Le 10 janvier, tout exactement 10 jours avant les fêtes de noël. On pense souvent que c’est cool de naitre près des fêtes… de plus gros cadeaux et tout ce qu’on veut mais vous verrez que ce n’est pas toujours facile. « C’est une fille ! », disait la sagefemme à cette jeune brune qui avait à peine 18 ans et mettait déjà au monde son premier enfant. Elle avait eue l’obtention de son diplôme et l’amour mais aussi une naissance pour commencer sa vie et elle était la plus heureuse malgré tout. Son regard s’illuminait à l’annonce alors que les deux jeunes parents voulaient garder la surprise jusqu’au moment propice… et pourquoi je parle d’eux pareillement ? Car en fait se sont mes parents… utilisons le familier alors. Ma mère était comme éblouie tandis que l’on me mettait dans ses bras. L’émotion se sentait mais moi, j’avais froid et je voulais retourner au chaud, je pleurais légèrement mais vraiment peu avant de croiser son sourire bien que flou, je ne voyais que des formes comme si vous étiez aveuglé par la lumière sauf que c’est seulement mes yeux qui le sont puis abandonnons les couleurs, rien du tout, c’était un vieux film en noir et blanc puis tout flou. L’horaire. Je ne pouvais cependant pas quitter cette voix qui me parlait... ce son que j’avais déjà entendu dans le ventre, bien au chaud. « Hey, mon ange. C’est maman ! », disait-elle alors que j’étais calme, hypnotisée par la voix et les flous de son visage. Mon papa arriva alors en me caressant ma boule de billard légèrement chevelue alors que je me mis à bailler… c’était éprouvant de venir au monde apparemment. « Je connais un petit ange qui est déjà fatigué ! », disait-il en souriant et regardant sa femme avec une tendresse et un amour incalculable. Ils avaient tout ça, tout ce qu’on pense qu’il n’existe pas. Ils en avaient un paquet dans le regard. Un simple regard dit tout parfois et là, il en disait des tas mais celui-là… disait totalement ce que l’autre voulait entendre et ce que l’autre disait également. C’était une connexion. C’est alors qu’une sage-femme venait pour m’emporter et me laver tandis que mon père s’occupait aussi du cordon médical avec précaution mais surtout émotion, c’était la première fois qu’il pleurait. C’est ainsi que je vins au monde. Dans cette ville que l’on nomme « Sydney » dans un foyer qui venait d’être lancé dans le monde impitoyable qui est la vie. Je ne savais rien de ce qu’on appelle « exister » mais je voulais déjà de mes petites formes floues… que mes yeux voient le monde.
Je grandissais d’années en années en me retrouvant couvée d’amour par mes deux parents, toujours fourrée avec mon père et parfois aussi avec ma mère. Je partageais les deux quotidiens avec beaucoup de patience. J’adorais trainer avec eux. Aller manger une glace avec papa tous les dimanches quand il ne travaillait pas et ensuite me rendre à la plage et je n’avais que 4 ans. Ce sont les petites habitudes des quotidiens qui me rendent heureuse, un sourire, un petit surnom de princesse. Il en a toujours fallu très peu pour me rendre heureuse mais ce n’est point un inconvénient, c’est comme ça. Je ne demandais jamais la lune, j’en voulais seulement un petit dessin. C’est alors que j’allais vers les 5 ans que ma maman avait l’air tellement heureuse alors que son ventre avait un peu grossi, je m’approchais d’elle avec un grand sourire… je la trouvais trop belle. « Maman ? Pourquoi ton ventre est gros ? », demandais-je de ma petite voix enfantine qui veut juste découvrir le monde et être curieuse de la vie. J’étais curieuse, je voulais tout découvrir et tout ce qui m’entourait était nouveau pour moi. Une nouvelle aventure m’attendait à tous les coins de rues et je voulais vivre cette aventure. Je voulais en gouter un morceau de saveurs. Ma question avait le don de la faire sourire, je me souviens encore de son regard tandis qu’elle ne me quittait pas des yeux avec une tendresse aussi présente que quand elle regarde mon père. Elle me prenait alors ma petite main composée de 5 minuscules doigts et l’approchait de son ventre. « Par ce que là-dedans… il y a ta petite sœur. », je savais qu’elle était enceinte mais je ne comprenais pas encore. J’allais avoir un petit frère ou une petite sœur mais pour moi, c’était toujours dans les choux et dans les fleurs que l’on avait des bébés pas dans le ventre. De mon innocence totalement pure, je fis une moue. « Maman ? Pourquoi tu l’as mangée ? », finis-je par demander un peu effrayée et sur le point de pleurer tandis que je pensais fermement que maman avait mangé ma petite sœur. Je ne savais pas quoi penser sur l’instant en devenant totalement triste en allant faire un câlin à son ventre tandis qu’elle passait la main dans mes cheveux. « Non, je ne l’ai pas mangée Pandorà ! », elle me sourit en penchant la tête. « Les bébés grandissent dans le ventre de maman comme toi… tu as grandis dans mon ventre et puis tu en es sortie. Ta petite sœur va en sortir aussi dans 4 mois qui vont passer très vite et elle aura la meilleure des grandes sœurs. », je souris en entendant et remontant alors pour passer mes bras autour du cou de ma maman en ne la lâchant pas et la serrant très fort. « Je peux pas aller dans ton ventre avec elle ? Je veux jouer avec ma petite sœur ! », demandais-je alors pour entendre un éclat de rire et voir mon papa arriver et sourire. « Tu vas attendre patiemment en m’aidant à préparer sa chambre comme ça quand elle sera là, tu pourras lui rendre visite et jouer avec elle… autant de fois que tu le veux. », j’adorais mes parents toujours là pour dire ce qu’il fallait dire au bon moment et je leur fis un bisou avant de prendre la main de mon papa et le regarder en tirant dessus par impatience. « On y va alors… elle doit avoir une belle ! », je lui souris alors qu’on allait faire la chambre de Lena ensemble tandis que j’étais tellement impatience que les 4 courts mois me paraissaient encore plus long que je ne pouvais le croire. Ils me paraissaient une éternité.
