✔ HUMEUR : Plutôt bonne ✔ EN JEUX : Possible (voir le sujet) ✔ SURNOMS : Pandy, Panda, ou Pandy-Panda... le petit ourson de chine. Pandy-Panda... tout droit de l'Himalaya. Je suis déjà dehors ! ✔ LA CITATION : L’homme le plus important dans la vie d’une femme n’est pas le premier, mais celui qui ne laissera pas exister le prochain.
Sujet: Quand les fantômes font « BOUH » | Chuck Dim 10 Avr - 14:11
« Quand les fantômes font BOUH»
C’est une chose étrange de devenir célibataire et en couple… ainsi que tante et marraine en à peine une journée. C’est une grande aventure qui s’ouvrait à moi. Ce soir, je devais aller chercher Lena pour la ramener de la maternité, j’avais peur car je me disais que la villa n’était pas encore prête pour accueillir un bébé. Tant de choses manquaient par ici et pas là, c’était le débordement dans ma tête depuis deux jours. Je courrais partout pour que la maison soit parfaite. La maison devait être parfaite, pas de bazar et un endroit sain. La peinture devait être terminée dans sa chambre, tout devait être « parfait » oui, j’aime la perfection et alors ? Je voulais que tout soit bien pour son arrivé… au moindre petit détail, beaucoup pourrait me trouver folle mais non. Entendant alors me réveil sonner à 10 heures précisément… instinctivement je grognais : « tais-toi monsieur réveil », oui bon je n’étais pas de bon matin mais j’avais passé beaucoup de nuits courtes dernièrement et pas seulement de la façon dont vous pensez mais entre terminer la chambre, passer des soirées à la maternité ou avec Gianni ce qui était un bon planning en ce moment et j’avais un brin de difficultés à me reposer. Je devais lâcher prise, je le savais alors que le réveil était douloureux, je sortais de mes draps en râpant pratiquement vers la salle de bain. Portant alors le peu d’énergie que j’avais pour aller à la douche et la prendre, j’étais en fait encore un peu endormie enfin une vingtaine de minute après l’eau m’ayant réveillée, j’allais bien mieux. Je pouvais donc m’apprêter sans soucis en enfilant rapidement un short et un top, le soleil était sorti malgré le temps d’automne. C’était parfait. J’avais prévu peu de choses mais comme tous les premiers Jeudis du mois, je passais déposer des fleurs sur la tombe de mes parents et y restais un peu pour leur « raconter » ce qui se passait en ce moment, une sorte de journal intime ? Un peu oui. Prenant alors une pomme rapidement, une pomme bien rouge. J’aimais beaucoup les pommes surtout quand je partais car c’était simple à manger, pas trop juteux et puis c’était moins moue qu’une fraise ou une banane, cela pouvait rester dans un sac sans être trop abimé enfin passons. Je croquais dans ma porte en quittant la villa. Fermant alors rapidement la porte derrière moi et mettant mes écouteurs aux oreilles. C’est là que j’avais entendu un bruit de feuillage mais sans vraiment chercher à savoir, il n’y avait pas de vent et personne… je m’étais seulement retourné en sursautant doucement… mais rien, je continuais alors ma route avec de la musique à mes oreilles et dans mon monde, j’oubliais tout ce qui était autour en marchant vers le cimetière. J’aurais pu prendre la voiture mais parfois l’on a besoin d’air frais et de marche, on a besoin de ça.
