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Tomas ·o. All I needed was a call and it never came ♥
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MessageSujet: Tomas ·o. All I needed was a call and it never came ♥   Tomas ·o. All I needed was a call and it never came ♥ Icon_minitimeVen 22 Juil - 20:39
Tomas & Gabriel

CRÉDIT - CSS


All I needed was a call and it never came


Gabriel était arrivé depuis peu dans cette grande ville. Il avait trouvé un petit appartement sympathique dans le centre où il se sentait bien. Il avait envie de repartir du bon pied dans ce nouvel endroit et voulait mettre toutes les chances de son côté. Après son BAC, il était resté dans sa ville ne sachant pas quoi faire. Il s’était inscrit à la FAC sans envie. Il avait pris des cours de droit. Son père lui avait conseillé cette filière. Certes, il était avocat mais Gabriel n’avait pas du tout envie de suivre son parcours. Il voulait quelque chose qui lui plaisait mais il n’avait pas envie de se battre contre son père. Il n’avait pas la motivation et s’était totalement laissé faire. Il avait tenu un an… Son année il l’avait eu, haut la main même. Il était un garçon sérieux mais ce qu’il faisait ne l’intéressait pas. Il n’en avait juste rien à faire. Il bossait parce qu’il n’avait rien envie de faire d’autre. Le départ de Tomas quelques années plus tôt l’avait anéanti et jamais Gabriel n’avait réussi à l’oublier. Il restait dans cette putain de ville qui lui rappelait tant de souvenirs. Il se revoyait encore main dans la main avec son amoureux à déambuler dans les rues, rigoler à ses blagues pourries.. Le pire était sûrement sa chambre. Cette pièce lui renvoyait dans la figure chaque jour quelques-uns des plus beaux moments passés avec Tomas. Un rien lui retournait le cœur, il se souvenait de lui avec sa guitare, lui qui l’embrassait, qui lui faisait l’amour… il avait changé de place ses meubles, refait la peinture mais ça n’avait rien changé. Tomas était toujours ancré dans cet endroit.. surtout dans son cœur. Pourquoi n’avait-il pas réussit à l’oublier depuis toutes ces années ? Ce garçon le hantait constamment. Merde. C’était sûrement l’amour de sa vie et il l’avait perdu. Plus aucun contact possible… Rien. Etait-il condamné à l’aimer pour toujours ? C’était ce qu’il croyait.

Sa deuxième année de fac dans sa ville natale s’est très mal passée. Il ne l’a pas obtenue du premier coup. Qu’importe. Il ne voulait plus continuer. Le peu de motivation qu’il avait eu avait totalement disparu. Ses cours le rendaient malade, il n’arrivait plus à rien. Le droit n’était définitivement pas fait pour lui. Le droit et cette ville d’ailleurs. Il ne la supportait plus. Plus du tout. Il voulait juste partir. Alors « au revoir Melbourne », « bonjour Sydney ! » Allait-il s’en sortir ? Il n’en savait rien. Il espérait juste que ce changement d’atmosphère allait l’aider à y voir plus clair. Dans cette ville plus rien ne le raccrochait à Tomas. Il n’avait pas de souvenir avec lui dans cet endroit et peut-être qu’il allait réussit à ne plus penser à lui ? Oui. Alors pourquoi, lors de son aménagement, il avait un carton avec écrit « TOMAS » dessus ? Il aurait dû le laissé chez lui mais non… Il n’avait pas pu. Il avait longuement hésité mais avait craqué. Il ne pouvait pas ne pas prendre ce carton. C’était sa vie avec Tom qui y était enfermée. Le soir, tout seul dans son nouvel appartement, il l’avait ouvert. Il avait regardé tristement toutes les affaires qui y étaient entassées. Bon sang… Il y avait un grand t-shirt qu’il avait piqué à Tom pour dormir.. Il ne mettait jamais rien dessous quand il était avec lui, il savait que son dreadeux adorait ça. Il y avait aussi des tonnes de mots, des petits cadeaux… Gabriel avait juste refermé la boite après avoir sorti le t-shirt. Il se trouvait faible.. Tellement faible mais il n’arrivait pas à faire autrement. Il s’était couché, serrant le t-shirt entre ses doigts fins. Il avait mal dormi. Vraiment mal mais de toute façon ça n’était pas la première fois.

Les jours avaient passés et la rentrée avait eu lieu. Ses cours lui plaisaient énormément et il se sentait revivre. Il voyait les beaux jours arriver et commençait réellement à apprécier la vie. Il se levait le matin, heureux d’aller à l’université. Il faisait de la musique… Tout ce qu’il avait toujours rêvé. Ce matin-là, Gabriel était sorti rapidement à l’intercours et s’était dépêché de rejoindre la salle des profs. Il avait besoin de parler à son professeur principal pour une composition qu’il devait travailler. Il avait un doute et seul cet homme pourrait l’aider. Arrivé devant la salle, il n’hésita pas et y entra. Plusieurs personnes s’y trouvaient et Gabriel balaya la pièce du regard. Aucune trace de son professeur de piano. Repassant une secondes fois la pièce en revue au cas où il l’aurait loupé, Gabriel se figea. Plus loin, un garçon ressemblait comme deux gouttes d’eau à Tomas. Pour sûr… c’était lui. Son Tomas. Le cœur de Gabriel s’était arrêté. Il le fixait, ne bougeant pas. Il le sondait, regardant les changements qui avaient fait que son ex était devenu ce si bel homme aujourd’hui. Il avait envie de pleurer. Putain pourquoi tous ses efforts pour l’oublier venaient-ils d’être réduits à néant ?! Il ne savait pas s’il devait aller le voir ou s’enfuir. Il ne savait plus rien si ce n’était que Tomas était parfait. Seulement il ressentait une pointe d’énervement en lui. Il l’avait abandonné. Aucune nouvelle, rien. Et là, Tomas était entrain de sourire. Il souriait d’ailleurs à son professeur de piano. Il souffla alors et prit son courage à deux mains. Il devait parler à cet homme. Il allait s’approcher d’eux et ignorer Tomas. Pourquoi ? Parce qu’il n’avait pas la force de lui parler. Il ne savait même pas quoi lui dire. « Salut ça va depuis le temps ? » Putain.. peut-être qu’il l’avait oublié ? Qu’il était déjà en couple avec quelqu’un.. Qu’il ne voyait Gabriel que comme une histoire d’enfance. Y penser tuait Eden mais il ne faisait plus confiance à Damian… vraiment plus. Ses pas le menèrent jusqu’à eux et il n’adressa aucun regard pour son ex. « Monsieur Morgan, j’avais besoin d’un conseil pour le morceau… » Il continua pour expliquer son soucis et sourit à son professeur. « Hey, Gabriel.. Alors je pensais que tu pourrais… » Il écouta attentivement ses conseils se retenant de tourner le visage vers Tomas. Il devait juste écouter et partir. La fac était assez grande pour qu’ils ne se croisent pas. Mh ? Oui. Putain.. Sydney devait être un nouveau départ. C’était tout l’inverse.. Il replongeait complètement.


Dernière édition par Gabriel E. Shepherdson le Ven 16 Sep - 12:27, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Tomas ·o. All I needed was a call and it never came ♥   Tomas ·o. All I needed was a call and it never came ♥ Icon_minitimeSam 23 Juil - 11:08
Tomas ·o. All I needed was a call and it never came ♥ 983270908713francisco5
Gabriel & Tomas






    C'était une journée qui commençait comme toutes les autres pour le jeune Tomas. On était mardi, donc cela voulait dire se lever de bonne heure et après une bonne douche venir à la fac. C'était là qu'il prenait son petit déjeuner, avec ses collègues, dans la salle des professeurs. Ce rituel instauré depuis le début de l'année avait beaucoup aidé à ce qu'ils fassent tous connaissance et il fallait bien avouer que tous s'entendaient à merveille - en partie grâce à cette idée. Etant arrivé à l'avance ce matin là il s'était donc permis d'y trainer un peu, avant de se rendre à son cours. Et là la journée commençait enfin.

    Ce fut seulement trois heures - et cinq catastrophes - plus tard que le tressé put rejoindre à nouveau la salle des professeurs, où il laissa sa guitare appuyée contre un coin du canapé. Jetant un oeil alentour il remarqua avec amusement que la salle contenait en réalité un tel nombre d'instruments qu'on pouvait plus facilement la prendre pour une salle de musique que pour une salle des professeurs. Seuls les appareils ménagers arrangés en un petit coin cuisine leur rappelait qu'ils étaient bien dans cet espace où ils se retrouvaient tous pendant leurs pauses, discutant et riant ensemble. Discuter, c'est d'ailleurs ce que faisait Tomas avec son collègue professeur de piano, quand Gabriel entra. Buvant une gorgée du café chaud qu'il avait préalablement arraché à la machine à café, il crut s'étrangler en voyant l'élève. Le liquide lui brûla la gorge et le tressé eut la détestable sensation d'un coup porté en plein cœur. Ce n'était pas possible. On ne pouvait que l'avoir drogué et il était en pleine hallucination. Voilà. C'était forcément ça. Mais en détaillant ce visage si doux, cet air faussement concentré sur ce que racontait le prof de piano, ou même ces lèvres dont il n'avait jamais oublié le goût il comprit. Tout était bien réel : Gabriel, son Gabriel, était bien à quelques centimètres de lui à écouter ce que racontait son professeur. Mais que foutait-il à Sydney ?! Tendu comme un arc, le tressé se battait contre son envie de se lever et serrer celui qu'il aimait encore comme au premier jour dans ses bras. Car oui, il l'aimait encore. Il n'avait jamais voulu l'abandonner de la même manière que son cœur n'avait jamais voulu l'oublier. Il l'aimait comme un fou. Mais si il y avait encore une chance de réparer ce qu'on leur avait arraché, alors cette fois Tomas ne laisserait personne la gâcher. Jouant patiemment avec l'alliance que son ancien petit ami lui avait offert des années avant et qu'il n'avait jamais enlevée, il écoutait tranquillement la discussion de son collègue et du jeune élève. Bright était un bon prof mais il avait une sale manie : toujours demander l'avis de ses collègues. Tout ça à cause d'un foutu manque de confiance en lui. Toujours est-il que Tomas savait qu'il n'avait qu'à attendre. Il finirait par lui demander son avis, et alors Gabriel ne pourrait plus l'ignorer. Ensuite ... Bah. La suite on verrait bien. Ça ne dépendait que de lui. Baissant les yeux vers les mains de son ex, c'est un soupir qui passa les lèvres du brun. Il ne portait pas son alliance. Au fond il aurait dû se douter qu'il ne pouvait pas ... « Qu'est-ce que t'en dis Tomas ? » Bingo. Bright était un excellent professeur et un mec très cool, mais tellement prévisible par moments. Attrapant la partition du blond, Tomas s'imagina la mélodie alors que sa main libre jouait les notes sur la table, l'aidant à mieux entendre ce que ça donnerait. Car oui en plus il s'était mis au piano ! Une façon comme une autre de rester proche de celui dont son cœur n'avait jamais voulu s'éloigner. « C'est pas mal. Un peu complexe, mais avec le talent qu'il a il y arrivera » Un dernier coup d'oeil, et il rectifia une modification que Bright avait faite. « Et laisse ça comme c'était. Ça ira mieux avec la sensation de mélancolie que tu veux donner » Parce que oui, même après tout ce temps, il connaissait toujours son Gabriel par cœur : il avait su aux trois premières notes tout ce qu'il avait voulu faire ressentir dans cette composition. Ce qui restait un avantage non négligeable pour la suite, n'est-ce pas ? Il rendit sa partition à Gabriel et attrapa son paquet de cigarettes dans la poche de sa veste. Heureusement pour lui la doyenne de la fac avait trouvé un système de ventilation et de machin traitement de l'air - système auquel il n'avait rien compris certes - qui lui permettait de fumer dans la salle des professeurs. Ça lui évitait de sortir et traverser le domaine universitaire pour aller jusqu'au parking, tout ça pour respecter une fichue loi anti tabac. Une loi anti tabac, quelle hypocrisie alors que le gouvernement se faisait des milliards grâce à cette saloperie. De qui se moquait-on ? Il se mit donc à tirer sur le précieux bâton de nicotine, essayant d'écarter de sa tête le fait que Gabriel n'avait jamais aimé le voir fumer. De toute façon il faudrait au moins ça pour qu'il garde son calme.
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Tomas ·o. All I needed was a call and it never came ♥ Vide
MessageSujet: Re: Tomas ·o. All I needed was a call and it never came ♥   Tomas ·o. All I needed was a call and it never came ♥ Icon_minitimeLun 25 Juil - 17:11
Gabriel était pire que stressé. C’était juste horrible de se tenir à côté de lui sans pouvoir lui parler, le toucher ou même l’embrasser. Il résistait aussi à l’envie de le frapper. Il était parti pendant des années, n’avait pas donné signe de vie et Eden n’avait jamais réussi à l’oublier. Il se sentait si faible de l’aimer encore alors qu’il était sûr que son ex petit ami l’avait rayé de sa vie. Sinon pourquoi ne serait-il jamais revenu ? Pourquoi n’avait-il pas bougé ses fesses jusqu’à lui pour le retrouver ? Gabriel avait tellement attendu d’avoir un signe de son Tomas. Tous les jours il se précipitait sur sa boite aux lettres en espérant trouver un petit mot de son chéri mais rien n’était venu.. Il s’était résigné au bout d’un moment. Tomas ne l’aimait plus. Son père avait raison et il s’était moqué de lui. C’était bizarre cette sensation qui traversait son corps et son cœur à l’instant même où il se retrouvait enfin face à lui. Il voulait lui dire qu’il l’aimait toujours et le tuer à la fois. Son esprit bourdonnait tellement qu’il n’arrivait même plus à se concentrer sur les explications de son professeur. Il vouloir que Tomas parte… Que son odeur arrête de lui chatouiller les narines, que sa présence cesse d’attirer son regard. Non, il ne poserait pas les yeux sur lui. C’était juste hors de question. Il repartirait rapidement et ferait tout pour l’éviter. Il ne voulait plus sentir son cœur battre si fort, battre à cause de l’amour, de la haine.. Non. Putain ça faisait juste trop mal.