Ce fut le 30 avril, ce jour tant attendue par maman, papa et moi… surtout maman car elle râlait toujours par ce que ses pieds étaient vite fatigué, elle disait sans cesse que Lena aurait un comportement à nous rendre chèvre et que c’était un signe. Je n’en savais rien, j’étais trop chiquita pour comprendre mais ça m’amusait. Le jour de l’accouchement était merveilleux car voir maman qui se fait pipi au début, on se dit : ben mince lui fait un lange à maman ? Mais on comprend vite quand elle dit « Le bébé arrive ! » même si moi, j’allais tendre les mains vers elle. « Je peux l’avoir ? » ce qui fit étrangement rire tout le monde alors que mes grands-parents me gardait tandis que maman partait pour accoucher. Ils étaient fabuleux aussi même si Papy n’était pas toujours disponible, il faisait le même métier que mon papa et j’adorais ça car ils en parlaient toujours et tellement d’aventure, je me croyais dans des contes de fées sans les princesses ou les grenouilles alors qu’ils sauvent des gens et des vies. Ils étaient mes héros. Allant alors m’endormir c’est le lendemain alors que mon papa venait me réveiller que je me rendais compte que je n’étais plus une enfant unique. « Pandorà ? Réveilles-toi… on va voir ta petite sœur à l’hôpital ! », c’est sur une pointe d’énergie et d’excitation que je me levais d’un coup pour me mettre à sauter dans les bras de mon papa. « Voilà ! », j’étais pressée comme une petite fille qui allait à Disney pour voir Mickey, je voulais ma petite sœur et je voulais la protéger pour qu’elle puisse avoir une vie encore plus belle que la mienne et rendre ma vie encore plus belle qu’elle ne l’était déjà. Je me sentais déjà comme une grande sœur et je voulais l’être. « Tout doux, tout doux… faut peut-être t’habiller avant. », oui j’étais en pyjama mais pas fameux cependant je lâchais mon papa pour directement aller m’habiller de l’une de mes plus belles robes. J’étais toujours assez indépendante, je pouvais m’habiller seule et sans aide. Je pouvais aussi me laver sans aider enfin j’avais pris mon indépendance de moi-même depuis que maman était enceinte car je voulais qu’elle puisse s’occuper de Lena sans devoir s’occuper aussi de moi. Je n’avais pas peur d’être mise de côté, pas du tout et je comprenais de moi-même qu’elle avait besoin aussi de mon papa et de ma maman. J’allais alors avec papa à l’hopital et tandis que j’étais dans ses bras, je me penchais pour regarder ma petite sœur avec un éclat de rire. « L’est jolie, elle me ressemble. », je faisais une petite moue amusée en prenant mon doudou dans ses bras et le mettant à côté d’elle en allant alors déposer un bisou sur sa joue. « Il va te protéger des monstres ! », disais alors que papa et maman ne pouvait pas s’empêcher de rire, j’étais dingue ? Non, j’étais une petite fille, j’avais peur des méchants dans mon placard comme tout le monde. C’est depuis ce jour-là qu’elle avait mon doudou et que je ne voulais pas le reprendre, il était à elle-même s’il était décapité depuis un bail et qu’il avait cette étrange parfum de machines à lessiver, je sais depuis que je l’avais en double et que maman s’amusait à lui donner la douche pour le laver de toutes les saletés qu’il prenait. Lena était devenue comme mon idole enfin si on veut, je lui vouais un culte en allant parfois rester sans un bruit accrochée au barreau de son lit pour la regarder dormir pendant des heures. Parfois même, je me hissais dans le berceau et j’allais dormir avec elle, il y avait assez de places, je n’en prenais pas beaucoup. Maman était toujours surprise de me trouver dans le lit mais pourtant, j’adorais ça. « Je vais surveiller que personne ne t’ennuie, promis… fait dodo ! », disais-je parfois alors qu’elle dormait à moitié ou qu’elle se réveillait en pleure, je n’avais que 5 ans et des mois de plus presque 6… alors que Lena était déjà la chose… la plus importante à mes yeux. Une poupée précieuse que je ne voulais pas qu’on abîme.
