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8 ans plus tard ... G&C
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8 ans plus tard ... G&C - Page 2 Vide
MessageSujet: Re: 8 ans plus tard ... G&C   8 ans plus tard ... G&C - Page 2 Icon_minitimeDim 30 Jan - 1:03
8 ans plus tard ... G&C - Page 2 Zooey5-48 ans plus tard ... G&C - Page 2 Fhg-1
because the heart never lies

Il paraît que lorsque l’on rencontre son âme sœur, on le sait immédiatement car ça se sent tout de suite. Pour ma part, je ne me rappelais pas le moins du monde de ma rencontre avec Cassie. Parce que j’avais plus la sensation de la connaître depuis toujours. Ce qui n’était pas très loin de la vérité à vrai dire. Je n’avais que quatre ans et elle deux, lorsque nous nous étions vu pour la première fois. Autant dire depuis toujours, réellement. Pourtant dans mon esprit, il avait toujours été clair que c’était elle ma moitié et pas une autre. Nous avions grandit en sachant parfaitement que plus tard, nous nous marierions et aurions des enfants. Mais au final, cela n’était pas arrivé. Tout simplement parce qu’elle m’avait quitté sans la moindre explication et n’avait jamais cherché à me recontacter par la suite. Je ne savais pas ce qui était le plus douloureux entre les deux. Le fait qu’elle m’ait quitté sans un mot ou le fait qu’elle ne m’ait pas fait signe de vie durant ces huit années. Quoi que le fait qu’elle soit revenue après tout ce temps là, en faisant mine de rien, n’était pas super non plus. Non, ça, je n’aimais pas du tout … Même si j’étais en même temps, terriblement ravit de la revoir. Elle était à la fois la même personne et en même temps, totalement différente, de celle que j’avais pus connaître. Comment retrouver ma Cassie dans cette personne si différente ? Je savais qu’elle était la femme de ma vie … Et que, par conséquent, j’étais l’homme de sa vie. Elle-même l’avait su durant de longues années, tout le temps qu’avait duré notre merveilleuse relation. Mais depuis huit ans, elle semblait ne plus en avoir conscience. Peut-être devrais-je faire quelque chose pour remédier à cela ? A présent que je l’avais retrouvé, plus que jamais, j’avais le besoin plus que vital, de la retrouver, de l’avoir de nouveau dans ma vie. Merde mais je ne pouvais pas vivre éternellement sans elle, j’en avais terriblement conscience et ça me tuait. Je la voulais, j’avais besoin d’elle, je ne supportais pas la vie sans elle et les huit années passées ne changeait en rien cela. Mais comment le lui dire ? Je ne pouvais pas clairement le lui dire tout de même … Un peu plus de retenue ! Peut-être que je me déciderais à faire quelque chose lorsque je saurais la raison pour laquelle elle m’avait quitté sans me prévenir et ne m’avait plus donné de nouvelle durant huit années. Sa raison n’avait peut-être rien à voir avec moi dans le fond. Oui … peut-être qu’elle m’aimait malgré tout … Et si elle avait décidé de ne pas me donner de nouvelles, c’était peut-être parce qu’elle pensait que j’accepterais mieux la séparation. Non, elle n’était pas aussi stupide que cela tout de même !

Je préférais ne même pas imaginer le nombre de petits amis qu’elle avait put avoir durant toutes ces années. Magnifique et parfaite comme elle l’était, elle ne pouvait qu’avoir eut tout un tas de petits amis, je n’en doutais pas une seule seconde. Je ne pouvais m’empêcher de me demander ce qu’elle avait fait avec eux … Sur tous les plans possibles. Leur avait-elle fait autant de révélations qu’elle m’en avait faite à moi-même ? Avaient-ils eut droit aux moindres détails de son passé ? S’était-elle donnée à eux comme elle s’était donnée à moi, que ce soit sur le plan sentiments que sur celui, physique ? Leur avait-elle fait la même chose qu’à moi ? Bordel je ne pouvais pas m’empêcher de voir ces hommes l’embrasser fougueusement, caresser son corps de leurs mains qui ne la méritait pas, découvrir ses zones érogènes, trouver son intimité pour la caresser de leur langue avant de se placer sur elle, entre ses cuisses, pour entrer en elle et la faire leur … Leur … alors qu’elle était mienne ! Elle m’appartenait, depuis toujours. Personne n’avait le droit de me la prendre, personne n’avait le droit de la toucher, personne n’avait le droit à ses caresses et ses baisers, ni même à son corps. Merde ! Elle était à moi, à moi ! Je ne voulais pas la perdre alors qu’elle venait de réapparaître dans ma vie. Oui je foutais en l’air ma fierté, je n’avais pas le moindre égo et c’était pathétique pour un homme dans mon genre … Mais franchement, je m’en fichais royalement de savoir ce que pourraient penser les autres. La seule chose qui m’importais, c’était que sans elle je n’étais rien ni personne. Sans elle, je ne pouvais vivre, elle m’était nécessaire. S’il fallait que je me batte pour la récupérer, je le ferais ! Mais j’avais peur … Terriblement peur de la perdre à nouveau. Ou pire, de la perdre alors que j’étais sur le point de parvenir à lui faire entendre raison. Bon sang, le pire, c’était que je savais parfaitement que nous pourrions être heureux ensemble, mariés, avec des enfants ! Nous étions faits pour cette vie là, ensemble. Je le savais … Ne me manquais plus qu’à le lui montrer. Et je craignais que cela ne soit pas facile du tout. Se bornerait-elle à penser et dire le contraire ? C’était possible … Mais les regards qu’elle me lançait, ne me trompaient pas. Je la connaissais beaucoup trop pour ne savoir ce qui lui passait par l’esprit à tel ou tel moment de notre conversation. Conversation … Après de longues minutes de silence complet, durant lesquelles nous n’avions même pas cherchés à parler, nous étions à présent lancés dans une discussion abordant plusieurs sujets, tout en restant assez éloigné du sujet qui me titillait le plus. Aurais-je le courage d’aborder ce sujet là, celui de notre séparation ?

Plus je la regardais et plus je crevais d’envie de lui parler de ce qui me tuait depuis trop longtemps. Plus je la voyais et plus je la voulais, à nouveau, dans ma vie. C’était stupide mais je me demandais comment j’avais pu faire pendant huit longues années, pour me passer d’elle. Certes elle avait toujours été présente dans mon cœur, dans mes pensées, dans mes rêves, sur mes tableaux … Oui, elle avait toujours été là sans l’être réellement, physiquement parlant. J’ignorais comment j’avais fais pour ne pas la rejoindre aux Etats-Unis … J’y avais pensé durant la première année. Mais l’espoir d’avoir de ses nouvelles était resté en moi. Après cinq années de séparation aussi, j’avais voulu partir sur un coup de tête, pour aller la retrouver à New-York … Mais il s’agissait d’une immense ville, comment la retrouver là ? Et surtout, rien ne me laissait croire qu’elle vivait toujours là. Et en plus de tout cela … Le fait qu’elle m’ait quitté, me laissait croire qu’elle ne voulait plus de moi dans sa vie. Alors quoi ? J’allais débarquer chez elle un beau matin et lui demander gentiment si elle voulait bien de moi dans sa vie ? Bien sûr que non, je n’étais pas assez stupide et maso pour faire une chose pareille. Payer un billet d’avion pour aller la retrouver … En prenant le risque d’être tout simplement rejeté par la femme de ma vie ? Non … Je ne voulais pas souffrir plus que je n’avais déjà souffert à son départ. Et puis la crainte de la trouver avec un autre homme, alors qu’elle m’avait déjà oublié, me terrifiait terriblement. Ce serait le genre de chose dont je ne pourrais pas me relever aussi aisément. J’avais pour habitude de penser que j’étais un homme fort. Mais lorsque cela concernait Cassie, je devenais rapidement une personne faible … Parce qu’elle était ma principale faiblesse, ce n’était un secret pour personne. Je n’osais même pas imaginer toutes les conneries que je pourrais faire par amour pour elle, si je venais à souffrir une nouvelle fois plus que de raison à cause d’elle ou pour elle. Quoi qu’il en soit, ma vie était sérieusement en jeu dans cette histoire, aussi dingue que cela puisse paraître. Bon Dieu de merde, je ne pouvais pas vivre sans Cassie ! J’en étais plus que conscient et ça me tuait à petit feu de l’avoir définitivement perdu. Ma Cassie, ma princesse, mon seul amour, la femme de ma vie … Comment supporter les prochaines décennies sans l’avoir dans ma vie ? C’était tout bonnement impossible, je le savais … J’en avais terriblement conscience. Mais avais-je le droit de m’imposer tout simplement dans sa vie ? Oui … Après tout elle-même était réapparue sans crier gare et n’avait pas fait demi tour en me reconnaissant, préférant rester là, l’air de rien. Et l’autre raison pour laquelle j’avais le droit de m’imposer dans sa vie, c’était le fait que nous nous étions tout de même promis de faire notre vie ensemble ! Nous étions fiancés … Ou du moins nous l’avions été pendant quatorze années. Ce n’était pas rien !

Alors que nous parlions comme si de rien n’était, à propos de tout et de rien, je lâchais vaguement que j’avais toujours raison, plaisantant ouvertement. Il était plus que clair que je ne le pensais pas réellement. J’étais loin d’être le genre de type, totalement persuadé de toujours avoir raison. Et si Cassie me connaissait toujours aussi bien, elle devait en avoir plus que conscience. Cela n’avait réellement pas changé une seule seconde depuis huit ans. « Tu n’as vraiment pas changé… Et tu sais que j’aime ton humour ? Je l’ai toujours aimé » Durant quelques secondes, mon sourire faiblit sur mes lèvres à ces quelques mots. Elle n’en savait rien … Elle pensait que je n’avais pas changé parce qu’elle ne voyait pas comment j’avais été durant huit années sans elle dans ma vie. Là si j’étais ainsi … C’était parce que j’avais l’impression de revenir en arrière. Logique puisqu’elle était là. C’était sa présence qui me faisait cela, tout simplement. Mais sitôt qu’elle aurait à nouveau disparu, je redeviendrais celui que j’avais été depuis son départ. J’avais tendance à me montrer froid et perdu dans mes pensées durant de très longues secondes. Il m’arrivait de me montrer trop sérieux et de ne pas reconnaître l’humour là où il y en avait, me montrant parfois un brin trop impulsif. Je ne supportais plus les contacts physiques, que l’on me touche me répugnait, sauf lorsque ça venait de Billie ou d’Alessandra et ses enfants. Lorsque je couchais avec une femme, c’était juste du sexe et aucune marque de tendresse ou autre … Jamais ! Au final, je n’avais jamais fais l’amour. J’avais juste couché … Souvent certes mais juste du cul pour du cul. « J’ai changé. On change tous en huit ans ! » Dis-je après un moment silencieux, détournant rapidement le regard de Cassie pour lui donner l’appareil à cartes, pour qu’elle puisse régler ses consommations, ajoutant alors les verres que j’avais enlevé, lorsque j’appris qu’il s’agissait là de la carte de sa mère. L’air de rien, plaisantant toujours, je mentionnais une coupe de champagne qu’elle avait soit disant prit, l’ajoutant à ses consommations. Riant doucement, j’ajoutai aussi la seconde coupe de champagne et le cappuccino, à sa demande, avant de lui préparer ce dernier. Doucement, je mentionnais le fait qu’elle ne prenait que du champagne de grande marque, comme elle venait de le dire, me mordillant ensuite la lèvre sans même m’en rendre compte.

« Tu sais que moi, je ne bois que du champagne de haute qualité… Après tout je le vaux bien… Hein ! » Souriant en coin, je déposais sa tasse devant elle, lui lançant un bref regard. A l’époque où nous étions encore ensemble, elle n’aimait pas réellement le champagne. Il n’y en avait qu’un seul qu’elle aimait et je me souviendrais toujours du jour où elle en avait commandé une bouteille des plus chères, à l’occasion de mes dix sept ans. Elle avait tendance à toujours faire des folies lorsqu’il s’agissait de fêter mes anniversaires. Mais cette fois ci c’était réellement une folie. Elle m’avait invité dans l’un des restaurants les plus coûteux de la ville et avait demandé la bouteille de champagne la plus chère. Je n’avais pas protesté, sachant que ça lui faisait plaisir de faire cela pour moi et qu’elle avait économisé dans ce but là durant toute l’année. Quoi qu’il en soit, je savais parfaitement que si elle buvait uniquement du champagne très cher, ce n’était pas parce qu’elle était une personne matérialiste qui n’aimait que toutes les choses chères. Mais simplement parce que c’était le seul champagne qu’elle aimait au goût. Ce que je ne pouvais m’empêcher de trouver drôle et mignon. Mais il fallait avouer que tout ce qui la concernait, je le trouvais drôle et mignon. C’était ma Cassie donc il était clair que j’aimais tout d’elle. Tous dans les moindres détails, même ses pires défauts ! « Tu te rappel à tes dix sept ans ? Quand je t’avais amené dans ce restaurant… Ce champagne là, je l’avais trop aimé… Je tuerais pour en boire… Mais a plus de cent dollars la bouteille voir deux cents… Hum ça fait cher… Très cher, n’hésite vraiment pas avec le prix du champagne ! Rajoute même le prix du verre cassait du type ! Je vais ruiner Nikkie sans aucune gêne … » Encore une fois, on pensait à la même chose en même temps. Si elle avait mentionné notre passé, quelques secondes plus tôt, je n’aurais sans doute pas aussi bien réagit qu’à l’instant. Mais là, j’étais plus amusé de voir qu’elle avait pensé à la même chose que moi, au même moment. Souriant en coin, je doublais le prix du champagne, avant d’ajouter le verre offert au client un instant plus tôt. Une fois fait, je tournais un regard ironique vers elle, constatant que le compte de sa mère serait sacrément débité. Pire que la note d’un ivrogne à son meilleur jour.

« Cent soixante seize très exactement ! » Dis-je le plus normalement du monde, sans la quitter du regard, me souvenant parfaitement de mon choc en découvrant le prix de la bouteille. « Il m’est arrivé de proposer ce champagne là lors de soirées au bar. » Ajoutais-je l’air de rien, sans préciser que c’était ce champagne là que j’utilisais pour le cocktail Sissi et qu’en temps normal, je ne l’utilisais que pour cela et jamais pur. La conversation continuant d’un ton léger, nous abordions un léger légèrement sensible puisqu’il était question de Mark, puisque j’avais repris le bar à sa mort, tout simplement parce que je l’avais considéré comme un père. Bien qu’il s’agisse d’un sujet que je n’aimais pas franchement aborder, je le faisais à l’instant, en parlant tranquillement avec Cassie. Lui parler m’avais toujours été d’une facilité déconcertante. Et puis elle savait tout de moi … Du moins tout ce qui remontait à plus de huit ans. « Si mes parents n’avaient pas étés aussi con que les tiens, ils auraient pu te servir de parents… malheureusement on n’a pas eu de chance… Mais je comprends, je te comprends… Je hais mes parents, au point d’avoir sourit à l’annonce de la mort de mon père… Quel enfant ferait ça ? C’est horrible… Mais ce que toi tu as vécut… Ce n’est pas comparable avec ma situation… Non vraiment pas… Hey mais… Attends tu l’as viré ? Tu l’as viré ? Sérieusement ? Merde comment tu t’y es pris ? Oh j’imagine bien sa tête… » Souriant en coin, je la regardais, amusé. Il fallait avouer que j’avais choisis de faire grand pour le foutre dehors. Histoire que ce soit mémorable. « Si tes parents avaient été les miens on aurait été frère et sœur hm … » Lui dis-je, surpris qu’elle puisse avoir cela en tête. Elle et moi frère et sœur ? Ok lorsque nous étions enfants nous nous considérions presque comme tel. Mais par la suite, les choses étaient allées bien trop loin pour que l’on puisse l’être ou même se considérer comme tel. « Oui je l’ai viré ! Il a voulut s’en prendre à la mauvaise personne … » Dis-je doucement en pinçant les lèvres, ce souvenir semblant me tuer sur place. Bon sang Billie … C’était comme Cassie. Il suffisait qu’on les touche pour que je m’énerve … Au point de pouvoir être franchement dangereux. Il suffisait de penser à ce que je pourrais faire si ma sœur reconnaissait son violeur et me l’indiquais … Je pourrais bien le tuer sur place sans même chercher à discuter.