Déambulant dans les rues de la ville en direction du cimetière, une fois arrivé… je posais mon popotin sur une pierre puis y déposait une fleur ou deux que j’avais prise sur la route. Le fleuriste avait l’habitude de m’attendre les premiers jeudis du mois et de me préparer ma petite fleur ou deux parfois et surtout avec son petit sourire. Cela devenait une de mes petites habitudes. Les regardant alors en frottant un peu sur la pierre la poussière qui recouvraient la gravure de leur noms, j’affichais un petit regard triste en soupirant doucement et me sentant comme toujours un peu bête avant de dire ce que je m’apprêtais à dire « Bonjour Maman »… je souriais doucement « Bonjour papa ». La gêne ne restait qu’un court moment avant que je reprenne ce que j’avais à dire. « Vous savez surement que vous êtes grands-parents ? », je riais doucement et surtout nerveusement je me disais que si l’on m’entendait l’on me prendrait pour une folle. « Il est mignon, il s’appelle Lukas enfin je suppose que vous l’avez vus… vous l’avez vus ? », je souriais en pensant à Lukas… oui, mon neveu était tout mignon tout doux, un vrai petit ange. « On dirait un ange et puis je suis amoureuse, oui », je souriais alors en pensant à Gianni. C’est alors que j’entendis à nouveau un bruit derrière moi et là, je trouvais ça étrange mais je me retournais et me crispait doucement avant de hausser les épaules. C’était surement un chat, je voulais croire que c’était un chat, je voulais y croire et me dire que non, je ne suis pas suivis. « Je suis heureuse, c’est étrange. Je ne l’ai jamais été autant. Il me fait beaucoup penser à toi, Papa… il a cet humour et cette manière de me faire rire ou sourire quand je vais mal. », je haussais doucement et pensais soudainement à cette nuit au club et tout ce que j’avais dit sous l’emprise de la téquila. Oui, je l’aimais… cela me faisait encore un peu étrange que tout se soit passé : déclaration sous l’emprise de l’alcool et tout ce qui suit comme une nuit… bien meilleure que toutes celles dont j’avais le souvenir d’avoir passé dans mes souvenirs. Je changeais alors de penser sinon j’allais vraiment paraitre pour une folle amoureuse avec les yeux brillants en pensant à lui et c’était loin d’être déjà une situation barge. « J’ai… », Je soupirais doucement. « J’ai peur pour Lena, je ne sais pas si elle est prête et consciente d’un rôle de maman ». Il ne fallait pas se leurrer la face, Lena était dans de beaux draps. « Elle est irresponsable. Je crois parfois que c’est par ce que je suis trop derrière elle. Elle s’en remet trop à moi et ça me fait peur. », je continuais alors à parler sur mes peurs et mes craintes quant au fait que j’étais bien trop protectrice avec ma petite sœur. Je n’étais pas idiote, je l’étais. J’avais la larme à l’œil en y pensant et pourtant je ne voulais pas me dire que je m’accrochais trop à ma sœur ou qu’elle s’accrochait à moi, il fallait qu’elle puisse voler de ses propres ailes mais je lui attache ses ailes et l’empêche de prendre son envol. On pouvait me dire que c’était normal ou que non, il fallait l’être mais je l’étais. C’est alors que j’entendis quand un bruit mais cette fois, je les reconnu… des pas que je pouvais discerner derrière moi avant de me relever et de lâche ma pomme sur le sol en perdant l’usage de ma voix, l’usage de ma bouche et perdant l’usage de mes membres. C’était fini, je le voyais devant moi. Mon père.