La vie est une musique, il suffit de savourer le refrain et d’attendre que la chanson se termine en appréciant chaque son. La musique ? Pourquoi je parle de musique ? Elle a toujours fait partie de moi. Alors que je devenais la grande sœur modèle au fil des années, je prenais aussi mes petits cours avec maman, une grande artiste aux multiples concerts. J’avais d’ailleurs adorée les cours. Je prenais toujours une application en jouant au piano. Alors que je la regardais jouer depuis presque une heure assise sur le tabouret juste en face avec les coudes appuies, je souriais. Elle jouait si bien, elle avait tant d’assurance mais aussi une élégance que je ne pouvais pas faire autrement qu’être sous ses charmes. Je l’écoutais vraiment avec le sourire et les petits yeux brillant du haut de mes 8 années. Elle était sublime. Je pouvais très bien avoir ma petite sœur comme idole mais maman aussi. « Maman ? Je peux venir avec toi à la tour Eiffel ? », Effectivement, nous étions à Paris pour un concert et je ne voulais pas rater ça, ce moment. Alors qu’elle s’arrêtait de jouer pour me sourire doucement. « On trouvera du temps, promis. », elle me fit alors signe d’approcher pour me faire monter sur le banc alors que je pouvais le faire comme une grande mais c’était bien plus simple. Moi, je regardais ses yeux noisette et ses longs cheveux avant attention sans pouvoir les quitter du regard. Elle était si magnifique que je voulais devenir comme elle, je voulais lui ressembler. Elle prit alors mes mains pour les mettre sur les touches. « A ton tour, papa attend sa chanson pour qu’on en rentre à la maison… », elle me sourit ce qui me motivait et j’avais beau n’avoir que 8 ans mais je voulais qu’elle soit fière de moi et donc, je me mettais à jouer. J’avais du talent et une voix assez forte pour bien monter dans les aigu mais pourtant, je ne restais qu’une enfant mais la musique c’était : moi et maman. C’était notre petit passe-temps, une chose et des moments que nous partagions, nous adorions ça. Paris était aussi une chose que je cadrais comme un souvenir à nous tandis que nous étions quelques heures après en haut de la tour Eiffel et que je la regardais rayonnante et heureuse tandis qu’elle scrutait juste l’horizon avant de me regarder d’une manière totalement pure, avec un amour que je n’avais jamais autant ressentie à ce moment-là. Tellement fort que j’en avais les larmes aux yeux avant d’approcher et la serrer dans mes bras alors qu’elle me portait aux siens. C’est alors que ma vie reprenait son cœur mais je m’étais promis d’avoir autant d’amour pour un enfant que celui que j’ai ressenti à ce moment. Je m’étais fait la promesse qu’un jour, je serais mère aussi et peut-être pas dans un futur proche car je n’avais que 8 ans mais un jour. Je voulais gouter à ce qu’elle avait gouté pendant tant d’années, je voulais vivre ce bonheur. Je voulais qu’un enfant puisse ressentir tout ce que je ressens quand elle me regarder avec les yeux d’une mère.
Au fond, tout se passait bien pour moi, j’avais une maman, un papa et une petite sœur enfin j’oublie une chose importante dans tout ça… Zara-Lynn, mon aigle favori que j’ai rencontrée dans mon jardin alors qu’elle croisait mon regard pour me donner le nom d’un petit oiseau tout mignon et gracieux. Cela m’avait amusée car je ne connaissais pas vraiment tout ça. C’est alors que je lui avais posée cette grande question malgré ma petite timidité « Tu veux être mon amie pour la vie ? » et c’est alors que cette grande amitié se développait alors que je finis par lui dire tout ce que j’avais à confier. Mes petits secrets d’enfant. Tout ce qui pouvait contenir des larmes et des sourires parfois rien que le fait que Lena aie cassée le bras de ma poupée favorite. Tout lui était confié comme dans un journal intime alors que je n’avais pas l’âge d’écrire. J’étais une gamine heureuse et épanouie qui avait une vie de conte de fée. Croyez-vous que le prince charmant existe dans tout ça ? J’y croyais, j’ai toujours crue en la magie des histoires féerique come Blanche Neige et Cendrillon. Est-ce que cela me rend naïve ? Non, j’étais une enfant, je devais rêver du prince charmant pour vivre dans l’innocence… de l’homme si cruel !
C’était une journée normale de Janvier, je me hâtais pour fêter mes 10 bougies alors que tout était parfait. J’avais passée noël… et d’ailleurs maman m’avait offert un ourson « Murphy » que j’adorais. Je le serrais dans mes bras à ce moment précis alors que mon sourire attendait le retour de maman et papa tandis qu’ils étaient partis pour une soirée importante. Lena faisait du dessin dans un coin tandis que notre baby sitter attendait le retour de nos parents pour rentrer chez elle. Je grimaçais doucement alors que je trouvais le temps long en regardant l’horloge. C’est alors que la sonnette retenti, le geste… qui me figeait sur place tandis qu’en ouvrant la porte… je découvrais ma marraine de ses beaux yeux verts avec les larmes aux bords des yeux et son maquillage qui coulait. Je pouvais sentir dans son regard qu’il se passait un truc mais j’étais bien trop petite pour oser imaginer ce qui se passait tandis qu’elle raccroche le téléphone. « D’accord, Chuck. Je fais ça. », disait-elle au bout du fil. C’était papa, je le savais car c’était son prénom et elle me regardait tandis que Lena jouait encore, elle me prit dans ses bras et sourit doucement. « Tu vas être une grande fille ? On va aller voir ton papa qui a besoin de toi. », me disait-elle en posant un baiser sur mon front et me souriant pourtant je voyais et je sentais qu’une chose n’allait pas. Elle tremblait et je pouvais sentir son cœur battre vite… ses yeux étaient embués, elle était à deux doigts de pleurer. Je ne pouvais que sentir tout ça et il se passait un truc mauvais. Je le savais et cela me faisait pleurer sans que je ne le comprenne. On dit que parfois les enfants captent des choses que les autres ne voient pas de suite et je sentais de la tristesse mais une peur immense. Je ne sais pas pourquoi mais je ne disais rien et je pensais en me demandant ce qui se passait. J’hochais doucement la tête pour finir pour lui répondre tout de même alors qu’elle prenait mon manteau et parlait avec la baby-sitter. Lena était bien trop petite pour ça, elle n’avait que 6 ans, elle ne savait pas encore ce qui se déroulait autour d’elle, elle était encore une enfant et moi aussi mais cependant j’étais un peu plus fort enfin tout le monde me voyait ainsi mais ma force ? C’était ma famille, unie. C’est après une demi-heure qu’on arrivait à l’hôpital ou je voyais mon père assit par terre sur le sol au milieu d’un couloir avec une atèle au bras et je sentais qu’il n’allait pas bien tandis que j’approchais en lâchant la main de Katlyn qui me sentait alors avancer en reculant d’elle-même et allant parler avec une infirmière qui lui posait des millions de questions. « Papa ? Pourquoi tu as une écharpe ? », disais-je en ne sachant pas vraiment ce qu’il avait autour du bras mais c’était plus fort que moi. « Pourquoi tu pleures ? », il ne disait rien en tentant juste le bras vers moi pour passer la main autour de mon épaule et m’attirer vers lui en me prenant dans ses bras et me caresser les cheveux. Je me sentais mal de le voir et le sentir aller mal, il tremblait mais encore plus que ma marraine, il avait ce petit truc qui me disait qu’il n’allait pas bien et il ne me disait rien pourtant. Il était là à me regarder tandis que je me demandais ce qui se passait.