« Hm comment je m’y suis pris ? Pour commencer je lui ai laissé la soirée pour partir sans quoi je le foutais dehors. Le lendemain matin il était toujours là alors j’ai foutu ses affaires dans sa voiture pendant qu’il dormait, j’ai mis ses clés sur le contact, laissé la portière ouverte et je suis allé le réveiller. J’avais toujours entendu dire que l’eau froide pour réveiller quelqu’un c’est efficace … C’est pas faux ! » Dis-je enfin, sans préciser que la veille je lui avais donné un coup et qu’au réveil, j’avais du éviter le sien. Je n’étais pas certain qu’elle sache que j’étais capable de frapper qui que ce soit. Pourtant c’était bien le cas … Surtout depuis son départ, puisque j’étais devenu franchement impulsif, n’ayant plus personne pour me canaliser. En tant que propriétaire de bar, j’avais un peu trop souvent du calmer des bagarres, y allant parfois avec le poing et il m’était aussi arrivé de devoir foutre dehors certaines personnes dans ce genre de situations. Alors qu’il était question de l’alcool, le fait que je tenais un bar alors que je haïssais les personnes qui buvaient trop, j’avouais que je supportais toujours peu les personnes qui se détruisaient en buvant trop. En pensant à cela, je ne pouvais que penser à ma mère qui avait sombré à son tour alors que son mari l’avait détruite à cause de cela. Bordel pourquoi les gens étaient-ils aussi stupides ? Merde … je ne pouvais que mettre Cassie dans ce lot là. Ne se détruisait-elle pas à son tour alors qu’elle avait put voir les dégâts causés par l’alcool sur mon père ? « Normal, tu as grandis dans un monde ou l’alcool coulait à flot… Alors voir les gens se détruire… Surtout quand on bosse dans un bar… Les gens ne se rendent pas compte qu’ils se détruisent… Qu’ils peuvent avoir une cirrhose ou un cancer ou n’importe quoi… Boire devrait juste être… Comme le vin à table ! Un verre… Deux… Mais pas plus… Moi par exemple… J’avais fait une promesse… Et putain … Je suis qu’une conne… » Au moins elle en avait conscience … Mais devais-je confirmer le fait qu’elle était conne ? Bon sang je n’étais pas encore méchant à ce point ! « Ma mère est devenue alcoolique. Elle, elle est conne ! Tu comptes continuer ? » Lui demandais-je alors, cherchant son regard du mien, comprenant la raison pour laquelle elle détournait le sien. Elle savait que je n’approuvais réellement pas le fait qu’elle puisse boire. Surtout pas elle … Non pas elle !

Quittant le sujet de l’alcool, nous abordions alors celui de l’art puis du sport. Je lui apprenais donc que j’adorais le sport et la peinture, mais aussi la musique, la regardant alors poser son verre dans l’évier. Sans rien dire, je le lavais pour ensuite le sécher et le ranger. « Sa se voit que le sport c’est ta drogue… Tes vachement musclé ou alors, c’est moi qui délire… On a toujours aimé la musique Gaylwen… Sa ne m’étonne pas que tu te sois mis toi aussi à la guitare ! Le piano ? Je n’ai jamais essayé… Trop cher pour m’en payer un… Tu en as un ? Bon sang, j’ai envie de te voir en jouer… » Souriant en coin, je me tournais à nouveau vers elle après avoir lancé un bref regard sur mes clients toujours présents. « Vachement musclé ? Bof je suis surtout super mince ouais ! » Dis-je en riant légèrement. Certes j’étais mince mais c’était que je le voulais bien ! Je mangeais énormément, ne me limitant absolument jamais. Et pour compenser, je faisais vraiment beaucoup de sport. « Oui j’ai un piano … Chez moi. » Ajoutais-je en détournant le regard, conscient qu’elle aurait sans doute moins l’envie de me voir jouer en apprenant que j’avais un piano mais chez moi. Et non pas, par exemple, ici au bar. Bon sang … Je ne pouvais m’empêcher d’imaginer la scène. Cassie assise à mes côtés alors que je jouais du piano. Me tourner ensuite vers elle, une fois la musique terminée, tout sourire et la laisser venir se coller à moi pour l’embrasser avec douceur et poser tendrement mes mains sur sa taille et … Merde, merde stop ! Il fallait que j’arrête tout de suite … Parce qu’il était clair que la suite serait simple. Je l’entrainerais jusque dans mon lit pour lui faire l’amour longuement et tendrement et lui donner bien plus que de plaisir qu’à l’époque où nous nous limitions aux préliminaires. Ou alors … je l’attirais sur moi pour lui faire l’amour ainsi, tout simplement. Bon sang … Dans tous les cas, ça ne pouvait que finir ainsi. Elle et moi unit, enfin ! J’en rêvais depuis trop longtemps … Interrompus par des clients qui venaient régler leur note et reconnaissait Cassie au passage, je cru mourir de frustration alors qu’elle avait faillit me parler, d’un truc peut-être super important. Une fois les clients parti, je ne me fis pas prier pour la rejoindre au bout du comptoir, sans même prendre le temps de réfléchir. Mais en me retrouvant tout près d’elle, je réalisai que j’aurais peut-être du y réfléchir à deux fois avant de me bouger de ma place. J’étais trop près … Beaucoup trop près. Il aurait suffit que je lève la main pour toucher son corps …

Découvrant ses cicatrices, je ne pus m’empêcher de poser le bout de mes doigts sur l’une d’elle, stupéfait d’apprendre ce qui lu était arrivé. Bon sang c’était horrible d’apprendre cela … Insupportable même ! Ma Cassie avait faillit perdre la vie. Merde non, tout mais pas ça ! Qu’elle me quitte ok … Mais qu’elle meurt … Non elle n’avait pas le droit bordel ! Après m’être exclamé qu’elle avait risqué sa vie pour sauver une petite fille, j’entendis son léger gémissement, réalisant alors que … Merde j’étais en train de la toucher. Ce geste m’avais parut tellement naturel, que je n’avais pas pris le temps de réfléchir, posant simplement mes doigts sur sa peau sans penser à mal. Par peur d’avoir commis une erreur, je baissais le regard vers le sien, la voyant alors baisser la tête. Difficile de savoir si c’était parce qu’elle ne savait pas comment filer de là pour ne pas rester près de moi ou si c’était par peur de plonger son regard dans le mien. Sans rien dire, je posais ma main à plat sur son épaule, caressant lentement sa peau de mon pouce. Merde je devais arrêter ça, j’avais beaucoup trop envie d’elle … Ou simplement de l’embrasser dans l’immédiat. Je crevais d’envie de relever son visage d’une main sous son menton pour poser doucement mes lèvres sur les siennes et l’embrasser longuement, tendrement … Pour rattraper tout ce temps perdu. L’embrasser comme un premier baiser, avec lenteur, commençant par caresser longuement ses lèvres des miennes durant un long moment avant d’entrer enfin ma langue dans sa bouche pour prendre possession de celle-ci. Merde … Elle était trop près de moi ! Lorsqu’elle releva la tête, plongeant son regard dans le mien, je crus mourir sur place. L’envie étant beaucoup trop grande, je remontais lentement ma main le long de son épaule, la posant alors à la base de son cou, sans la quitter du regard. « Avoue que tu n’aimes pas les States hum ? On sera deux comme ça ! Et tu as raison… Sydney… On ne m’aurait jamais tiré dessus et je n’aurais jamais vu cette petite fille mourir sous mes yeux d’une balle en pleine poitrine… J’ai voulu la sauver… Je crois que si j’avais réussi à la sauver je l’aurais adopté… Putain… Elle n’avait plus de mère… » Cassie adopter une fillette ? Bordel … Cassie mère … Non elle n’avait le droit d’être mère qu’avec moi. Que ce soit un enfant biologique ou un enfant adopté. « Hm j’aime pas les states, c’est un secret pour personne ! Trop de fous là bas ! »

Je ne précisais pas que c’était surtout depuis qu’elle était partie pour New-York, que je n’aimais pas ce pays. Ce stupide pays qui me l’avait prise. Elle, la femme de ma vie, la seule dont je pouvais tomber totalement et follement amoureux. Préférant ne pas commenter le fait qu’elle aurait put adopter cette petite fille, je la laissais filer pour retourner de son côté du comptoir, me replaçant alors en face d’elle. la regardant boire son cappuccino, je crus mourir sur place en la voyant rire et plisser le nez, sous la chantilly présente sur celui-ci. Merde … Non seulement cela me rappelait trop de chose mais en plus, j’avais envie de la lui retirer de la pointe de ma langue. Difficile de ne pas me remémorer le passé en voyant cela. Je ne pouvais que me souvenir de toutes les fois où elle m’avait ramené un cappuccino au lit le matin, alors que l’on venait de se réveiller dans les bras l’un de l’autre. Et lorsque j’avais déposé de la chantilly sur sa poitrine pour l’enlever de la pointe de ma langue avec lenteur, le regard levé vers elle pour guetter toutes ses réactions. En la voyant essuyer son nez du bout de son doigt pour ensuite le lécher sans me quitter du regard, j’eus bien du mal à déglutir. Merde … Une flopée d’images monta à mon esprit. Toutes ces choses qu’elle avait faites de sa langue … Sa langue sur mes lèvres, dans ma bouche, sur mon torse, sur … Mon membre ! Bon sang j’avais gravement envie de faire le tour de ce fichu comptoir pour la plaquer contre celui-ci et lui faire l’amour sans attendre, me foutant royalement de toutes les personnes qui assisteraient à tout cela. Ou alors, la faire se lever pour l’obliger à passer par-dessus ce comptoir. Je m’en foutais … Peu importait comment mais j’avais Besoin de lui faire l’amour. Mais pas tout de suite … Non bon Dieu je ne pouvais pas accepter de la reprendre dans ma vie tout simplement à cause d’une envie de sexe … Bon ok ce ne serait pas du sexe pour du sexe puisque j’étais dingue d’elle. Mais il fallait que l’on mette les choses à plat et de toute urgence. En croisant son regard des plus aguicheurs, je compris tout de suite qu’elle faisait tout cela exprès. Merde elle avait parfaitement conscience du désir qu’elle suscitait chez moi et en jouait … Cruelle femme ! Lorsqu’elle me confirma qu’elle était bel et bien danseuse étoile, je ne pus m’empêcher de dire que c’était classe. A mes yeux ça l’était en tout cas. Surtout Cassie … Bon sang je l’imaginais et ça me plaisais atrocement.

« classe pour toi Gaylwen… Tu as déjà vu des danseurs étoiles s’en sortir dans la vie ? Avoir de quoi vivre du moins assez pour prévoir un avenir ? Moi non, même si je suis danseuse étoile, je cumule les petits jobs pour pouvoir me nourrir, car j’ai tout juste de quoi payer mon loyer… Certes j’aime la danse ok, c’est ma passion tu le sais depuis le temps… Mais bon sang… Dans mon cv on remarque plus mes nombreuses années en temps que serveuse que le fait que je sois danseuse… » A ces mots, je fronçais les sourcils sans la quitter du regard. Le fait qu’elle fasse claquer sa langue sur son palet avant de plisser le nez, semblait signifier que le sujet la dérangeait. Bon sang … Moi j’abordais des sujets sensibles et difficiles avec elle et elle, elle était incapable de faire mine de rien. Haussant brièvement les épaules, je tentais de dissimuler mon agacement. « J’en sais rien je côtoies pas de danseurs étoiles hein ! Et pourquoi … Tu trouves pas un boulot à la hauteur de ton intelligence ? » Demandais-je presque malgré moi avant de lui lancer un regard presque froid. « Pourquoi tu te trouves pas un mec riche ? Ca devait pas en manquer à New-York ! » Génial … J’étais en train de merder totalement ! Je savais parfaitement que Cassie n’était pas capable d’une chose pareille. C’était tout bonnement impossible. Pas elle ! Après tout, elle était restée avec moi très longtemps alors que je ne roulais franchement pas sur l’or. Loin de là même. Lorsqu’elle me demanda s’il était possible que l’on se revoit en dehors du bar, je cru mourir. M’apprêtant à lui demander pourquoi elle me faisait cela, je m’arrêtais avant, pour lui demander si l’on pourrait aborder les sujets que nous aurions du aborder là sans l’avoir fait pour autant. « Pourquoi je te fais ça ? Finis ta phrase… tu pouvais… Pourquoi je suis partie huit ans au States, pourquoi ? Ouais, il est peut être temps de commencer à discuter de choses sérieuses… Et tu sais quoi ? On va commencer de suite, maintenant car cette question me trotte en tête depuis trop longtemps… » Mon cœur semblant s’emballer férocement, je posais mes deux mains sur la plus haute étagère derrière le comptoir, sans quitter Cassie du regard. Le sien était tout aussi impassible que le mien à présent, ce qui me faisait réellement bizarre. Je n’étais pas habitué à ne pas pouvoir lire dans son regard … Tout comme elle dans le mien sans aucun doute.

Gardant le silence, j’attendais simplement la suite. Elle avait une question à me poser … Et quelque chose me disait que ça n’allait réellement pas me plaire. « Déjà divorcé ? » Stupéfait, j’oubliais de respirer durant de longues secondes, entrouvrant les lèvres sous le choc et ouvrant grand les yeux. Elle devait plaisanter … Bon sang c’était obligé … Elle ne pouvait tout de même pas penser que j’avais fais ça. Moi, le type totalement raide dingue amoureux d’elle ? En huit ans je ne l’avais pas oublié une seule seconde. Comment aurais-je pus me marier avec qui que ce soit avec ça ? Me penchant légèrement vers elle pour lui lancer un regard vexé, j’articulais sèchement. « Avant de divorcer il aurait fallut que je me marie ! » Presque dégoûté de constater qu’elle avait put penser ça de moi, je restais totalement immobile face à elle, mâchoires serrées. « Je tiens toujours mes promesses ! Hors, c’était soit toi soit personne … Donc, ce sera personne ! »

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R. Hallibel Snezava
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✔ LA CITATION : "Si ce jour-là, je ne t’avais pas connu, je pense que je n’aurais pas autant souffert. Je n’aurais pas été aussi triste, Je n’aurais pas versé tant de larmes. Néanmoins, si je ne t’avais pas connu, je n’aurais pas connu tant de bonheur, tant de gentillesse, tant d’amour, tant de chaleur, je n’aurais pas connu ce sentiment de bien-être. Est-ce que tu vas bien ? Moi... je suis toujours amoureuse du ciel."




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L'amour meurtri, l'amour immuable ...

« J’ai changé. On change tous en huit ans ! » Inspirant doucement, je relevais la tête vers lui. Je n’aurais certainement pas du dire cela… Mais tant pis c’était fait. Je ne pouvais pas retourner en arrière… Nous n’étions pas dans un film… non pas du tout… Soufflant longuement, je me mordais lentement la lèvre. « Oui… On change tous, mais je te connais, tout comme tu me connais, un simple regard, Gaylwen… Un seul et je sais ce que tu penses, si tu souffres ou si tu es heureux… C’est comme ça… Ok tu as changé…Sujet clos d’accord ? » Dis-je en lui lançant un regard suppliant. Je ne voulais pas parler de nos changements, pas maintenant… Continuant la conversation l’air de rien, j’en vins rapidement à parler de son anniversaire… après tout je devais ruiner Nikkie avec le champagne, donc autant se remémorer nos vieux souvenirs ! Et il avait l’air de bien l’avoir pris… tant mieux ! Lui payant une somme faramineuse, je lui rendis la boite a carte tout sourire aux lèvres en lui faisant un clin d’œil amusé. « Cent soixante seize très exactement ! » Etonnée, je passais ma langue sur mes lèvres. Il se rappelait du prix… Fermant doucement les yeux le gout de ce champagne me revint presque en bouche. « Humm, c’est la seul boisson alcoolisé que l’on s’autorisait… En même temps pour se saouler au champagne… Faut y aller, mais toi comme moi on savait parfaitement qu’on ne se saoulerait jamais ! Puis dix sept ans… Ça se fêtait ! Cent soixante seize ? Tu vaux beaucoup plus mais bon, la bouteille elle, valait vraiment le coup ! » Dis-je doucement en le regardant tendrement. « Il m’est arrivé de proposer ce champagne là lors de soirées au bar. » Entrouvrant la bouche, je souriais en coin.

