut par ce qu’il était quand même sur son lieu de travail et je ne voulais pas rendre tout cela trop public. J’étais calme enfin je paraissais calme. « Tu ne t’es pas inquiété pour moi pendant des années, pourquoi t’inquiéterais-tu maintenant ? », oui… je m’étais sentie un peu ce qui est logique puisque c’était le cas mais difficile à avaler. Je ne pouvais pas savoir ce qu’il a traversé et je ne demandais qu’à le savoir cependant il ne m’a jamais rien dit quand j’étais enfant, pourquoi me le dirait-il maintenant ? Je haussais les épaules en continuant à signer les papiers, ne sachant que dire ou que faire de plus.
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Papa ? Et mince, fallait que se soit ici || Morgan Vide
MessageSujet: Re: Papa ? Et mince, fallait que se soit ici || Morgan   Papa ? Et mince, fallait que se soit ici || Morgan Icon_minitimeLun 31 Jan - 21:02
    Si elle l'avait menacé d'une claque, ou même réellement frappé, sans doute n'aurait il rien dit ni même rien fait. Bon, il aurait râlé et ronchonnait mais juste pour la forme sinon il l'aurait laissé s'en prendre à lui parce que c'était ce qu'il méritait pour tous le mal physique et psychologique qu'il lui avait fait. Mais au moins il y aurait eu contact et Morgan aurait été certain qu'il n'était pas en pleine hallucination du à son manque d'alcool ou alors d'avoir reniflé de la morphine par inadvertance. Le fait était qu'une bonne claque serait sans doute mieux passée que cette distance qu'elle semblait s'imposer, comme si fondre dans ses bras lui était une idée absurde. Lui-même aurait trouvé ça un brin pathétique et tout droit tiré d'un mélodrame mais il aurait aimé tenir sa petite fille dans ses bras, juste pour lui montrer qu'il allait mieux et que la mauvaise passe était derrière eux, enfin du moins derrière quelque chose parce que pour lui ce n'était pas encore de l'histoire ancienne. C'était trop récent et même si il arrivait à ne pas finir une bouteille de scotch en une heure et à de nouveau saisir la différence entre l'envie et le besoin, il était encore loin de la guérison complète et achevée.
    Peut être que faire face à Illyana était son ultime épreuve, celle qui l'aiderait à en finir avec tout ça. Parce que si il avait abandonné Nolaan, ce qu'il avait fait subir à sa fille était sans doute aussi terrible, d'ailleurs en se remémorant ces coups injustifiés qu'il lui donnait à l'époque il sentit la nausée poindre. Encore un peu et il dégobillait son café sur ses chaussures ! Ah non, pas celle-là en plus, elles étaient neuves et lui avaient coûté un bras. Mais passons.
    Il avait commencé par l'interpeller affectueusement, plus par habitude qu'autre chose, alors qu'elle lui répondait d'un ton distant. Une claque mentale en pleine gueule. Déposant le stylo dans la main de Sara, il glissa ses poings dans les poches de sa blouse et baissa un peu le nez, à la manière de ces enfants qu'on gronde pour une bêtise. De toute façon Morgan n'était rien d'autre qu'un grand enfant, du moins dans sa tête. « Depuis ton départ », voilà les mots qui vrillèrent ses tympans et lui arrachèrent une grimace un peu boudeuse, un peu coupable. « Oui mais j'ai jamais été d'accord sur ton deuxième prénom.. Trop commun, Illy ça te rendait plus à part. » fit-il mi-sérieux mi-comique, bien que l'énormité de la scène paraissait trop étrange pour que l'humour fasse son effet. Et surtout, blaguer ne l'aidait pas à calmer son cerveau en ébullition à force de réfléchir sur les raisons d'un transfert. Il tenta de se raisonner; peut être c'était elle cassée une jambe et pour de la rééducation elle avait besoin d'être transféré ? Oui mais elle avait l'air de tenir très bien debout et Morgan ne voyait pas de béquilles à proximité.