« Papa ? Elle est ou maman ? », je faisais une petite moue de l’enfant qui s’apprêtait à pleurer en séchant une larme qui commençait à couler sur ma joue car je voulais que ma maman vienne aider mon papa à aller mieux, elle avait le don de rendre tout le monde heureux rien que d’un sourire. Il ne me disait rien et me regardait seulement. « Tu lui ressembles tellement ! », disait-il simplement en ne me quittant pas du regard. « Papa, il veut que tu sois forte et que tu sois une grande fille pour aider ta petite sœur. Il veut que tu saches que ta maman t’aime toujours et qu’elle est toujours là, elle nous regarde. », me disait-il avec les larmes aux yeux. « Papa, elle est ou maman alors ? », je ne comprenais pas, je n’avais jamais connue la mort. Je ne savais pas ce que c’était alors qu’il me serrait juste dans ses bras et que nous restions là pendant plus d’une heure sans un bruit tandis que je m’endormais progressivement dans ses bras. C’est alors qu’un docteur approchait pour parler à mon papa que je me réveillais doucement. « Monsieur Stam ? Nous pourrions parler seul à seul ? », il me regardait et puis regardait mon papa qui me regarda ensuite. « Pandorà, mon cœur ? Tu vas rester ici et ne pas bouger. Papa arrive, d’accord ? », il déposa un baiser sur mon front en se redressant et me posant sur une chaise tandis qu’il suivait le docteur un peu plus loin. Je pouvais entendre de loin… seulement deux mois. « Nous l’avons transporté à la morgue… », alors ma maman était à la morgue ? C’est quoi la morgue ? Je n’en savais rien tandis que je regardais si l’on ne me regardait pas en voyant alors une pancarte ou il faisait écrit « Morgue », je souris doucement en la regardant. « Maman, j’arrive… », je voulais voir ma maman pour un câlin car elle me faisait toujours un câlin avant que j’aille dormir. J’approchais alors peu à peu en descendant les deux ou trois marches après avoir ouverte une porte, il faisait froid et je serrais mes bras contre ma poitrine en faisant une petite moue. « Maman ? », disais-je en murmurant doucement et descend encore les deux marches qui me restaient à descendre. Je voyais alors une table sur le côté en souriant. « Maman… », J’approchais rapidement mais je ne sentais aucuns mouvements, aucunes réactions en faisant une petite moue. « Maman… tu dors ? », j’approchais en mettant mes petites mains sur le bord de la table. « Maman, pourquoi t’es couchée ? T’es fatiguée ? », je riais doucement. « Maman, debouuuuuuuuuuuuuut… j’ai répété ma chanson pour toi. Je veux te la chanter… », disais assez fièrement alors que je me rendais progressivement compte qu’elle avait les yeux ouverts comme une poupée… elle n’était pas là, c’était qu’un corps et je secouais doucement son bras en faisant une moue. « Maman, réponds-moi… pourquoi t’es froide ? », je me mis alors à pleurer à niveau en me laissant tomber par terre tandis que mon papa arrivait dans la pièce avec le docteur et ils m’avaient cherchés partout en remarquant mon absence et moi, j’étais comme figée devant le corps inanimé de ma mère, je ne voyais que ça… comme hypnotisée. « Papa ? Pourquoi maman, elle ne bouge pas ? », je ne pouvais rien comprendre mais ma question le fit pleurer à nouveau tandis qu’il me prenait dans ses bras. « Il faut rentrer, Pandorà, tu ne devrais pas être là ! », je l’entendais et je me demandais : mais pourquoi je ne peux pas être avec maman ? Pourquoi ? C’est ma maman, je voulais être avec elle, je voulais mon câlin et je ne pouvais pas ? C’était un supplice ! Alors que nous nous éloignions de ma maman ou de son corps, je sentais mon cœur se déchirer alors qu’elle ne me regardait même pas. C’est peut-être ça qui m’a poussé à devenir légiste… empêcher des enfants de vivre ça aussi ? Entrer dans la morgue et voir le cadavre de leur mère ou peut-être que cela me rapprochait de la pire perte que j’avais vécu ? Je me sentais accrocher à ce lieu alors que j’avais vécu ma plus grande tristesse.