« Ah ouais ? Hum, ce champagne t’as marqué hum ? » Dis-je en me mordant la lèvre, souriant en coin, mes yeux pétillant d’amour pour lui. Bon sang, il était trop chou, il servait mon champagne, le seul que j’arrivais à boire dans son bar c’était un putain de signe ça… je ne pouvais pas passer à côté ! Continuant la conversation, nous parlâmes rapidement de ce Mark pour qu’il il vouait une grande admiration. Il n’avait jamais eu de chance… j’aurais tellement aimé vouloir être la pour le consoler… Et si seulement mes parents n’avaient pas été si con… « Si tes parents avaient été les miens on aurait été frère et sœur hm … » le regardant je riais légèrement. Il n’avait pas réellement comprit ma phrase et je ne pouvais pas lui en vouloir. Me mordant la lèvre, je le regardais tendrement. « Mais non, je veux dire, qu’ils auraient pu te laisser venir chez moi quand bon te semblait… Tu aurais pu manger à table avec nous… Tu vois quoi… Ils auraient pu t’apporter une sorte d’amour que tu n’as pas eu… Et croit moi, je ne t’aurais pas considéré comme un frère… C’était impossible, même si petit on aurait pu nous prendre pour des frères et sœurs… Notre amour était là, présent et plus qu’affiché ! Et puis merde t’aurais été mon frère ben on aurait fait de l’inceste et je l’aurais assumé ! Et je suis très gore en disant cela, et je l’assume aussi ! » Dis-je en plongeant mon regard dans le sien me sentant alors bizarrement rougir. Dire ça alors que nous n’étions plus ensemble et que monsieur était marié… J’y allais vraiment fort… « Oui je l’ai viré ! Il a voulut s’en prendre à la mauvaise personne … » Haussant un sourcil, je ne compris pas de suite ce qu’il disait. Mauvaise personne ? A qui son père aurait-il pu s’en prendre à part sa mère ? Oh… Oh… Billie ! Merde. Ecarquillant les yeux, je lâchais un gémissement. Ma sœur de cœur, elle me manquait atrocement…

« Ne me dis pas que ce putain de bâtard à oser toucher Billie ? » Lâchais-je d’une voix surprise et énervée. « Désolée… Désolée… Mais putain pas Billie ! Pas elle, elle ne mérite pas ça ! Wow… Qu’il se damne en enfer avec mon père ! » Crachais-je d’une voix sifflante. Je n’en croyais pas mes oreilles. Bon sang… On avait vraiment des parents ignobles… Immonde… comment pouvait-on s’en prendre à ses gosses hein ? Je ne pourrais jamais moi… non vraiment jamais… « Hm comment je m’y suis pris ? Pour commencer je lui ai laissé la soirée pour partir sans quoi je le foutais dehors. Le lendemain matin il était toujours là alors j’ai foutu ses affaires dans sa voiture pendant qu’il dormait, j’ai mis ses clés sur le contact, laissé la portière ouverte et je suis allé le réveiller. J’avais toujours entendu dire que l’eau froide pour réveiller quelqu’un c’est efficace … C’est pas faux ! » Souriant doucement, j’imaginais très bien la scène… Oui à la perfection même ! « Hum, j’imagine très bien… Tu avais quel âge ? Bon sang, tu aurais dû le faire plus tôt Than… Tu es un homme bien… » Soufflais-je doucement en lui lançant alors un regard plus qu’amoureux. Bon sang, j’avais de plus en plus envie de l’embrasser… Dieu tout puissant… Parlant de son bar, de ses tableaux, nous en vînmes à l’alcool… Les clients… Et surtout moi… Me traitant de conne, sans rechigner, car j’avais raison, je détournais rapidement le regard. « Ma mère est devenue alcoolique. Elle, elle est conne ! Tu comptes continuer ? » Surprise, j’écarquillais les yeux. Sa mère ? Buvait ? Devenu alcoolique… wow… Mais tout le monde le devenait… Est-ce que je devais me considérer comme tout comme ? Malheureusement quand on passe en désintoxication, il me semble que oui… pourtant je pouvais bien rester des journées entières sans boire, la preuve trois jours sans boire et je n’avais pas ressentis le manque jusqu’au moment ou j’avais alors vu Gaylwen dans ce bar… Il était la cause de mes envies… Oui, c’était lui, malheureusement qui causé mon envie de boire… Mais maintenant que je l’avais retrouvé… Il était peut être vraiment temps d’arrêter… Oui, je devais le faire et dès maintenant…

« Ta mère boit ? Wow… En effet, elle est conne après tout ce qu’elle a subit… Je me demande comment elle a pu en venir a se bourrer la gueule… Wow… » Soufflais-je doucement, gardant la tête baissait. Je n’étais pas en mesure de la juger bon sang… Non je n’étais vraiment pas en mesure…. Inspirant doucement, j’osais relever le visage vers lui pour le regarder enfin. Mon regard dans le sien, je vis qu’il était sincère avec sa question. Je lui faisais beaucoup de mal… J’en étais consciente… « Tout ce qui est au States reste aux States… Je suis à nouveau en Australie. C’était mon dernier verre tout à l’heure… Je ne suis pas une alcoolique loin de là, j’ai juste foiré… Je foire beaucoup… Désolée de t’avoir fait ça… Trahir ma promesse… Tu sais... Il te suffit de me le demander, et je dirais oui. Et croit moi, je tiendrais ma promesse cette fois ! » Soufflais-je doucement en lui lançant un regard plus que désolée… Oui j’avais craqué, oui j’avais été faible mais c’était en parti sa faute… si monsieur ne s’était pas marié je n’aurais jamais touché cette merde… Continuant la conversation sur le sport et la musique, il était clair et net qu’il aimait bien faire du sport… Oui… « Vachement musclé ? Bof je suis surtout super mince ouais ! » Le regardant, je ne pu m’empêcher de baisser mon regard sur son torse. Passant ma langue sur mes lèvres, je le trouvais moi très beau… Oui, parfaitement beau… Ok, il était mince mais bon dieu j’aimais ça ! Je préférais un homme fin et musclé qu’un homme immense bien baraque et musclé… Non et puis de toute façon… Qu’il soit, petit, chauve, gros, mince, musclé ou pas et qu’il pu de la gueule je l’aimerais toujours… C’était mon Gaylwen… oui c’était mon amour de ma vie… Mon homme mon avenir, mon fiancé et tout ce qu’il pouvait être encore ! Me redressant un peu sur ma chaise, sans vraiment rien dire et surtout sans demander la permission, je n’avais pas réellement l’habitude… Je tendis ma main pour la poser alors sur son torse.

A plat sur sa poitrine entres ses pectoraux, je descendis légèrement ma main vers son bas ventre, m’arrêtant alors sous son nombril, bien que l’envie d’aller plus bas soit horriblement tentante… « Mince mais musclé et moi j’aime ça… Arrête de te dénigrer veux-tu ? C’est aux filles de faire ça ! Pas aux hommes hum… C’est le monde à l’ envers dis donc ! » Dis-je en souriant enlevant rapidement ma main pour me rassoir sur ma chaise l’air de rien. L’air de rien, j’annonçais alors que j’aimerais le voir jouer du piano… bon sang il devait être sublime assis sur ce petit banc a caresser les touches… « Oui j’ai un piano … Chez moi. » Le regardant, je compris le message. Je n’étais pas réellement prête à le voir jouer du piano en fait… Bon en même temps je m’en doutais… Mais bon tout de même… il devait en jouer pour sa femme… Hum… Me mordant la lèvre, il fallait que je sache… « Tu habites une maison ou un appartement ? » Demandais-je alors l’air de rien… peut être qu’il me dirait un appartement car je suis seul… bon sang, dis le moi, oui fait moi ce plaisir, fait moi bondir de joie sur ma chaise ! Allez, dis le bon sang… Je voulais l’entendre et pas qu’une fois… dieu tout puissant… Me levant, je filais à l’autre bout du comptoir pour lui montrer alors ma cicatrice… Ce que je n’avais pas prévu ? Qu’il me touche. Bon sang si j’avais su je l’aurais carrément amené dans l’arrière boutique… Ses doigts caressant lentement ma cicatrice, je sentis sa main alors se poser à plat sur mon épaule. Un frisson parcouru entièrement mon corps. Non d’un chien, j’aimais cruellement ça ! Oui, oh oui… Bon sang… Qu’il continue a me toucher a me caresser… Il ne devait surtout pas cesser cela… Son pouce caressant ma peau je déglutissais longuement mon cœur s’emballant. Sans réfléchir je m’avançais un petit peu vers lui, nos corps se rapprochant plus que nécessaire. La chair de poule s’incrustant sur ma peau.

Relevant doucement ma tête vers lui pour le regarder droit dans les yeux, je sentis alors sa main remonter. Me figeant, je fermais brièvement les yeux en sentant sa main à la base de mon cou. Non pas ça tout sauf ça. Laissant échapper un gémissement, j’attrapais instinctivement son haut le serrant dans mes mains. Me mordant la langue, je frissonnais, mon corps tremblant, il savait que mon cou et mon visage était un point sensible… Personne ne me touchait là, il était le seul… Et bon sang je partais en vrille à chaque fois… Oui vraiment à chaque fois… Mon cœur ne cessant de s’emballer, je passais ma langue sur mes lèvres. Lâchant son haut, je posais à nouveau mes mains sur son torse le caressant alors à nouveau sans gêne remontant moi aussi à son cou. Pressant ms doigts dessus, je me détachais doucement de lui en le regardant longuement dans les yeux. Lui lançant alors un regard aguicheur, me mordant la lèvre tout en regardant ses lèvres. Reculant un peu plus, je filais alors m’assoir sur la chaise avant que tout cela ne finisse sur le comptoir… Ou bureau ou bien même par terre ! « Hm je n’aime pas les states, c’est un secret pour personne ! Trop de fous là bas ! » Le regardant doucement, je compris son sous entendu… Il n’aimait pas les states car j’étais partie là-bas pas plus compliqué à comprendre… Je le connaissais, je lisais en lui tel un livre ouvert… il ne pouvait rien me cacher… Non aucun secret pour moi, strictement aucun… C’était ainsi… Nous étions comme ça… Mais qu’il pense que beaucoup de gens fous étaient là-bas… Ce n’était pas si vrai que cela, certes il y avait des lois en Amérique plus que choquante, tel que le port de l’arme autorisé… Je n’aurais jamais reçu cette balle s’il n’y avait pas cette loi… Beaucoup de meurtres n’auraient pas eus lieu dans ses lycées et écoles… non il n’y aurait pas autant de mort dans ce pays ….

« A l’époque ou j’étais là, je n’ai aucun souvenir que tu détestais les States… Je dis ça, mais, je ne dis rien… Et pour infos, je suis d’accord avec toi… Mais Ashelina est une fille formidable… C’est ma meilleure amie depuis quatre ans… En fait… elle n’est pas Américaine… je parle pour rien dire là… » Dis-je en me trouvant conne… Rigolant nerveusement, je baissais rapidement le regard sur mon cappuccino, fait par ses soins… Sans plus attendre, je le bus sans trop de difficulté, il était tellement bon, et cette chantilly... bon sang, trop de souvenir… Je voulais à nouveau sentir sa langue sur mes seins… je voulais entendre son souffle rapide, je voulais sentir son corps se presser contre le mien… bon sang j’étais excitée comme jamais… J’avais besoin, vraiment de faire l’amour avec lui et sur le champ… Mais pas que du sexe, non… de toute façon je l’aimais tellement… Ayant de la chantilly sur le nez, je ne perdis pas une seconde pour le provoquer en la prenant du bout de mon doigt pour me lécher celui-ci sans le quitter du regard… bon sang… J’étais méchante de le provoquer ainsi… Trop… Méchante… Mais c’était tellement bon de le voir ainsi, regarder alors ma bouche et mon doigt… Oui, il était faible, oui il m’aimait… Oui je l’aimais, et oui je voulais vraiment le rendre fou… Inspirant longuement, je le regardais attentivement, il me rendait folle, totalement et irrévocablement folle, j’étais amoureuse de lui depuis le début et je comprenais vraiment pourquoi… Il était fait pour être mon mien et pas celui d’une autre… Fermant doucement les yeux, j’essayais de me ressaisir comme je le pouvais. Sa caresse m’avait tout de même perturbée… Je ne pouvais pas le nier et il savait parfaitement y faire. Il connaissait surtout mes zones érogènes et venait d’en jouer fortement… quel coquin…

Je pouvais très bien faire pareil avec lui là de suite, sur le champ… Suffisait que je le touche au bon endroit… Me demandant rapidement si j’étais une danseuse, je lui confirmais mais, cependant lui parla un peu sèchement… il ne savait pas à quel point se n’était pas un métier… non, je n’avais jamais assez d’argent, j’étais obligé de danser à moitie à poil sur un comptoir avec une bar pour faire des figures et exposer mon corps sous tout angle… Il ne savait rien de ma vie, il ne savait pas ce que j’avais endurer pendant ces huit longues années… « J’en sais rien je ne côtoie pas de danseurs étoiles hein ! Et pourquoi … Tu ne trouves pas un boulot à la hauteur de ton intelligence ? » Et bim prend toi ça dans la gueule Cassie. Le regardant choquée et surprise, je n’aurais jamais cru qu’il puisse un jour me dire une telle chose. Se rendait-il compte de ce qu’il venait de faire là ? Il venait de me vexer de me peiner… il ne savait faire que ça la ma parole… bon sang… Me mordant l’intérieur des joues je déglutissais longuement. Il n’avait pas le droit de me juger de la sorte ! Je ne le reconnaissais même plus ! Ou était mon Gaylwen ? Ou était l’homme que j’aimais ! Il ne m’aurait jamais parlé ainsi, il ne m’aurait même jamais engueulé tout court… je ne comprenais plus rien, vraiment… J’étais perdue et peinée de voir qu’on ne finirait peut être pas ensemble car il avait changé de façon inconsidéré… « Pourquoi tu te trouves pas un mec riche ? Ca devait ne pas en manquer à New-York ! » Double claque… Sa raisonnait dans ma tête comme une violente, claque, pire que celle que mon père m’avait donné… Pire que celle de ma mère, pire que ce qu’elle m’avait dit au téléphone… Pire que tout… Pire que la rupture brutale il y a huit ans… Il était mauvais, il était sans cœur et cruel… Me croire si matérialiste… Depuis quand avais-je d’yeux que pour l’argent moi ? Hein ? Moi l’argent ? Je m’en fou ! Si je miserais espèce d’abruti c’est parce que je voulais te retrouver ! Payer nos billets notre fuite notre avenir ! Abruti, abruti ! J’avais envie de le secouer pour lui faire ouvrir les yeux ! Si je n’avais pas fait d’études c’était de ça faute bon dieu de merde ! J’avais claqué la fac de droit pour monsieur ! J’avais fait en sorte de tout planifier pour le retrouver… Moi au moins j’avais fait l’effort j’avais cru en nous pas comme lui…

« Et bien… Je ne te croyais pas comme ça dis donc… Hauteur de mon intelligence ? Ah ben c’est sur que moi je ne finirais pas patronne d’un bar hein ! » Vlam… J’étais pire que lui sur ce coup là… horrible même car bordel s’il tenait à son bar c’était a cause de Mark… « Désolée... C'était irréfléchis et déplacé... Mais ... Wow... tu as été méchant là... Désolée pardonne moi... » J’étais qu’une salope sur ce coup là, mais, c’était un prêté pour un rendu… Il le méritait amplement… A lui de s’en prendre plein la gueule ! « Ah parce qu’en plus tu me prends pour une matérialiste ? Tu crois sincèrement que si j’avais été comme ça je t’aimerais ? Tu crois que je serais resté avec toi ? Que je t’aurais aimé comme une taré au point de ne jurer que par toi ? Merci Gaylwen, ouais merci de croire que moi Shanae Cassie Livinghon, je ne vis que pour le fric ! Tellement vrai que ça fait huit ans que je fais presque la manche pour vivre ! » Dis-je d’une voix menaçante et presque plus fort que d’habitude. Tremblant doucement, je le foudroyais du regard. Il n’avait pas le droit de me faire ça ! Il n’avait pas le droit de me juger pas là, jamais, jamais ! Essayant de changer de conversation, mais en fait, non on ne changeait pas du tout de conversation… Je lui demandais si nous pouvions nous voir hors du bar… franchement… au point ou on en était, mieux valait crever l’abcès… Oui et à mon avis il était crevé depuis un petit moment maintenant… On ne pouvait pas nier la tension immense qui se créait entre nous en ce moment… On était en train de s’emballait de nous ruiner… Mais sa valait le coup, j’en restais persuadé… Oui… Il fallait que l’on s’engueule une bonne fois pour toute ! Car bon sang c’est lui qui n’est pas venu me rejoindre alors qu’il savait que mes parents m’envoyaient de force sur New-York ! Il avait été lâche ! Il avait était simplement lâche… Sans plus attendre, je lui demandais alors s’il s’était déjà divorcé d’avec sa pétasse…

C’était vrai, s’en était une, elle volait les mecs déjà prit… S’était MON mien ! Pas celui d’un autre ! Non, Gaylwen était mon fiancé depuis plus de vingt deux ans et ce n’était pas près de s’arrêter… voyant son visage, surprit et choquée, je ne comprenais pas pourquoi il faisait une telle tête… Surement car il ne s’attendait pas a ce que je sache qu’il soit marié… Ouais après tout… Je venais tout juste d’arriver… Je ne pouvais pas réellement savoir… « Avant de divorcer il aurait fallut que je me marie ! » Ces mots raisonnèrent dans ma tête, telle un batteur frappant de toutes ses forces sa batterie. Je n’y croyais pas, il me faisait une blague ? Oui c’était ça, il ne pouvait pas réellement me dire qu’il n’avait jamais été marié… Ce n’était pas possible ! Il s’était marié ! Oui il y a quatre ans !Il s’était marié avec une femme, il faisait sa soirée entre mecs… enterrement de vie de garçon… Il… Il s’était marié… sa mère me l’avait dit d’un ton désolé et d’un regard qui voulait me dire qu’elle était désolée… elle ne pouvait pas me mentir sur une telle chose tout de même… Ce n’était pas possible… Non… Mon cœur s’emballa, comme jamais… Je n’arrivais pas à y croire, il était impossible… Gaylwen était forcément marié, ou alors il avait divorcé peu de temps après le mariage ? Ses mots n’arrêtaient pas de passer en boucle dans ma tête, plus ceux de sa mère… -je suis désolée Shanae, Gaylwen se marie demain… tu ne pourras plus le voir… - Bon sang, non elle me l’avait dit, je n’avais pas rêvé ! Je ne pouvais pas l’avoir rêvé ! On ne rêvait pas de ce genre de chose ! Non, non, non et NON ! J’avais envie de tout détruite dans ce bar, tout absolument tout, j’avais envie de passer mes nerfs sur quelque chose, sur quelqu’un. Lui, j’avais envie de le frapper de le mordre de l’étrangler de hurler de rage de pleurer de colère je voulais extérioriser ma colère je voulais à tout prix faire comprendre à tout le monde que j’étais en train de crever sur place. Il ne pouvait pas se jouer de moi comme ça ! Il n’avait réellement pas le droit bon dieu… Non…

J’étais sa fiancée ! Sa future épouse ! On ne pouvait pas jouer de moi ainsi… Mon cœur s’emballant je cru mourir, j’allais décéder dans ce bar et même pas sous l’alcool… Non, je n’allais pas m’étouffer dans mon vomi ou crever d’un putain de coma… Non c’est lui qui aurait ma peau ! Lui et lui seul ! Il n’avait pas le droit de me faire ça ! NON ! Posant mes mains a plat sur le comptoir faisant un bruit mat je le regardais droit dans les yeux. Un regard incertain, choqué, perturbé, trahissant mon étonnement. Il n’avait pas le droit de me faire ça. Entrouvrant la bouche, je baissais le regard. Je ne savais plus quoi faire ni que dire. J’étais totalement perdue… Il était en train de me tuer, oui je mourrais, au secours, aidez moi ! Aidez moi venez à mon aide mon cœur va lâcher ! Le voyant se rapprocher, je gardais la tête baissait. Mon corps tremblait légèrement, j’étais énervée, choquée, triste, peinée, je ne savais plus quoi faire, je ne savais plus quoi dire, il venait d’annoncer ma mort… Comment avait-il pu ? La mâchoire tremblante, je refermais rapidement ma bouche serrant mes dents d’une force à m’en foutre une crampe. Ignorant la douleur je le regardais alors droit dans les yeux. Nos regards meurtrier en disant long. « Je tiens toujours mes promesses ! Hors, c’était soit toi soit personne … Donc, ce sera personne ! »

Mes pieds glissant de sur la chaise, je fus tiré vers le bas rapidement me retenant au comptoir, je regardais alors ses bras. Etait-il en train de me dire que plus jamais il ne m’aimerait ? Oui, il était en train de me dire cela… Quel … salop ! Il n’avait pas le droit ! Il n’avait pas le droit de ne plus m’aimer ! J’étais la femme de sa vie putain j’étais sa fiancée ! Avait-il oublié tout ce que nous avions fait dans le passé ? Tous nos moments si intimes ? Nos rapports sans pénétration, ses mains sous ma culotte, son membre glissant dans une perfection extrême dans ma bouche, ses doigts allant se loger dans mon intimité… Sa bouche se refermant sur ma poitrine les mordant les léchant sans aucune retenu… Sa bouche qui allait a merveille pour mes petits seins de l’époque… et qui je restais persuadé serait tout aussi parfait pour mes seins d’aujourd’hui ! Bon sang je voulais sentir ses dents sur ma chair, je voulais voir ses nombreux suçon sur ma peau, voir ses marques, sa signature sur mon corps… Je voulais voir la trace de sa main sur ma fesse comme il avait fait le jour de mes seize ans, quelques jours avant que je ne parte… Oui, je voulais qu’il recommence à s’emballer de la sorte, je voulais entendre son hurlement me déchirer les tympans quand il jouissait sur moi ou sur ce putain de lit ! Je voulais tout refaire, il n’avait pas le droit d’oublier tout cela ! Il n’avait pas le droit de me faire ça… Combien de fois m’avait-il dit qu’il m’aimait ? Trop pour que je lui ressorte le compte ! Combien de fois m’avait-il demandé de jouir sous ses coups de langues ou ses doigts ? Ou bien même son membre glissant sur mon intimité sans entrer en moi… Combien de fois ? Combien de fois putain ! On ne pouvait pas oublier plus de deux ans de relation sexuelle ! J’avais commencé tôt pour ma part puisque je n’avais pas tous justes quinze ans… Putain j’avais des envies de meurtre !