    « Je… euhhh… rien de bien grave, juste pour des papiers de routine. Je reviens de New-York et prend soin de faire mon transfert au cas où. » Illy était bien sa fille et comment le savait-il ? Parce qu'elle avait hérité de son manque de talent pour le mensonge, aussi bien ceux par omissions que ceux réellement inventés. « Tu prévois de te casser un bras dans les prochains jours à venir ? » lâcha-t-il un peu suspicieux, cachant mal le fait qu'il ne la croyait pas mais si elle refusait de lui dire ce qui se passait, il ne la forcerait pas à parler.. Non, il n'était pas du genre à tirer les vers du nez, du moins il ne l'était plus tellement, au lieu de ça il irait fouiller son dossier une fois qu'elle serait partie et il garderait le secret jusqu'à ce qu'elle lui dise elle-même .. Quoique le connaissant, il irait lui-même la chercher pour lui dire qu'il était au courant. Mais pour l'instant, ne pas savoir semblait être la seule alternative.
    Tournant la tête vers les infirmières qui traînaient alors que sa fille haussait un peu le ton, il leur fit signe de retourner à leur travail et posa ses yeux sombres sur la petite blonde. « Hé ho ! Je suis pas le meilleur des pères mais je suis quand même le tien alors on se calme un peu. » le paternalisme revenait au galop sans même prévenir. « Mon départ était nécessaire Illy.. Sara.. désolé .. Sara. J'espérais que tu aurais compris, parce que moi notre situation ne me convenait plus .. » jolie manière de dire que la frapper, à l'époque, le rendait malade à force. Retirant sa main droite de sa poche, il se pinça l'arrête du nez du pouce et de l'index et soupira sans retenue aucune. « Je ne blague pas quand il s'agit de la santé de ma fille ! Et même si je n'ai pas donné signe de vie, il ne s'est pas passé un jour sans que je ne pense à toi. Mais tu n'es pas forcée de croire ton vieux con de père. » fermant les paupières, il se frotta les coins des yeux puis rouvrit les yeux et replaça son poing droit dans sa poche en la dévisageant. A quel moment était elle devenue une jeune femme ? Où était sa petite princesse toute minuscule qui tenait aux creux de ses mains et n'avait d'yeux que pour lui ? Où était son petit bébé ? Se pinçant la lèvre inférieure, il sortit sa main droite, à nouveau, et attrapa une mèche de ses cheveux blonds. « J'aime bien quand tu as les cheveux détachés. » ou comment tenter de détendre l'atmosphère avec fourberie. S'approchant un peu plus, pour essayer de rompre la distance, il observa la signature qu'elle apposait sur les papiers, le coeur lourd. « Tu acceptes de me parler si je te dis tout ce que tu veux savoir ? » parce que devant Sara, enfin son Illyana, il était faible et que le silence était presque en train de le tuer.
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Papa ? Et mince, fallait que se soit ici || Morgan Vide
MessageSujet: Re: Papa ? Et mince, fallait que se soit ici || Morgan   Papa ? Et mince, fallait que se soit ici || Morgan Icon_minitimeMar 1 Fév - 1:38
Je ne pouvais m’empêcher de sourire légèrement mais vraiment légèrement alors qu’il plaisantait sur le fait qu’il préférait mon premier prénom car oui, Sara… c’est commun mais parfois j’ai envie d’être comme les autres. Profiter comme les autres d’un prénom comme Marie, Rose, Lily mais encore Aurélie. Le genre de prénom qui font que tout le monde se retourne quand on voit appelle enfin tout le monde, peut-être simplement ceux qui nous entoures. Il arrive que j’aime être comme tout le monde pour m’y intégrer. Le voir, là… plaisanter sur mon prénom me donnait envie de verser