« Qu'est-ce que t'en dis Tomas ? » Et merde. Ce con de professeur ne pouvait pas se contenter de son avis ? C’était lui le professeur de piano. Gabriel suivit du regard la partition qui passait des doit de Bright à ceux si longs et fins de Tomas. Il fut surpris de le voir imaginer le morceau en le jouant sur la table. Depuis quand Damian jouait-il de cet instrument ? Tellement de choses semblaient avoir changé… « C'est pas mal. Un peu complexe, mais avec le talent qu'il a il y arrivera » Sa voix était toujours aussi belle. Peut-être un peu plus grave qu’avant… ça lui faisait du bien de l’entendre, sa peau s’était recouverte de frissons en imaginant cette voix lui murmurer à nouveau plein de « je t’aime ». Gabriel ne répondit rien au compliment. Tomas savait qu’il ne se trouvait pas talentueux. Il avait toujours nié être doué étant beaucoup trop modeste. Et dès que son amoureux lui disait qu’il était très bon, Gabriel fronçait le nez en grognant. Il n’aimait pas qu’on le complimente là-dessus parce qu’il ne se trouvait jamais à la hauteur. « Et laisse ça comme c'était. Ça ira mieux avec la sensation de mélancolie que tu veux donner » Reprenant la partition, il garda le regard bas dessus et sourit faiblement en voyant que Tomas connaissait encore ses goûts sur le bout des doigts. Même après tant d’années, il semblait se rappeler de tout.. C’était troublant mais Gabriel ne devait pas se laisser avoir. Il l’avait trompé et abandonné ! Jamais il ne lui pardonnerait toute cette absence. Il aurait sûrement pardonné la tromperie mais pas la fuite. Non, ça ne passait pas.

Posant ses yeux sur les doigts de Tomas, il reteint une réflexion en le voyant sortir une cigarette. Il ne voulait pas que son petit copain à l’époque fume. Lui, n’aimait pas ça quand il était jeune. Vraiment pas. Il avait fait des leçons à son ex comme quoi il se bousillait la santé mais maintenant, Gabriel fumait énormément. Il ne pouvait plus s’en passer. Il était tombé dedans quand Tom l’avait quitté, ça calmait ses nerfs, occupait ses doigts.. C’était mauvais pour lui mais il n’arrivait pas à s’en défaire. Oubliant la cigarette, il vit que Tomas portait toujours l’anneau qu’il lui avait offert pour leurs fiançailles. Son cœur se compressa dans sa poitrine. Il ne savait plus. Il était perdu. Bordel pourquoi l’avait-il encore ? Trop de questions, trop de doutes. Tout tournait dans sa tête. Il aurait voulu pouvoir lui arracher la bague mais aussi lui dire à combien ça lui réchauffait le cœur de la voir à son doigt.

« Merci beaucoup monsieur. » dit-il en se tournant vers son professeur en tentant d’étouffer la tristesse de sa voix. Bright lui répliqua que c’était surtout Tomas qu’il fallait remercier et Gabriel couina. Oui ou pas. « Merci Monsieur Callahan » souffla-t-il le plus bas possible. C’était bizarre de l’appeler comme ça. Bizarre d’être à ses côtés. Oui.. tout lui faisait mal et il n’avait qu’une envie, courir hors de cette pièce. Seulement pourquoi ne le faisait-il pas ? Pourquoi restait-il planté là ? Mais surtout, pourquoi venait-il de lever les yeux sur Tomas ? Pourquoi son regard avait croisé le sien ? Et.. pourquoi tous ces putains de frissons envahissaient son corps ? Il le sondait, ses yeux scrutaient les siens pour tenter d’y voir quelque chose qui lui ferait comprendre tout ce qui s’était passé… Cependant, il ne voyait rien. L’amour et la haine qu’il ressentait pour lui à l’instant même bloquait tout. Tournant les talons, il se hâta de rejoindre le couloir. Gabriel avait mal. Il était déchiré entre l’envie que Tomas le rattrape et celle de le semer à tout jamais.


Dernière édition par Gabriel E. Shepherdson le Mar 30 Aoû - 19:22, édité 1 fois
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Tomas ·o. All I needed was a call and it never came ♥ Vide
MessageSujet: Re: Tomas ·o. All I needed was a call and it never came ♥   Tomas ·o. All I needed was a call and it never came ♥ Icon_minitimeLun 25 Juil - 18:04
Tomas ·o. All I needed was a call and it never came ♥ 983270908713francisco5
Gabriel & Tomas






    Gabriel était stressé, ça sautait aux yeux du professeur de guitare. Se retrouver face à lui le rendait nerveux et que sa présence soit à ce point difficile pour Eden lui faisait vraiment mal au cœur. Bien sûr il était conscient qu'il le prenait sûrement pour un enfoiré qui l'avait abandonné du jour au lendemain, le laissant sans nouvelles ni signe de vie, et il se doutait bien que les parents Shepherdson n'avaient jamais tenté de rétablir la vérité. Mais quand même qu'est ce que ça faisait mal ! Gabriel était la plus belle chose qui lui était arrivé, son premier amour, son seul amour, et celui-ci avait probablement oublié maintenant à quel point il était important à ses yeux. Indispensable à son bien être. Car même après toutes ces années, c'était resté réel. Son absence l'avait torturé, ses cauchemars ne lui avaient jamais accordé de répit et pas une fois il n'avait pu regarder les photos qu'il avait pu garder d'eux sans pleurer. Il avait bien essayé une fois de lui envoyer une lettre, où il lui avait tout expliqué et lui avait avoué être à Sydney ; mais cela ne lui avait valu qu'une lettre de menaces en retour, le père de Gabriel le prévenant de ne jamais recommencer et lui affirmant qu'il ferait brûler la lettre car c'était mieux ainsi. Mais ce n'était pas mieux. Ils étaient malheureux l'un comme l'autre et tout ça était la faute de Shannon. C'était d'ailleurs à cause de lui que Tomas préférait passer les fêtes de fin d'année seul plutôt que rentrer chez lui, comme l'en suppliait sa mère et sa sœur. Il ne voulait pas le voir. Il le tuerait sans aucun doute si ils se retrouvaient face à face. Mais quelle importance ? Le mal était fait maintenant ...

    Sentant qu'il repartait dans ses pensées, c'est son rôle d'ami qui poussa Bright à demander son avis à Tomas. Il savait bien que la musique était la seule chose qui pouvait apaiser au moins une parcelle de son mal pendant quelques instants et c'est justement ce qu'il voulait. Lui changer les idées. Il s'imagina donc sans mal la mélodie créée par son ancien petit ami, se souvenant la facilité avec laquelle il enchaînait les notes, leur donnant une âme et exprimant ses sentiments avec une sincérité et une intensité à en faire pleurer une pierre. C'était beau, mais tellement triste ... C'était aussi une composition affreusement compliquée mais il savait que le jeune élève saurait la jouer à la perfection. Gabriel ne dit rien face au compliment mais au fond le tressé ne s'en formalisa pas plus que ça. « Comment tu peux le savoir ? Tu l'as jamais entendu jouer » Evasif, le professeur se contenta de hausser les épaules. Pas besoin d'étaler sa vie. Il le savait pour avoir autrefois tant de fois entendu jouer le jeune homme, c'était tout. Voulant boucler la discussion avant que son collègue ne continue son interrogatoire il donna donc un dernier conseil au blond avant de lui rendre sa composition alors qu'une petite voix dans sa tête lui disait que c'était une erreur, et que Gabriel allait partir si il lui rendait la précieuse mélodie. Mais il lui rendit. De toute façon il traverserait la ville si il le fallait mais il ne le laisserait pas partir tant que son ex ne saurait pas la vérité à propos de leur histoire. « Merci beaucoup monsieur. » Retenant un soupir, Tomas réalisa que les choses ne seraient pas aussi simples. Le blond n'était apparemment pas prêt à lui adresser la parole si il n'y était pas contraint et forcé. Mais lorsque son professeur lui fit remarquer que c'était bien lui qu'il fallait remercier il grimaça, prêt à répliquer que ce n'était pas nécessaire. « Merci Monsieur Callahan » La réponse fit l'effet d'une bombe dans le cœur du professeur. "Monsieur Callahan". Ça faisait tellement mal d'entendre Eden l'appeler ainsi ... « J't'en prie y'a pas de quoi » Bien qu'il fasse comme si de rien n'était, à cet instant, il était dévasté. Prêt à se battre pour que son ancien petit ami sache enfin la vérité qui lui a été cachée si longtemps, mais tellement dévasté. Cinq ans de manque et de chagrin lui tordait les tripes et lui donnaient envie de pleurer. Il avait donc pris le parti de fumer, essayant de retrouver un semblant de réconfort au travers de cette drogue qui lui avait valu bien des réprimandes de la part de Gabriel, quand ils étaient adolescents. Leurs regards se croisèrent et ... Et ce fut son souffle qui se coupa. Son cœur rata plusieurs battements avant de battre à en rompre sa cage thoracique, son corps fut parcouru de tendres frissons, et ce fut comme un second coup de foudre. Une sensation qui ne fit que confirmer ce qu'il savait déjà : Eden n'était pas qu'un amour de jeunesse. C'était l'amour d'une vie. L'amour de sa vie.