Je voulais le gifler lui montrer qu’on s’aimait, qu’on devait faire l’amour la sur le champ, sur ce putain de comptoir ! Ouais, faire l’amour comme de sauvages je voulais l’entendre hurler sous mes coups de reins ! Je voulais le sentir jouir en moi ! Je voulais simplement faire l’amour avec l’homme de ma vie… Etait-ce trop demander ? Il faut croire que oui… Le regardant toujours droit dans les yeux, il devait lire en moi comme dans un livre ouvert… Il devait voir que je lui en voulais, que j’étais en colère, puis triste puis choquée, peinée et tout ce qui s’en suis, mon regard n’arrêtait pas de changer d’expression… Je n’y pouvais rien, c’était comme ça et j’avais toujours du mal à cacher mes sentiments quand il s’agissait de Than, l’amour, l’homme de ma vie… « Donc… Pour tenir ta promesse… Tu décides la que ça sera personne ? Je ne compte plus ? Ah… L’amour… vous les hommes vous êtes bien des insatisfaits ! Tu ne m’aimes donc plus ? Ok pas de souci ! Vraiment… J’aurai dû m’y attendre hein, t’es un mec comme les autre, tu te différencie pas… !! » Lâchais-je d’une voix menaçante et surtout sévère. C’était la première fois de ma vie que je lui parlais ainsi. M’approchant de lui, mon regard se fit meurtrier. Je lui en voulais, j’avais qu’une envie, lui foutre ma main dans sa gueule, il n’avait pas le droit ! Il n’avait pas le droit de ne pas me choisir ! De toute façon, il ne la tiendra pas sa putain de promesse ! Il restait un mec ! Un mec avait toujours envie de sexe combien de nana s’était il enfilé ? Combien avait-il baisé ? J’avais des envie de le tuer rien qu’à l’idée, il venait de me détruire plus que nécessaire, il ne faisait que ça, la faute à qui s’y je fumais et que je buvais a en crever hein ? Serrant mes mains mes jointures devinrent blanche tellement je serrais fortement, avançant une de mes mains, j’attrapais son avant bras comme pour l’empêcher qu’il ne parte alors que la conversation devenait plus que houleuse. Oui, elle devenait horrible car tous les deux nous étions à cran et nous étions en train de nous détruire plus que nécessaire… Ce n’était pas bon, vraiment pas… Tant pis il fallait que ça sorte… Huit ans, ce n’est pas rien… « Tu ne la tiendras pas ta promesse ! Tu n’es qu’un homme parmi tant d’autre ! Un foutu mec qui a des pulsions et des envies sexuelles ! Suffira qu’une meuf te fasse une fellation du tonnerre ou un bon coup de rein et tu tomberas amoureux ! » Dis-je d’une voix basse le regardant droit dans les yeux, ma main se resserrant sur son avant bras, utilisant toute ma force que j’avais dans le bras et la main. Me rapprochant de lui, je pouvais sentir son souffle sur mon visage, inspirant doucement, je baissais légèrement et rapidement mes yeux sur ses lèvres. Un léger gémissement s’échappa de mes lèvres. Reprenant le contrôle de moi-même je me pinçais les lèvres mon nez se plissant, trahissant mon agacement. Déglutissant, je passais ma langue sur mes lèvres avec lenteur. Bon sang, même énervée, même super, super énervée j’avais envie de plaquer mes lèvres sur les siennes… Je voulais l’embrasser passionnément, je voulais sentir simplement ses lèvres sur les miennes, pas plus ni moins… Mon autre main s’agrippant à sa veste en cuir blanche, je la serrais fortement aussi, le tirant un peu vers moi, mon regard plongeait dans le sien. J’étais à la fois énervée contre lui mais, follement amoureuse… L’amour… Ça tue… « Gaylwen… Than… Pourquoi ? Je suis mauvaise de te parler ainsi… S’il te plait… On ne s'est jamais disputé... On ne va pas commencer ... Pas là, s'il te plait... S'il te plait... Than... » Soufflais-je doucement en m’approchant un peu plus de lui, mon front touchant légèrement le sien.
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MessageSujet: Re: 8 ans plus tard ... G&C   8 ans plus tard ... G&C - Page 2 Icon_minitimeDim 30 Jan - 16:31
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because the heart never lies

L’amour était clairement destructeur lorsqu’il n’était pas partagé. L’amour pouvait détruire plus surement que n’importe quel autre sentiment. Parce qu’il était, dans certains cas, affreusement puissant et violent. Il suffisait de nous voir nous, Cassie et moi. J’ignorais bien ce qu’il en avait été de son côté. Mais moi, ce putain d’amour qui avait été terriblement bon durant quatorze années, m’avait détruit et changé pour de bon lorsqu’elle y avait mit fin. Pourquoi avait-elle fait cela ? Pourquoi m’avait-elle quitté sans un mot et sans jamais me donner la moindre nouvelle. Elle avait été la seule à m’avoir rendu heureux, réellement heureux, pendant de longues années. Son départ m’avait tué bon sang … Elle n’avait pas le droit de revenir à présent, comme si de rien n’était. Elle était sans doute arrivée dans mon bar sans se douter une seule seconde qu’il m’appartenait. Mais à présent qu’elle était là et que nous avions entamé la conversation, il était aisé de voir que la tension était présente. Certes pas encore ouvertement déclarée mais l’on pouvait tout de même la ressentir, présente dans l’air. Quant à savoir quand exactement elle serait ouvertement déclaré, difficile de le savoir. Mais ça ne saurait tarder, je le pensais réellement. Elle montait, petit à petit. Et forcément, elle allait devoir éclater. J’aimais Cassie, j’étais dingue d’elle … Mais son retour semblait être comme si l’on retournait le couteau dans la plaie. Ca faisait mal, affreusement mal, de la voir revenir après toutes ces années de souffrance sans la moindre nouvelle de sa part. Ca faisait mal de penser qu’elle avait fait sa vie de son côté sans se soucier de savoir si moi ça allait et si ça marchait. Comment pouvait-elle être assez froide et cruelle, pour revenir aujourd’hui et se poster là pour discuter avec moi comme si de rien n’était, alors que je savais parfaitement que c’était un moment éphémère ? Que cherchait au juste ? A me montrer qu’elle était heureuse de son côté alors que moi-même, bon sang je crevais un peu plus chaque jour à cause de son absence ? Ma Cassie ne pouvait pas être aussi cruelle, ça ne lui correspondait pas le moins du monde ! Elle était peut-être réellement curieuse à propos de l’homme qu’elle avait aimé pendant des années, jusqu’à ce jour où elle l’avait détruit plus que de raison. Bon sang ma Cassie était là … Mais était intouchable. Tout simplement parce qu’elle n’était plus mienne et que, par conséquent, je n’avais plus le moindre droit sur elle. Même si je crevais d’envie de ne pas lui laisser le moindre choix et de la trainer jusqu’à une foutue mairie pour confirmer qu’elle était mon épouse. Merde le temps était passé et nous n’étions pas mariés le moins du monde. Alors que de ce jour où je lui avais demandé si elle serait ma femme plus tard, et ce jour où elle m’avait quitté … Nous avions tous les deux eus terriblement hâte de ce jour où nous nous marierions enfin.

Lorsque Cassie m’affirma que je n’avais pas changé, je crus mourir sur place. D’un côté elle avait raison … J’étais toujours l’homme qu’elle avait put aimer. Mais d’un autre côté … Eh bien son départ m’avait définitivement détruit et rien ne pourrait changer cela. « Oui… On change tous, mais je te connais, tout comme tu me connais, un simple regard, Gaylwen… Un seul et je sais ce que tu penses, si tu souffres ou si tu es heureux… C’est comme ça… Ok tu as changé…Sujet clos d’accord ? » Devais-je lui répondre en me fichant de sa demande de clore le sujet ? Ou devais-je répondre tout simplement parce que … Parce que quoi ? Elle avait parfaitement raison. Malgré nos changements, nous nous connaissions toujours autant. Elle était la seule à pouvoir reconnaître tel ou tel regard de ma part. Elle était la seule à différencier les intonations de ma voix. La seule à me connaître tout simplement. Oui et elle devait déjà parfaitement savoir que merde son départ m’avait tué et que j’en souffrais toujours. Oui, si elle me connaissait toujours, elle avait du s’en rendre compte déjà. Croisant son regard suppliant, je choisis finalement de me taire, ne désirant pas la blesser malgré tout ce qu’elle avait put me faire. Elle restait Cassie, jeune femme que je désirais toujours autant protéger de tout et de rien. Sans un mot, je me contentais de hocher affirmativement la tête, sans la quitter du regard, pour confirmer que le sujet était clos. Le problème était que nous avions réellement beaucoup changé … Et avec ça, pouvions nous encore nous entendre comme auparavant ? Rien n’était moins sûr malheureusement. Faisant mine de rien, j’acceptais donc la suite de la conversation sans broncher le moins du monde. Nous en étions arrivés aux consommations prétendues de Cassie et le sujet du champagne qu’elle aimait tant, fut aussi abordé. L’air de rien, je lui indiquais le prix alors qu’elle-même semblait tâtonner entre les cent et les deux cents la bouteille. Moi, je me souvenais exactement de son prix. Non pas parce que j’en avais ici. Mais bel et bien parce que le choc du moment où j’avais découvert cela le jour de mon anniversaire, sur la note, j’avais cru mourir sur place. Cette fille était folle … Cette fille m’appartenait. A la vie à la mort … C’était en tout cas ce que je pensais encore à l’époque. Mais la vie aime bien nous donner de mauvaises surprises et nous détruire plus que de raison. La vie aime nous narguer plus que de raison … Foutue vie ! « Humm, c’est la seul boisson alcoolisé que l’on s’autorisait… En même temps pour se saouler au champagne… Faut y aller, mais toi comme moi on savait parfaitement qu’on ne se saoulerait jamais ! Puis dix sept ans… Ça se fêtait ! Cent soixante seize ? Tu vaux beaucoup plus mais bon, la bouteille elle, valait vraiment le coup ! »

Nous savions que nous ne nous saoulerions jamais … Et pourtant j’avais la certitude qu’elle-même s’était saoulée plus que de raison, à de nombreuses surprises. Lorsqu’elle avait bu ses verres de whisky, j’avais bien put voir qu’elle buvait cela de façon très naturel. Ca ne trompait pas … Des verres de whisky purs, bu cul sec … Seuls les habitués le pouvait et en redemander par la suite. Jusqu’à quel point s’était-elle déjà bourrée la gueule ? Jusqu’à se rouler par terre, tordue de rire ? Jusqu’à vomir sur elle-même sans même s’en rendre compte ? Jusqu’à échouer dans un hôpital ? Jusqu’à se faire arrêter par la police pour état d’ébriété sur la voie publique ? Bon sang je refusais de l’imaginer ainsi … Pas ma Cassie, pas à ce point, pas ainsi, elle n’avait pas le droit ! Je valais beaucoup plus que cent soixante seize ? A une époque peut-être … Mais maintenant ? Rien n’était moins sûr ! Et pourquoi me disait-elle cela alors qu’elle avait choisit de me quitter huit années plus tôt ? Je ne valais peut-être pas tant que ça finalement, pour qu’elle décide de me quitter. « En effet … La bouteille valait le coup ! » Dis-je doucement en souriant en coin, sans la quitter du regard. En fait, depuis que la conversation s’était faite sérieuse, je ne quittais plus ce sourire. C’était comme si ces huit années de séparation n’avait pas eut lieu. Comme si … Comme si je retrouvais le bonheur simplement en étant en sa présence et en discutant de tout et de rien, le plus normalement du monde. Merde elle me rendait la joie que j’avais perdue alors que c’était elle qui m’avait détruit. L’air de rien, je l’informais qu’il m’était arrivé de servir ce champagne lors de soirée que j’avais pus organiser dans mon bar. Evidemment, je ne précisais pas qu’il faisait partie de la composition du Sissi, un cocktail que j’avais fait en pensant à elle et qui était le plus cher sur la carte du bar. J’ignorais ce qu’elle penserait de cela si elle venait à l’apprendre. « Ah ouais ? Hum, ce champagne t’as marqué hum ? » Un léger rire involontaire franchit mes lèvres à ses mots. Oui, ce champagne m’avait foutrement marqué, c’était peu dire ! « En premier lieu c’est le prix qui m’a violemment marqué ! Ensuite … Ouais bon sang un bon champagne quoi ! Et le contexte dans lequel je l’ai bu pour la première fois. » Ajoutais-je plus doucement. Lorsque Cassie mentionna ses parents et le fait qu’ils auraient put être miens s’ils n’avaient pas été aussi cons que les miens, je lui faisais remarquer que l’on aurait été frère et sœur si cela avait été le cas. « Mais non, je veux dire, qu’ils auraient pu te laisser venir chez moi quand bon te semblait… Tu aurais pu manger à table avec nous… Tu vois quoi… Ils auraient pu t’apporter une sorte d’amour que tu n’as pas eu… Et croit moi, je ne t’aurais pas considéré comme un frère… C’était impossible, même si petit on aurait pu nous prendre pour des frères et sœurs… Notre amour était là, présent et plus qu’affiché ! Et puis merde t’aurais été mon frère ben on aurait fait de l’inceste et je l’aurais assumé ! Et je suis très gore en disant cela, et je l’assume aussi ! »

Déglutissant difficilement au souvenir de notre amour si puissant, je détournais le regard un bref instant avant de le plonger à nouveau mon regard dans le sien. « Mais belle famille ne voulait pas de moi hm … » Dis-je doucement, l’air de rien même si ce sujet était réellement sensible pour moi. Presque malgré moi, je souriais faiblement au souvenir de toutes ces fois où les professeurs avaient voulus nous séparer dans les salles de classe parce que nous passions plus notre temps à nous regarder comme deux abrutis follement amoureux l’un de l’autre, qu’à écouter les cours. Le pire étant au lycée où nous avions commencé à avoir les mains baladeuses. Mais ça, les profs ne le voyaient pas vraiment. Nous savions nous montrer discrets. Je ne pouvais que me souvenir des fois où Cassie s’était amusée à me provoquer par de petits regards ou de faibles gémissements, audibles uniquement par moi. Ou ce cours où, durant deux heures, elle avait tout fait pour me tuer de désir. Ses regards aguicheurs, ses petits sourires en coin, le fait qu’elle se mordille ou se passe la langue sur les lèvres … Sans parler de tout le reste. Elle s’était volontairement penchée en avant pour laisser dépasser son string ouvertement sexy, avait ôté son gilet pour dévoiler ses épaules et le haut de son dos découverts par un débardeur, avait fait mine de suçoter son doigt en soupirant doucement. Pour finir de m’achever, elle s’était calée dans le fond de sa chaise, assez basse pour que mon regard soit irrésistiblement attiré par sa poitrine. Petite certes … Mais elle m’excitait simplement parce qu’elle était à elle … à moi donc ! Une fois assise ainsi, elle avait posé une main sur le haut de ma cuisse et l’avait remonté pour la poser sur mon membre déjà durcit de désir pour elle. Manquant de souffle, j’avais du prendre sur moi pour ne pas gémir, évitant de la regarder pour ne pas la faire se lever de sa chaise et l’asseoir sur ce foutu bureau pour l’embrasser sauvagement et laisser parler nos envies comme toujours. Au lieu de cela, je m’étais contenu jusqu’à la pose de seize heures durant laquelle je l’avais entrainé dans les toilettes. Très peu glam … Mais elle m’avait beaucoup trop excité pour pouvoir supporter de passer le reste de la journée ainsi. Elle m’avait suivit sans broncher, riant doucement et m’avait plaqué contre le mur des toilettes avant même que j’ai eus le temps de tirer le verrou. Fermant difficilement la porte, je l’avais laissé ouvrir mon pantalon pour en sortir mon membre et le prendre entre ses lèvres, sans me quitter du regard. Merde je devais arrêter de penser à ça avant de m’emballer pour de bon. Ne pas durcir maintenant ! Ne pas durcir maintenant ! « De l’inceste carrément ? Ah ouais très gore, je confirme ! » Ajoutais-je en riant doucement, sans faire le moindre commentaire concernant le fait que dans ce cas, nous n’aurions pus avoir d’enfants. En même temps … Nous nous étions séparés alors cela revenait au même. Nous n’aurons jamais d’enfants … Tout comme nous ne nous marierions jamais. Merde ça me tuait !