une larme car après tout, je trouvais que c’était une torture de me comporter aussi froidement avec lui alors qu’il n’avait rien fait pour le mériter depuis qu’il était apparu devant moi dans ce couloir si vide enfin à mes yeux car je ne voyais plus que lui et personne d’autres. Comment pouvait-il aussi revenir à la taquinerie et les habitudes d’autres fois après autant de temps ? J’avais grandis après tout et sans lui, s’en rendait-il compte ? Je n’en savais rien mais je le regardais abasourdie par sa petite dose d’humour même si elle m’avait fait sourire car cela avait un petit côté mignon que je ne pouvais assumer car cela voudrait dire que je lui pardonnais en quelques sortes son absence. Plus la conversation évoluait et plus je parlais pour simplement mentir sur le sujet de mon transfert et comme un Stinson qui a un maximum de réparti mais surtout par ce que je suis incapable de mentir et que cela se voyait toujours et bien il ne prit pas au mensonge en me demandant si je prévoyais de me casser un bras. Non et encore heureux car ce serait la cerise sur le gâteau pour tout vous dire. Le cancer, un bras et quoi après ? Une grippe qui serait tellement forte qu’elle me tuerait ? Peut-être un crash en avion, vous savez… la vie m’a tellement gâtée que je ne serais même pas surprise si un avion débarquait sur l’hôpital et en rajoutait à ma longue liste. « Oui et je prévois également de me fouler la cheville dans un mois », c’est un petit sourire sarcastique que je laissais apercevoir sur mon visage alors que je posais une main sur mon épaule pour me détendre et que je la massais délicatement… surtout que je ne savais que faire dans ce genre de situation donc je laissais mon corps s’occuper à sa petite façon. « Peut-être aussi me couper un doigt pour Avril enfin j’hésite encore car j’y tiens ». Oui, bon d’accord ce n’était pas marrant mais cela me permettait de plaisanter sur mon petit mensonge et de m’auto-détendre. Au fond, on est pareil dans la famille, tous à rire et plaisanter dans les mauvais moments ? On n’est pas sortis de l’auberge alors avec tous nos problèmes. Je savais au fond qu’il ne me croyait pas, l’on ne me croit jamais et puis rien que dans son regard et le ton de sa voix cela se sentait.

Je venais alors de mettre le débat sur son départ et le fait qu’il s’inquiète après des années et des années sans prendre de nouvelle ou même en donner. Je n’y pouvais rien car cela ruminait en moi depuis longtemps, assez que pour en ce jour… cela sorte de ma bouche comme un coup de vent. Je haussais mes épaules quand il me regardait avec ses yeux qui me donnait cruellement envie de détourner le regard pour ne le regarder tandis qu’il me rappelait être mon père et que je m’apprêtais à riposter directement avant qu’il ne reprenne en me disant qu’il était désolée et en se débattant avec mes prénoms ce qui m’amusait un peu même si je le cachais réellement bien. Je faisais non de la tête simplement par ce que je n’ai jamais compris. Oui, cela ne nous convenais pas mais autant de temps ? Sans une nouvelle ? Sans une lettre de plus ? Je n’en revenais pas de ce silence radio qui m’avait fait mal. Encore plus mal que des coups mais comment lui dire ? Comment lui faire comprendre que son absence était encore plus douloureuse d’une main ? « Non, tu es partis et libre à toi… c’était peut-être mieux ainsi mais un coup de téléphone, une lettre… ce n’est jamais douloureux et pas plus qu’un silence radio et le fait que je me demandais le jour où l’on me téléphonerais pour me dire que tu étais mort sans que je puisse te dire au