10 minutes que j’étais là, bouche bée… l’ayant devant moi et tournant alors mon regard vers la pierre tombale, il n’avait pas changé et j’avais un très bon souvenir du visage de mes parents. Il ne fut pas compliqué pour la petite fille de 10 ans qui les avaient vus mourir sous ses yeux. Je me pinçais doucement le bras pour être certaines que je ne rêvais pas. Je ne pouvais que rêver… les morts ne revenaient pas à la vie. Je posais mon regard sur lui, avec mon rictus puis le pointait du doigt pour pointer ensuite la tombe. Je secouais doucement la tête en riant nerveusement « Tu rêves Pandy ou c’est une mauvaise blague. », oui… je ne pouvais pas me faire à l’idée que si je lui parlais, je parlerais à un fantôme… je n’osais rien dire et seulement me parler à moi-même. « Tu n’es pas folle, tu ne vois pas les fantômes, tu ne les entends pas et tu ne vas pas leur parler. », oui ben… vous feriez quoi à ma place ? Vous taperiez la discussion avec Casper ? Je ne crois pas et beaucoup serait déjà partis en courant pour aller plaider qu’ils sont fous. « Je »… disais-je en me prenant la tête dans les mains et m’appuyant contre la pierre tombale, regardant mes pieds. « Je deviens folle », je prenais alors mon sac posé sur le sol et le regardait avec les larmes aux yeux. « Les fantômes ça n’existent pas, je ne peux pas parler avec un fantôme. », je ne comprenais rien et prenait alors direction inverse en ne sachant que dire ou que faire, je croyais réellement que je devenais folle mais j’étais loin de penser que c’était vrai ou même de ce qui se passait. « Faut que j’aille dormir, je perds la tête », disais-je en allant de plus en plus vite et quittant le cimetière en pleure, oui… je pleurais mais surtout sur le coup.
Sujet: Re: Quand les fantômes font « BOUH » | Chuck Ven 29 Avr - 9:10
Avez-vous des regrets? Il paraît qu'il faut vivre la vie sans regret autant dire qu'en étant dans ma peau, c'est vraiment difficile... Après avoir perdu l'amour de ma vie à cause de moi, voilà que je vis depuis des années sans mes filles. Je les vois, je les "surveille", je sais qu'elles vont... On va dire bien. Mais je ne peux pas les approcher, je ne peux pas les inviter à manger une glace ou passer une soirée entière à regarder de vieilles photos et raconter des anectodes sur leur mère. Leur mère qui serait encore là si je n'avais pas fait autant de connerie dans ma vie, la plus grosse étant de faire partie du FBI. Vous connaissez l'histoire... Nous roulions sur la route principale, nos deux filles sur le siège arrière en train de regarder le monde derrière la vitre de la voiture. Ma femme était une excellente conductrice, bien meilleure que moi qui avait surtout tendance à avoir le pied lourd sur la pédalle d'acceleration. Les scientifiques disent que le cerveau a besoin de trois secondes pour réagir. Je peux vous assurer que la mien a battu le record mondial. Aussitôt ai-je vu les phrase d'une voiture noire et blindée dans le rétroviseur, que je me suis jeté sur le volant afin de dévier la voiture du viseur de leur arme grand calibre qu'ils pointaient sur moi. Avec le recul, je me demande pourquoi je me suis pris pour superman, car comparé à eux je ne pouvais pas faire le poids, j'étais seulement assis sur un siège passager dans une petite voiture - vu que nous n'avions pas les moyens d'en acheter une grande et solide à l'époque - alors que eux, étaient dans une voiture blindée, avec le coffre rempli d'armes pouvant tirer un chevreuil à 50 mètres à l'oeil nu. Ironie du sort, superman ou pas, en déviant la voiture, un de leur coup de fusil avait atteint ma femme. J'aurais dû réagir, m'enfuir et sauver mes filles en les prenant avec moi. Mais lorsque vous avez à peine la trentaine, que sous vos yeux, vous voyez votre femme, l'amour de votre fille, une balle tirée dans la tête, celle-ci reposant sur l'appui-tête de la voiture, comment réagiriez vous? J'étais en colère, triste, j'avais envie de crier mais mon sang froid me ramena sur terre et je me tourna vers les filles, leur faisant signe de se détacher et de se mettre contre le sol de la voiture, entre les sièges. Je serra la main de ma femme, ma lèvre trembla puis je lui embrassa le dos de la main que j'avais dans la mienne avant de me laisser tomber en arrière et faisant mine d'être mort... A partir de là, malgré que j'avais les yeux fermés et que je respirais lentement pour faire descendre mon rythme cardiaque, je restait très sensible à ce qu'il se passait autour. Ceux qui nous avait tirés dessus n'ont pas eu le temps de sortir de la voiture pour voir dans quel état nous étions que mes collègues du FBI bébarquèrent... Ils menotèrent les gangsters puis je les entendis arriver vers notre voiture "Appelez une ambulance vite!" Un silence, le temps de constater que ma femme et moi étions mort mais... "Faites vite non de bleu! Il y a deux survivants" Il parlait de mes filles. Sous le choc de ce qui m'était arrivé ce soir-là, un soir qui devait être tout à fait normal avec ma famille, je m'évanoui. Lorsque je me réveilla j'étais dans une morgue mais pas avec les autres cadavres. Le légiste avait évidemment vu que je n'étais pas mort et il m'avait mis à part dans un lit chaud le temps que je revienne moi. Je n'ai pas eu besoin de ses explications pour savoir que ma femme était dans la pièce d'à côté, dans les tiroirs, prête à être enterrée. Le légiste m'informa que personne à part le FBI ne savait que j'étais en vie et que ceux-ci voulaient me parler. J'étais considéré comme mort, il allait falloir que je vive avec un faux nom, une fausse identité, ou autre vie...