Alors qu’il était à présent question de mon père, je lui annonçais qu’il était mort et, au passage, que je l’avais viré de chez nous. Difficilement, je l’informais qu’il s’en était prit à la mauvaise personne, la laissant comprendre elle-même de qui il s’agissait. « Ne me dis pas que ce putain de bâtard à oser toucher Billie ? » Serrant les dents, je me remémorais ce jour où il avait osé levé la main sur Billie … Heureusement que j’avais été là et juste à côté d’elle pour l’en empêcher. « Désolée… Désolée… Mais putain pas Billie ! Pas elle, elle ne mérite pas ça ! Wow… Qu’il se damne en enfer avec mon père ! » Oh non elle ne méritait pas ça … Elle ne méritait pas non plus le fait d’avoir été violée … Bon sang si je tenais ce type je le tuerais de mes propres mains. « Non il ne l’a pas touché … J’ai pus l’en empêcher. » L’informais-je doucement, sans préciser que je lui avais surtout flanqué mon poing dans le ventre. Bon sang oui … J’avais frappé mon père et je ne le regrettais pas. Il avait beau être mort aujourd’hui, si ça avait été à refaire, je le referais sans la moindre hésitation. Il ne méritait pas plus de ma part … De notre part à tous ! Répondant à sa question, je lui expliquais alors comment je m’y étais pris pour le foutre dehors. Le simple fait de me remémorer la scène, me donnait franchement envie de rire. Oui, ça avait été mémorable ! « Hum, j’imagine très bien… Tu avais quel âge ? Bon sang, tu aurais dû le faire plus tôt Than… Tu es un homme bien… » Mon cœur s’emballa violemment une nouvelle fois à son surnom. Bordel que j’aimais qu’elle m’appelle ainsi ! « J’avais dix neuf ans … enfin dix huit ans et demi … C’était après les résultats du brevet pour Billie. Il n’avait pas supporté qu’elle se soit maquillée et tout le tralala pour sortir au restaurant avec moi. » Dis-je doucement, serrant faiblement les dents à ce souvenir. Croisant son regard amoureux, je déglutis une nouvelle fois avec difficulté, sans commenter le moins du monde le fait qu’elle disait que j’étais un homme bien. Bon sang non … Je n’étais pas un homme bien … C’était fini ça. J’étais juste une épave bordel ! La conversation arrivant à l’alcool, je mentionnais le fait que ma mère s’était mise à boire, lui demandant ensuite si elle comptait arrêter ou non. « Ta mère boit ? Wow… En effet, elle est conne après tout ce qu’elle a subit… Je me demande comment elle a pu en venir a se bourrer la gueule… Wow… »

Soupirant doucement, je hochais affirmativement la tête. Oui elle buvait et je ne comprendrais jamais pour quelle raison elle s’était mise à boire. Si cela avait été causé par le fait que mon père était parti et mort, elle aurait dut sombrer là dedans beaucoup, beaucoup, plus tôt. Mais non … Cela ne faisait que quatre ans qu’elle était là dedans et j’ignorais toujours pourquoi. « Oui … Ca fait quatre ans qu’elle boit et j’ignore totalement pourquoi elle s’est mise à boire. » Dis-je en haussant brièvement les épaules comme si le sujet ne m’intéressait pas et ne me concernait en rien. Alors que, bon Dieu … Ca me tuait depuis quatre ans. Et comme j’étais con … Plutôt que de l’abandonner à son triste sort, je continuais de lui rendre visite de temps à autre, sans savoir que faire pour l’aider. Merde elle restait ma mère malgré tout. Une femme qui avait été battue pendant de trop longues années, par un époux alcoolique et violent. Attendant une réponse à sa question, concernant le fait de savoir si elle allait continuer de boire ou non, je relevais la tête vers elle en l’entendant me répondre. « Tout ce qui est au States reste aux States… Je suis à nouveau en Australie. C’était mon dernier verre tout à l’heure… Je ne suis pas une alcoolique loin de là, j’ai juste foiré… Je foire beaucoup… Désolée de t’avoir fait ça… Trahir ma promesse… Tu sais... Il te suffit de me le demander, et je dirais oui. Et croit moi, je tiendrais ma promesse cette fois ! » Malgré moi, je lâchais un bref rire nerveux, détournant brièvement le regard irrité avant de lui lancer un regard ironique. « Il n’y a pas que cette promesse là que tu n’as pas tenu. Il me semble qu’on s’était promis de ne jamais se séparer ! » Lâchais-je sèchement avant de me radoucir quelque peu en fronçant légèrement les sourcils. « Mais oui … Arrête de boire. Fais le … pour toi ! » Ajoutais-je en détournant le regard. Pourquoi ferait-elle une telle chose pour moi ? Elle ne m’aimait plus … Après tout ce temps, logique ! Sinon elle ne m’aurait jamais quitté d’ailleurs. Alors qu’il était question de sport, je lui disais que j’aimais terriblement cela. Ce à quoi elle répondit que cela se voyait, parce que j’étais musclé. Alors que je répondais que j’étais plus mince qu’autre chose, j’eus alors la surprise de la voir se pencher en avant pour déposer sa main sur mon torse. Baissant mon regard sur sa main, je la vis, et la sentis, descendre lentement le long de mon corps, passant sur mon ventre pour s’arrêter sur le bas de celui-ci. Merde je crevais d’envie qu’elle descende plus bas et empoigne mon membre comme elle le faisait souvent … Avant son départ. « Mince mais musclé et moi j’aime ça… Arrête de te dénigrer veux-tu ? C’est aux filles de faire ça ! Pas aux hommes hum… C’est le monde à l’ envers dis donc ! » Soufflant doucement, je relevais le regard pour la voir se reculer à nouveau. Riant doucement, je ne faisais pas le moindre commentaire à ce propos, conscient que je n’avais jamais été du genre à me lancer des fleurs, sur quoi que ce soit.

Alors que j’informais Cassie que je jouais du piano et qu’elle me disait qu’elle aimerait me voir en jouer, je lui indiquais que j’en avais un … Mais qu’il était chez moi. Ce qui signifiait clairement qu’elle ne pourrait me voir en jouer avant un long moment. Peut-être même jamais en fait ! « Tu habites une maison ou un appartement ? » Sans comprendre la raison de sa question, je fronçais légèrement les sourcils en la regardant. « Hum un appartement. » Répondis-je d’une voix neutre en haussant légèrement les épaules, ne comprenant pas en quoi ça l’intéressait. Bien sûr, je ne précisais pas que je vivais avec Billie. A quoi bon le lui dire ? Un bref moment plus tard, nous nous dirigions tous les deux au bord du comptoir, nous retrouvant alors affreusement près l’un de l’autre. Alors que je venais de caresser sa cicatrice du bout des doigts, je posais ma main à plat sur son épaule, pour la remonter avec lenteur jusqu’à la base de son cou, la voyant réagir aussitôt en s’approchant plus encore de moi en attrapant alors mon haut avant de poser ses mains sur mon torse. Merde j’avais cruellement envie de l’embrasser … Et si je ne le faisais pas j’allais mourir de frustration. Je la laissais remonter ses mains à mon cou, caressant alors sa gorge de mon pouce, souriant faiblement en sentant son cœur battre atrocement vite. Sans doute tout aussi rapidement que le mien. Le souffle coupé, le regard posé sur ses lèvres tant j’étais hypnotisé par celles-ci, je ne pus me retenir plus longtemps. Relevant le regard pour le plonger dans le sien, je me penchais avec lenteur, mon visage s’approchant dangereusement du sien. Mon nez frôlant doucement le sien, je soufflais doucement de désir. « Excusez moi … ? » Retombant brutalement sur terre, je me redressais aussitôt, ma main retombant le long de mon corps, me détournant rapidement de Cassie alors qu’elle-même faisait le tour du comptoir. Servant le client qui m’avait interrompu, juste au bon moment, je ne tournais pas une seule fois le regard vers Cassie qui s’était rassise à sa place. Une fois fait, je revenais lentement près d’elle, continuant alors notre conversation, comme si de rien n’était. « A l’époque ou j’étais là, je n’ai aucun souvenir que tu détestais les States… Je dis ça, mais, je ne dis rien… Et pour infos, je suis d’accord avec toi… Mais Ashelina est une fille formidable… C’est ma meilleure amie depuis quatre ans… En fait… elle n’est pas Américaine… je parle pour rien dire là… » Merde j’avais oublié qu’elle avait une si bonne mémoire me concernant … Souriant en coin, je détournais le regard, percé à jour. « C’est vrai … Faut dire que j’en avais rien à faire des Etats-Unis … Avant ! » Mais depuis qu’elle m’avait quitté pour s’y rendre … J’avais clairement changé d’avis !

Alors qu’elle avait terminé de parler en riant nerveusement, soit disant parce qu’elle parlait pour rien dire, je lui adressais un regard attendri. Merde … Mais c’était plus fort que moi ! « Bien sûr que non tu ne parles pas pour rien dire … Tout ce que tu dis a de l’intérêt. » Bon ok … Stop … Me taire et vite avant d’avouer clairement que je buvais ses paroles avec joie. Lorsqu’elle se mit à boire son cappuccino, essuyant lentement la chantilly présente sur son nez, de son doigt, avant de le lécher sans me quitter du regard, je cru mourir d’envie. Etait-ce une vengeance à cause de ma main sur son cou ? Sans doute … je savais bien que je l’avais tué pour de bon en faisant cela. Il s’agissait là d’une zone érogène et j’en avais plus que conscience. Voyant sa réaction un brin trop sèche lorsqu’il fut question de son métier, je lui demandais pourquoi elle ne trouvait pas un emploi à la hauteur de son intelligence. Je n’avais pas prévu qu’elle réagisse mal à cela, n’étant pas le moins du monde ironique en mentionnant son intelligence. Elle l’était … Réellement. Ce n’était un secret pour personne ! Pourtant, en voyant sa réaction, je compris que je venais de la choquer, et peut-être même de la blesser. Incapable de me retenir, je me montrais encore plus méchant en lui demandant pourquoi elle ne se trouvait pas un riche mari. « Et bien… Je ne te croyais pas comme ça dis donc… Hauteur de mon intelligence ? Ah ben c’est sur que moi je ne finirais pas patronne d’un bar hein ! » Choqué, vexé, j’entrouvrais les lèvres, totalement stupéfait qu’elle puisse me dire une chose pareil. Mais merde … Elle ne faisait que se venger. C’était bien fait pour moi. Merde … C’était la première que l’on se comportait ainsi l’un envers l’autre. Je ne supportais réellement pas cela. Ma Cassie … Je la perdais pour de bon cette fois. « Désolée... C'était irréfléchis et déplacé... Mais ... Wow... tu as été méchant là... Désolée pardonne moi... » Serrant les doigts, je détournais rapidement le regard avant de revenir à elle. « Tu me rends méchant Cassie … Tu m’as rendu méchant en partant ! » Lâchais-je sèchement en la regardant droit dans les yeux. « Ah parce qu’en plus tu me prends pour une matérialiste ? Tu crois sincèrement que si j’avais été comme ça je t’aimerais ? Tu crois que je serais resté avec toi ? Que je t’aurais aimé comme une taré au point de ne jurer que par toi ? Merci Gaylwen, ouais merci de croire que moi Shanae Cassie Livinghon, je ne vis que pour le fric ! Tellement vrai que ça fait huit ans que je fais presque la manche pour vivre ! »

Soufflant longuement, je tentais de retrouver mon calme, mais en vain. Elle était en train de me pousser à bout … Merde elle me détruisait encore et encore. Ca faisait huit ans qu’elle ne faisait plus que cela, inlassablement. Et là … elle le faisait volontairement. Oui elle le faisait exprès. Elle voulait me tuer, comment en douter ? Comment osait-elle sous-entendre qu’elle m’aimait toujours, après tout cela ? Ce devait être involontaire de sa part. Elle ne m’aimait plus, c’était tout simplement impossible. « Si tu m’avais réellement aimé, tu ne serais jamais partie ! » Lâchais-je froidement, blêmissant aussitôt à mes propres mots. Etais-je en train de remettre son amour pour moi, en doute ? Merde oui … Non … Je n’avais pas le droit. Bien sûr qu’elle m’avait aimé … Oui elle m’avait aimé et je n’en doutais pas une seule seconde. « Merde je … Je le pensais pas Cassie … Je le pensais pas ! Putain je le pensais pas ! » Répétais-je à plusieurs reprises, semblant totalement perdu et choqué par mes propres paroles. Comment avais-je pu dire une chose pareil ? Détournant légèrement le regard, je montais une main dans mes cheveux, la laissant retomber en réalisant qu’ils étaient trop courts pour les tirer. Cela faisait huit ans que je les conservais courts … Et blonds. Parce qu’à l’époque de Cassie, je les gardais bruns et un brin trop longs. Tout ça parce que j’aimais sentir ses mains se faufiler dedans et les tirer doucement. Alors qu’elle me demandait si j’étais déjà divorcé, je lui lançais un regard choqué en lui répondant qu’avant de divorcer il aurait fallut que je me marie. Son regard me stupéfia totalement. Elle paraissait … Totalement choquée … Elle semblait plus qu’enragée. Son regard me glaça le sang. C’était quoi ce regard ? Elle apprenait que je n’étais pas marié et ça lui faisait cet effet là ? Merde … J’avais tenu ma promesse et elle m’en voulait ? Etait-elle devenue folle ? Avait-elle oublié ma promesse ? Au secours … Froidement et sèchement, j’ajoutais que je tenais ma promesse et que c’était soit elle soit personne. Et que, par conséquent, ça ne serait personne. La voyant glisser, je m’approchais plus encore, pensant avoir à la rattraper. On était en train de se tuer … Purement et simplement. On se faisait volontairement du mal. Pourquoi ? C’était de l’amour vache ? De la haine amour ? Je n’en savais rien mais ça me tuait, c’était certain. « Donc… Pour tenir ta promesse… Tu décides la que ça sera personne ? Je ne compte plus ? Ah… L’amour… vous les hommes vous êtes bien des insatisfaits ! Tu ne m’aimes donc plus ? Ok pas de souci ! Vraiment… J’aurai dû m’y attendre hein, t’es un mec comme les autre, tu te différencie pas… !! »

Choqué, énervé, je laissais échapper un bref rire nerveux. Elle devait se foutre de moi … Oui elle se foutait de moi. A quoi s’était-elle attendue ? A ce que je l’attende toute ma vie, persuadé pourtant qu’elle ne reviendrait jamais ? Mais merde bien sûr que je l’aimais. Je l’aimais comme un malade, à en crever … Et ça me tuait de savoir que ce n’était plus réciproque. Bon sang … Moi un mec comme les autres … J’en aurais pleuré de rage tant elle me blessait en disant cela. Je n’avais jamais prétendu être mieux que les autres ou simplement différent. Mais elle … Elle m’avait toujours dit et répété que j’étais un mec unique et tout ce qui allait avec. Elle cherchait à me blesser … Simplement. « A quoi tu t’attendais hein ? Tu pensais que tu pouvais m’abandonner comme ça sans prévenir, sans jamais donner de nouvelles, pendant huit ans. Huit putains de longues années ! Et revenir, tout sourire et me retrouver toujours à la même place pour que tu puisses me récupérer ? Putain mais dans quel monde tu vis ? Tu m’as quitté Cassie ! Tu m’as quitté, sans prévenir. Tu as mis fin à notre relation ! » Lâchais-je doucement, d’une voix froide et claquante, juste assez fort pour que seule elle l’entende. Serrant fortement les dents, je ne réagissais pas en sentant sa main s’emparer fortement de mon avant bras, me contenant de la regarder d’un regard noir. « Tu ne la tiendras pas ta promesse ! Tu n’es qu’un homme parmi tant d’autre ! Un foutu mec qui a des pulsions et des envies sexuelles ! Suffira qu’une meuf te fasse une fellation du tonnerre ou un bon coup de rein et tu tomberas amoureux ! » Comment pouvait-elle dire ça de moi ? Comment pouvait-elle penser cela alors que nous n’avions jamais fait l’amour ? C’était bien la preuve que je n’étais pas ainsi merde ! « Si j’avais été à ce point là, crois moi que c’est moi qui t’aurais pris ton innocence. Je me demande même pourquoi j’ai été assez con pour ne pas le faire alors que putain … Tu m’as chauffé pendant deux ans avant de me laisser tomber. J’espère que ça t’a bien amusé de laisser un mec frustré et putain de puceau à 18 ans, derrière toi ! » J’étais con … J’étais très con … Je ne faisais que dire des choses que je ne pensais pas un seul instant. Merde … S’en rendait-elle seulement compte ? Je cherchais juste à la blesser comme elle-même me blessait depuis un petit moment déjà. Sans que je m’en sois rendu compte, nous nous étions rapprochés l’un de l’autre, au point que nos visages n’étaient plus qu’à quelques centimètres l’un de l’autre, nos souffles rapides causés par la colère, se heurtant inlassablement. Voyant son regard se baisser sur mes lèvres, je prenais une longue inspiration pour me calmer, soupirant doucement en sentant sa fragrance que j’aimais tant … Toujours la même ! Merde j’étais en train de la perdre, encore une fois, alors que j’étais totalement et définitivement amoureux d’elle.