revoir », j’avais fait mon monologue tout en essayant de garder un ton calme sans le hausser et surtout ne pas m’énerver, je ne devais pas m’énerve et je le savais cependant mes yeux me trahissaient car je l’étais un peu… légèrement. « On ne peut pas dire que tu ne connaissais pas le numéro ou l’adresse car ils n’ont tous deux… jamais changé puisque je t’attendais ». Je me souviens de ce carton d’invitation à ce mariage que je n’avais jamais envoyé pour la simple raison que je ne savais jamais ou l’envoyer et serait-il venu pour m’amener à l’autel ? Savait-il au moins que j’avais failli me faire passer la bague au doigt ? Je n’en savais rien et surement qu’il n’en savait rien. Comment l’aurait-il su ? Il chipotait avec sa main en la baladant pendant que je restais là à penser et penser et encore penser… je ne pouvais que penser tandis qu’il disait penser à moi et que je n’étais pas forcé à le croire. Ce qui était le cas mais au fond de moi, je ne pouvais que le croire. Je secourais négativement la tête en détournant mon regard livide et perdu vers le couloir de droite mais simplement parce que c’était celui de la sortie. En fait, je n’étais pas certaine que ce soit bien celui-là mais je voulais que cela le soit. « Je ne sais pas, je veux te croire et je te crois mais quand j’avais besoin de toi… tu étais ou ? », j’en avais eu besoin et à plusieurs reprises car en perdant mon fiance, j’ai perdu ma meilleure amie ainsi que d’autres amis par ce que dans ce genre de situation, ils choisissent tous un camp. Les infidélités cela détruit souvent la victime en général. Je le regardais encore attentivement bouger pratiquement nerveusement et cela se voyait mais pourtant je restais là, je ne bougeais plus comme figé toujours à masser mon épaule alors qu’il attrapait une des mèches de mes cheveux, je le regardais faire en baissant mon regard vers celle-ci tandis qu’il disait aimer quand mes cheveux sont détachés.

Je laissais se dessiner un petit sourire en coin tout en hochant légèrement ma tête ! Je me souviens que petite, je détachais déjà toujours mes cheveux par ce que les gens me disaient que j’étais plus jolie comme ça ce qui m’amusait. « Je sais tout le monde me le dit », c’était déjà bien pour une première phrase neutre. Il me regardait signer les papiers et je savais qu’il tenterait sa chance pour savoir ce qui se passe, je le savais et c’était même inévitable. Je laissai échapper une petite grimace surtout pour afficher ma peur de lui dire ou plus vite la crainte de la dire. Je n’aimais jamais avouer que j’étais mourante, c’était d’un compliqué. Je laissai échapper un petit « Papa »… de supplice par ce que je ne voulais pas le dire mais aussi par ce que je savais que c’était mal de lui dire ici devant tout le monde sans oublier aussi que cela me rongeait de devoir lui annoncer après tant d’année sans aucunes nouvelles. Je savais que ce serait un choc et surtout qu’il s’en voudrait. Qui ne s’en voudrait pas ? Quand je l’ai appris, je m’en suis même voulu à moi-même. Je ne pouvais pas le dire. « Je peux pas, c'est trop difficile » Je ne pouvais pas le dire et donc je me contentais de lui tendre le papier dont la réponse était afficher et de m’enfoncer dans les couloirs sans un mot en portant mes mains croisés sous ma poitrine et inspirant une bonne dose de courage, je n’allais pas vite car je ne partais pas, je ne fuyais pas… je m’éloignais seulement le temps de lui laisser accuser le coup et lire… Je ne pouvais pas supporter de voir son regard alors qu’il lirait que sa fille n’avait plus que quelques années à vivre.