Depuis toutes ces années, près de 15 pour être précis, je vis sous l'identité d'un autre et depuis 15 années je dors mal, très mal. Imagineriez vous vivre avec quelque chose comme cela sur la conscience? La mort de votre femme? Le fait que vos filles ont d'u grandir sans père et mère? Le peu de nuit où j'arrive à fermer les yeux, sont très vite interrompu par des cauchemars me faisant revivre sans cesse cette nuit ou ma vie à basculer. La seule chose dont je pouvais être "fier" - et encore! - c'est d'avoir eu le reflexe de dire à mes filles de se cacher. Certes, elles n'ont pas eu une vie parfaite, loin de là, mais au moins elles sont vivantes... J'ai insisté auprès du FBI pour pouvoir avoir un contact avec mes filles, pas direct évidemment, mais toujours être sûr qu'elles se portent bien. J'ai passé des années à voyager pour le FBI mais me faisant vieux et donc étant beaucoup moins solide qu'à mes 20 ans, j'ai fait la demande d'être rapatrié à Sydney, et d'y mener les enquêtes depuis ici. Ainsi, je pourrais être "près" de mes filles, ou en tout cas avoir un oeil sur elles... Le nombre de fois que je les ai observée, j'en suis devenu un père très fier. Elles s'en sont bien sorties. Evidemment comme toutes jeunes filles, elles vivent des choses; des histoires d'amour, de sexe ai-je pu constater à contre coeur, et d'autres. Quand je les regarde j'ai l'impression de voir ma femme le jour de notre rencontre... Elle était si belle ce jour-là. Ma femme était le genre de femme à ne pas avoir besoin de se maquiller ou de porter des hauts talons pour que l'on se retourner sur son passage. J'étais fier à son bras, vraiment. Et quand je vois mes filles elles ont presque tout hérité de leur mère - et heureusement! Leur long cheveux brun, leur peau lisse et leurs fossettes! Elles étaient magnifiques
Evidemment, ma présente à Sydney devait rester secret... Aussi si je voulais voir mes filles, il fallait que j'aille aux endroits dont je sais qu'elles fréquentent souvent. Ces derniers temps je les ai souvent vues à la maternité... J'avais bien remarqué que quelque chose se passait mais je ne savais pas dire quoi... J'allais aussi souvent au cimetière car je savais que tous les jeudi, Pandorà allait déposer sur notre tombe... Quand elle partait, je m'avançais vers ce qui devait être mon éternelle demeure ainsi que celle de femme. Cela me faisait à chaque fois bizarre de voir une tombe avec mon vrai prénom, et ma vraie date de naissance inscrite dessus... J'en avais les frissons. Pourquoi ai-je choisis CETTE vie... Je passais aussi des heures à parler avec ma femme, en espérant qu'elle m'ait pardonné et surtout qu'elle puisse m'entendre depuis là ou elle est...
