Je suis née un jour de mai, alors que le temps ce faisait doux à l'approche de l'été. Je vis le jour au beau milieu de l'après-midi dans l'un des hôpitaux de la vile de Sydney, rendant fière et heureux mon père et ma mère, parents pour la toute première fois. Nina était le prénom de ma grand-mère paternel quand à Grace, celui de ma seule tante maternel. Ses deux femmes avaient joués un rôle tellement important durant les neufs mois de grossesse que l'idée de les remercier en les nommant après elle, semblait à mes parents quelque chose de tout à fait mérité. Alors que les années passaient, ma famille s'agrandit, d'abord avec deux jumeaux prénommés Jack et Finn et puis une petite soeur, Delilah mais, qui hélas mourut de complication cardiaque alors qu'elle n'avait que quelques mois. Ce fut un vrai malheur pour ma famille et le début d'une passe assez dure. Je n'avais que onze ans quand 'Lilah est décédée, J'étais assez âgée pour comprendre que ce malheur marquerait pour toujours mon monde. Étant l'ainé, j'essayais du mieux que je pouvais d'aider mes parents, je pris mes petits frères sous mon aile, m'occupant d'eux comme ma mère le faisait pendant que mon père et elle faisaient tout leur possible pour remonter la pente.

C'est en entrant à l'école supérieure, que ma passion pour le volley-ball, c'était développé. J'entrais dans l'équipe afin d'avoir, un loisir parascolaire et puis au fur et à mesure, je me pris au jeu, mettant toute mon énergie et ma force dans cette discipline. Spécialisée dans le volley-ball en salle, je remportai, au bout de ma deuxième année dans l'équipe, ma première médaille, amenant mon équipe à la victoire. Je gagnais pour ma famille, afin de les rendre fier de moi et heureux. Une partie de moi essayait de combler le vide qu'avait laissé Delilah dans leurs cœurs mais, je savais que cela était impossible après tout, comment pouvait-on guérir une blessure aussi horrible? Je n'avais que quatorze ans et je me voyais déjà championne du monde, célèbre, riche avec mon propre stade de volley olympique qui serait bien plus grand que ma villa… A ce moment là, L'adolescente que j'étais, pensait plus au sport qu'aux garçons qui rêvaient d'avoir une championne populaire comme petite amie. Et puis un jour, je me laissai aller, acceptant les avances d'un beau brun qui faisait parti de l'équipe de cross du lycée. Tony…je me perdais tout le temps dans son regard bleu océan, j'étais tellement addict de l'effet qu'il produisait en moi. Des papillons dans le ventre, un sourire indécrochable et les mains moites, voilà ce que je ressentais quand, nous étions tout les deux, cependant, cela ne dura à peine qu'un mois! Lasser de notre relation, Je mis fin au couple que nous formions, préférant être sérieuse avec mon seul et première amour, le volley-ball, les garçons eux, passaient en second. Je préférais m'amuser avec eux, au lieu de rester coincer avec un seul. J'ai toujours été comme cela, volatile, une abeille qui butine à droite à gauche mais, attention, je n'en n'étais pas pour autant, une Marie couche toi là!

A l'âge de dix huit ans, je suis remarquée par le coach de la meilleure équipe de volley de Sydney qui, était venue regarde le match afin, d'avoir de nouvelles recrues. Il avait vu en moi, un potentiel incroyable à exploiter et m'offrit une place dans son équipe. Je n'en revins pas d'avoir la chance d'étudier en profondeur mon sport favori. Mais bien entendu mes parents étaient tout d'abord retissant à l'idée de laisser leur fille ainée étudier un sport, il voulait me voir avocat ou médecin et non pas joueuse pro de volley. Et puis, comprenant que c'était une chance qui ne tomberait pas deux fois, ils me laissèrent suivre mon rêve, by man', pa' et les jumeaux, hello les dortoirs de la fac! Ce ne fût pas facile au début, pour la jeune fille que j'étais, moi qui avait l'habitude de manger avec ma famille, de vivre avec eux, de les voir matin, midi et soir, je me retrouvais à vivre seul dans une chambre. J'étais aussi intimidé devant cette nouvelle équipe rempli de filles tellement douées, j'étais passé à un tout autre niveau et voir que je n'étais plus la seule championne dans l'équipe me freina direct mais, petit à petit, je me fis une place dans la team, prouvant à mon coach, qu'il avait bien fait de me donner une chance. Au fil des années, mon jeu s'améliora, me permettant de gagner une médaille à chaque championnat ainsi, qu'une grande force. Je voyais mon rêve le plus cher se réaliser et ce bonheur là, me comblait entièrement. Mes années de sport-étude furent un vrai succès, grâce à mes scores, je pu accéder aux jeux Olympique de Pékin en 2008, alors que je n'avais que vingt deux ans. Ahh Bejin…je m'en souviendrais toute ma vie et pas seulement pour ma médaille d'argent mais, aussi pour tout ses jolis anglais de l'équipe d'handball, rencontré durant un entrainement…ah Peter…celui-ci savait y faire en french kiss…oh et James aussi…

Passez pro' avait toujours été mon souhait et entrer dans une équipe de volley-ball professionnel, me permettait de voir celui-ci m'être exhausser. Pendant deux ans, je vécue mon rêve, rajoutant des médaille à mon tableau déjà bien rempli et puis un jour, alors que mon équipe et moi partions fêter notre victoire, un malheureux accident vient contre carré mes projets futurs... Les routes étaient pourtant calmes ce soir là, tout ce passait tellement bien, nous étions en train de chanter " We are the Champion" de Queen quand, soudain, un camion de livraison déboula de nulle part, s'accaparant toute la route, mon ami qui conduisait ne pu que braquer, tournant à fond le volant. Sauf que, la route était longée par des arbres et l'auto en foudroya un de pleine face, stoppant net le véhicule. Le choc fut brusque mais, les filles eurent que quelques côtes brisées et des blessures superficielles, à part pour moi, c'étaient plus grave. Ma colonne vertébral avait prit un mauvais un coup. A partir de ce moment, ma vie prit un autre sens, un chemin que j'aurais préféré ne jamais prendre. Il m'était impossible de jouer plus de dix minutes sans sentir une horrible douleur dans le dos, j'avais beau y mettre toute ma volonté, mon corps me faisait comprendre que c'était de trop. Interdite de compétition, je vis mon rêve se briser en mille éclats…

Adieu l'équipe de volley, au revoir concours, médaille et Londres 2012 mais, ce n'était pas fini pour autant. Une offre me fût proposée, remplacer mon ancien coach à l'université. J'étais assez réticente au départ parce que, tout ce que je voulais était jouer et pas enseigner mais, j'acceptai quand même l'offre quelques mois plus tard car, après tout, c'était mieux que de tout recommencer à zéro. Excitée à l'idée de partager mes connaissances avec de jeunes adolescentes, je pris mon rôle de coach très à cœur. Bien entendu, ce ne fût pas facile de me faire respecter tant bien par les étudiantes que pas les professeurs, j'étais plus jeune que les autres enseignants et je devais donc, faire mes preuves à leurs yeux. Pour ce qui est de mon équipe, un coup de sifflet, une engueulade avec une voix de marchande de poisson et ça marche!

Cela faisait maintenant un an, que je travaillais au camp et j'adorais mon métier même si, ce n'est plus moi, la joueuse de volley-ball experte qui gagne à chaque championnat… Il n'y a plus de médaille certes, mais, je vois dans chacun de mes étudiants une certaine fierté ainsi qu'une victoire.