Les jours passaient vites ensuite alors que mon père avait du mal à rester calme et ne pas pus arrêter de pleurer pendant les premiers jours. Lena le vivait très mal et j’étais là pour elle. Je ne montrais rien, je voulais être forte comme papa me l’a demandé et comme maman l’avait surement souhaitée. Je me sentais mal en sentant tout ce qui se passait autour de moi, le cercueil ? Tout ça ? Je commençais à comprendre que maman était morte et ne reviendrait jamais. Zara était là pour moi, toujours à m’accompagner dans ma perte et tout ce qui se passait m’enrobait d’une carapace pas possible alors que je tentais de faire le boulot de ma maman en passant l’aspirateur et nettoyant même en cuisinant le petit déjeuner pour papa. Je faisais tout ce que j’avais à faire avec beaucoup d’attention, je voulais les rendre heureux et qu’ils soient mieux. Lena en pleurait la nuit et venant dormir avec moi. C’est d’ailleurs cette fameuse nuit que je compris qu’elle avait besoin de sa grande sœur alors qu’elle m’avait rejoint pour dormir et qu’elle me demandait ou était notre maman, je ne savais pas quoi dire car moi… je ne le savais pas non plus. Je n’avais que 10 ans, je lui ai simplement dis que maman était aux anges. C’était le jour de mon anniversaire, je m’en soutiens encore, le premier anniversaire sans maman et 6 jours après sa mort. « Joyeux anniversaire », venait alors me dire papa en nous bordant toutes les deux et me souriant. « Ta maman voulait t’offrir ce cadeau ! », il sortit alors un petit collier de sa poche et me le tendait, c’était un sublime pendentif. « Il vient de votre grand-mère, elle lui a offert pour ses 10 ans et maintenant, il te revient. », je lui souris en serrant le pendentif dans ma petite main. « Merci papa ! », je le regardais alors avec une petite moue. « Tu fais dodo avec nous ? », il finit par hoche la tête et prenait donc un livre pour nous raconter une petite histoire et nous regardant dormir. J’aimais bien ce vrai moment passé avec ma petite sœur et mon papa alors que la vie continuait et je ne pouvais pas m’empêcher de juste regarder tout défiler comme un film… je m’occupais d’eux comme le faisait maman alors que papa me disait que j’étais trop petite. Je m’occupais aussi de prendre soin de mon petit papa quand il n’était pas dans un sauvetage d’une princesse de conte de fée avec son travail ce qui était bien trop fréquent depuis la mort de maman, il partait beaucoup et revenait. J’étais là pour tout le monde, j’étais là aussi pour Zara qui me disait que mon idée d’être là pour tout le monde était surement mauvaise car je ne m’amusais pas assez pour regarder les aigles voler. Mon aura était trop couverte par les obligations d’une enfant.
« Papa… », disais-je alors qu’il revenait de l’une de ses nombreuses missions et que je lui sautais dans les bras alors que je n’avais que 14 ans. « … tu es revenu », il était parti pendant 1 mois en Italie pour le travail et moi, je voulais seulement mon papa, je me fichais qu’il soit un héros, je voulais mon héros. Je voulais qu’il soit là pour moi alors que j’avais vécu tellement de choses pendant son absence comme mon premier baiser et j’étais aussi devenue une vraie femme alors que j’avais commencé la puberté… roh c’est ma vie intime, je ne vous ferais pas de dessin. « Katlyn m’a appelée, je sais tout et je suis fière de ma grande fille ! », disait-il en riant. « Papa, je vais juste que tu sois plus souvent avec moi… t’as pas besoin d’être fière de moi. », disais-je en souriant. J’étais toujours aussi fusionnelle, oui. Je devais avouer que ses absences me chagrinait et il le voyait, je le sentais juste à sa façon de ne pas me répondre et me regarder avec son petit air tendre et triste. Il s’en voulait, je le savais et je le saurais toujours mais une partie de moi lui en voudra toujours de s’exiler dans le travail juste par ce qu’il a perdu sa femme mais nous, on a perdu une maman, on a besoin d’elle. Il se mit alors à foutre le bordelle dans mes cheveux et rire doucement mais je sentais que c’était un peu nerveux. « Pandorà Stam… je vous promet que je serais plus souvent avec vous ! », il me sourit et pourtant ce n’était que des promesses dans le vent qui n’avaient tenues que pendant quelques semaines tandis qu’il repartait encore mais les promesses dans le vent, j’en avais plus qu’assez. Je m’étais dès lors un peu effacée en gardant mon esprit de surprotectrice de ma sœur et même de mon père en remplaçant au mieux le rôle de la maman mais ne réclamant plus sa présence, je ne voulais plus qu’il rompe mes promesses car c’était douloureux à chaque fois. Je ne voulais pas qu’il me fasse souffrir, je voulais juste qu’il soit mon père et c’est ce qu’il fut malgré ses absences.