Toutes mes excuses pour la longueur, j'étais inspirée :D
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Papa ? Et mince, fallait que se soit ici || Morgan Vide
MessageSujet: Re: Papa ? Et mince, fallait que se soit ici || Morgan   Papa ? Et mince, fallait que se soit ici || Morgan Icon_minitimeMar 1 Fév - 10:24
    Les retrouvailles n'avaient jamais été le fort de Morgan, même si la séparation n'avait duré que quelques mois comme par exemple avec ses grands-parents quand, plus jeune, il allait les voir en vacance. Il y avait toujours ce malaise parce que chaque fois qu'il retournait les voir il avait changé, il avait grandit, mûrit - enfin ça c'était pas certain - et qu'il découvrait de nouvelles choses, une nouvelle façon de vivre. Non, décidément, les retrouvailles c'étaient pas son forts parce qu'il ne savait pas gérer le stress que c'était de se retrouver à nouveau face à quelqu'un qu'on avait pas vu depuis des mois, voir ici des années. Et puis il y avait la tension, cette tension désagréable entre eux qui le forcer à se raidir, si bien qu'il ne s'était jamais tenu aussi droit - d'ailleurs son kiné aurait été super heureux de voir que Morgan pouvait se tenir droit - lui offrant quelques centimètres de plus. Mais malgré la différence de taille qui lui offrait la domination de la scène, il ne s'était jamais senti aussi petit, aussi minable et aussi triste. Il regrettait les premières années de sa petite Illyana, son premier regard à l'hôpital quand elle était née, la première fois qu'elle lui avait serré le doigt très fort en souriant.. Son premier "papa", son premier bobo au genoux qu'il avait soigné de ce fameux bisous magique, sa première rentrée aussi. Oh mon dieu, ce jour-là ce n'était pas sa fille qui avait pleuré quand les grilles c'étaient refermées mais c'était lui, parce qu'il avait comprit qu'à partir de ce-moment, elle allait commencer à grandir et à ne plus avoir besoin de lui et ce sentiment, chez un père, était le pire qui existait. Avec un sourire, l'air absent, il se remémora aussi la première fois où il était allé la chercher devant le collège et où, mortifiée de le voir débarquer tout sourire devant ses copines, elle avait gardé le silence pendant le trajet de retour. Il en aurait rit si la situation le lui avait permit, mais ce n'était pas le cas. Au contraire, il avait plus envie de prendre ses jambes à son cou que de se fendre la poire tout seul. Même les blagues qu'il tentait ne l'amusait pas tant que ça en fait, quand à celles que lui renvoyaient sa fille au visage, n'en parlons pas. Sourcils froncés, il croisa les bras de cette manière qui présageait une engueulade sauf qu'aucun mot ne s'échappa pas des lèvres closes.

    Il aurait presque pu passer pour une statue en fait.. Une statue grecque aussi, mais bon fallait pas non plus pousser sur l'égocentrisme hein. « Peut-être aussi me couper un doigt pour Avril enfin j’hésite encore car j’y tiens » non, il n'avait décemment pas envie de rire même si il fallait reconnaître qu'elle avait hérité de son sens de l'humour noir. Enfin, dans ce cas-là c'était plus une tare qu'autre chose parce que Morgan possédait réellement un sens de l'humour particulier. Ce genre d'humour qu'on fait apparaître à des moments incongrus où quand la situation ne s'y prête vraiment pas. Comme faire une blague sur la mère d'un pote alors qu'on est à son enterrement, vous voyez le genre ? Ouais, le genre de blague qui tombe comme un cheveux sur la soupe et qui en plus vous fait gagner un bon poing dans la face et vous fait perdre deux dents. Ah Franck .. Mais c'était pas le moment de penser à ces trucs-là, y avait sa petite poupée qui reprenait son discours.
    Et paf. La claque mentale s'écrasa à nouveau sur sa joue. Elle était au taquet aujourd'hui, s'en était presque à se demander si elle était pas sous excitant ! D'ailleurs, Morgan haussa un sourcil à cette pensée, soudain sceptique mais comme elle n'avait pas les pupilles dilatées, il se calma un peu.

    « Je me demandais le jour où l’on me téléphonerais pour me dire que tu étais mort sans que je puisse te dire au revoir » là, elle marquait un point et d'ailleurs ce fut difficile pour lui de le reconnaître. Il avait déconné, mais si il devait compter le nombre de fois où il avait pas assuré, il aurait pas assez de doigts même en y ajoutant ceux des pieds. Si à l'époque ça lui avait parut être la meilleure des idées, maintenant et avec l'esprit clair et complètement sobre, il réalisait qu'il avait vraiment des idées à la con. « Je pensais pas avoir le droit de t'appeler après ce que je t'avais fait. Je voulais te laisser le temps de digérer l'information mais avec le groupe de soutien et le sevrage .. On m'a déconseillé de le faire. » enfin la vérité. L'aveu tant attendu. Parce qu'en désintoxication, les premiers mois, on déconseillait de prendre contact avec les proches, surtout avec ceux qui faisaient parti de notre vie au moment de l'addiction. Un risque considérable de re-pongler, qu'ils disaient. En attendant, à cause d'eux, Morgan devait des comptes à sa fille, c'était le comble ça ! « J'étais chez un ami, ancien alcoolique qui me parrainait. Je voulais être totalement clean avant de revenir te voir.. Pour au moins essayer de devenir un bon père. » et il n'était pas trop tard, il en était certain, il y croyait dur comme fer. Pour une fois qu'il croyait en quelque chose d'autre qu'en sa connerie.