C'était un jeudi matin comme les autres, pas besoin de réveil vu que je dormais peu et que les rayons du soleil me réveillaient toujours assez tôt. Comme chaque matin, j'observais mon petit appartement assez pittoresque, que le FBI m'avait trouvé. D'humeur très grognon le matin, je décida de me lever et d'aller me servir un verre de jus d'orange. Quelle belle journée d'automne, dommage que mon humeur gâchait tout. En passant devant l'entrée pour accéder à la salle de bain, je vis des lettres à terre devant la porte; le facteur était matinal à Sydney. Je me pencha en prenant appui sur mes genoux et ramassa les enveloppes. Factures, pub... Comme toujours. Mais ce qui me flanquait à chaque fois les frissons c'était de voir le destinataire et l'adresse sur les enveloppes. Je ne m'y suis toujours pas fait à ma nouvelle identité... Je jeta les lettres sur la table basse du salon puis me dirigea sous la douche. Je ne suis pas quelqu'un qui a besoin d'un café pour être de bonne humeur et être réveillé, moi il me faut une douche. D'abord très chaude puis on la termine sur du frais pour activer la circulation et réveiller ce vieux corps qui était le mien. Une serviette autour de la taille, je m'en vais vers mon armoire. Un pantalon noir, une chemise à carreaux et l'affaire est bonne. Avant de quitter mon appartement, je jetais un oeil à l'horloge, j'avais le temps d'aller chercher un bouquet de fleurs pour ma femme.
Une fois arrivé au cimetière, il n'y avait encore personne et Pandorà n'était pas encore passée, car les fleurs qu'elle achetait chaque semaines n'étaient pas encore posées sur nos tombes... Je déposa mon bouquet de tulipes rouges et de grandes pâquerettes sur la tombe de ma femme et alla m'assoir un peu plus loin sur un banc de pierre. Ca va vous paraître lugubre et macabre mais j'aime l'ambiance qu'il y a dans les cimetières. Si on peut considérer le mot ambiance comme étant correcte pour parler d'un cimetière... Je trouve qu'il y fait paisible et en n'importe quelle saison, c'est décoré avec de belles fleurs... Je sortis de mes pensées car ma fille arriva au cimetière. Je l'observa de loin, sans rien dire, n'étant pas caché mais essayant quand même d'être discret... Elle se mit à parler à sa mère... Et à son père. Sans vraiment prendre garde, je me leva. La voir ainsi me rendait triste, j'aurais tellement voulu la prendre dans mes bras pour la rassurer et la consoler... C'est une jeune femme brave, très brave et courageuse. Elle est aussi très intelligente Sans vraiment me rendre compte, je me leva et m'avança à pas feutrés derrière elle, dans les buissons. Mon inatention me fait marcher sur une branche, la jeune femme l'avait entendu mais parti du principe que c'était un chat ou autre... Elle continua à parler. Je n'en pouvais plus, c'était trop. Elles me manquaient tellement, j'aimerais tellement pouvoir me montrer au grand jour... Je les aime tellement fort, elles sont la seule famille qu'il me reste... Je m'avança encore mais cette fois-ci, Pandorà se retourna et son visage se transforma en une expression de peur... J'aurai dû dire quelque chose... Les quelques secondes qui s'écoulèrent depuis qu'elle me reconnu et le moment ou elle partit en pleurs me parurent affreusement rapide, je n'avais pas eu le temps de d'ouvrir la bouche. La voyant partir, je jeta un oeil sur la tombe de ma femme, lui faisant la promesse de prendre soin d'elles. Je me mis à courir - enfin ce que je pouvais du haut de ma quarantaine d'année - afin de la rattraper "Pandorà... Attends! Je... Je peux t'expliquer!" On croit que cette phrase ne sort que des bouches dans acteurs dans les grands films ou les séries télévision et surtout que c'est une phrase bidon mais c'est la seule chose qui était sorti de ma bouche. Je lui attrapa doucement le bras, et le lâcha aussitôt afin qu'elle ne se sente pas "piégée" "Pandorà... C'est bien moi... Laisse-moi tout t'expliquer sil-te-plaît ne me fuis pas... J'ai trop attendu ce moment..." Il la regarda avec un air de chien battu et implorant... "Je ne te veux aucun mal..."