Cela faisait 5 ans que je n’avais plus touchée à un piano alors que je venais de souffler ma quinzième bougie. Cela fait quoi d’avoir quinze alors que ça fait 5 ans que vous étiez aussi en deuil d’une mère ? Je peux vous dire que cela rend sombre votre anniversaire. Vous ne voulez pas vraiment fêter ce jour, en fait… vous ne voulez rien du tout sauf que le moment passe vite et que vous pouviez rapidement l’oublier. Je ne savais pas du tout me rendre compte de ce qui se passait. J’avais beau tenter d’ouvrir les yeux et me dire que maman voudrait que je fête ce jour ou qu’elle voudrait que je joue de la musique, que je chante aussi… pour elle et en son honneur mais mon cœur fortement à chaque fois que mon doigt frôlait une touche, mon esprit me donnait envie de fermer les yeux et ne jamais les rouvrir. Mon imagination me tentait à l’imaginer à côté de moi et juste faire comme si elle était là mais elle n’était jamais là. C’était le 11 janvier 2002 que je frôlais alors les touches de ce piano avec attention et une larme à l’œil et me demandait si ma mère voulait que je lise ces lignes. Je ne voulais pas savoir ce qu’elle en pensait mais je voulais savoir si elle le voulait. Mon sourire se dessinait sur mes lèvres tandis que je me demandais comment faire de ce jour : une meilleure journée. Mon regard s’attendrissait sous son sourire que j’imaginais rien qu’en appuyant sur une touche de pied, une seule suffisait à me rendre dans cet état. On ne sait pas vraiment ce que peut penser une personne morte… une âme errante… au fond ce n’est que le fruit de notre imagination. Je fronçais le nez en me rendant alors compte que rien ne sortait, pas un son, pas une note… je ne pouvais pas écrire et tous mes mots restaient bloquer de ma tête. Tentant tout de même à suivre une partition, je soupirais doucement en prenant alors la fouille pour en faire du chiffon que je balançais de l’autre côté de la pièce avant de refermer violemment ce tiroir. Je ne sais pas ce qui m’arrêtait de jouer, je ne le saurais peut-être jamais mais la musique est une partie de moi… comme un refuge et même si je m’y refusais… je savais que j’en avais besoin pour avoir une dose de bonheur… pour me compléter et m’accrocher un peu à mes souvenirs. Pourquoi ne pas me celer au passé ? Je ne pouvais pas, je ne pouvais même pas tenter d’en avoir le souvenir sans appeler une larme. Tentant en vain de jouer une note de plus, je sentais sa main dans mon dos, Katlyn. C’était une amie de ma mère en fait la petite voisine de celle-ci, un peu comme une petite sœur de cœur et ma marraine ensuite. Je le connaissais par cœur mais surtout : elle me connaissait par cœur. C’était étrange car depuis que j’étais enfant… un lien s’était noué mais pas de protection ou me dire ce que je devais faire, non… juste des conseils et bon étant une têtue de folie, il était bien rare que je les écoute. Elle me sourit alors que je me retournais avant de s’assoir à mes côtés et me sourire. « Tu as 15 ans, Pandorà et ça fait 5 ans qu’elle est morte, pourquoi tu ne joues plus depuis ? », je ne savais pas quoi dire en détournant doucement mon regard vers cette boule de papier. « Je n’en sais rien, je pense que si elle ne peut plus le faire, moi… je ne veux plus le faire non plus », je grimaçais doucement en le regardant. « Elle serait pourtant heureuse que tu joues ou même que tu puisses le faire par ce que tu aimais ça. Tu étais heureuse… pourquoi tu ne l’es plus ? », ses questions restaient sans réponses pour moi, je ne savais pas y répondre en haussant doucement les épaules. « Je préfère que ceux que j’aime le sois… je n’ai pas besoin de l’être. Je veux juste être forte pour eux mais je ne sais pas si je le suis. », je grimaçais doucement en soupirant et me redressant de ce banc avant de contourner le piano et la regarder. « La musique et ma passion est morte le jour où ma mère m’a quitté. Ce n’est plus moi et je ne veux plus en entendre parler. C’est elle et nous… mais il n’y a plus ça… cela ne sera jamais pareil et n’en parlons plus. », je voulais mettre à terme à mon dégout de la musique mais aussi en même temps aux questions auxquels je ne pouvais pas donner de réponses et éviter qu’elle ne ressasse le sujet. Je venais de fermer ce tiroir sous lesquels étaient les touches de pianos et je comptais ne jamais le rouvrir.
Une adolescence ? La mienne ne commence pas vraiment, je reste la jeune fille qui a perdu sa mère assez tôt ou ne s’en est jamais remise. Celle qui reste souvent seule ou avec sa meilleure amie, Zara. Celle qui est souvent dans son coin à lire un bouquin bien trop intelligent pour elle. Celle qui n’est pas vraiment du genre à courir tous les garçons et se contente juste de s’occuper de sa petite sœur et penser à la liste des courses. Celle que l’on trouve souvent à la bibliothèque à puiser dans des rayons bien étrange sur la médecine. Celle qui malgré tout est gentille et parle avec tout le monde mais pourtant repousse ceux sans cœur et sans limite. Celle qui pourtant adore le surf et les plages puis surtout le shopping alors qu’on ne pensera pas qu’elle s’y connait quant à savoir : comment être une femme élégante et raffinée par ce qu’elle n’avait pas sa maman