    D'ailleurs, la preuve que ça pouvait s'améliorer, elle venait de l'appeler Papa !!! On disait pas "papa" à quelqu'un à qui on en voulait !

    « Je peux pas, c'est trop difficile. » lui lâcha-t-elle en lui posant les papiers dans les mains, le laissant pantois. « Bhé .. mais .. » sans réussir à articuler baissant machinalement les yeux vers les papiers tandis qu'elle s'éloigner. Cancer. Il resta dubitatif devant le mot, le terme lui échappant. Il était pourtant chirurgien, il avait fait de brillantes études de médecine, il connaissait tous les termes par coeur mais là .. Ça ne voulait plus rien dire. Cancer. Le signe du zodiaque ? Non, ça n'avait pas l'air d'être ça, sinon c'était pas net et il était en train de rêver en fait. Pour vérifier, il se pinça le dessus de la main gauche et grimaça. Ah non, c'était pas un rêve ou un cauchemar. Il relut le mot, encore, encore et encore, puis le nom du patient. Puis il vérifia même la date de naissance, des fois qu'on se soit trompé de personne .. Parce que des Illyana Sara Stinson devait y en avoir beaucoup non ? Non? Non. Y en avait qu'une avec un prénom pareil parce que c'était lui qui l'avait trouvé. Pour la peine, il se serait bien but une flasque de vodka !
    La pièce sembla se mouvoir, et il se raccrocha au comptoir des infirmières pour ne pas se casser la gueule dans le couloir. L'ascenseur tinta, réveillant Morgan de son semi-coma et se passant la main droite sur le visage il posa les papiers sur le meuble et rattrapa sa fille en quelques enjambées. La repérant, il tapa un petit sprint et lui attrapa le bras pour la forcer à lui faire face et la prit dans ses bras pour la serrer le plus fort qu'il pouvait, le menton sur le dessus de son crâne blond. « Ça va aller Illy.. M'en fou, j'aime pas sara, je préfère Illy, va falloir t'y faire mais .. Ça va aller ma puce. » Baissant la tête pour attrapa son visage dans ses mains. « Je suis là d'accord, je suis là maintenant et je vais nulle part. Je t'en fais la promesse, je le jure sur tout ce qui m'est cher, sur ma nouvelle paire de chaussure, sur ma voiture, sur .. sur .. Sur tout ce qui m'est cher, et sur ta tête et .. Je suis là. On va s'en sortir tous les deux.. Tous les trois même .. » il en bégayait presque sous l'émotion, mais si il arrivait à garder son calme c'était parce qu'au fond il n'avait pas encore bien réalisé la gravité de la situation. « Je prends ma pause, comme si il n'avait été que serveur dans un bar, on va se boire un café, se manger un muffin et on va parler. On va plus se mentir, tu es d'accord ? Dis moi que tu es d'accord. » il ne lui avait pas lâché le visage ce qui en devenait presque dramatique.