La laissant s’accrocher à moi, je m’approchais doucement d’elle, mon regard plongé dans le sien. « Gaylwen… Than… Pourquoi ? Je suis mauvaise de te parler ainsi… S’il te plait… On ne s'est jamais disputé... On ne va pas commencer ... Pas là, s'il te plait... S'il te plait... Than... » Gémissant doucement, je déposais mon front contre le sien en fermant les yeux. Je posais ensuite mes mains à plat sur ses joues, les laissant totalement immobile pour ne pas la provoquer de trop. « Ma Cassie … Putain je suis désolé ... Je ne pensais pas un traitre mot de tout ce que j’ai dis … Pardonne moi je … On est en train de se tuer hein ? »


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R. Hallibel Snezava
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Car personne d'autre n'a le droit de changement mon univers !


✔ HUMEUR : Rêveuse
✔ EN JEUX : Pas pour le moment
✔ SURNOMS : Hal' ; Babibel ; Kiki : Lili : Bibine : Ru' et tant d'autre
✔ LA CITATION : "Si ce jour-là, je ne t’avais pas connu, je pense que je n’aurais pas autant souffert. Je n’aurais pas été aussi triste, Je n’aurais pas versé tant de larmes. Néanmoins, si je ne t’avais pas connu, je n’aurais pas connu tant de bonheur, tant de gentillesse, tant d’amour, tant de chaleur, je n’aurais pas connu ce sentiment de bien-être. Est-ce que tu vas bien ? Moi... je suis toujours amoureuse du ciel."




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MessageSujet: Re: 8 ans plus tard ... G&C   8 ans plus tard ... G&C - Page 2 Icon_minitimeDim 30 Jan - 22:22
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L'amour meurtri, l'amour immuable ...

« En effet … La bouteille valait le coup ! » souriant doucement, je le regardais attentivement, oui elle valait le coup, sa oui elle valait vraiment le coup… Bon sang… Puis il faut dire que c’était son anniversaire donc forcément… On se devait de boire du bon champagne tout de même ! « En premier lieu c’est le prix qui m’a violemment marqué ! Ensuite … Ouais bon sang un bon champagne quoi ! Et le contexte dans lequel je l’ai bu pour la première fois. » Le regardant je me mordis la lèvre. On pensait la même chose… Hum… C’était plaisant à voir… Vraiment… « Oui, le contexte était vraiment parfait… Un bon repas, un bon champagne, puis on est allés dans le parc regarder les étoiles… Puis le bosquet et tu te rappel ? Il s’est mit à pleuvoir des trombes d’eau, ta dû me porter car avec mes talons aiguilles je n’arrivais pas à courir ! On est alors rentrés chez moi et la wow… Putain… Je me rappel encore de notre douche… De ce qu’on y a fait dedans tout… Tu as même dormi chez moi… si nos parents savaient… » Soufflais-je doucement en me rappelant ce que nous avions fait dans cette douche… Bon sang… Il m’avait fait la totale… Façon de parler mais bon dieu j’avais cru mourir tant il lui était plaisant de me faire jouir… Il ne voulait plus s’arrêter… Il m’avait même susurré au creux de l’oreille qu’il voulait que je meurs de plaisir sous ses doigts et sa langue… dieu quel sadique… Mais je m’étais bien rattrapé… Au oui… je l’avais trainé dans mon lit… Prenant alors son membre en bouche… Et bon dieu je l’avais fait finir sur ma poitrine… Dieu qu’il avait aimé me voir recouverte de sa semence… Il fallait vraiment que je cesse de penser à cela… Et sur le champ si je ne voulais pas mourir…

Changeant de conversation, nous en vînmes alors à parler de nos parents mais surtout des miens, qui aurait pu le considérer comme leurs fils ou lui donner un peu plus de considération… Mais il faut croire que non, nos parents à tous les deux étaient des sacrés cons… Voir plus malheureusement… « Ma belle famille ne voulait pas de moi hm … » Le regardant, je lui lançais un regard triste. Mes parents ne voulaient pas de lui, mon frère lui l’accepté entièrement… « Mes parents ouais, Lukes il t’a toujours apprécié et te considérait comme un frère… Tout comme Billie qu’on considérait comme notre sœur… en fait, on a grandit tous les quatre ensemble, c’est assez… Peu commun tu ne trouves pas ? On était soudé comme les doigts de la main… » Soufflais-je doucement. En repensant à tous ses moments, on avait grandis tous ensemble quand même… On était solidaire, et si l’un avait un souci, ben on protégeait toujours l’autre… On avait un lien particulier, c’était ainsi et bon sang qu’est ce que j’aimais… Si seulement mes parents n’avaient pas foiré… Si seulement… « De l’inceste carrément ? Ah ouais très gore, je confirme ! » Rigolant franchement, je passais ma langue sur mes lèvres. « Je rigole hum, mais bon, même si mes parents t’avaient donné de l’amour, aucun lien de sang, donc on aurait pu toujours sortir ensemble et tout… » Dis-je doucement en lui faisant un clin d’œil. J’aimais bien que l’on puisse légèrement retrouver notre complicité de l’époque, mais je savais que sa n’allait pas durer… Non, bien sur que non… Soufflant longuement il m’annonça qu’il avait foutue son père dehors. « Non il ne l’a pas touché … J’ai pus l’en empêcher. »

Gémissant j’osais imaginer comment il s’y était prit… L’avait-il frappé ? Surement… Bon sang… Gaylwen… Je ne l’avais jamais vu violent… « j’avais dix neuf ans … enfin dix huit ans et demi … C’était après les résultats du brevet pour Billie. Il n’avait pas supporté qu’elle se soit maquillée et tout le tralala pour sortir au restaurant avec moi. » Me pinçant les lèvres, je soupirais doucement. « Ouais, il a voulu faire une sorte de père mais bon il ne l’a jamais été … Et sous l’emprise de l’alcool… Mais quel connard… Heureusement que tu étais là… » Dis-je doucement en n’osant pas imaginer ce qu’il se serait passé si Than n’avait pas été la ce jour là… Je me rappelais très bien de la fois ou j’avais eu le brevet… « Nous pour le brevet tu te rappel ? On était allés au parc pour fêter ça ! Truc classique quoi mais je n’avais que treize ans moi donc… » Dis-je doucement en souriant. Oui le parc, nous avions regardés les étoiles en s’embrassant, ce fus la première fois vraiment que l’on commençait a s’embrasser un peu plus… On se découvrait lentement… que c’était beau et magique… Wow… J’avais envie de revivre ce moment si simple et si plaisant… Parlant de sa mère, je soupirais longuement. Je ne comprenais pas comment elle avait pu se remettre à boire… Franchement avec tout ce qu’elle avait vécut… Elle ne pouvait pas être si conne… « Oui … Ca fait quatre ans qu’elle boit et j’ignore totalement pourquoi elle s’est mise à boire. » Quatre ans ? Pourtant quand j’étais venu elle était sobre oui elle ne sentait pas l’alcool… Bon c’était le matin… Mais tout de même… Pourquoi se mettre à boire… « Et elle a jamais essayait de décrocher ? Peut être la mettre en désintoxication ? Sa peut marcher non ? Mais bon faut de l’argent je crois pour mettre les gens là dedans… » Dis-je en faisant mine de réfléchir. En fait, il n’en fallait pas… Je n’avais pas déboursé un seul centime lorsque j’y avais été… Mais bon sa il ne le saurait jamais, il n’avait pas besoin de savoir… Je ne devais pas le lui dire, jamais…

Sa question me fit légèrement rire. Si j’arrêtais l’alcool ? Oui, tout ce qui est aux states reste là bas… « Il n’y a pas que cette promesse là que tu n’as pas tenu. Il me semble qu’on s’était promis de ne jamais se séparer ! » Rigolant nerveusement, je soufflais longuement en essayant de ne pas lui coller ma main dans sa figure. Franchement, il avait de la chance que je sache me contrôler avec lui car d’autre on pas mal prit de gifle en me parlant mal ou en étant simplement un peu trop entreprenant. Soufflant encore une fois, je baissais le regard. « Mais oui … Arrête de boire. Fais le … pour toi ! » Passant ma langue sur mes lèvres, je me mordis celle-ci en serrant doucement le poing. « Je n’ai pas trahit notre promesse sur le mariage, je ne me suis pas marié… On peut toujours se marier tu sais… Enfin… si bien sur c’est toujours d’actualité… Et hum Ouais je vais arrêter de boire… Mais merci d’avoir demandé… Tu sais… T’es nul sur ce coup là… » Dis-je doucement en le regardant droit dans les yeux pour lui faire comprendre qu’il aurait dû me demander, oui me lancer un simple cap, ou je ne sais quoi… Mais non, il ne l’avait pas fait, il aurait dû…Soufflant longuement, je changeais rapidement la conversation, lui demandant alors ou c’est qu’il vivait… j’aimerais tellement qu’il me dise qu’il vivait seul… J’en rêvais mais, il faut croire que je rêvais un peu trop… Oui, après huit ans… Il avait surement dû se trouver une femme… Lui qui est si beau…Oui tellement beau, magnifique, orgasmique… tout simplement… « Hum un appartement. » Souriant faiblement, ça ne me disais pas s’il était seul ou pas… Me levant pour aller lui montrer ma cicatrice, je n’avais pas prévu qu’il me touche… Comment le prévoir ? Touchant d’abord ma cicatrice, il posa par la suite sa main a plat sur mon épaule.

Frissonnant d’envie, je le laissais faire n’ayant qu’une envie l’embrasser, lui faire l’amour. Mon corps bouillonnait sur place. Je n’en pouvais plus, il me rendait totalement folle. Sentant sa main remonter le long de mon épaule, se posant alors à la base de mon cou je cru mourir sur place. Il n’avait pas le droit… Inspirant longuement, je posais alors mes mains sur son torse m’approchant lentement de lui. Les remontant j’allais logeais alors mes mains sur son cou pressant doucement mes doigts dessus. Le voyant plonger son regard dans le mien, j’entrouvrais les lèvres, mon souffle se coupant. S’approchant de moi, je baissais mes mains a nouveau sur sa taille, passant ceux-ci dans son dos. Son souffle heurtant le mien, je sentis nos nez se frôler. Passant ma langue sur mes lèvres, je baissais un peu plus mes mains les posant doucement sans aucune gêne sur son fessier très, trop musclé que je ne reconnaissais pas. « Excusez moi … ? » figé je restais la comme une idiote. Foutue bar… Foutue personne. Déglutissant, j’ouvrais les yeux, reculant alors le lâchant pour qu’il puisse aller s’occuper de son client. Me mordant l’intérieur, des joues je marchais lentement et difficilement vers ma chaise, sans rien dire… Je devais ne rien faire, non ne pas le violer, ne pas lui sauter dessus… Calmons-nous…

Continuant alors la conversation on en vint à parler des States, pays, qu’il n’aimait pas par ma faute. « C’est vrai … Faut dire que j’en avais rien à faire des Etats-Unis … Avant ! » Souriant doucement, je le regardais droit dans les yeux, tout comme moi, je m’en fichais avec des States… « Ouais normal… A rai dire moi aussi… Le seul lien que j’ai là-bas c’est mon cousin qui vit sur New-York… Mais je te rassure, je déteste les States tout autant que toi, j’ai pu revenir sur Sydney… Alors je ne bouge plus… » Soufflais-je doucement en détournant le regard. Dieu que je l’aimais et avoir cette discussion m’énervait au plus haut point. Inspirant longuement, je plissais le nez en regardant rapidement le bar avant de me tourner à nouveau vers lui. « Bien sûr que non tu ne parles pas pour rien dire … Tout ce que tu dis a de l’intérêt. » Souriant doucement je me tournais vers lui en dévoilant franchement mes dents, heureuse qu’il me dise une chose pareille. Il aimait toujours autant m’écouter, au moins cela n’avait pas changé ! Souriant doucement, nous en vînmes alors à parler de mon métier. Danseuse étoile. Sauf que monsieur n’avait pas l’air d’apprécier ce que je lui disais… Me demandant alors, de me trouver un mari riche sur New-York… Très sympathique… « Tu me rends méchant Cassie … Tu m’as rendu méchant en partant ! » Ecarquillant les yeux, je cru mourir sur place. M’étouffant je toussais quelque peu. Je l’avais rendu méchant ? Moi ? Comment pouvait-il dire cela ! Comment pouvait-il annoncer une chose pareille ? il n’avait pas le droit ! Non il ne pouvait pas dire que je l’avais rendu méchant ce n’était pas ma faute, il n’avait pas besoin d’être méchant ! Il avait le choix sur son caractère ! Bon sang et lui il m’avait rendu alcoolique et fumeuse ! Quel ingrat ! Non il n’avait pas le droit… Déglutissant je le fusillais du regard.

« Ah ben c’est cool, moi je te rend méchant et toi tu me rend alcoolique ! Comme ça on est quitte ! Quoi que j’aurais préféré être méchante ! » Dis-je d’une voix claquante et déçu de voir qu’il me reprocher cela… Egalité partout, on en était au point de se détruire, oui, on se détruisait… On était littéralement en train de crever sous les piques que l’on se lançait… je ne comprenais vraiment plus rien ce qu’il se passait, mais nous étions en train de nous expliquer sur ce que j’avais fait, non pas ce que j’avais fait… ce que mes parents avaient osé faire de moi. Ils m’avaient foutus dehors sans aucun souci, sans aucun remord, ils avaient fait de moi une fille horrible qui connaissait trop de chose de la vie. « Si tu m’avais réellement aimé, tu ne serais jamais partie ! » Wow… La c’était encore plus méchant… Entrouvrant la bouche, je rigolais nerveusement. Pourquoi il me reprochait ça alors que c’était la faute de mes parents ? Il était idiot ou quoi ? A croire qu’il n’était pas au courant alors qu’il l’était entièrement… j’avais prévenu sa mère… « T’es sérieux là ou tu te fou de ma gueule ? » dis-je en le regardant droit dans les yeux. Il se foutait de moi, il ne pouvait pas ne pas savoir, c’était totalement impossible, bon sang… Baissant le regard j’essayais de calmer mon cœur qui lui n’en pouvait plus de battre la chamade… Oui, j’en avais marre, trop marre… Comment pouvait-il me faire cela ? Franchement… « Merde je … Je le pensais pas Cassie … Je le pensais pas ! Putain je ne le pensais pas ! » Frissonnant longuement, je tendais la main pour prendre la sienne.

« Sujet clos s’il te plait. Pas aujourd’hui. Than, je n’aime pas te voir comme ça » soufflais-je d’une voix basse coupait par les larmes qui me montait dans les yeux. Bon sang on était en train de crever d’amour l’un pour l’autre… On se tuait mutuellement… On se tuer… Tout simplement… Mais malheureusement, même si ce sujet là était clos… L’autre ne l’était pas, on avait décidément la poisse, le destin n’était plus de notre côté… non, on nous voulait du mal, on voulait que l’on se sépare pour de bon. Je voulais que l’on parle de son mariage… Oui, du fameux mariage… Mais il faut croire qu’il n’avait jamais été marié. Ce que je ne comprenais pas réellement, comment avait-il pu ne pas se marier, sa mère m’avait affirmé le contraire, mais ce qui me blessait c’est qu’il me dise que sa serait moi ou personne et qu’il ne choisissait personne. C’était vexant, frustrant et horrible, il ne m’aimait plus, non il ne m’aimait plus et j’étais dégoutée de l’apprendre de la sorte. « A quoi tu t’attendais hein ? Tu pensais que tu pouvais m’abandonner comme ça sans prévenir, sans jamais donner de nouvelles, pendant huit ans. Huit putains de longues années ! Et revenir, tout sourire et me retrouver toujours à la même place pour que tu puisses me récupérer ? Putain mais dans quel monde tu vis ? Tu m’as quitté Cassie ! Tu m’as quitté, sans prévenir. Tu as mis fin à notre relation ! » Le regardant les yeux écarquillais, je n’en revenais pas. De quoi il était en train de parler. Stop, retour en arrière la ! Wow ! Je t’ai prévenu j’ai tout fait pour te voir et tu n’étais jamais là ! Ta mère m’a dit que tu étais parti ! Elle devait te faire passer le message bon sang… Le choc… Je ne comprenais plus rien, avait-il mal comprit ? Avait-il comprit que je le quittais ? Non, mais, non ! Je n’aurais jamais fait une chose pareil, je n’en étais pas capable, je l’aimais de façon inconditionnelle… Il n’avait pas le droit de me faire ça de dire que je l’avais quitté que j’avais tout fait foirer…

Non, non et non ! Il ne m’aimait plus… Il ne m’avait pas attendu… Bon sang… Comment devais-je le prendre ? Comment pouvais-je survivre en apprenant cela ? je n’en savais rien… Autant crever sur le champ, je ne voulais pas, je ne pouvais pas vivre dans un monde ou il ne m’aimait pas, tout était alors fini ? il m’oubliait comme ça ? Il oubliait nos quatorze années de bonheur ? Il oubliait tout ceci… Sans aucun mal… Baissant le regard j’essayais de prendre ma respiration, de chercher à comment vivre maintenant que je savais qu’il ne m’aimait plus… Bon sang c’était horrible, encore plus que le jour ou j’ai fait un coma éthylique… Encore plus ou mon père m’a frappé… C’était la pire souffrance que l’on pouvait me faire, les huit années de séparations à côtés c’était du pipi de chat… Non.. Le fait d’apprendre qu’il ne m’aimait plus était horrible, meurtrier… Destructeur… il venait de me tuer. Gémissant doucement, les larmes me montèrent aux yeux sans que je ne puisse le contrôler. Mes yeux rivés sur le comptoir je les fermais pour essayer de contrôler mes pleures. Je ne voulais pas pleurer devant lui je ne voulais pas qu’il voit qu’il m’avait totalement détruite… Bon sang, il n’avait donc pas comprit que c’était mes parents qui m’avaient foutu dehors ? Je n’avais pas eu le choix, pourquoi sa mère ne lui avait pas dit correctement… bon sang… Je lui avais pourtant bien dit, que mes parents m’envoyaient sur New-York sans que je puisse avoir le choix… Avait-elle, elle aussi mal comprit ? Non ce n’est pas possible… impossible… Relevant la tête plongeant mon regard dans le sien j’entrouvrais la bouche.