pour lui apprendre. Celle qui rougie au moindre compliment et qui hésite quand on ose l’aborder en se demandant si on est venue pour réussir à lui soutirer 4 petits sous pour payer le déjeuner. C’est cette jeune fille qui croyait que sa vie resterait aussi calme qui rencontra un personne, un élément facteur qui pourrait tout perturber. Quand j’étais à cette soirée avec mon père, je ne pouvais pas une seule seconde imaginer que parler avec ce garçon assit dans un coin qui semblait être le seul de mon âge ou simplement qui ne soit pas de l’âge de nos pères. Je ne savais pas que rien que ce jeune homme allait suffire pour tout changer alors qu’il venait de lui-même m’adresser la parole avec un petit sourire. « Pandorà ? C’est ça ? Mon père me parle souvent de vous, les Stam ! », il me sourit de nouveau et cela me perturbait car j’étais un brin timide à l’époque et mes joues devenaient rouges alors que je savais qu’on parlait de moi enfin de moi, on se comprend mais on me connaissait et cela m’intimidait d’une certaine façon. « De moi ? », je riais doucement en finissant par légèrement hocher la tête. « Oui, c’est moi ! Et toi ? », poser la question était pour moi un grand effort car je n’arrivais pas vraiment à prendre un contact avec une personne que je ne connaissais pas. C’était assez amusant car je n’aurais jamais imaginée faire la connaissance d’une personne ! « Adam, Adam Harrisson ! », de fil en aiguille, nous avions parlés et je le trouvais sympathique même si c’était loin d’être le genre de personnes qui m’entouraient en général mais je vous ai dit que cela changeait totalement ma vie ? Pourquoi ? Adam et moi finissions pas nous revoir pour trainer un peu de temps à autres mais l’innocente Pandorà que j’étais ne voyait qu’un ami alors qu’elle n’était pas vraiment dragueuse et encore moins séduite ou alors trop naïve pour voir quand on la séduisait ? Je n’en savais rien à l’époque et je voulais seulement être présente pour Lena… le reste me passait un peu par-dessus la tête, je ne voulais pas vraiment y penser. Nous étions donc proche… pendant une demi-année, nous allons régulièrement au cinéma ou manger des glaces alors qu’il voulait m’aider à profiter un peu de ma jeunesse… mon adolescence et ce que la vie pouvait me proposer d’agréable. Je n’aurais jamais imaginée à un seul instant qu’il ne me présente son meilleur ami, Stan. Il m’en parlait souvent et en fait… en bien. Je voyais un peu chez ce jeune homme… une personne totalement bonne et de confiance, je le voyais de l’image de son meilleur ami, la bonne image qu’il acceptait m’en donnait. « Pandorà, je te présente Stan. Stan, voici Pandorà, une bonne amie », l’attitude de ceux-ci en ma présence était étrange alors que Stan me faisait les beaux yeux. « Charmant Pandorà, tu es jolie. On te l’a déjà dit ? Tu sais surfer ? », je ne recevais pas toujours de compliments enfin si parfois d’Adam et de mon père aussi de Lena mais cela sonnait différent, je ne sais pas pourquoi mais j’étais aveuglée par les yeux innocents du charme pour le badboy qui était en Stan… comme un mouton, comme le petit fille naïve qui voit toujours… le côté positif des gens. « Merci ! Et oui, je surf mais je ne suis vraiment pas douée. Pourquoi ? », son petit air avait l’art de me faire rougir alors qu’il était plus âgée et me regardait comme l’on regarde une adulte pour la charmer, je me sentais… bizarre comme séduite mais une séduction étrange… Peut-être avais-je besoin de me sentir séduite après tout le bien que je voulais faire autour de moi. Je ne sentais pas à un seul moment ce qui se passait. « Je peux t’offrir des cours si tu veux… », c’est de là que tout à commencer et que comme toutes les jeunes filles crédules et stupides… je m’étais fait avaler par la gueule du lion comme une bouchée de pain par un enfant affamée de nourriture. Je n’étais devenue que peu à peu son pantin pour finir articuler par ses fils sans m’en rendre compte, je n’étais plus vraiment moi. J’étais la fille qui avait besoin d’un brin de sensation, d’un brin d’attention. J’avais besoin de me sentir projetée dans l’avenir et j’étais stupide. Comme une enfant qui cherchait quelque chose… j’avais aussi besoin de pouvoir m’assurer que Lena aurait quelqu’un pour se confier en plus… une personne qui pourrait m’aider alors qu’elle s’enfonce dans le lot de l’adolescence mais plus notre relation devenait importante et plus je me perdais moi-même, je n’étais plus moi… j’étais ce qu’il voulait que je sois. Façonner à sa sauce. Je me souviendrais toujours du moment où il a fait sa demande… un sacré moment alors qu’il avait loupé le bal de promo en me laissant comme une quiche au milieu de mon salon et me posant un lapin. Je n’avais pas abandonnée l’idée en partant faire la fête avec Zara et une partie de moi voulait déjà dire : stop mais pourtant c’est ce jour-là alors qu’il sentait me perdre qu’il fit sa demande et je devenais son esclave. J’avais besoin qu’on me rebooste et qu’on me dise qu’il n’était pas le bon, qu’il n’était pas l’homme qu’il me fallait et encore moins qu’il était possible que je l’aime car il me détruisait. Ce n’était pas de l’amour, non… c’était un besoin que je ne comprenais pas.