    L'élève tourna les talons et sortit, et Tomas le suivit ne prenant le temps que d'abandonner sa cigarette dans le cendrier. « Gabriel attends ! » Non. Non, il ne le laisserait pas partir. Peu importe qui pouvait le voir ou l'entendre, il ne renoncerait pas. Il saisit le bras de son ancien petit ami et son corps fut à nouveau parcouru de frissons tant le contact semblait irréel. Mais non. Il ne devait pas faiblir. Il fallait qu'il tienne bon, tout était encore loin d'être gagné. « Eden, j'te jure que je peux tout t'expliquer. Tes parents t'ont menti. Je t'aime, je t'ai jamais oublié et j'en serais incapable. Ça serait comme d'oublier la plus belle part de moi. Pourquoi tu crois que j'aurais encore l'alliance que tu m'as offerte si j'étais le salaud qu'ils t'ont décrit ? » Il avait tout enchaîné, désespéré, déterminé et en même temps effrayé à l'idée que le blond s'en aille. Une boule prit place dans sa gorge et sa voix se brisa, alors que son cœur se serrait à l'en étouffer. « Laisse moi une chance de m'expliquer, j't'en supplie ... »
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MessageSujet: Re: Tomas ·o. All I needed was a call and it never came ♥   Tomas ·o. All I needed was a call and it never came ♥ Icon_minitimeMer 27 Juil - 19:10
« Comment tu peux le savoir ? Tu l'as jamais entendu jouer » S’il savait combien de fois Tomas avait vu jouer Gabriel.. S’il savait qu’avant ils étaient unis par un amour sans faille, si beau et pur… Tout avait été gâché. Tomas était parti sans même se retourner et ça, Gabriel n’acceptait pas. Quand accepterait-il d’ailleurs ? ça semblait si dur à surmonter. Il ne voulait qu’une chose, partir de cette foutue pièce et courir vers son appartement. S’y enfermer et pleurer toute la nuit, peut-être même le lendemain et le surlendemain… comment allait-il s’en remettre ? Il voulait avancer en venant dans cette ville alors pourquoi se retrouvait-il face à Tomas ? Pourquoi ne pouvait-il pas être tranquille ? Récupérant enfin sa partition, il s’empressa de remercier les deux hommes face à lui « J't'en prie y'a pas de quoi » Mais qu’il se taise ! Comment arrivait-il à le regarder sans trembler ? Comment sa voix pouvait ne pas trembler ? Putain. Il s’en fichait réellement. Le cœur de Gabriel se serra. Pourquoi avait-il encore espéré toutes ces années. C’était évident que Tomas l’avait oublié. Ça faisait si longtemps qu’ils ne s’étaient pas vus. Puis après tout, ils n’avaient que quinze ans. La plupart du temps ce genre d’histoire était ensuite relayé au statut « d’amourette de jeune ». Seulement pour le beau Gabriel, ça n’avait jamais pris ce titre. Pour lui, c’était l’histoire de sa vie. Le seul amour qu’il pourrait vivre. Il le savait. Il sentait qu’il n’aimerait jamais personne autant que son Tom comme il aimait l’appeler… Il y avait aussi « mon cœur », « mon amour »… Des petits surnoms qu’il n’arrivait plus à donner à personne. Les gens qui passaient dans sa vie ou dans son lit n’arrivaient jamais à obtenir de lui ce qu’ils voudraient. Gabriel n’avait plus d’amour à donner. Il avait tout pris pour l’offrir à Tomas. Seul lui l’aurait…

Se réveillant bien vite, il tourna les talons et s’échappa hors de la salle. Il ne supportait plus d’être près de lui sans pouvoir le serrer fortement contre lui, sans pouvoir l’embrasser ou même le caresser. C’était juste une torture qui semblait invivable. Avançant au plus vite dans le couloir, il sursauta en entendant cette voix si familière et pourtant si étrangère. « Gabriel attends ! » Il avait beau marcher le plus vite possible, il ne réussit pas à semer Tomas qui attrapa son bras. Il couina tristement. Putain non. Il ne voulait pas l’entendre. Il ne voulait pas entendre des excuses pourries. « Gabi, faut oublier, on n’a plus quinze ans. » Si ! Il avait encore quinze ans. Merde, il l’aimait encore comme à cette époque si ce n’était pas plus d’ailleurs. Sa main qui serrait son poignet lui envoyait des décharges. Il avait l’impression que sa peau brûlait, seulement il n’arrivait pas à se dégager. Ça lui faisait du bien quand même de sentir ses doigts contre sa peau… « Eden, j'te jure que je peux tout t'expliquer. Tes parents t'ont menti. Je t'aime, je t'ai jamais oublié et j'en serais incapable. Ça serait comme d'oublier la plus belle part de moi. Pourquoi tu crois que j'aurais encore l'alliance que tu m'as offerte si j'étais le salaud qu'ils t'ont décrit ? » Les yeux de Gabriel s’écarquillèrent. S’il s’était attendu à « ça ». Il restait con à fixer ses prunelles assimilant toutes les informations qu’il venait de lui fournir. « Laisse moi une chance de m'expliquer, j't'en supplie ... » Le blond s’était demandé si tomas ne mentait pas. Après tout il pourrait vouloir se faire passer pour un gentil garçon alors qu’il l’avait trompé ? Mh ? Pourquoi Eden n’arrivait-il plus à douter de lui ?

Il soupira tristement ne supportant pas d’avoir entendu la voix de Tom se casser. Il semblait triste.. Vraiment triste et Gabriel n’arrivait pas à croire qu’il mentait. Cependant, une vérité le frappa de plein fouet. Il était complètement aveugle. L’amour l’empêchait de voir que Tomas se jouait de lui. Ses parents le lui avait répété des milliers de fois et il avait fini par les croire. Oui, il aimait tellement Tomas qu’il pourrait croire n’importe quoi venant de lui. Retirant à contre cœur son bras des mains du tressé, Gabriel fronça ses sourcils. « Bah oui ! Une chance de t'expliquer ? C’est facile ! Pourquoi t’es pas revenu avant ?! Hein ? T'as eu cinq ans pour le faire ! » Il n’arrivait pas à garder son calme. Certains se retournaient sur eux, les fixaient comme s’ils étaient au cirque. « Occupez-vous d’votre cul ! » cracha Gabriel à l’attention de quelques garçons qui piaillaient. Se reconcentrant sur Tomas, il se dit qu’il ne devait pas craquer. Ne pas céder juste parce que son si doux visage inspire confiance. Il l’avait abandonné ! « Comment j’te crois ? T’es parti, tu m’as laissé tout seul. T’as même pas essayé de m’retrouver ! » Ses yeux crachaient des éclairs mais il souffrait. Il luttait intérieurement pour ne pas se laisser envahir par ses mots, ses « je t’aime »… « J’t’aurais pardonné si tu m’avais dit qu’tu m’avais trompé ! Ouais parce que j’t’aimais comme un dingue alors.. je n’aurais pas hésité à te laisser une autre chance. » Il avait utilisé le passé : « je t’aimais ». Voulait-il lui faire croire qu’il ne l’aimait plus ? Sûrement. Seulement il était certain que Tomas pouvait voir dans ses yeux qu’il l’aimait encore à en mourir. « Tu m’aimes ? Et tu m’as laissé sans rien pendant cinq ans ? Belle preuve d’amour. » Il fronça les sourcils et le regarda méchamment. « J’pensais pas que mon Tom agirait comme ça. Tu m’as bien déçu. » Oui il était déçu seulement l’amour qu’il éprouvait pour lui était encore si fort. S’il se laissait approcher par Tomas, Gabriel allait tomber dans le panneau c’était sûr… Il l’aimait encore beaucoup trop même s’il semblait affirmer le contraire.


Dernière édition par Gabriel E. Shepherdson le Mar 30 Aoû - 19:23, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Tomas ·o. All I needed was a call and it never came ♥   Tomas ·o. All I needed was a call and it never came ♥ Icon_minitimeJeu 28 Juil - 14:36
Tomas ·o. All I needed was a call and it never came ♥ 983270908713francisco5
Gabriel & Tomas






    Alfred de Musset a dit "On est souvent trompé en amour, souvent blessé et souvent malheureux ; mais on aime". Et malheureusement cette citation ne correspondait que trop bien à l'amour que partageaient Gabriel et Tomas. Le premier avait été trahi par ses propres parents, manipulé, et monté contre l'homme qu'il aimait plus que tout. L'autre avait été injustement chassé par son père, au nom d'un amour incompris. Et ils avaient été profondément blessés, au point d'en être encore malheureux tous les deux bien des années plus tard. Jamais le tressé n'avait compris ni pardonné à son père d'avoir agi ainsi. Son seul mal avait été d'aimer un homme. Mais la vie sans l'amour ne signifiait rien à ses yeux ; et l'amour était un sentiment qu'il ne voulait éprouver que pour le jeune blond. Celui-ci avait capturé son cœur et jamais il ne désirerait le lui reprendre. Eden resterait son seul et unique amour, même si cela voulait dire rester malheureux pour le restant de ses jours. Il l'aimait encore et l'aimerait toujours ; le reste n'avait aucune importance.