✔ HUMEUR : Plutôt bonne ✔ EN JEUX : Possible (voir le sujet) ✔ SURNOMS : Pandy, Panda, ou Pandy-Panda... le petit ourson de chine. Pandy-Panda... tout droit de l'Himalaya. Je suis déjà dehors ! ✔ LA CITATION : L’homme le plus important dans la vie d’une femme n’est pas le premier, mais celui qui ne laissera pas exister le prochain.
Sujet: Re: Quand les fantômes font « BOUH » | Chuck Jeu 5 Mai - 14:18
Vous n’avez jamais eu envie de ne pas avoir eu besoin de vous réveiller ? Retourner quelques minutes en arrière rien que par ce que vous voulez oublier ce qui vient de se passer à cet instant… juste un retour en arrière ? Et on recommence. On ferme les yeux et on abandonne les dernières heures pour les refaire. Pour moi, je devenais folle. J’étais là, au cimetière en face d’un mort… 14 ans à penser que notre père est mort et soudainement le voir face à vous, c’est dingue. Je n’ai jamais vraiment cru aux fantômes et toutes les conneries du genre, loin de là. Je voulais surtout fuir pour me dire que je ne devenais pas folle et me réveiller de ce rêve car ce n’était pas un cauchemar, j’ai toujours rêvé que cela soit seulement mon imagination et qu’il soit toujours en vie mais comme on dit « les rêves sont rarement des réalités ». J’attrapais mon téléphone et composais un numéro rapidement, vous devinerez lequel mais je n’avais pas terminé qu’il me rattrapait… Casper, mon fantôme me rattrapait enfin le fantôme de mon père et pas Casper mais vous me comprenez. Je voulais seulement fuir et partir vite mais aussi très loin même s’il me rattrapait, je lâchais le portable qui sans casser pour autant s’obtient le droit de laisser un fracas contre une pierre et me réveiller encore plus de ma torpeur. Je l’écoutais me dire qu’il pourrait m’expliquer mais comment m’expliquer un truc alors qu’il est censé être mort ? Je perdais la tête et mon regard perdu en clarifiait toutes mes pensées. On pouvait y lire que je ne comprenais rien et que je pensais devenir folle, je pensais réellement que c’était mon cerveau qui commandait tout ça en me demandant pourquoi il avait à me faire subir ce que je ne voulais pas subir. Il m’attrapait le bras et me le lâcha de suite et pourtant le contact semblait me perturber peu à peu, je descendais ce qu’on appelle l’impression de devenir dingue… ahah bien que cela ne soit pas un terme enfin je me comprenais et je ne pouvais pas m’empêcher de me dire « Je rêve », plusieurs fois dans ma tête comme pour que je l’enregistre… et pense réellement rêver, je voulais rêver car je savais que cela ne serait pas rose. L’écouter me dire que c’était bien lui était comme un coup de poignard, pas dans le dos mais simplement un coup de poignard… c’était le même effet. Je sentais au plus profond de mes yeux remonter des larmes alors que je ne voulais pas y croire, j’y faisais face sans même le vouloir, sans même l’avoir demandé… j’y faisais face car je n’avais pas le choix. Son regard de chien battu alors qu’il me disait aussi avoir trop attendu ce moment me sidérait un peu. « T’es mort, je t’ai vu mourir alors ne me dit pas que c’est bien toi. », ouais, bon… j’y faisais face mais Rome ne s’est pas bâti en une nuit. Je me trompe ? Ne me vouloir aucun mal ? Je ne pensais pas qu’il me voulait du mal, que pourrait-il bien me faire ? Je n’avais pas cette idée en tête, c’était mon père. Oui, bon… je l’ai dit, c’est lui mais vous le gardez pour vous, hein ? Merci !