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Papa ? Et mince, fallait que se soit ici || Morgan Vide
MessageSujet: Re: Papa ? Et mince, fallait que se soit ici || Morgan   Papa ? Et mince, fallait que se soit ici || Morgan Icon_minitimeMar 1 Fév - 15:13
Même si je n’arrêtais pas de me répéter dans ma tête qu’il aurait pu me donner des nouvelles, je savais qu’il disait vrai et qu’un sevrage était toujours pareil. Pas de contact et aucuns coups de fils mais là… il va bien ? Et pourquoi pour le revoir fallait-il que je tombe sur lui alors qu’il aurait pu appeler ou m’écrire enfin je ne sais pas vraiment mais faire un truc, un truc qui m’aurait permis d’avoir des nouvelles et ne pas le croire mort ou que sais-je enfin vous me comprenez. Je voulais des nouvelles de mon père pour m’auto-rassurer depuis son départ ce qui était d’une logique mais pourtant je ne pouvais pas vraiment lui en vouloir d’une certaine façon puisque je comprenais que rien n’était simple. Il me disait vouloir être un bon père et je ne pouvais pas lui refuser alors qu’il ne nous restait que quelques années. Comment refuser son père de toute façon ? C’est impossible et puis j’avais besoin de lui, j’avais besoin d’eux même si je n’avais pas encore osé approcher mon frère et ni même aller à l’adresse que j’avais eu grâce à mes recherches. « Je sais tout ça mais après… », je le regardais en voyant qu’il allait bien et qu’il travaillait enfin il n’avait pas l’air mal ou encore sous l’emprise de l’alcool ou du moins, je l’espérais. Je n’aurais peut-être pas apprécié si je découvrais qu’il allait mal après toutes les années ou j’étais seule. « Enfin… tu vas bien là ou du moins, tu en as l’air. Un coup de fil ou une lettre ne t’aurait pas tué », oui enfin c’était dit alors qu’on venait à parler de mes cheveux mais encore que je quittais précipitamment le couloir après lui avoir tendu mes papiers indiquant ce que je cachais. Cacher ? Pas vraiment mais au fond, voulais-je qu’il le découvre dans les conditions que nous vivons actuellement ? Je ne pouvais pas le cacher puisqu’il travaillait dans cet hôpital, il l’aurait découvert tôt ou tard ce qui est d’une logique. Pourquoi étais-je partis plus loin ? Pour simplement ne pas lire sur son visage… la surprise ou la peine. Je n’aimais pas trop ça et c’est surement pour cela que je ne dis rien à personne sur ma maladie ou peu. Il n’y a que des amis à New-York comme Camden arrivé avec moi à Sydney mais encore deux ou trois personnes qui l’ont découvert depuis mon arrivé. Je n’aimais pas voir le visage d’une personne découvrant que vous n’avez plus longtemps à vivre. C’est souvent de la tristesse et une part de pitié que l’on ressent dans leur yeux avec parfois de la compassion ce qui peut faire perdre la boule quand on veut simplement recevoir un sourire et aucunes larmes. Sa surprise alors que je m’éloignais en lui tenant les papiers me faisait déjà un petit pincement au cœur, je le sentais que j’avais raison de m’éloigner. Je marchais toujours dans les couloirs en me retournant légèrement pour voir qu’il colmatait presque en se tenant sur le comptoir ce qui ne me surprit pas. Cela doit choquer.