    Il avait fallu beaucoup de self control à Tomas pour ne pas montrer à quel point il se sentait mal de trouver son ex petit ami si proche de lui. Mais les années avaient aidé, non pas à oublier mais à apprendre comment toujours donner l'apparence d'un mec sûr de lui et qui allait toujours bien quoi qu'il arrive. Il n'avait pas eu le choix. Faire le deuil de son amour pour Gabriel était impossible, inconcevable, et pourtant il avait fallu cacher son chagrin au monde pour qu'on l'accepte. Lui aurait-on donné une chance si l'on soupçonnait qu'il ne voulait pas vivre, si loin de celui que son cœur avait choisi ? Lui aurait-on offert un travail ? Un logement ? Alors il avait appris à se cacher derrière le masque d'un professeur qui ne savait pas aimer et que rien ne pouvait atteindre et il ne laissait son malheur s'exprimer que lorsqu'il était seul. Jamais personne à Sydney ne l'avait vu pleurer. Et pourtant son cœur s'était mis à battre si violemment en présence de son ange, qu'il avait cru ne jamais réussi à tenir le coup. Mais il le fallait. Il devait être courageux ; faire face et se battre. Car si il voulait avoir une chance de sauver leur amour et d'obtenir une nouvelle chance auprès du jeune pianiste, alors il devrait se battre contre les mensonges que leurs familles avaient dressé entre eux. Même si il savait que c'était loin d'être gagné ... « Bah oui ! Une chance de t'expliquer ? C’est facile ! Pourquoi t’es pas revenu avant ?! Hein ? T'as eu cinq ans pour le faire ! » Accusant le coup, le tressé n'eut pas le temps de répliquer que Gabriel s'en prenait déjà à quelques élèves qui les regardaient. Un soupir lui échappa et il comprit que le mieux serait d'abord de laisser le blond vider ce qu'il avait sur le cœur ; ensuite seulement il saurait trouver les mots pour lui faire comprendre. Du moins si il acceptait de l'écouter. « Comment j’te crois ? T’es parti, tu m’as laissé tout seul. T’as même pas essayé de m’retrouver ! J’t’aurais pardonné si tu m’avais dit qu’tu m’avais trompé ! Ouais parce que j’t’aimais comme un dingue alors.. je n’aurais pas hésité à te laisser une autre chance. Tu m’aimes ? Et tu m’as laissé sans rien pendant cinq ans ? Belle preuve d’amour. J’pensais pas que mon Tom agirait comme ça. Tu m’as bien déçu. » Même si il s'efforçait de ne rien montrer, là, tout de suite, en entendant ces mots, Tomas eut envie de vomir. De pleurer. De hurler de douleur tant il lui semblait qu'on lui déchirait le cœur. Il ne s'était encore jamais retrouvé face au chagrin de Gabriel, et le savoir si malheureux était à ses yeux la plus horrible des choses. Pourtant il continuait de jouer celui qui écoutait sans en avoir grand chose à faire, alors que tant de signe le trahissaient pourtant. Il torturait son piercing à s'en déchirer la lèvre. Son regard s'était voilé d'une tristesse qu'il n'arrivait pas à refouler. Il tremblait, il ... Il était mal. Il allait mal et même si ceux qui ne le connaissaient pas ou que trop peu ne pouvaient pas le voir il n'espérait qu'une chose, qu'Eden lui le voie. Qu'il le voie et comprenne. « Je t'ai jamais trompé. Jamais j'aurais pu, c'est tellement insensé et ... » Il souffla un grand coup, forçant pour se calmer et reprit une fois que sa voix se fit plus assurée. « Je t'aimais. Ok ? Jamais j'aurais pu toucher quelqu'un d'autre, ou embrasser quelqu'un d'autre que toi. J'ai toujours voulu que toi. Et j'ai essayé de venir te voir. J'ai essayé dix fois, vingt, cent et je ne sais pas combien plus ! Sauf qu'à chaque fois c'était le Smith & Wesson de ton père qui m'attendait de l'autre côté de la porte. La seule fois où il m'a laissé entrer tu étais absent, et il ne m'a laissé entrer que pour me montrer que t'étais soi disant passé autre chose. Que c'était pour ça que tu avais voulu changer de chambre. Si tu me crois pas appelle ta mère et demande lui de regarder dans le double fond de ta table de chevet. Y'a une rose séchée, une rose blanche aux bords de pétales bleus. Je savais que jamais il ne te la donnerait alors je l'ai cachée. » Une rose blanche et bleue. Une hybride si belle qu'elle en semble surréelle. Tomas se souvenait très bien la première fois qu'il lui en avait offerte une, il se souvenait comme Gabriel l'avait trouvée magnifique. Et lui n'avait pu s'empêcher de comparer son homme à cette fleur : ils étaient parfaits l'un comme l'autre à ses yeux, ils étaient très doux, et en même temps si fragiles ... Alors quand il était venu ce jour-là, pour les 21 ans de son ancien petit ami, laisser cette rose lui avait semblé évident. Il savait qu'il ne le verrait pas mais il voulait laisser une trace de lui, comme une preuve que son amour pour lui n'avait jamais cessé, comme une supplication, parce qu'il ne voulait pas que le pianiste l'oublie. « Tu te souviens l'arrêt de bus ? » Sa voix s'était faite plus douce mais également plus triste, alors qu'il voulait tout lui expliquer. « Shannon nous a vus ce soir là. C'est pour ça que j'ai disparu du jour au lendemain, il m'a carrément chassé de chez lui. J'ai essayé de venir chez toi mais il avait déjà utilisé ses talents de menteur et de manipulateur pour monter tes parents contre moi avec des mensonges. Après ça chaque lettre, chaque email, chaque visite ... Ils t'ont tout volé. Ils ont tout fait pour que tu n'aies plus de signe de vie de moi probablement en pensant que ça t'aiderait à m'oublier. Et pourtant ça fait cinq ans que j'essaie de te voir. Ça fait cinq ans que j'attends qu'une chose c'est de pouvoir t'avouer que même si ils ont détruit notre couple et toute la confiance que tu avais en moi, j'ai jamais pu cessé de penser à toi. J'ai jamais pu t'oublier » Incapable de se retenir davantage, ce fut dans une caresse tendre que sa main se posa sur la joue du blond, alors qu'il devait froncer les sourcils pour empêcher ses larmes de faire briller son regard. « Tu es ma vie, Eden. Sans toi je n'existe pas »
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Tomas ·o. All I needed was a call and it never came ♥ Vide
MessageSujet: Re: Tomas ·o. All I needed was a call and it never came ♥   Tomas ·o. All I needed was a call and it never came ♥ Icon_minitimeLun 1 Aoû - 15:13
Comment réagir ? La douleur submergeait Gabriel. Il se sentait si faible face à lui. Ce garçon le mettait dans tous ces états. Il ne savait plus quoi faire, quoi dire. Toutes ses pensées s'entrechoquaient, lui conseillant une chose et son contraire. Partir et laisser Tomas seul au milieu du couloir ? Lui foutre une gifle ? L'insulter ? Peut-être fallait-il qu'il le serre dans ses bras ou qu'il l'embrasse ? Aucune solution ne semblait lui convenir. Il avait envie de tout lui faire. Le claquer et se jeter sur ses lèvres pour l'embrasser comme un fou. Elles lui manquaient tellement. Il se rappelait de leur douceur, de la tendresse des baisers de son amoureux, de la chaleur de sa bouche sur sa peau... Il s'en souvenait comme si c'était hier. Et tous ses foutus souvenirs l’empêchait de bien réfléchir. Il perdait complètement pied et il savait que ça n’était pas bon. Il ne fallait pas qu’il soit faible face à lui. Il n’avait pas confiance en ce Tomas. Il avait tenté d’expliquer à son ex amoureux son point de vue, lui montrer à quel point – par sa faute – il avait souffert. Il en avait marre de lui chercher des excuses. Il avait passé des nuits à l’imaginer, à se demander où il pourrait être, ce qu’il faisait… Il semblait heureux sans lui. Il avait réussi, avait un métier… Lui il avait tellement galéré. Ça faisait juste quelques mois qu’il avait décidé de sortir la tête de l’eau et voilà qu’en quelques minutes Damian le noyait à nouveau. Il avait l’air tellement détaché. Les paroles de Gabriel ne semblaient même pas l’atteindre. Comment osait-il lui dire qu’il l’aimait encore et faire comme si de rien n’était ?

Le plus jeune était hors de lui. Il crachait ces quelques mots qui pourraient peut-être le soulager. Seulement rien n’allait mieux. Il ne voyait pas d’amélioration à son état et ça l’énervait encore plus de voir Tomas qui restait stoïque face à lui. Le blond ne voyait pas le mal-être de son ancien petit-ami. Il ne voyait aucun signe, trop aveuglé par sa colère et son amour. « Je t'ai jamais trompé. Jamais j'aurais pu, c'est tellement insensé et ... » Gabriel fut surpris de voir que la voix de Tomas n’est pas si assurée que ça. Il ne l’avait pas trompé ? Ah oui ? Et pourquoi ne ljui avait-il pas dit tout ça avant ? La fuite n’était-il pas la preuve d’une culpabilité certaine ? « Je t'aimais. Ok ? Jamais j'aurais pu toucher quelqu'un d'autre, ou embrasser quelqu'un d'autre que toi. J'ai toujours voulu que toi. Et j'ai essayé de venir te voir. J'ai essayé dix fois, vingt, cent et je ne sais pas combien plus ! Sauf qu'à chaque fois c'était le Smith & Wesson de ton père qui m'attendait de l'autre côté de la porte. La seule fois où il m'a laissé entrer tu étais absent, et il ne m'a laissé entrer que pour me montrer que t'étais soit disant passé autre chose. Que c'était pour ça que tu avais voulu changer de chambre. Si tu me crois pas appelle ta mère et demande lui de regarder dans le double fond de ta table de chevet. Y'a une rose séchée, une rose blanche aux bords de pétales bleus. Je savais que jamais il ne te la donnerait alors je l'ai cachée. » Tout le corps de Gabriel tremblait. Les mots de Tom s’acculaient dans sa tête cherchant à trier le faux du vrai. Son cœur lui criait d’écouter tout, de pardonner, de croire chacune de ses paroles mais son esprit lui disait tout le contraire. Pourquoi lui faire confiance ? Il pouvait très bien mentir ? Pourquoi crevait-il d’envie d’appeler sa mère pour qu’elle regarde sous sa table de nuit ? Ces roses, cette couleur particulière rendait Gabriel fou dès qu’il en voyait. Il voulait tellement savoir si Tomas avait réellement fait ça… Putain, s’il avait vraiment fait ça.. Le blond ne savait même plus quoi dire. Plus les minutes passait plus sa colère diminuait. Il ne fallait pas. Il ne devait pas se laisser amadouer par de belles paroles. Peut-être ne faisait-il que lui mentir ? S’il était déjà venu, Eden l’aurait entendu non ? « Pourquoi tu criais pas ? Hein ? Pourquoi, si t’étais en bas de chez moi, tu n’as pas crié pour m’avertir ? Tu crois réellement que mon père t’aurait foutu une balle dans le corps ? » Il soupira. Tout ça était tellement ridicule.

« Tu te souviens l'arrêt de bus ? Shannon nous a vus ce soir là. C'est pour ça que j'ai disparu du jour au lendemain, il m'a carrément chassé de chez lui. J'ai essayé de venir chez toi mais il avait déjà utilisé ses talents de menteur et de manipulateur pour monter tes parents contre moi avec des mensonges. » Que faire ? Petit à petit, Gabriel voyait l’histoire sous un autre angle. Il n’avait pas imaginé que le père de Tomas avait pu être si horrible. Finalement c’était plutôt crédible. Il était homophobe. Il avait très bien pu vouloir se venger de tout ça. Regardant l’homme qu’il aime le blond cherchait dans ses yeux une trace de mensonge. Bien sûr.. il ne voyait rien. Ses jolis yeux lui crachait bel et bien la stricte vérité.. ou alors il était aveuglé par l’amour débordant qu’il éprouvait pour lui. « Après ça chaque lettre, chaque email, chaque visite ... Ils t'ont tout volé. Ils ont tout fait pour que tu n'aies plus de signe de vie de moi probablement en pensant que ça t'aiderait à m'oublier. » Et ça n’avait pas marché. Absolument pas. Il pensait à ljui tout le temps, tous les jours et à chaque putain d’instant que la vie faisait. « Et pourtant ça fait cinq ans que j'essaie de te voir. Ça fait cinq ans que j'attends qu'une chose c'est de pouvoir t'avouer que même s’ils ont détruit notre couple et toute la confiance que tu avais en moi, j'ai jamais pu cesser de penser à toi. J'ai jamais pu t'oublier » Gabriel couina douloureusement. Sentir les doigts de son ancien copain parcourir son visage lui fendait le cœur. Ses paroles l’achevaient littéralement. Il était complètement perdu. « Tu es ma vie, Eden. Sans toi je n'existe pas » Un autre gémissement. Il se retenait de pleurer, de l’embrasser, de virer sa main de son visage. Il se retenait de tellement de chose. Il voulait parler mais les mots restaient coincés au fond de sa gorge.