J’haussais les épaules en lui faisant face après avoir ramassé mon téléphone qui jaugeait sur le sol. « Tu ne veux pas me faire de mal ? », si en fin de compte… et bien il pouvait peut-être en fait mais pas physique enfin je me comprenais. Je le regardais avec les larmes aux yeux à deux doigts de couler le long de ma joue en passant la main dans mes cheveux. « Bien », j’arquais un sourcil en levant les yeux et regardant le ciel pour aussitôt redescendre ceux-ci sur le sol puis ensuite vers lui. « Alors dis-moi… dis-moi pourquoi cela fait 14 ans que tu es mort et loin de moi. Dis-moi pourquoi j’étais seule lorsque Lena avait besoin de parent et qu’elle commençait à grandir. Dis-moi pourquoi j’ai dû faire passer mon enfance dans la sienne… alors que j’aurais pu continuer à vivre tout simplement par ce que tu n’étais pas mort ». Je n’en revenais pas de tout ce que je venais de dire et cela me semblait toujours irréaliste, j’étais à deux doigts d’exploser et passer en mode fusée pour partir, j’aime la fuite faut croire que la fuite permet de ne pas souffrir, je le sais. Je la pratique depuis assez longtemps. Je secouais la tête vivement avec mon petit air triste mais à la fois en colère. « Alors… oui, faut m’expliquer car je ne comprends rien là, t’étais là… t’étais devant moi et mort ensuite il y a ta tombe, ton nom sur la pierre tombale… faut m’éclairer. » Pour moi ? C’était impossible, cela ne pouvait pas être possible autant dire que ce n’était même pas croyable, c’était simplement irréaliste. Je voulais partir… fuir et pourtant je voulais des explications pour 14 ans de silence. Je ne pouvais pas arrêter de me souvenir du jour où il était mort… il se repassait en boucle dans ma tête à peine quelques jours après mon anniversaire. Il n’y a pas chose plus triste que de savoir que tout ce que vous aviez en tête, vos repères… vos croyances… tout ce que vous aviez vécu n’était que mensonge et vaste blague. Je me disais à cet instant que c’était une caméra caché, non ce n’était pas possible autrement… on voulait vraiment me faire devenir dingue et pourtant peu à peu, j’y croyais. Je me situais encore entre le rêve et la réalité. Je n’étais pas prête à ouvrir les yeux. Je me demandais ce que je devais faire avec Lena et tout, devais-je lui dire ? Non, il était bien trop tôt après la naissance de Lukas, je voulais lui éviter le mal qu’elle pourrait subir suite à une bêtise que je pourrais lâcher. Je ne voulais pas qu’elle le sache de suite, je voulais attendre qu’elle se remettre un peu de son accouchement. C’était trop proche. Trop tôt. « Et… Lena… elle vient d’avoir un bébé, elle avait besoin de son père. Elle en avait besoin tout autant que moi. 14 ans, 14 ans à te penser mort et se demander comment on allait survivre sans nos parents. 14 à se débrouiller sans toi… 14 ans », j’haussais un peu le ton en me rendant compte par moi-même que c’était injuste de s’être caché, ce n’était pas vraiment ce qu’on pouvait s’autoriser à dire « juste ». Empêcher une personne de savoir que tout va bien est un mensonge. Mentir sur le fait qu’on est mort, feindre sa propre mort surtout aux yeux de nos enfants. Je trouvais ça trop injuste. Je secouais la tête en levant les yeux au ciel. « Me faut vraiment une bonne raison pour comprendre cet acte car cela me parait tellement égoïste… », oui ça l’était dans un sens… savoir qu’il savait que nous allions bien et nous voir grandir sans même nous laisser la chance aussi d’avoir un père. Sacrifier mon enfant pour pouvoir faire dieu, je ne sais quoi.