Je continuais à marcher en croissant bien mes bras contre en dessous de ma poitrine pour je ne sais qu’elle raison, peut-être pour ne pas les laisser trainer ? C’est alors que j’entendis des pas de courses et mon bras se détacher de l’autre progressivement en apercevant sa main tout en m’attirant afin que je me retrouve face à face ce que je fis sans broncher. Il me serait dans ses bras et cela me relaxait en quelques sortes, ça faisait un bien fou de me retrouver dans ses bras que je ne pouvais même pas expliquer. Pour une petite fille étant bien souvent la petite princesse durant l’enfance, il était logique que cela me fasse du bien de me retrouver dans les bras de mon père et je me surprenais moi-même en m’y blottissant légèrement comme une petite fille qui veut un câlin ce qui est marrant à 22 ans. Mais j’en avais besoin et c’est tout ce que je peux dire. Il me dit alors que tout allait bien aller, je le savais mais l’entendre était rassurant de la boucher d’une autre personne, de la bouche d’un père mais surtout du mien. Il me disait préférer Illy ce qui me fit rire légèrement, un peu par nervosité mais aussi par ce que ça m’amusait. Une petite pointe d’amusant mais cela me faisait du bien… un petit rire ne tue personne. J’avais un brin de larmes aux yeux qui se laissait voir alors qu’il me regardait et mettait ses mains sur mon visage en jurant qu’il serait là et n’irait nulle part sur tout ce qu’il avait. C’était aussi très marrant mais tellement attendrissant que j’avais envie de verser une larme et rire à la fois ce qui arriva car on ne retient pas nos envies quand on n’a pas envie de rater une seule minute et que l’on veut assouvir toutes nos envies justement. Posant mes mains sur ses poignets surtout pour dire de les poser quelques parts car je me sentais tellement bien et mal à la fois en étant dans un couloir bondé… dans cet état que j’avais une pointe de timidité. « Sur tout ? Même sur la tête de mon frère ? » Cela devait sortir surtout après le « trois » qui me restait sur le bout des oreilles (oui, oui, les oreilles… expression by Sara… reproduction interdite). Je ne pouvais pas m’empêcher de me dire que c’était mal au fond de me laisser avoir par ce « trois » et oui. Je ne pouvais pas lui en vouloir d’avoir eu deux enfants et en fait, j’aimais déjà Nolaan même sans savoir que c’était mon frère. Une seule photo avait suffi pour qu’il le soit dans mon cœur. C’est dingue enfin passons car je ne voulais pas en rester sur ce point et je fermais les yeux doucement pour les rouvrir et le regarder. « Je veux le rencontrer. Je suis venu ici pour ça. » Oui enfin je voulais surtout le rencontrer avant de mourir… je continuais en secouant légèrement la tête alors qu’il me proposait de prendre sa pause et je savais qu’il travaillait, je ne voulais pas gêner. Je me disais que je devrais dire oui mais je me disais également qu’il était plus important de s’occuper de ses patients. J’étais à hésiter. Une bonne dizaine de secondes se laissait échapper pendant que je pensais à ce que je pourrais dire ou faire à cette proposition, j’accepte ou je remets à plus tard ? Je ne savais pas. Je ne voulais pas être un obstacle.

Je ne savais toujours que dire en regardant autour de nous et me rendant compte que certains visages se tournaient vers nous. C’était marrant tout de même de ne pas assister à ça mais d’autres dans l’action car d’habitude… on ne voit ça qu’au cinéma. C’était dingue mais dans ma vie, je me pensais parfois au cinéma, dans un bon film… et vous voulez... en sortir pour que le cauchemar arrête mais vous ne pouvez pas. Si c’était comme dans un des films de Schwarzenegger, je prendrais mon ticket d’or et sortirait de l’écran (Cinéphile…) enfin et pourtant, je n’avais pas de ticket d’or et je devais assumer le déroulement du film de ma vie alors que les regards m’agaçaient. Je finis par hocher positivement de la tête pour dire oui. « Pas de mensonges ? Aucuns ? », Je riais légèrement par nervosité enfin je n’avais rien d’autres à cacher. « D’accord mais maintenant car j’en peux plus des regards, je me sens épiée » sur ces mots… les personnes qui nous regardais se retournèrent comme des dominos… t’en fais tomber un et les autres imitent la course ce qui m’énervait un brin puisque cela voulait dire qu’ils écoutaient et je n’aimais pas les curieux bien que j’avais une dose de curiosité aussi comme tout le monde. Je souriais en reprenant sa phrase… « Et écoutée aussi… » Ce qui m’énervait était qu’il bossait ici donc maintenant tout le monde allait raconter ce qui s’était passé et dans l’hôpital… on saurait à chaque étage que sa fille est malade ou encore qu’il a des choses à se faire pardonner. Je ne supportais pas avoir sans le vouloir fait une petite réputation sur son lieu de travail. On a toujours des choses que l’on ne veut pas que nos collègues découvrent. Je le comprends.
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MessageSujet: Re: Papa ? Et mince, fallait que se soit ici || Morgan   Papa ? Et mince, fallait que se soit ici || Morgan Icon_minitime
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