Doucement, il leva le bras et attrapa le poignet de Tomas pour stopper ses gestes. Il aurait aimé le tenir un peu plus mais il le lâcha et soupira. « T’existes pas sans moi ? » Il rigola faiblement. « Pendant cinq ans t’es parti et t’as pas l’air bien mort. » C’était la vérité. Tom lui avait paru tellement heureux quand il avait posé les yeux sur lui. Ca lui avait fait mal parce que pour lui rien n’était pareil. « Moi j’suis mort de l’intérieur. J’ai perdu l’amour de ma vie et.. Putain quand j’te regarde maintenant j’me dis que c’est pas lui… C’est pas lui l’homme que j’aimais ! » Il sentait la colère monter encore plus. « Si tout est de la faute de ton père, s’il a manipulé mes parents, pourquoi tu t’es pas battu encore plus ! Putain t’aurais dû te bouger ! Pas partir quand mon père te l’ordonnait. Mon Damian l’aurait fait.. Si sans moins tu n’peux pas vivre, t’aurais dû tout faire pour me prouver que tu n’avais rien fait de mal. Venir me voir au lycée, à la fac.. mes parents n’étaient pas toujours derrière moi. Non, t’as fui. T’as fui merde ! » Il ne pouvait pas s’empêcher de crier. S’il était innocent, pourquoi n’avait-il pas tout fait pour le prouver. Il y avait tant de moyen de le trouver seulement il n’avait rien fait. Il était venu chez lui, où il était sûr de tomber nez à nez avec ses parents. « T’es stupide Tomas. Putain. T’aurais dû venir me chercher ! Pourquoi on n’aurait pas pu fuir ensemble ?! T’aurais dû m’expliquer tout ça il y a cinq ans mais tu l’as pas fait. Si j’avais pas déménagé, jamais j’aurais su. Alors j’me dis.. que tu mens. Tu mens parce que là j’suis face à toi. Seulement si tu m’aimais encore t’aurais dû venir me le dire. Et ça par tous les moyens. Qu’importe mon père ou le tien ! » Il ne s’était même pas rendu compte que des larmes ravageaient ses joues. Les gens le regardaient comme une bête curieuse mais il s’en contrefichait. « Tomas.. Je t’aime moi.. j’t’aime tellement.. malgré tout.. c’que t’as pu faire ou ne pas faire… » Il soupira. Il était toujours aussi perdu mais il savait qu’un geste de Damian pourrait tout faire basculer. « J’suis… juste complètement paumé.. J’voulais.. J’sais pas… J’voulais te retrouver tous les jours mais j’avais juste aucune piste… Toi t’en avais.. et… J’ai juste l’impression que tu me mens.. J’sais plus quoi et qui croire… »




Dernière édition par Gabriel E. Shepherdson le Mar 30 Aoû - 19:24, édité 1 fois
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Tomas ·o. All I needed was a call and it never came ♥ Vide
MessageSujet: Re: Tomas ·o. All I needed was a call and it never came ♥   Tomas ·o. All I needed was a call and it never came ♥ Icon_minitimeLun 1 Aoû - 20:38
Tomas ·o. All I needed was a call and it never came ♥ 983270908713francisco5
Gabriel & Tomas






    Tomas voyait bien que son petit ami était perdu, sans savoir comment réagir ni quoi dire réellement. Le chaos s'étaient emparé de leurs coeurs, de leurs esprits, d'eux tout simplement, et jouait d'une manière si tendrement sadique avec eux que le tressé devait tout simplement lutter pour rester debout. Car si il laissait ce bordel intérieur prendre le dessus il savait très bien qu'il ne s'en relèverait pas cette fois ; il avait pu s'en remettre par deux fois, mais la troisième serait celle de trop. Alors il luttait. Il luttait intérieurement et faisait tout pour faire comprendre à son ancien petit ami quelle était la vérité. La vraie vérité ... Celle qu'on lui avait cachée tout ce temps. Même si lui faire face sans montrer signe de faiblesse et sans baisser les bras était bien plus dur qu'il ne l'avait cru ; Gabriel semblait à tout prix vouloir trouver une raison pour continuer à le haïr et il commençait à ne plus savoir comment s'y prendre avec lui. Alors il faisait face. Quitte à crever, là, tout de suite, alors autant que ça soit pour une bonne raison. « Pourquoi tu criais pas ? Hein ? Pourquoi, si t’étais en bas de chez moi, tu n’as pas crié pour m’avertir ? Tu crois réellement que mon père t’aurait foutu une balle dans le corps ? » En y réfléchissant ... Oui. Le père de Gabriel, ancien marine reconverti, n'était pas du mal à lancer des menaces en l'air puisqu'il connaissait parfaitement le poids des mots. « Il l'aurait fait, oui. Il en était parfaitement capable et au fond tu le sais autant que moi. Lui estimait faire son devoir en te protégeant de moi, il n'aurait eu aucun regret. Surtout après ce que Shannon a raconté sur moi » Amer, il ricana. Si Eden savait tout ce que le marine avait pu raconter ... Tomas menteur, infidèle, manipulateur, sadique ... Violeur ... Certes il avait donné de la crédibilité à son mensonge en racontant que son fils était alors complètement ivre lors des faits, mais aux yeux des Sheperdson, aucun doute que cela n'avait fait que révéler un alcoolisme cité du bout des lèvres. « J'aurais pu crier, c'est vrai. Mais est ce que ça aurait servi à quelque chose ? Tu ne serais même pas descendu » La peur. Voilà le traitre mot qui avait toujours uni Gabriel à son père. Le pianiste avait toujours grandi dans la crainte de son paternel, ce qui l'avait toujours forcé à obéir et garder tête baissée face à celui qui représentait l'autorité. « Et j'étais qu'un gosse, tu crois que ça me foutait pas la trouille de me dire que j'allais me retrouver avec une balle dans la peau ? Remarque j'aurais peut être dû ça m'aurait évité d'en baver pendant toutes ces années ... Pour rien, au final ... » Car si il avait tenu toutes ces années, malgré cette douleur et ce vide qui le bouffaient jusqu'au plus profond de lui, ça n'avait toujours été que grâce à l'idée qu'un jour il retrouverait celui qui donnait une raison à sa vie. Sauf qu'apparemment le jeune blond ne voulait pas le laisser revenir dans sa vie ... Et cela ôtait toute raison de continuer la sienne. « T’existes pas sans moi ? Pendant cinq ans t’es parti et t’as pas l’air bien mort. » Ok. Alors là, lui qui commençait déjà à se demander pourquoi il devait encore se battre, trouvait sa réponse. Pour rien. Gabriel avait tout oublié d'eux, de leur amour, jusqu'à cette phrase si précieuse pour eux ; il se battait pour un amour déjà mort. Daniel avait raison, son fils était bel et bien ... Passé à autre chose. Et rien qu'y penser le rendait malade. Malheureux. Et ... « Moi j’suis mort de l’intérieur. J’ai perdu l’amour de ma vie et.. Putain quand j’te regarde maintenant j’me dis que c’est pas lui… C’est pas lui l’homme que j’aimais ! Si tout est de la faute de ton père, s’il a manipulé mes parents, pourquoi tu t’es pas battu encore plus ! Putain t’aurais dû te bouger ! Pas partir quand mon père te l’ordonnait. Mon Damian l’aurait fait.. Si sans moins tu n’peux pas vivre, t’aurais dû tout faire pour me prouver que tu n’avais rien fait de mal. Venir me voir au lycée, à la fac.. mes parents n’étaient pas toujours derrière moi. Non, t’as fui. T’as fui merde ! » Et il ne reconnaissait que trop bien cette douleur, qui le prenait au plus profond de lui. Leur douleur commune refaisait surface en lui, le faisant crier à son tour, alors que son corps commençait déjà à lâcher de toutes parts. Tremblements. Nausées. Respiration douloureuse. Pointe au cœur. Ces putain de crises ... Il vivait en sursis, il survivait au plus, et Gabriel ne l'aidait en rien à lui rejeter entière responsabilité de leur séparation comme il le faisait. « Parce que tu m'as laissé le choix ?! T'étais nulle part ! Absent du lycée, des cours de piano, du centre de loisirs, merde tu n'allais plus nulle part ! J'étais censé te trouver comment moi ?! Me téléporter jusqu'à toi par la force du saint Esprit ?! » Une autre douleur le prit au cœur et Tomas ne put plus tenir. Il se retrouva à genoux, luttant encore pour ne pas flancher davantage, alors que chaque respiration semblait le faire entièrement brûler de l'intérieur. « Bien sûr que j'ai essayé de te trouver qu'est ce que tu crois » Oh oui, il s'était battu. Il avait passé la ville au peigne fin pour trouver trace de son petit ami ... Et pourtant rien. Il avait bien croisé des amis à Gabriel, qui avaient fini par lui avouer qu'il ne sortait plus de chez lui ou rarement. Bien sûr avec le temps le blond s'était remis à sortir mais il ne venait plus dans aucun lieu où il aurait pu le trouver ... Où ils auraient pu être ensemble. L'envie de vomir lui prit, alors que la situation le frappait en plein visage : c'était lui qui était parti contre son gré, et c'était maintenant Eden qui faisait tout pour le faire fuir. Le faire abandonner. C'était le plus jeune qui fuyait et faisait tout pour lui enlever l'envie de le suivre. « T’es stupide Tomas. Putain. T’aurais dû venir me chercher ! Pourquoi on n’aurait pas pu fuir ensemble ?! T’aurais dû m’expliquer tout ça il y a cinq ans mais tu l’as pas fait. Si j’avais pas déménagé, jamais j’aurais su. Alors j’me dis.. que tu mens. Tu mens parce que là j’suis face à toi. Seulement si tu m’aimais encore t’aurais dû venir me le dire. Et ça par tous les moyens. Qu’importe mon père ou le tien ! Tomas.. Je t’aime moi.. j’t’aime tellement.. malgré tout.. c’que t’as pu faire ou ne pas faire… J’suis… juste complètement paumé.. J’voulais.. J’sais pas… J’voulais te retrouver tous les jours mais j’avais juste aucune piste… Toi t’en avais.. et… J’ai juste l’impression que tu me mens.. J’sais plus quoi et qui croire… » Ces mots ... trouvaient un réel sens dans le cœur du brun. Ils le détruisait, tout bêtement. Ils lui faisaient bien comprendre toute la haine, la rancœur, la déception, et tous ces foutus sentiments si négatifs qui prenaient le dessus de l'amour que Gabriel prétendait encore ressentir pour lui. Y avait-il encore quoi que ce soit de possible entre eux ? Ce fut en se prenant appui contre le mur de pierre que le professeur réussit à se relever enfin, priant intérieurement pour que Gaylwen ait l'idée de venir le chercher jusqu'à la salle des professeurs et le trouve. Parce que là, il ne tiendrait pas bien longtemps. Et il le savait. Il n'y avait que le barman qui le connaissait assez pour surmonter ça encore une fois et l'aider à mettre de l'ordre dans ce bordel. Aussi bien dans son corps qui semblait ne plus obéir qu'à l'anarchie la plus confuse, que dans cette situation il fallait l'avouer totalement merdique et hors de contrôle. Mais Gaylwen ne venait pas. Tomas était seul, face à Gabriel. Il était seul dans ce combat, et devrait se battre seul contre les mensonges et la haine qui avaient rongé l'esprit et le cœur du pianiste. En prenant conscience, ce fut à la colère qu'il ressentait contre leurs parents qu'il se raccrocha pour ne pas sombrer. Il ne devait pas abandonner. Du moins pas encore. « Je sais que j'ai merdé. J'avais seize ans, et après deux mois à avoir dormi dehors, à passer mes journées à te chercher sans trouver aucune trace de toi nulle part, j'ai fini par abandonner. Tu crois que ça m'a plu ? Hein ? J'ai chopé une putain de pneumonie juste parce que j'ai passé une nuit entière sous ta fenêtre à t'appeler, malgré la pluie battante, et regarde ce que cette saloperie a fait de moi ! J'peux même pas ressentir quoi que ce soit sans manquer d'en crever ! J'avais qu'un moyen de m'en sortir c'était de trouver une vie stable, à défaut d'être heureux. Parce qu'au fond de moi je gardais espoir qu'un jour on se retrouve et qu'alors j'aurais tout à t'offrir. L'appartement dont on avait rêvé. Le mariage que tu voulais. Une vie qui ne serait pas une véritable et lamentable merde du début à la fin. Mais au final c'est pas moi qui a changé, Gabriel. C'est toi. T'as tellement fui ce que tu ressentais, t'as tellement essayé de ne pas y penser pour passer à autre chose que t'as oublié qui tu étais. Regarde nous putain ! Tu vois ce qu'ils ont fait de nous ... Qu'est ce qu'il reste encore de nous ... » Le chagrin. La haine. Les mensonges. On les avait séparés, épuisés, manipulés ... Puis détruits. Tout reconstruire ne tenait qu'à Eden. C'était lui, qui fuyait encore. « Maintenant tu peux me reprocher tout ce que tu veux. Mais me redis jamais que j'ai pas essayé de te retrouver. J'ai tout fait pour toi. C'est toi qui a pas le courage de l'assumer. Ils t'ont trop nourri de haine, ils t'ont laissé me détester. Et maintenant tu ne sais même plus comprendre que j'ai failli mourir pour toi, et tu n'assumes même plus qu'on puisse t'aimer assez pour en arriver là. Tu vois, j'suis là devant toi et je demande qu'à pouvoir t'aimer à nouveau. Mais si tu continues de me repousser ne viens pas me dire que je ne fais aucun effort. C'est toi qui n'en fait plus. C'est toi qui ne sait pas voir, pas comprendre, et ne veut plus rien entendre. C'est toi qui nous a abandonnés. Tout ne tient plus qu'à toi, Eden ... Mais est-ce que t'auras le courage d'assumer que t'aies grandi dans un mensonge ... Et de reprendre enfin la vie qu'on t'a volé ... »
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Tomas ·o. All I needed was a call and it never came ♥ Vide
MessageSujet: Re: Tomas ·o. All I needed was a call and it never came ♥   Tomas ·o. All I needed was a call and it never came ♥ Icon_minitimeVen 5 Aoû - 12:05
Le jeune Gabriel ne comprenait vraiment pas Tomas. Comment était-ce possible alors qu'avant ils auraient pu parler à la place de l'autre ? Comprendre ce que l'un pensait rien qu'en le regardant... Soit disant son père aurait accueilli son petit ami avec une arme à feu ? Le blond ne le croyait pas capable de tuer un gamin juste parce qu'il avait blessé son fils. Si ? « Il l'aurait fait, oui. Il en était parfaitement capable et au fond tu le sais autant que moi. Lui estimait faire son devoir en te protégeant de moi, il n'aurait eu aucun regret. Surtout après ce que Shannon a raconté sur moi » Non, Gabriel n'arrivait juste pas à imaginer son père tuer pour ça. Certes le jeune garçon avait souffert, son père l'avait vu pleurer pendant des heures et des heures, se sentant plus impuissant que jamais. Sa seule défense avait été de menacer l'ancien copain de son « bébé » comme il aimait encore l'appeler. Le connard n'était pas Monsieur Shepherdson mais plutôt le père de Tomas non ? S'il avait vraiment menti sur son fils, si Damian n'avait en fait rien fait de mal c'était lui la personne à abattre, pas le père de Gabriel qui n'avait voulu que le protéger. Il fallait dire que le portrait qu'il avait fait de Tomas était immonde. Gabriel avait bien sûr eu du mal à y croire mais il était tellement triste et Monsieur Callahan avait donné tellement de détails qui lui avaient parus réels qu'il avait fini par y croire. « J'aurais pu crier, c'est vrai. Mais est ce que ça aurait servi à quelque chose ? Tu ne serais même pas descendu » Putain. Peut-être que si ! Sûrement même. « Ah oui ? Tu crois ça ? » dit-il en soupirant « J'aurais tout fait pour toi, même désobéir à mon père. » Certes le jeune Gabriel avait toujours eu peur de son père mais là, il s'agissait de Tomas, son Tomas à lui... Il serait venu, c'était sûr. « Et j'étais qu'un gosse, tu crois que ça me foutait pas la trouille de me dire que j'allais me retrouver avec une balle dans la peau ? Remarque j'aurais peut être dû ça m'aurait évité d'en baver pendant toutes ces années ... Pour rien, au final ... » Eden lâcha un ricanement amer. « Et moi alors ? Tu crois pas que j'me dis que j'ai espéré pour rien ? J't'ai attendu tous les jours. Tu avais peur ? Putain mais.. Notre amour n'était pas plus fort que ça ? » Le blond avait réellement imaginé que son amoureux viendrait le chercher, qu'il l'enlèverait et qu'ils partiraient tous les deux. Qu'importe les bêtises de Tomas, les tromperies ou les mensonges Gabriel aurait tout pardonné.