« Si j’avais été à ce point là, crois moi que c’est moi qui t’aurais pris ton innocence. Je me demande même pourquoi j’ai été assez con pour ne pas le faire alors que putain … Tu m’as chauffé pendant deux ans avant de me laisser tomber. J’espère que ça t’a bien amusé de laisser un mec frustré et putain de puceau à 18 ans, derrière toi ! » Gémissant me coupant dans mon élan, je tremblais violemment. Comment osait-il ? Non, il ne pouvait pas dire que c’était de ma faute ! J’étais prête ! Et pourquoi lui il ne m’a pas fait l’amour ! Pourquoi sa aurait du être moi à le lui dire hein ! Il aurait très bien pu enfoncer son membre en moi lors de nos moments intimes que je ne l’aurais jamais poussé ! J’étais prête ! J’étais putain de prête ! Combien de fois nous nous étions trouvés totalement nu sur mon lit ? Combien de fois s’était-il mi sur moi pour frotter son membre contre mon intimité totalement humide et chaude ? Combien de fois avait il mit ses doigts en moi pour faire arquer mon dos sous l’afflux de plaisir, sa langue caressant mon intimité avec force et sensualité, combien de fois avais-je fait en sorte que son point sensible puisse frotter l’entrée de mon intimité ? Jamais il n’avait donné un coup de rein, ou autre il aurait très bien pu… J’aimais le sentir jouir sur moi, sur mon lit le voir simplement prendre du plaisir… Mon dieu, j’étais en train de mourir, oui de mourir face à ce qu’il venait de me dire, comment avait-il pu ? Je n’en revenais pas…Inspirant doucement, le tenant toujours dans mes bras ou du moins tenant son avant bras, je fermais quelque peu les yeux. Il était mauvais, très mauvais avec moi, que dire ? je n’en savais rien… Sentant ses mains se posant sur mes joues, je poussais un léger gémissement. Bon dieu non il ne pouvait pas me faire ça maintenant. Pas me toucher le visage alors que… Son front contre le mien, j’eus beaucoup de mal à ne pas plaquer mes lèvres contre les siennes. Nom d’un chien… Frissonnant de part et d’autre je soufflais longuement pour canaliser mon envie…

« Ma Cassie … Putain je suis désolé ... Je ne pensais pas un traitre mot de tout ce que j’ai dis … Pardonne moi je … On est en train de se tuer hein ? » Sans pouvoir me contrôler, les larmes coulèrent sur mes joues. Reniflant, je toussais quelque peu me laissant alors pleurer. Il ne savait pas ce que j’avais enduré pour lui, j’avais exposé mon corps dans des bars pour pouvoir survivre, pour essayer de le retrouver et l’annonce de son faux mariage ou je ne sais quoi m’avais totalement anéantit… Reniflant encore une fois, je soufflais longuement. « Je ne t’ai pas chauffé pendant deux ans… C’était naturel, putain j’aimais nos moments si intimes, j’aimais me retrouver au lit avec toi, ou dans des lieux insolites pour te voir perdre le contrôle… je n’ai jamais profité de toi… Oh s’il te plait ne pense pas ça… Je ne suis pas une profiteuse… Ne me dis pas que ta honte d’être puceau a dix huit ans…. Putain Than j’ai été vierge plus longtemps que toi ! Je me fiche de ça, bon sang, tu aurais très bien pu me prendre dans le bosquet ou au lycée je n’aurais rien dit j’étais prête ! J’ai toujours été prête ! Je profitais juste de nos moments, on avait le temps ! On aurait dû avoir le temps putain ! » Soufflais-je doucement en posant mes mains à mon tour sur ses joues. Ravalant mes larmes j’inspirais longuement essayant de calmer mes larmes. Je ne pouvais pas pleurer, je ne pouvais être si fiable comme ça devant lui… je n’avais pas le droit de montrer une Cassie anéantit… Non, je n’avais pas le droit…

« Je ne pensais pas ce que je disais aussi, la colère... Je ne veux pas me disputer avec toi, merde jamais on ne s’était disputé… Je te pardonne, pardonne moi à ton tour…. Oh Than, mon Than s’il te plait… On est foutrement en train de se tuer… Et je ne veux pas, je suis là, je suis là je ne partirais plus, plus jamais, s’il te plait… » Soufflais-je ne pouvant pas lui demander de me reprendre… Je ne pouvais pas le lui dire comme ça de but en blanc, c’était impossible… Inspirant doucement sa douce fragrance je cru mourir sur place. Frissonnant, j’avançais mon visage vers le sien, nos nez se frôlant longuement. Le caressant doucement, un léger sourire franchit mes lèvres. « Gaylwen… » Soufflais-je doucement en avançant mes lèvres vers les siennes. Son souffle heurtant mes lèvres, je sentis alors, mes lèvres effleurer les siennes. Tout à coup, un bruit de verre cassait se fit entendre et des hurlements accompagnant le bruit. Gémissant, je me figeais en reculant lentement. Putain on ne pourra donc jamais s’embrasser tranquillement ? On ne pourra jamais se retrouver dans ce putain de bar de merde ! Bon sang… Me mordant la lèvre, je déposais alors, un simple et doux baiser sur son nez. A l’époque, quand il me disait je t’aime, parfois ne répondant pas je lui embrassais simplement le nez… Et il savait que c’était ma réponse… Allait-il se souvenir ? J’espérais que oui… Lâchant ses joues, je me laissais retomber sur ma chaise. « Va aider tes clients trop bourrés… » Soufflais-je en baissant le visage. Je ne pouvais plus… trop de tensions… Le laissant partir, je pris mon sac et me leva. Je ne pouvais pas rester… je ne pouvais plus supporter d’être constamment couper, on allait me faire avoir une crise cardiaque… Sans attendre, je fis demi tour. Me tournant le dos, il ne pouvait pas voir que je partais. Sans plus attendre, je sortais discrètement du bar. Pleurant comme jamais je me laissais alors envahir par la tristesse.
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MessageSujet: Re: 8 ans plus tard ... G&C   8 ans plus tard ... G&C - Page 2 Icon_minitimeLun 31 Jan - 1:58
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because the heart never lies

Le destin ? Il avait toujours été avec nous … Enfin, plus précisément, avec Cassie et moi. Ou plutôt, il avait toujours été avec notre couple, notre relation si intense et fusionnelle. C’était en tout cas l’impression qu’il m’avait toujours donné. Jamais nous n’avions la moindre malchance … Jusqu’à ce qu’elle me quitte. Cassie m’avait laissé tomber du jour au lendemain, sans prévenir ni jamais donner de nouvelle en huit ans. Je l’avais attendu … Une seule année. Il était vrai que cela pouvait paraître court … Mais bon sang c’était douze mois de pure déprime et mal être. Le fait de mettre mon père dehors, avait été un brutal électrochoc, retour à la réalité violent et sacrément douloureux. Ce n’était qu’à ce moment là, que j’avais pris totalement conscience du tour que venais de prendre ma vie. Sans Cassie je n’étais plus rien … Plus rien du tout ! Et pourtant, j’allais devoir avancer et faire sans elle, aussi douloureux et difficile que cela soit. Réalisant enfin le tout, je m’étais enfermé dans ma chambre pour pleurer pendant deux jours entiers. Billie m’avait d’ailleurs rejointe à un moment, pour me consoler … En vain. J’avais perdu la femme de ma vie. Comment pouvais-je réagir autrement ? Je l’aimais plus que tout au monde, elle avait représenté mon Tout … Sans elle je n’étais plus rien ni personne. Je perdais mon identité, ma raison de vivre … Même mon envie de vivre. Mais aussi douloureux que cela soit, j’avais décidé de me relever. Ou plutôt, de faire semblant de me relever puisque la douleur était toujours présente en moi et parfaitement intacte ! Durant toutes ces années, je n’avais jamais cessé de souffrir. Simplement, j’avais appris à le cacher. Enfin … Selon moi je m’en sortais plutôt bien. Mais parfois, lorsque je croisais le regard de Billie, quelque chose me disait que je n’étais peut-être pas si doué que cela finalement. Mais Billie devait être la seule personne à en avoir conscience. Elle était ma sœur tout de même … Et nous ne nous étions jamais séparés bien longtemps l’un de l’autre. La seule fois où c’était arrivé, c’était lorsque j’avais décidé de déménager, fort peu de temps après cet épisode là. Nous venions d’apprendre le décès de notre père et j’avais alors eus conscience qu’elle ne craignait plus rien. C’était bien pour cela, que j’avais décidé de déménager, pour enfin voler de mes propres ailes. Enfin, je décidais de vivre ma vie … Ou plutôt de faire semblant de la vivre tout en étant heureux. Alors qu’il n’en n’était rien. Sans Cassie je ne pourrais jamais plus être heureux et aurait toujours la sensation d’être totalement vide, en manque de quelque chose de vitale. Logique … Il me manquait ma Cassie, la femme de ma vie … Ma fiancée, la seule.

Alors que nous discutions de champagne, le seul que nous avions aimé boire, nous ne pûmes que mentionner mon anniversaire. Le dix septième … Et dernier que nous avions fêtés ensemble. Bon sang oui le dernier … Puisque au suivant, je m’étais enfermé dans ma chambre, refusant catégoriquement que qui que ce soit me souhaite mon anniversaire ou m’offre quoi que ce soit. « Oui, le contexte était vraiment parfait… Un bon repas, un bon champagne, puis on est allés dans le parc regarder les étoiles… Puis le bosquet et tu te rappel ? Il s’est mit à pleuvoir des trombes d’eau, ta dû me porter car avec mes talons aiguilles je n’arrivais pas à courir ! On est alors rentrés chez moi et la wow… Putain… Je me rappel encore de notre douche… De ce qu’on y a fait dedans tout… Tu as même dormi chez moi… si nos parents savaient… » Déglutissant difficilement, je la regardais un long moment sans rien dire. Bordel … Etait-elle réellement obligée de mentionner cela ? Bon sang ... Si je me rappelais de la douche ? Oh ça oui … Clairement oui ! Sous cette douche … C’était plutôt moi qui m’étais amusé à la faire gémir longuement de plaisir, jusqu’à lui donner plusieurs orgasmes. Tout simplement parce que j’aimais sentir son cœur s’emballer, son souffle se faire court et précipité et ses soupirs et gémissements qui se faisaient alors entendre en plus du bruit de l’eau qui coulait sur nos corps pour échouer à nos pieds. De mes mains et de ma bouche, j’avais longuement parcourut son corps, prenant franchement mon temps sur les endroits très sensibles de son anatomie. A commencer par sa poitrine … Bon sang que j’avais aimé la caresser de ma langue et la mordre franchement pour y laisser des marques plus ou moins légères. Sans parler de son intimité … J’aimais terriblement ses réactions dès lors que je posais une main dessus pour caresser son point sensible ou parfois même, introduire des doigts en elle. Et lorsque ma langue se joignait à la partie … Alors elle gémissait franchement de plaisir, le corps tremblant. Je ne m’étais jamais lassé de voir ses regards dans ses moments là, ses paupières se fermant parfois tant le plaisir était grand, ses lèvres s’entrouvrant alors pour laisser échapper de brefs soupirs et gémissements. Lorsque la douche avait prit fin, Cassie m’avait tout simplement trainé jusque dans son lit, sans me demander mon avis. Et je m’étais laissé faire sans broncher lorsqu’elle était descendue le long de mon corps pour s’emparer de mon membre, de sa bouche, me faisant par la suite jouir sur sa poitrine.

« Ouais je t’ai porté … Même si c’était assez drôle de te voir peiner pour courir ! » Dis-je en lui lançant un bref regard gentiment moqueur. En fait, je ne l’avais pas laissé bien longtemps peiner à courir. Elle n’avait pas fais trois mètres, que je m’étais arrêté dans ma course, pour passer mes bras sous son corps et la soulever de terre, courant plus lentement mais courant tout de même. « Hm en même temps j’ai souvent dormi chez toi et ils n’ont jamais rien su ! » Ajoutais-je doucement, tentant de ne plus trop penser à cette période là de notre vie. Sinon, je n’en doutais pas une seule seconde, j’aurais besoin d’un long moment pour me remettre de son futur, nouveau, départ. Je n’arrivais pas à parler de cette période là, d’un ton détaché … Parce que je ne pourrais jamais l’oublier et que cela resterait toujours un sujet à la fois sublime … Et douloureux. Parce que tout ce bonheur avait prit fin beaucoup trop vite et trop brutalement à mon goût. J’aurais voulu que ça ne s’arrête jamais … Mais Cassie était partie. Changeant de sujet, nous arrivâmes alors à celui de nos parents. Surtout les siens, qui n’avait vraiment jamais voulut de moi. « Mes parents ouais, Lukes il t’a toujours apprécié et te considérait comme un frère… Tout comme Billie qu’on considérait comme notre sœur… en fait, on a grandit tous les quatre ensemble, c’est assez… Peu commun tu ne trouves pas ? On était soudé comme les doigts de la main… » Bon sang … C’était tellement étrange pour moi, d’aborder un tel sujet. Mon passé … Notre passé, le notre ! Un passé révolu auquel nous n’aurions plus le droit de jeter un œil … Parce qu’il était impossible de revenir en arrière. Même avec toute la volonté du monde, malheureusement ! « Ouais … Mais c’était nous le noyau du groupe. Donc … Ton départ à tout fait voler en éclat. » Répondis-je d’un ton neutre, ne cherchant pas à jeter la faute sur elle ni à lui reprocher quoi que ce soit. Même si bon sang … Nous savions, elle comme moi, que si tout cela avait prit une telle tournure … C’était bel et bien de sa faute. Après tout, c’était elle et personne d’autre qui était partie si loin, sans prévenir. Et moi … Sans elle, je n’avais pas cherché à revoir son frère Lukes. Non … Il me rappelait beaucoup trop sa sœur et c’était putain de trop douloureux pour moi ! Lui-même m’avait laissé tranquille … Sans doute exaspéré de voir que je puisse réagir de la sorte. Je n’en savais rien dans le fond. J’ignorais totalement ce qu’il avait put penser de cela. Quoi qu’il en soit … A présent il n’était plus, comme j’avais pus l’apprendre lorsque Cassie avait été au téléphone avec son amie.

Alors que Cassie me disait qu’elle aurait put faire de l’inceste, je riais doucement en confirmant ce qu’elle venait de dire. Elle était réellement gore ! « Je rigole hum, mais bon, même si mes parents t’avaient donné de l’amour, aucun lien de sang, donc on aurait pu toujours sortir ensemble et tout… » Je souriais légèrement à ses paroles et à son clin d’œil, sans pour autant répondre. Oui … Ca aurait été mieux si ses parents n’avaient pas été aussi cons. Il n’y aurait jamais eus tous ces problèmes. Jamais ! Mais ils m’avaient toujours, clairement, rejeté, sans jamais s’en cacher. Par la suite, il fut question de mon père et du fait qu’il était mort après que je l’ai viré de chez nous, parce qu’il avait voulut frapper Billie. « Ouais, il a voulu faire une sorte de père mais bon il ne l’a jamais été … Et sous l’emprise de l’alcool… Mais quel connard… Heureusement que tu étais là… » Serrant à plusieurs reprises les dents, mon regard brillant brièvement d’un éclat dangereux. Bon sang oui, heureusement que j’avais été là et qu’il n’avait pas put la frapper. « En effet … J’aurais pus le tuer de mes propres mains s’il avait put la toucher en mon absence … Ou même devant mes yeux. » Soufflant longuement, je chassais ces pensées de mon esprit pour ne pas m’emballer sérieusement et avoir l’envie de commettre un meurtre. « Nous pour le brevet tu te rappel ? On était allés au parc pour fêter ça ! Truc classique quoi mais je n’avais que treize ans moi donc… » Oh oui je me souvenais parfaitement … Ne serait-ce que le moment où elle m’avait sauté dans les bras, devant ses parents, pour m’embrasser. J’approchais alors de mes quinze ans alors qu’elle-même n’en n’avait que treize. Pour la première fois, nous nous étions franchement embrassés, comme jamais, découvrant alors un tout nouveau plaisir. Et nous avions tellement aimé cela d’ailleurs, que nous avions repris le soir même lorsque nous nous étions retrouvés juste tous les deux dans ce parc que nous affectionnions tant. Des baisers longs, tendres et encore hésitants. Nous étions encore terriblement innocents à l’époque. C’était notre amour … Il était pur et sans la moindre imperfection. « Oui je me souviens … C’était la découverte des baisers avec la langue, ce jour là. » Dis-je l’air de rien avant de laisser échapper un bref rire. Bon sang … Je devais arrêter de penser à tout cela … Même si dans l’immédiat ça me plaisait et m’amusait de me souvenir de tout cela, je savais bien qu’après son départ, j’aurais beaucoup de mal à reprendre ma vie comme si de rien n’était.