Tout ce qu’il touchait autour de moi devenait poussière tandis que Lena s’éloignait aussi sans que je ne le comprenne mais lui aussi avec ses compétitions pour m’abandonner comme un pauvre légume à Sydney. Je suivais sagement mes études pendant ce temps avec des années d’avance, j’excellais dans mon domaine. J’étais la meilleure sans même le vouloir sauf que cela me demandait du temps en plus de m’occuper de Lena et mon père. Je ne savais pas toujours donner du temps pour moi. Surmenage et surtout bien trop de choses à penser entre faire les courses, réviser pour obtenir mon diplôme ou ensuite trouver un job. Ce premier jour à la morgue fut étrange pour moi alors que c’était juste mon stage, je me retrouvais au même entrée que le 4 janvier 1997 alors que j’étais simplement au milieu de la morgue à regarder un cadavre, le cadavre de ma mère mais ce jour-là en septembre 2008… c’était le cadavre d’un inconnu sur la table qui m’attendait. Le docteur qui était mon mentor examinait mon dossier en me regardant bizarrement. « Ça va, Mademoiselle ? », il me sourit doucement en arquant un sourcil. « On dirait que vous avez vu un fantôme ! », il rit nerveusement et fini par regarder à nouveau le dossier et me regarder attentivement. « Je me souviens de vous… vous étiez ici… il y a 10 ans à peu près… la seule fois ou un enfant est entré dans cette morgue… cela ne s’oublie jamais. Une erreur pareille. », il grimaçait soucieux et moi, je ne disais rien tandis qu’il refermait mon dossier en s’approchant du cadavre sur la table et j’osais ouvrir la bouche. « C’était vous ce médecin ? », il finit par hocher la tête. « Oui, c’était moi mais je me pose une question… pourquoi être ici, maintenant ? Vous ne devriez pas vouloir travailler dans une morgue normalement. Enfin c’est étrange, il y a des métiers plus passionnant. », je souris doucement avant de m’approcher et de regarder le cadavre avant de prendre son dossier et hausser les épaules. « Je veux aider, je veux faire une chose utile et répondre à des questions qui resteront surement sans réponses. Je n'ai pas peur de cette endroit et bizarrement, je m'y sens bien. », je n’avais jamais réellement sue comment ma mère était morte. Je ne savais rien du tout, mon père avait toujours refusé de me le dire : par remord ? Je n’en savais rien. Le docteur me sourit. « C’est noble de votre part mais pensez-vous en être capable ? », c’est sans donner de réponse que je prenais un scalpel pour commencer mon boulot et 5 minutes après… je relevais ma tête vers lui en haussant les épaules… « Empoisonné… apparemment c’est liquide et surement du produit de jardinage. Je dirais que celui-ci fut avalé… il y a plus de 24 heures en notant l’état de l’estomac… je crois que ça répond à votre question ? », il hochait la tête et devenu ensuite mon mentor qui me céda rapidement sa place pour me laisser continuer son job une fois que je fus diplômée. J’étais heureuse… oui. J’allais me marier, j’avais le job de mes rêves et en plus… un père et une petite sœur parfait en fait : tout était parfait à sa façon sauf que je ne savais pas ce qui se faisait dans mon dos ou même ce qui se profilait à l’horizon tandis que les préparatifs trainaient de plus en plus, je n’étais pas capable de comprendre que j’étais une pure idiote. Perdant alors la présence de ma meilleure amie tandis qu’elle partait pour un voyage autour du monde, je ne savais pas réellement comment agir sans elle-même si je n’écoutais pas ses conseils quand elle me disait de lâcher ce crétin… à quoi bon ? J’étais têtue et la pire des têtues donc à quoi bon me raisonner alors que je n’en ferais toujours qu’à ma tête.
C’est alors qu’il était à Miami que mon téléphonait sonnait… cette longue nuit après le boulot, je m’en souviens encore, c’était le 5 mars 2009 à 03.35… quand j’avais Adam au bout du fil qui m’apprenait qu’il allait arriver pour m’annoncer une nouvelle, il avait dans le voix une tristesse incomparable à toutes celles que j’avais connue avec lui et pourtant j’avais été là quand il avait des mauvais moment mais là… je ne savais pas quoi penser en l’attendant alors nocturnement et laissant Lena dormir paisiblement dans son lit. J’allais lui ouvrir la porte et lui faisait signe de ne pas faire trop de bruits et décidant alors que sortir serait mieux, nous allions sur ce parking mal éclairé par la nuit. « Qu’est ce qui se passe ? », disais-je perturbé par son air dévasté et soupirant doucement. « Pourquoi si tard ? », il me regardait et soupirait. « Avant de te dire ma venue, je vais juste te raconter un bon nombre de choses. Stan te trompe… cela fait en fait depuis le début. Il n’était jamais là ? Il était allé voir ailleurs. Il te gardait avec lui par ce que pour lui… tu lui appartiens comme sa chose. Il t’a demandé en mariage car il a senti qu’il avait gaffé mais il s’en fiche royalement de toi, c’est juste que c’est un con qui ne veut pas lâcher prise sur toi… car tu es naive et tu dis amen à ce qu’il dit mais je sais que c’est par ce qu’il t’apporte ce qu’il te faut mais il n’a aucuns cœurs et il n’en aurait jamais plus. », je ne comprenais pas pourquoi il devait me dire tout ça avant et même ce qu’il disait car malgré tout même si cela faisait mal à entendre… je le croyais. Je n’étais pas stupide, j’étais une Stam et je savais quand on me disait la vérité et au fond, je l’ai même peut-être toujours sue. « Quand tu étais à ton bal de promo… il couchait avec d’autres pour son pur plaisir, je l’ai vu faire de mes yeux et je l’ai entendu me dire clairement que si tu lui en voudras… pas grave, il te lierait encore plus à ses filets en te demandant de l’épouser avec de beaux mots. Je te dis tout ça car je ne veux pas que tu le pleures… », il me regardait attentivement. « Son agent vient de m’appeler. Il y a eu un accident… sa planche a craqué et il s’est cogné la tête contre une pierre… il est mort sur le coup ! », Sur le moment, je ne sais pas ce qui m’atteignait le plus… d’apprendre que mon fiancé était mort ou apprendre que j’étais trainée dans la boue par un crétin ? Savez-vous vraiment ce qui m’atteignait ? Je n’en savais rien en fait et peut-être les deux car j’ai bien trop cœur ? Peut-être rien du tout ? Mais tout m’atteignait, je ne pouvais pas nier que j’en pleurais mais mon cœur n’en souffrait d’une manière ou d’une autre… peut-être pas comme une fille qui venait de vivre la perte d’un amour mais comme une fille qui se rend compte qu’elle n’était que l’objet d’un homme et c’était laissée avoir par le machiavélisme de ceux-ci. J’étais comme morte à l’intérieur et non pas par ce qu’il était mort mais par ce qu’une partie de la confiance assez fine que je lui avais donnée et l’aveuglement que j’avais eu était maintenant réduit à néant. C’est à ce moment-là que je ne voulais plus réellement oser tomber amoureuse car l’amour c’est si con.