Là, il avait plus de mal. Tout s'embrouillait dans sa tête. Il ne savait plus ce qui était vrai ou faux. Et le gros souci était aussi que l'image de Tomas avait été abimée par tous les gens autour de lui. Le père du tressé avait dit des horreurs, son propre père avait été dans son sens et sa maman qui, au début avait toujours été du côté de Tomas, avait changé d'avis en entendant elle aussi toutes les immondices racontées à propos du jeune amoureux de son fils. Elle avait bien sûr voulu consoler son garçon en premier lieu mais entendre tous les jours que Tomas n'était pas digne de lui, qu'il avait été nul, qu'il n'avait pas su le protéger... n'aidait pas réellement Eden à s'en sortir. Petit à petit, Gabriel avait cru aux paroles de tous ces gens. Ils lui avaient monté la tête et le jeune homme, pour tenter d'oublier son amour, avait préféré les croire et associer son ancien petit ami à une imagine négative. Seulement, il n'avait pas réussi à l'oublier. Malgré la haine qui grandissait en lui, son amour restait tout aussi fort, si ce n'était plus.

Il était tellement blessé, anéanti... détruit. Et quelque part, voir Tomas si serein le rendait malade. Alors pour se défendre, Gabriel n'avait rien trouvé de mieux que l'attaque. Il lui avait même dit qu'il ne reconnaissait plus son Tomas. C'était évident puisqu'on lui avait monté la tête et que l'image qu'il s'était fait de lui était pire que négative. « Parce que tu m'as laissé le choix ?! T'étais nulle part ! Absent du lycée, des cours de piano, du centre de loisirs, merde tu n'allais plus nulle part ! J'étais censé te trouver comment moi ?! Me téléporter jusqu'à toi par la force du saint Esprit ?! » Gabriel serra les dents. « C'est d'ma faute si après ton départ j'n'avais plus envie de rien ? Aller au lycée me donnait la gerbe parce que j'te voyais pas assis à côté de moi. Apprendre le piano ? À quoi bon puisque tu n'étais plus là pour m'écouter ? Le centre de loisir ? N'en parlons pas, j'voulais pas m'amuser sans toi ! Alors EXCUSE-MOI d'être resté dans ma chambre à pleurer nuits et jours ! » Surpris, il regarda Tomas s'effondrer au sol. Putain que lui arrivait-il ? Gabriel paniqua. « Tomi ? » Sa voix était si faible qu'Eden n'était même pas sûr que le dit Tomi l'ait entendu.

« Bien sûr que j'ai essayé de te trouver qu'est ce que tu crois » Gabriel ne croyait plus rien. Son esprit bouillonnait tellement. Trop d'informations venaient à lui et il aurait juste aimé s'en débarrasser et se laisser aller dans les bras de son amoureux. Pourquoi tout ça le retenait-il ? « Je... Je sais plus Tomas... » Il faiblissait. Il n'en pouvait plus alors il ne trouvait rien de plus malin que rejeter toute la faute sur le tressé. C'était tellement plus facile comme ça. Il était le méchant, l'infidèle, le traitre... Oui mais si tout était faux ? Si la personne qui avait détruit sa vie n'était pas Tomas mais le père de celui-ci avec ses mensonges ? « Je sais que j'ai merdé. J'avais seize ans, et après deux mois à avoir dormi dehors, à passer mes journées à te chercher sans trouver aucune trace de toi nulle part, j'ai fini par abandonner. » Il avait réellement passé la nuit dehors pendant tout ce temps ? Le blond en eut froid dans le dos. Il l'imaginait seul, recroquevillé sur lui même alors que lui était blotti dans son lit. Certes, il ne dormait pas, trop préoccupé à penser à son Tomas qui était parti mais au moins il avait un toit au dessus de sa tête. « Tu crois que ça m'a plu ? Hein ? J'ai chopé une putain de pneumonie juste parce que j'ai passé une nuit entière sous ta fenêtre à t'appeler, malgré la pluie battante, et regarde ce que cette saloperie a fait de moi ! J'peux même pas ressentir quoi que ce soit sans manquer d'en crever ! » Le cœur d'Eden battait la chamade. Il était terriblement inquiet pour son Tom. Il avait l'air si mal... Il n'osait pas l'interrompre dans ses paroles, préférant l'écouter lui parler de sa souffrance. « J'avais qu'un moyen de m'en sortir c'était de trouver une vie stable, à défaut d'être heureux. Parce qu'au fond de moi je gardais espoir qu'un jour on se retrouve et qu'alors j'aurais tout à t'offrir. L'appartement dont on avait rêvé. Le mariage que tu voulais. Une vie qui ne serait pas une véritable et lamentable merde du début à la fin. » Les yeux remplis de larmes, le jeune homme écoutait. Il ne savait plus où il en était. Il aurait voulu se jeter sur lui, le prendre dans ses bras et lui dire que cette galère était finie et que maintenant tout irait bien, seulement il n'y arrivait pas. Il ne faisait plus confiance à Tomas... « Mais au final c'est pas moi qui a changé, Gabriel. C'est toi. T'as tellement fui ce que tu ressentais, t'as tellement essayé de ne pas y penser pour passer à autre chose que t'as oublié qui tu étais. Regarde nous putain ! Tu vois ce qu'ils ont fait de nous ... Qu'est ce qu'il reste encore de nous ... » Et s'il avait raison ? Soufflant fortement, le jeune homme passa ses mains contre son visage, frottant énergiquement ses yeux. Il lâcha un juron et rouvrit les yeux face à Damian. Soutenir son regard semblait tellement difficile. Il y voyait de la tristesse et de la colère alors qu'avant, seul l'amour se lisait à travers ses prunelles magnifiques. « Maintenant tu peux me reprocher tout ce que tu veux. Mais me redis jamais que j'ai pas essayé de te retrouver. J'ai tout fait pour toi. C'est toi qui a pas le courage de l'assumer. Ils t'ont trop nourri de haine, ils t'ont laissé me détester. Et maintenant tu ne sais même plus comprendre que j'ai failli mourir pour toi, et tu n'assumes même plus qu'on puisse t'aimer assez pour en arriver là. Tu vois, j'suis là devant toi et je demande qu'à pouvoir t'aimer à nouveau. » Le jeune Gabriel couina. Mais il ne demandait que ça lui aussi. Qu'aimer librement son Damian. Pourquoi, alors qu'il le retrouvait enfin, bloquait-il ? « Mais si tu continues de me repousser ne viens pas me dire que je ne fais aucun effort. C'est toi qui n'en fait plus. C'est toi qui ne sait pas voir, pas comprendre, et ne veut plus rien entendre. C'est toi qui nous a abandonnés. Tout ne tient plus qu'à toi, Eden ... Mais est-ce que t'auras le courage d'assumer que t'aies grandi dans un mensonge ... Et de reprendre enfin la vie qu'on t'a volé ... » Tous les mots de Tomas lui déchiraient le cœur. Il avait raison au fond. Tellement raison. Il n'arrivait pas à se dire que tout n'avait été que mensonge. Qu'ils avaient soufferts tous les deux pour rien. « J'suis... perdu... Tu sais... j'arrive pas, non, parce que j'ai grandi dans le mensonge comme tu dis. On m'a dit tellement d'horreurs à ton sujet. Je ne les croyais pas au début... Je n'pouvais pas me dire que tu étais le connard qu'ils décrivaient. Seulement ton absence et les putains de preuves que refilait ton père... Bordel je savais plus. Et moi aussi j'étais jeune... Moi aussi j'avais peur... Peur parce que je t'avais perdu, parce que je t'aimais à en mourir, parce que nos parents me rendaient dingue... Parce que... Putain Tomas, j'étais terrifié à l'idée qu'on ne se reverrait jamais... » Son cœur battait de plus en plus vite, il voulait dire tellement de choses, lui montrer que lui non plus n'était pas fautif. Ils n'étaient fautifs en rien si le père de Tomas avait menti « Ce n'est pas uniquement de ma faute non plus... » gémit-il tristement. Ses mains étaient crispées sur cette pauvre partition qui allait finir par être déchirée en morceaux. Il ne se sentait pas bien. Vraiment pas.