« Et elle a jamais essayait de décrocher ? Peut être la mettre en désintoxication ? Sa peut marcher non ? Mais bon faut de l’argent je crois pour mettre les gens là dedans… » Fronçant légèrement les sourcils, je réfléchissais à la question de savoir si j’avais, ou non, l’envie de l’aider. Pourquoi ferais-je cela ? Parce qu’elle était ma mère ? Et alors … Mon père avait bien été mon père et pourtant j’avais sans doute précipité sa mort. Est-ce que je culpabilisais pour autant ? Pas le moins du monde ! Il était bien mieux là où il était à présent. Tout comme nous, nous étions bien mieux sans lui pour nous pourrir la vie. En tout cas, une chose était sûre, tout cela n’était pas une question d’argent. En effet, j’avais plus que de quoi faire si j’avais eus l’envie de l’aider. Le bar me rapportait de plus en plus au point, que mon compte en compte était même trop rempli à mon goût. Je ne travaillais pas pour être riche. Loin de là même. Mais est-ce que je cracherais sur de l’argent ? Non je n’étais pas assez idiot pour cela ! Quoi qu’il en soit, si je l’avais voulus, j’aurais put l’aider. « Elle ne cherche pas à arrêter. Et moi … je ne sais pas encore si j’ai envie de l’aider ou non. Pour moi elle ne mérite pas de l’aide de qui que ce soit ! » Lâchais-je d’un ton sans réplique. Non … elle n’avait qu’à se tuer dans son coin. C’était elle qui avait choisit de sombrer là dedans, pour une raison que j’ignorais encore ! Il était vrai que j’avais l’air d’être un fils indigne en parlant ainsi de ma propre mère, qui avait du subir les coups de son mari pendant des années. Mais j’avais mes raisons. Pendant beaucoup trop longtemps, elle s’était laissée faire alors que mon père la rouait de coups au point de lui faire manquer la mort à plusieurs reprises. Jamais elle n’avait prit la décision de le quitter alors qu’il aurait bien put être dangereux pour leurs enfants, pour nous. Et après tout cela … Elle osait se mettre à l’alcool à son tour. Elle était juste … Conne ! Clairement et simplement ! Et pourtant je continuais d’aller la voir. Parce qu’elle restait ma mère malgré sa connerie évidente. Question d’alcool … Je demandais à Cassie si elle continuait à boire. Ce à quoi elle répondit qu’il suffisait que je lui demande pour qu’elle arrête. Ce que je lui demandais, en précisant de le faire pour elle. Seulement après lui avoir rappelé qu’elle n’avait pas tenu déjà l’une de ses promesses … La plus importante de toutes puisqu’elle nous concernait.

« Je n’ai pas trahit notre promesse sur le mariage, je ne me suis pas marié… On peut toujours se marier tu sais… Enfin… si bien sur c’est toujours d’actualité… Et hum Ouais je vais arrêter de boire… Mais merci d’avoir demandé… Tu sais… T’es nul sur ce coup là… » Surprit, je levais le regard vers elle, comprenant alors le message qu’elle cherchait à me faire passer. Cap ou pas cap d’arrêter de boire … Certes j’aurais pu tourner la chose ainsi … Mais elle m’avait quitté alors je craignais de lui déplaire ou de la faire fuir en faisant telle ou telle chose. Oui j’étais nul … Et alors ? C’était peut-être bien pour cela qu’elle m’avait quitté après tout. Petite minute … Etait-elle sérieuse concernant le mariage ? Non elle devait se foutre de ma gueule … Il n’y avait pas d’autre mot ! « Ouais t’as raison, je dois être nul… » Dis-je l’air de rien, sans répondre concernant le mariage. Bon sang oui c’était toujours d’actualité … Mais merde pourquoi revenir après huit ans de séparation et me dire qu’elle était toujours là si l’envie me prenais de me marier ? Quelque chose clochait ou je rêvais ? Après avoir répondu à sa question, concernant le genre d’habitation dans laquelle je vivais, je la rejoignis au bout du comptoir, pour voir de plus près la cicatrice qu’elle me montrait tout en m’expliquant la terrible scène qu’elle avait vécut. Presque malgré moi, je posais alors ma main à plat sur son épaule pour la remonter à la base de son cou en la caressant doucement. Sa peau était toujours aussi pâle … Et aussi douce. Une véritable invitation à la caresse. Je rêvais de parcourir à nouveau son corps de mes mains à plat, pour la caresser longuement et tendrement. Mais je n’aurais plus jamais une telle occasion … M’approchant plus encore d’elle, le regard plongé dans le sien comme hypnotisé, je la laissais alors poser ses mains dans mon cou. Le souffle court, j’approchais lentement mon visage du sien, sans la quitter du regard, alors que ses mains descendait pour remontait lentement dans mon dos. Dieu que j’aimais sentir ses mains sur mon corps … Huit ans que je n’avais pas laissé quelqu’un, autre que mes sœurs, mon neveux et ma nièce, me toucher autant. Huit ans que j’étais en manque de son corps contre le sien et de ses mains sur moi. Huit ans … C’était terriblement long lorsque l’on était amoureux ! Un bref soupir de plaisir s’échappa de mes lèvres lorsque je sentis ses mains descendre jusque sur mes fesses. Ca en revanche … Elle était la seule personne au monde à pouvoir le faire sans que je ne réagisse de façon négative. Ma sœur ainée aimait à me donner parfois de brèves claques là … Simplement pour le plaisir de me voir sauter en plafond en pestant comme un imbécile.

Brutalement ramené sur terre par un client, je me figeais violemment en laissant Cassie retourner à sa place, m’occupant alors dudit client. Saleté de client … Les gens n’avaient donc pas le moindre savoir vivre ? Ils voyaient deux personnes sur le point de s’embrasser et ils faisaient quoi ? Ils les interrompaient au plus mauvais moment ! Merde, j’aurais du l’entrainer à l’arrière du bar … Nous n’aurions pas été interrompu. Au point même, que j’aurais pu lui faire l’amour lentement et longuement … Mais stop je devais arrêter de fantasmer de la sorte et plus vite que cela ! Servant rapidement le client, je rejoignais tranquillement Cassie, faisant mine de rien et reprenant alors la conversation, qui en était arrivé aux Etats-Unis. Foutu pays ! « Ouais normal… A rai dire moi aussi… Le seul lien que j’ai là-bas c’est mon cousin qui vit sur New-York… Mais je te rassure, je déteste les States tout autant que toi, j’ai pu revenir sur Sydney… Alors je ne bouge plus… » Cette fois encore, elle affirmait qu’elle ne repartirait plus. Mais devais-je la croire ? A la base, elle n’aurait jamais du partir et mettre fin à notre relation. Pourtant elle l’avait fait sans un regard en arrière ! Alors que Cassie semblait s’emballer tant elle parlait de tout et de rien, elle affirma dire des choses sans intérêts. Souriant, je lui faisais remarquer que tout ce qu’elle disait était intéressant. Elle, elle était intéressante ! Cela n’avait pas changé … J’aimais toujours autant l’entendre parler. Et la voir s’animer sous ses propres paroles. Dieu que je l’aimais ! Pourtant, malheureusement, la conversation partit rapidement en vrille. Alors qu’elle me faisait remarquer que j’étais méchant parce que j’avais avancé l’hypothèse qu’elle devrait peut-être se marier pour avoir de l’argent, je lui rétorquais ouvertement que c’était de sa faute et que c’était elle qui m’avait rendu aussi méchant. Ce n’était pas tout à fait vrai … Ni totalement faux. Je n’étais pas méchant en temps normal. Mais là … A l’instant présent elle me poussait à bout, totalement. Elle cherchait à me faire du mal alors je ne faisais que réagir en faisant de même avec elle. C’était cruel … Nous étions en train de nous faire du mal l’un l’autre, de façon parfaitement volontaire.
« Ah ben c’est cool, moi je te rend méchant et toi tu me rend alcoolique ! Comme ça on est quitte ! Quoi que j’aurais préféré être méchante ! »
C’était plus douloureux qu’une gifle … Plus douloureux que de se faire larguer sans être prévenu au préalable. Merde elle me faisait atrocement mal là. J’avais un père et une mère alcoolique … Et elle osait me reprocher une chose pareille. « Tu n’as pas le droit de me reprocher une chose pareille … Tu as fais le choix de boire, tu ne peux t’en prendre qu’à toi-même ! »

Alors que la dispute faite à voix basse continuait, je ne pus m’empêcher de remettre en doute son amour pour moi. Ce qui était sans doute la pire chose que je pouvais dire. Réalisant l’horreur que je venais de lâcher, je relevais un regard peiné, détruit et presque perdu vers elle. « T’es sérieux là ou tu te fou de ma gueule ? » Entrouvrant la bouche pour parler, je la refermais presque aussi vite tant j’étais cloué sur place, lâchant ensuite à plusieurs reprises, que je ne le pensais pas. Je me faisais du mal à moi-même, rien qu’en lui faisant du mal à elle. J’étais trop con … « Sujet clos s’il te plait. Pas aujourd’hui. Than, je n’aime pas te voir comme ça » Réalisant qu’elle était sur le point de pleurer par ma faute, je baissait le regard, honteux d’en être arrivé jusque là. J’étais devenu un véritable monstre … Alors que Cassie me reprochait, ensuite, d’être un type comme tous les autres, qui pouvait tomber amoureux simplement parce qu’une femme était parfaite au lit, tout cela sans l’avoir attendu le moins du monde, je lui rappelais sèchement la façon qu’elle avait eut de partir sans donner la moindre nouvelle pendant huit années. Avec tout cela, comment pourrais-je l’accepter dans ma vie avec un simple sourire et un « bonjour tu m’avais manqué. Bon on va se marier maintenant ? ». Elle me prenait pour un con … C’était forcé ! Malgré le fait qu’elle semblait sur le point de pleurer, je ne pouvais m’empêcher de continuer … J’étais devenu méchant, cruel, impitoyable, froid … Avant même qu’elle n’ait eut le temps de parler, je mentionnais alors le fait que durant deux ans, nous avions été sur le point de faire l’amour sans jamais franchir le cap. Sachant que ce n’était pas le cas du tout, je lui demandais si ça l’avait amusé de partir en me laissant derrière, frustré et puceau à presque dix huit ans. A cet instant, elle tremblait tellement, que je ne pouvais pas le manquer. Je venais de dire des choses horribles … La colère retombant, je le réalisais enfin … Et me haïssais violemment pour tout ça. Je venais de la détruire … Est-ce que ça me satisfaisais ? Oh ça non ! Je me serais donné des baffes pour ça … Incapable de supporter de la regarder souffrir sans rien faire, je posais mes mains sur ses joues en posant doucement mon front contre le sien, paupières closes, en lui demandant de me pardonner, ne pensant alors pas un seul mot de tout ce que j’avais pus lui balancer. Je lâchais un bref gémissement de mal être en sentant ses larmes couler sur mes mains, les essuyant alors lentement de mes pouces.

« Je ne t’ai pas chauffé pendant deux ans… C’était naturel, putain j’aimais nos moments si intimes, j’aimais me retrouver au lit avec toi, ou dans des lieux insolites pour te voir perdre le contrôle… je n’ai jamais profité de toi… Oh s’il te plait ne pense pas ça… Je ne suis pas une profiteuse… Ne me dis pas que ta honte d’être puceau a dix huit ans…. Putain Than j’ai été vierge plus longtemps que toi ! Je me fiche de ça, bon sang, tu aurais très bien pu me prendre dans le bosquet ou au lycée je n’aurais rien dit j’étais prête ! J’ai toujours été prête ! Je profitais juste de nos moments, on avait le temps ! On aurait dû avoir le temps putain ! » Le souffle coupé, je la laissais poser ses mains sur mes joues, sans cesser d’essuyer lentement ses larmes de mes pouces. « Cassie … Je ne pensais rien de tout ça … J’ai juste parlé sous le coup de la colère, crois moi. J’aimais tout autant que toi tout ce que nous avons pus faire pendant ces deux années. Je sais que … on était tous les deux près mais comme tu dis, on pensait avoir le temps alors à quoi bon précipiter les choses ? On était censé avoir notre vie devant nous … Je n’ai pas honte d’être resté puceau aussi longtemps … J’aurais attendu jusqu’à aujourd’hui si j’avais su que tu reviendrais un jour … » Dis-je doucement, pour ne pas trahir ma subite envie de pleurer. Pourquoi m’avait-elle quitté ? Je l’ignorais toujours … Mais je n’avais plus envie de le lui demander. Pas là du moins … Je ne voulais pas prendre le risque de la détruire un peu plus en abordant un tel sujet. C’était déjà assez difficile comme cela ! Pensant au fait qu’elle venait de me dire qu’elle était restée vierge plus longtemps que moi, je préférais ne pas lui demander plus d’explications, me demandant toutefois combien de temps elle entendait par là. Plus de dix huit ans. Donc … Au moins deux ans après notre séparation. Pourquoi avoir attendu autant de temps alors, alors qu’elle m’avait elle-même laissée tomber ? J’espérais au moins que le type qui avait eut ce privilège de lui prendre ce qui me revenait de droit … S’y était bien prit. Merde je devais arrêter de penser à ça sinon j’allais m’énerver de nouveau. Hors je ne le voulais pas ! Pas maintenant … Jamais ! « Je ne pensais pas ce que je disais aussi, la colère... Je ne veux pas me disputer avec toi, merde jamais on ne s’était disputé… Je te pardonne, pardonne moi à ton tour…. Oh Than, mon Than s’il te plait… On est foutrement en train de se tuer… Et je ne veux pas, je suis là, je suis là je ne partirais plus, plus jamais, s’il te plait… »

Je rouvrais les yeux pour la regarder un long moment en silence, sans savoir ce que je devais exactement lui pardonner. Le fait qu’elle m’avait quitté ? Ou simplement tout ce qu’elle venait de me dire ? Si c’était la première option … J’avais besoin de comprendre avant de pardonner. Elle devait bien s’en douter … Et pourquoi me répétait-elle qu’elle était là pour de bon et ne repartirait pas ? Devais-je entendre par là qu’elle voulait tout reprendre entre nous ? Je la voulais tellement … Mais nous n’avions pas assez parlés … J’avais besoin de comprendre beaucoup de choses encore. Incapable de lui donner une réponse claire et définitive, je la laissais alors approcher lentement son visage du mien, nos nez se frôlant doucement comme un peu plus tôt. « Gaylwen… » Son souffle caressant doucement mes lèvres, je m’approchais plus encore, avec extrême lenteur, fermant alors les yeux, nos lèvres n’étant plus qu’à quelques millimètres à peine. « Cassie… » Soufflais-je à mon tour, frissonnant de bien être en sentant ses lèvres frôler doucement les miennes. Un brusque brui de verre brisé, suivit de cris, nous firent retomber sur terre. Soupirant longuement de frustration, je me reculais en même temps qu’elle, sans la quitter du regard. Bon sang j’avais envie de tous les foutre dehors pour me retrouver, enfin, seule avec elle … Ainsi j’aurais la paix et je pourrais l’embrasser autant de temps que je le voudrais ! Mais j’étais une personne responsable et je tenais un bar … Alors, non, je ne pouvais pas faire ça, même si j’en crevais cruellement d’envie. En sentant son bref baiser sur le bout de mon nez, j’entrouvrais la bouche comme pour parler … La refermant presque aussi rapidement, le regard rivé sur Cassie. Durant une seconde, j’avais faillis lui dire que je l’aimais. Pur réflexe … Ses baisers sur mon nez suivaient un je t’aime de ma part. Venait-elle de me faire comprendre qu’elle m’aimait ? Non … Elle n’avait sans doute pas fait exprès. « Va aider tes clients trop bourrés… » Soupirant doucement, je lui lançais un bref regard désolé avant de me détourner d’elle pour aller réparer les dégâts causé par les clients qui avaient, de tout évidence, consommés beaucoup trop d’alcool pour parvenir à tenir un verre dans leur main. Ramassant rapidement le verre, je prenais la décision de parler franchement avec Cassie. J’allais lui demander de me suivre à l’arrière du bar, pour ne plus être dérangés. Non pas pour faire l‘amour, même si j’en crevais d’envie … Mais pour lui dire que putain je l’aimais et que peu importait la raison pour laquelle elle m’avait quitté, je voulais toujours l’épouser. Et putain enfin … Oui enfin ! J’allais l’embrasser ! Une fois les dégâts nettoyés, alors que je me retournais vers le comptoir, je me figeais de stupeur en découvrant que la place qu’elle avait occupé un long moment … Etait vide. Blêmissant violemment, je réalisais qu’elle venait de me quitter. Encore une fois … Je n’avais pas su la retenir. Qu’est-ce qui clochait avec moi ?


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