Il avait toujours rêvé de ses retrouvailles avec Damian mais il n'avait pas imaginé à quel point ça serait douloureux. Dans son lit alors qu'il rêvait, il se voyait l'embrasser, le serrer fort et peut-être même que Tomas lui aurait fait l'amour toute la nuit. Pourquoi tout cela paraissait-il impossible alors qu'enfin, ils étaient l'un en face de l'autre ? Pourquoi Gabriel ne pouvait-il pas tout simplement l'embrasser tendrement ? Ce foutu blocage. Cette peur, ce manque de confiance en Tomas, en lui-même. Il ne savait plus qui croire. La logique aurait été qu'il croie son amoureux de l'époque mais il n'y arrivait même plus. Il avait sûrement été manipulé et il ne parvenait pas à se sortir de ça. « Pourquoi... ton père a fait ça ? Pourquoi... » La réponse, il la connaissait plutôt bien. Son père était homophobe mais Gabriel n'imaginait pas que quelqu'un puisse être assez horrible pour faire ce genre de chose. Il était certainement trop naïf. Il avait toujours été très - ou même trop - gentil. Il ne pensait pas que les gens étaient assez ignobles pour agir de la sorte. Même une personne avec un caractère infecte n'était pas censée être affreuse avec son propre enfant. « Pourquoi j'l'ai cru... Putain ! Merde... » Ses mains tremblantes s'accrochèrent à ses propres cheveux et Gabriel gémit douloureusement. « Aide-moi à redevenir celui que j'étais... Si tu m'as pas menti... Fais-le... » Ses yeux humides lâchèrent quelques larmes et roulèrent sur ses joues et dans son cou. Il fallait que Tomas l'aide s'il ne voulait pas qu'Eden se renferme sur lui même à jamais.


Dernière édition par Gabriel E. Shepherdson le Mar 30 Aoû - 19:20, édité 1 fois
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Tomas ·o. All I needed was a call and it never came ♥ Vide
MessageSujet: Re: Tomas ·o. All I needed was a call and it never came ♥   Tomas ·o. All I needed was a call and it never came ♥ Icon_minitimeDim 7 Aoû - 21:11
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Gabriel & Tomas






    Tomas aussi ne pouvait s'empêcher de repenser à cette époque où en un regard, ils arrivaient à se comprendre aussi clairement qu'en se parlant. Il ne pouvait pas ne plus y penser. Tout était alors si beau ... Ils s'aimaient alors et vivaient une histoire magnifique, complice, fusionnelle, complète ; comme les âmes sœurs qu'ils étaient à vrai dire. Mais Shannon avait tout fichu en l'air. Bien sûr le père de Gabriel n'était pas le seul responsable, mais quelque part le tressé lui en voulait autant qu'à son propre père : après tout si il avait laissé au brun une chance de s'expliquer, lui qui se disait si ouvert, alors tout aurait été différent. Il se serait peut être encore méfié de Tom un moment certes mais jamais il ne les aurait séparés de la sorte. Et ça il n'arrivait pas à le digérer. Comment les parents de son petit ami avaient-ils pu le prendre pour le monstre que son père leur avait décrit ?! Aveuglés par l'envie de protéger leur fils d'un danger imaginaire ils l'avaient jugé sans chercher à comprendre, et au final ils s'étaient trompés. Sur toute la ligne. Et le père de Gabriel s'était trompé bien des fois au final ; chaque fois qu'il l'accueillait avec son arme. Eden lui reprocha de ne pas l'avoir appelé et Tomas répliqua aussitôt que de toute façon cela n'aurait servi à rien. « Ah oui ? Tu crois ça ? J'aurais tout fait pour toi, même désobéir à mon père » Le professeur préféra ne rien dire, gardant pour lui ses doutes sur ce point. Bien sûr cinq ans après c'était bien facile à dire mais sur le coup aurait-il vraiment réagi ? Les choses étaient allées tellement vite entre eux, Gabriel aurait-il surmonté le choc ? Désobéi délibérément à son père pour se jeter dans les bras d'un soi disant violeur infidèle et menteur ? Au final il avait espéré pour rien, puisque le pianiste était bel et bien passé à autre chose. C'était bien douloureux de se dire qu'il aurait dû s'en rendre compte depuis longtemps ... Au lieu d'attendre bêtement que leur relation assassinée par les mensonges revienne à la vie ... « Et moi alors ? Tu crois pas que j'me dis que j'ai espéré pour rien ? J't'ai attendu tous les jours. Tu avais peur ? Putain mais.. Notre amour n'était pas plus fort que ça ? » Et là, le jeune homme savait que ça n'allait plus. Son cœur lui faisait déjà atrocement mal et il connaissait déjà la suite des évènements. Bien sûr il faudrait qu'il se calme, mais Gabriel semblait si décidé à lui faire mal ... C'était bien un point sur lequel il n'avait pas changé : il attaquait de front pour se protéger. Si seulement il savait qu'en continuant ainsi il risquait de le tuer ... « C'est d'ma faute si après ton départ j'n'avais plus envie de rien ? Aller au lycée me donnait la gerbe parce que j'te voyais pas assis à côté de moi. Apprendre le piano ? À quoi bon puisque tu n'étais plus là pour m'écouter ? Le centre de loisir ? N'en parlons pas, j'voulais pas m'amuser sans toi ! Alors EXCUSE-MOI d'être resté dans ma chambre à pleurer nuits et jours ! » Là, ce fut trop. Tomas ne pouvait pas tenir sur ses jambes et la déchirure qu'il ressentit dans son ventre eut raison de lui : son corps le lâcha, et il se retrouva à genoux, luttant encore pour ne pas finir étendu au sol. Évanoui, ou pire ... « Tomi ? » La voix du blond fut tellement faible que ledit Tomi était sûr de l'avoir rêvée. D'ailleurs pourquoi s'inquièterait-il pour un salaud tel que lui ? Pourtant Eden semblait perdu. Blessé. Amoureux ... Bien sûr c'était normal de ne pas accepter le fait qu'ils aient tous deux souffert tout ce temps pour rien ; mais était-ce une raison pour lui en vouloir d'un mal qu'il n'avait pas commis ? D'une séparation qu'il n'avait jamais voulue ? Il avait même tout fait pour retrouver celui qu'il aimait, mais malheureusement tous ses efforts s'étaient toujours montrés vains. Finalement ce fut sa haine envers leurs parents qui lui permit de tenir le coup et l'aîné finit par se relever non sans mal. Il s'aida d'abord du mur près de lui et finit par tenir à peu près sur ses jambes, bien qu'elles tremblent tant qu'il devait se crisper pour ne pas tomber à nouveau. « J'suis... perdu... Tu sais... j'arrive pas, non, parce que j'ai grandi dans le mensonge comme tu dis. On m'a dit tellement d'horreurs à ton sujet. Je ne les croyais pas au début... Je n'pouvais pas me dire que tu étais le connard qu'ils décrivaient. Seulement ton absence et les putains de preuves que refilait ton père... Bordel je savais plus. Et moi aussi j'étais jeune... Moi aussi j'avais peur... Peur parce que je t'avais perdu, parce que je t'aimais à en mourir, parce que nos parents me rendaient dingue... Parce que... Putain Tomas, j'étais terrifié à l'idée qu'on ne se reverrait jamais... » Qu'ils ne se revoient jamais. Deux fois déjà ça avait failli arriver. Deux fois Tomas avait failli mourir à cause de ces foutues séquelles avec lesquelles il lui faudrait désormais vivre, et alors ils auraient été séparés pour de bon. Mais inutile d'effrayer davantage Gabriel non ? Lui qui ne savait déjà plus où il en était ... « Ce n'est pas uniquement de ma faute non plus... » Enervé par sa propre faiblesse et par la haine à laquelle il se raccrochait, le tressé se radoucit en entendant ces mots. « Bien sûr que non ... » Non. Gabriel était loin d'être coupable. Au final ils avaient été les victimes de ces adultes incapables de comprendre l'amour, non les responsables. Et même si il savait qu'ils se sentiraient toujours coupables quelque part l'un comme l'autre ce n'était pourtant pas justifié. Une pointe le reprit au cœur en voyant son ancien petit ami pleurer et il dut se retenir pour ne pas se jeter sur lui et le serrer fort contre lui. Comme il l'avait rêvé tant de fois en imaginant leurs retrouvailles, en fait. Il l'aurait serré fort contre lui en lui promettant que le cauchemar était fini ... Mais maintenant ? Après tant de larmes. De chagrin. De rancœur et de ... mensonges. Pouvaient-ils encore se donner une chance ? Cela semblait maintenant tellement surréel ... Et rien que l'idée que la nouvelle chance qu'ils se donneraient tourne à l'échec justement à cause de tout ce que leurs parents avaient laissé en eux, rien que cela rendait Tomas malade. Il devait se contenir pour laisser Eden assimiler ce qui arrivait, et torturait son piercing alors que le pianiste se reprochait tant et tant de choses. Ça faisait mal de le voir comme ça merde ! « Aide-moi à redevenir celui que j'étais... Si tu m'as pas menti... Fais-le... » Croyant rêver le tressé resta quelques secondes interdit, sans réussir à bouger, avant de réaliser que son ange s'ouvrait et se confiait enfin à lui. Comme si il lui offrait à nouveau son cœur ? Oui. Il avait une nouvelle chance. Et il ne comptait pas échouer cette fois. Hésitant quelques secondes il s'avança et prit le blond dans ses bras, avec beaucoup de douceur bien qu'il le serre fort contre lui. Et il le blottit contre son torse, alors que ses bras formaient cette barrière entre Eden et le monde de façon à le protéger et lui faire comprendre qu'il n'avait plus rien à craindre ... comme avant. « Les choses ne pourront plus être comme avant Gabriel » Encore une fois tout n'était que douceur, aussi bien sa voix qui n'était qu'un murmure que la main qui caressait les fins cheveux blonds de l'élu de son cœur. « Tu ne seras plus le même, et moi non plus. On a grandi et même si on essayait de redevenir les gosses qu'on était ça ne marcherait pas. Ils nous ont fait trop mal pour que ça marche, tu comprends ? Mais ça ira. J'te promets qu'ils pourront plus nous faire du mal. Personne n'y arrivera plus. Et je serai là pour t'aider à te reconstruire. Tu ne pourras plus être le même, mais si tu nous fais confiance à nouveau et que tu te laisses le temps je te promets que ta peine finira par disparaitre, et je te reverrai enfin sourire ... Mais pour ça j'ai besoin que tu crois en moi. En nous. Y'a qu'ensemble qu'on pourra y arriver. Et même si cette fois je dois en mourir ou quelqu'en soit le prix à payer tu redeviendras quelqu'un qui est heureux de vivre. J'te le jure »
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Tomas ·o. All I needed was a call and it never came ♥ Vide
MessageSujet: Re: Tomas ·o. All I needed was a call and it never came ♥   Tomas ·o. All I needed was a call and it never came ♥ Icon_minitimeSam 20 Aoû - 9:51
Gabriel était mal. Tellement mal.. Mais l'état de Tomas l'inquiétait beaucoup plus. Il était tombé à genou devant lui et semblait avoir des difficultés pour respirer. Il lui avait dit avoir eu une pneumonie, était-ce les séquelles ? Pourquoi ne se jetait-il pas dans ses bras pour le serrer contre lui et le calmer ? Pourquoi hésitait-il alors que quelques années plus tôt, jamais il n'aurait autant tergiversé ? Il se sentait tellement stupide de ne pas oser le prendre dans ses bras. Il n'y arrivait juste pas. Il était terrifié par leur conversation, il avait si peur de réaliser qu'au final tout était fini entre eux... Regardant son ex petit-ami se relever, Eden souffla presque de soulagement. Il avait l'impression de ressentir le mal-être de Tomas. Un poids lui pesait dans l'estomac et les poumons, sa gorge était nouée et son esprit tournait dans tous les sens. Il était pire que perdu. Il doutait énormément. Qui croire ? Que faire ? Pourquoi leurs parents les avaient-ils séparés ? Était-ce jouissif de faire souffrir son enfant ? Gabriel se sentait désemparé, fautif et tellement triste. « Bien sûr que non ... » En effet, il n'était pas coupable mais il avait baissé les bras. Il avait fini par croire le père de Tomas. Il avait douté de la personne qu'il aimait le plus au monde. Comment ne pas se sentir mal après ça ? Le brun semblait sincèrement amoureux d'Eden, comment était-ce possible qu'il l'ait autant trahi ? Plongeant ses yeux dans ceux si intenses de Damian, Gabriel ne pût songer une seule seconde de plus qu'il ait été le connard qu'avait décrit son père. C'était tout bonnement impossible et le blond se détesta encore plus d'avoir pu penser que Shannon avait raison. 

Ils l'avaient détruit, ils les avaient détruits tous les deux. Comment allaient-ils faire pour remonter la pente. Ils avaient pleuré, espéré puis ils avaient lâché prise. Comment repartir du bon pied ? Eden sentait un blocage au fond de lui. Son cœur était tout simplement en miettes et il se doutait que pour Tomas c'était la même chose. Il n'en pouvait plus. Il voulait remonter le temps pour que tout ça ne soit jamais arrivé... Pour faire attention à ce que Shannon ne les voit pas devant ce foutu arrêt de bus... Il voulait tellement être heureux à nouveau avec le tressé mais ça semblait si dur... Presque insurmontable tant son cœur allait mal. Il était heureux de le voir, vraiment mais son visage triste lui rappelait bien trop leur sombre histoire, leur amour gâché. Et s'ils ne se retrouvaient jamais ? Si leur amour avait été définitivement détruit ? Était-ce possible de s'aimer si profondément sans être ensemble ? La preuve était que oui, ça faisait cinq années qu'Eden aimait son Tomas à en mourir mais qu'ils étaient séparés. Peut-être que leur histoire commune était terminée mais qu'ils s'aimeraient à tout jamais ? Rien que d'y penser, le cœur de Gabriel rata plusieurs battements. Il n'arrivait pas à concevoir qu'ils ne pourraient plus jamais être ensemble... Les larmes dévalèrent alors ses joues. Comment était-ce possible que leur idylle ait tourné autant au désastre ? Il ne pouvait juste pas y croire. Ils étaient faits l'un pour l'autre non ? La vie les avait séparés, les malheurs les avaient brisés mais ils étaient là, aujourd'hui, face à face. C'était bien un signe, non ? Ils avaient une autre chance... Prenant sur lui et mettant ses doutes de côté, Eden demanda à son amour de l'aider à s'en sortir. A deux, ils seraient beaucoup plus forts non ? Même s'il avait peur de l'échec, il voulait leur donner une seconde chance... Si vraiment ça ne marchait pas, au moins, il n'aurait pas l'impression d'avoir laissé passer quelque chose. S'ils faisaient tout pour sauver leur histoire et que ça ne menait à rien ça voudrait simplement dire qu'il faudrait se laisser partir... Tracer sa propre route sans l'autre. Seulement au fond, Gabriel savait qu'il était son unique amour. Tomas était son homme, Tomas était juste sa vie...

Une décharge lui traversa tout le corps quand Tomas passa ses bras autour de lui. Ça faisait tellement longtemps qu'il en rêvait. Son cœur bondissait si fort contre sa poitrine qu'il avait juste l'impression qu'il allait lâcher... Ça faisait cinq ans qu'il ne s'était pas senti si bien. Malgré la douleur qui lui ravageait le corps, Eden se sentait apaisé. Ses mains s'agrippèrent à son t-shirt, le serrant tellement fort qu'il ne sentait même plus ses doigts. Il avait oublié le monde extérieur, il ne se souciait plus des gens qui les regardaient curieusement profitant uniquement de la chaleur de ce corps qu'il avait connu par cœur. « Les choses ne pourront plus être comme avant Gabriel » Doucement, le pianiste couina. Il aurait tellement voulu passer un coup de gomme sur leur passé douloureux et reprendre là où ils s'étaient arrêtés. Seulement, ils avaient changé tous les deux. Tomas avait raison. Les épreuves avaient eu un gros impact sur leurs façons d'être.. Ils avaient évolué aussi... L'un sans l'autre... Peut-être avaient-ils pris des chemins diamétralement opposés ? « Tu ne seras plus le même, et moi non plus. On a grandi et même si on essayait de redevenir les gosses qu'on était ça ne marcherait pas. Ils nous ont fait trop mal pour que ça marche, tu comprends ? Mais ça ira. J'te promets qu'ils pourront plus nous faire du mal. » Gabriel gémit doucement en hochant la tête. Il ne serait plus le même mais pourquoi lorsqu'il fermait les yeux et qu'il se blottissait contre son corps, il se sentait comme quand il avait quinze ans ? Il était juste heureux s'il oubliait un instant les problèmes qu'ils s'étaient pris en plein visage.  « Personne n'y arrivera plus. Et je serai là pour t'aider à te reconstruire. Tu ne pourras plus être le même, mais si tu nous fais confiance à nouveau et que tu te laisses le temps je te promets que ta peine finira par disparaitre, et je te reverrai enfin sourire ... » Le jeune Gabriel releva son visage vers celui de Tomas et osa poser ses lèvres sur le dessous de son menton.  Rien que ce petit contact l'électrisa et il sentit tout son corps frémir. C'était bon de l'embrasser à nouveau. Même si ça n'était pas encore sur ses lèvres qu'il savait si douces, c'était déjà tellement bon. « Je veux uniquement si mon sourire se reflète dans le tien... » souffla-t-il tout contre sa peau. A quoi les sourires de Gabriel serviraient-il si Tomas ne leur répondait pas. Il ne voulait pas sourire seul, il voulait que leurs bouches s'étirent en même temps, que leurs yeux pétillent ensemble et que leurs rires s'élèvent uniquement s'ils étaient tous les deux... « Mais pour ça j'ai besoin que tu crois en moi. En nous. Y'a qu'ensemble qu'on pourra y arriver. Et même si cette fois je dois en mourir ou quelqu'en soit le prix à payer tu redeviendras quelqu'un qui est heureux de vivre. J'te le jure. » Les sourcils d'Eden se froncèrent alors qu'il mît bien son visage face à celui du tressé. Son cœur battait follement dans sa poitrine et dans son regard, Damian pouvait y lire son incompréhension. Il paniquait totalement alors que les mots qu'avait employé le brun tournaient dans sa tête.  « Mourir ? » Ses yeux sondaient ceux de son amour cherchant à comprendre ses paroles alors que ses doigts se cramponnaient encore plus dans son dos.  « Tu.. Tu t'contredis Tomi. Tu veux que je sois heureux mais si tu meurs... Je ne le serai jamais ! » Il eut à nouveau envie de pleurer. Non. Il ne pouvait pas mourir maintenant qu'ils s'étaient retrouvés !  Et d'ailleurs pourquoi mourrait-il ?!  « Attends.. J'comprends pas... J'comprends plus rien... » 

S'écartant un peu du tressé, Gabriel scruta les alentours et fronça les sourcils.  « Viens... On va ailleurs. » Sans plus attendre, il attrapa la main de Tomas et l'entraina dans les couloirs. Peut-être avaient-ils cours mais là, c'était le dernier des soucis d'Eden. Il n'aurait de toute façon pas pu se concentrer sur quoi que ce soit. Rapidement, il s'arrêta à la cafétéria pour commander deux grands cafés. Il en tendit un à Tomas et reprit sa route.  Enfin, après quelques minutes de marche en silence, il arrivèrent dans un coin tranquille bien à l'extérieur de la FAC. Le blond souffla et s'installa sur le banc tout en tirant sur la main de Damian pour qu'il fasse de même. Il faisait tourner son gobelet de café brulant cherchant ses mots. « Pourquoi tu mourrais hein ? Qu'est ce que tu as ? Pourquoi... tu as du mal à respirer ? C'est la pneumonie ? Qu'est ce qu'ils t'ont fait putain... » Baissant son visage sur sa boisson, il n'osait plus le regarder. Il avait tellement honte de lui, tellement honte de ne pas avoir cru en son amour, d'avoir fait confiance à un homme qui voulait uniquement les détruire... Si Tomas venait à mourir maintenant qu'ils s'étaient retrouvés, Eden allait le suivre. C'était obligé. Il avait trop longtemps vécu sans lui et maintenant c'était juste insupportable de penser qu'ils serraient à nouveau séparés.

désolé pour la réponse tardive... 
J'espère que ça te plait...
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MessageSujet: Re: Tomas ·o. All I needed was a call and it never came ♥   Tomas ·o. All I needed was a call and it never came ♥ Icon_minitime
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